A Valence, un rasssemblement contre l’islamophobie avait lieu jeudi 16 octobre à 12h30 lors du procès de Marion Maréchal, avec autour de 100 personnes présentes.
Blast fait un récit de ce procès, avec ensuite une vidéo qui résume le dossier et l’islamophobie d’Etat, où la laïcité est instrumentalisée pour en faire une arme contre les musulmans.
Valence : au procès de Marion Maréchal pour diffamation, le procureur dérape
Alors que la parole islamophobe n’en finit plus d’être banalisée sur les plateaux télé et dans la sphère politique, la justice s’invite dans le débat. Ce jeudi 16 octobre, l’eurodéputée d’extrême droite Marion Maréchal était jugée pour diffamation après avoir accusé une école musulmane de Valence de liens avec les Frères musulmans. Face à elle, l’association Valeurs et Réussite réclame réparation pour des propos qu’elle juge destructeurs et mensongers. Le procureur a quant à lui appelé à la relaxe, tout en traitant les avocats de la partie civile de « brochette d’associations de malfaisants ». Récit.
(...)
Mais le moment le plus sidérant du procès survient quand le procureur de la République, Laurent de Caigny, s’emporte et insulte les trois avocats de la partie civile, les qualifiant de « brochette d’associations de malfaisants ».
Stupeur dans la salle. Les avocats quittent l’audience, avant d’y revenir quelques minutes plus tard. Le président du tribunal est contraint de suspendre la séance. Maître Nabil Boudi déclare se sentir insulté, il se dit stupéfait et indigné après les propos tenus contre lui et ses confrères de la part du ministère public. « Sa déclaration est révélatrice d’un soutien envers Marion Maréchal alors qu’elle était sur le banc des prévenus. Laurent de Caigny est en totale contradiction avec le rôle du ministère public. » déplore-t-il.
Après sept heures et demie d’audience, le tribunal a mis l’affaire en délibéré.
La décision sera rendue le 14 novembre prochain.
(...)
article complet : https://www.blast-info.fr/articles/2025/valence-au-proces-de-marion-marechal-pour-diffamation-le-procureur-derape-hIJNRRd9RIOGB-0aWSB2ug
en complément sur Blast :
L’école privée musulmane Valeurs et Réussite a-t-elle été victime de discrimination, de racisme voire d’islamophobie de la part des pouvoirs publics ?
En 2022 dans la commune drômoise, une école privée musulmane installée dans les locaux de la grande mosquée de Valence va signer un compromis de vente avec la mairie afin de construire son établissement scolaire et passer sous contrat avec l’État. Mais le projet est annulé à la suite d’une polémique déclenchée par un article de Charlie Hebdo qui pointait des liens entre les responsables de l’association et les Frères musulmans. L’article fait également mention du port du voile par les petites filles et la non-mixité dans les classes.
Le journal est condamné en première instance pour diffamation publique, mais le mal est fait et les pouvoirs publics vont faire marche arrière. Charlie Hebdo a fait appel de cette décision.
Mourad Jabri le président de l’association Valeurs et Réussite est déterminé à « laver l’honneur de l’école ». Il va déposer plainte contre le maire de Valence et la préfète de la Drôme (Elodie Degiovanni) pour faux et usages de faux en écritures publiques, discrimination, dénonciation calomnieuse et menace sous condition.
Comment, en l’espace de dix jours, les pouvoirs publics ont réussi à faire échouer le projet d’une école privée musulmane ?
Blast révèle dans ce long format, enrichi d’enregistrements privés et de courriers tenus secrets, les dessous à tout le moins d’une injustice caractérisée.
Mise à jour : le 23 avril 2024, la Cour d’appel de Grenoble a relaxé l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo dans l’affaire de diffamation contre l’association Valeurs et Réussite. Mourad Jabri a confirmé se pourvoir en cassation.
Pour préserver sa carrière politique, Nicolas Daragon a fait volte face, a lâché l’école prise dans les feux croisés de l’Etat (relayé à Valence par la préfète de la Drôme Elodie Degiovanni) et de l’extême droite. Puis Nicolas Daragon a indiqué à Mourad Jabri le président de l’association Valeurs et Réussite que s’il persistait dans ses plaintes il ne pourrait plus être soutenu et pourrait avoir des ennuis provenant des services de l’Etat...