Rien ne change : une voiture de police tue un jeune mineur à Elancourt

La mythologie de « la-démocratie » à nouveau démasquée

vendredi 8 septembre 2023, par Chronique du régime policier.

Rien ne change : après l’assassinat de Nahel en juin par des flics, un nouveau mineur est tué par l’action policière le 6 septembre.
Le gouvernement ne retient de la séquence de juin que les émeutes et la répression, aucune discussions ni mesures ne sont envisagées pour diminuer la dangerosité de la police et la désarmer. Bien au contraire, les tyrans au pouvoir veulent renforcer l’action des unités de répression spécialisées (RAID, BRI, GIGN) les plus armées et non formées aux révoltes urbaines, qui ont causé un mort (Mohamed Bendriss à Marseille) et des blessures graves (comme Aimène Bahouh, qui a frôlé la mort et reste très marqué).

La droite, au gouvernement ou pas, ne vise pas à éviter les morts et blessées dus à la police, mais principalement à renforcer et militariser encore plus la répression en cas de révoltes, ce qui cause encore plus de morts et de blessés dans un cycle de violence d’Etat assumé, volontaire, et sans fin.
Pourtant dans la mythologie de « la-démocratie » (qui n’en n’est pas une) qu’on nous vend sans cesse à la télé et à l’école, les citoyens doivent être respectés même quand ils se révoltent et leurs doléances prisent réellement en considération. Ce qui n’est pas du tout le cas bien sûr.
A l’intérieur du système oligarchique centralisé, le système policier s’est renforcé et autonomisé, ce qui facilite sa fascisation généralisée. Un processus à l’image de la fascisation du gouvernement tyranique en place et des autres partis de droite.

- Extrait de l’article du Monde, « Deux mois après les émeutes, questions sur l’action des forces de l’ordre » :
Parmi les pistes de réflexion figure notamment la pérennisation de l’emploi d’unités spécialisées comme l’unité Recherche, assistance, intervention, dissuasion (RAID), la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) ou le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) pour juguler des flambées de violences urbaines. Des « moyens exceptionnels », déclarait le ministre de l’intérieur, sur TF1, le 30 juin.

L’autre piste indiquée est de donner encore plus de prérogatives et d’armements aux polices municipales, ce qui va aussi dans le sens du durcissement et de la militarisation.

- Pendant ce temps, l’Etat entend garder le secret sur les retours d’expérience de la répression de juin :
Des « retours d’expérience » consacrés à l’action des forces de l’ordre au cours des émeutes, émanant tant de la police que de la gendarmerie, ont bien été transmis au cabinet de Gérald Darmanin dès le mois de juillet. L’entourage du ministre de l’intérieur se refuse cependant pour l’instant à en faire état publiquement et les services de communication de la police et de la gendarmerie n’entendent pas en « préciser leur périmètre exact ni en partager les conclusions ».

C’est beau "la-démocratie", la transparence, le débat...

Rouler sans casque et refuser d’obtempérer ne justifie en aucun cas la peine de mort décidée et appliquée par les flics.

Dans le domaine du système policier comme dans les autres (climat, écologie, problèmes sociaux...) l’action de l’Etat, des gouvernement, du capitalisme, consiste à jeter de l’huile sur le feu, à aggraver les problèmes, à communiquer/gesticuler grossièrement pour essayer de les masquer, et à lancer les bandes armées policières et des lois répressives pour maintenir au prix du sang (le nôtre) le système qui ravage le monde. Autoritarisme, répression violente, fuite en avant, c’est la politique du gouvernement, c’est la loi de grande mafia de l’Etat-capitalisme.
Mais même les plus dures mafias ne sont pas éternelles et peuvent être mises à terre ?
Pour ce faire, les manifestations prévues le 23 septembre en France (à Valence aussi) ne suffiront pas bien entendu.

Une voiture de police tue un jeune mineur à Elancourt, rien ne change
Le gouvernement ne pense qu’à durcir la répression et à militariser davantage la flicaille

🚔 ÉLANCOURT : « C’EST LA VOITURE DE POLICE QUI L’A PERCUTÉ »

Il s’appelle Sefa, il n’a que 16 ans et il est dans un état désespéré. À Élancourt en banlieue parisienne le 6 septembre, l’adolescent était en moto lorsqu’il a été pris en chasse par une voiture de police. Un deuxième véhicule de police s’est mis sur son chemin et l’a percuté.
Très gravement blessé, il a été hospitalisé et se trouve en état de mort cérébrale. Deux policiers conducteurs ont été placés en garde à vue, avant d’être relâchés. En attendant, la violente compagnie CRS8 a été déployée dans la ville, une violence supplémentaire.
L’avocat de la famille, Yassine Bouzrou, expliquait : « Nous avons la certitude que la voiture de police a percuté la moto ». Un témoin direct confirmait à la presse : « J’ai vu que c’était la voiture de police qui l’a percuté ». Plusieurs caméras de surveillance sont sur les lieux. Les proches demandent à les consulter. Sont-elles « tombées en panne », comme cela arrive souvent en cas de violences policières ?
Pour rappel, les policiers ne peuvent engager une course-poursuite que pour les délits les plus graves. Et pas pour des refus d’obtempérer, qui sont exclus des consignes officielles. Les agents disent avoir poursuivi le jeune homme parce qu’il n’avait pas son casque. Justification encore plus absurde : on ne fonce pas sur une personne qui est particulièrement exposée car non protégée.
Jeudi 13 avril à Paris, trois adolescents sur un scooter étaient percutés par une voiture de police. Une jeune fille de 17 ans avait été placée dans le coma et un jeune de 14 ans était hospitalisé dans un état grave. Les policiers avaient ouvert leur portière pour déstabiliser le scooter. Grâce aux images, trois policiers avaient été mis à pied.
Cette technique nommée « parechoquage », percuter une personne pour l’arrêter, est réclamée par les syndicats policiers. Eric Zemmour avait aussi déclaré : « Je suis favorable à ce que les Anglais font depuis quelques mois, c’est-à-dire ce qu’ils appellent le contact tactique ».

En attendant, c’est le deuxième mineur tué par la police en 2 mois, après Nahel au début de l’été. Et sans révolte, ce drame risque d’être malheureusement vite oublié.

(post de Contre Attaque)

Une voiture de police tue un jeune mineur à Elancourt, rien ne change
Peine de mort appliquée par les flics ! et pour des délits dérisoires

Un jeune de plus mort à cause de la police ?

À Élancourt, Sefa, un jeune de 16 ans, serait en état de mort cérébrale, après avoir été percuté par une voiture de police, suite à un refus d’obtempérer.
Poursuivie par deux voitures de police, la mini-moto du jeune en question serait venue s’encastrer dans un véhicule de la police.
Grièvement blessé, Sefa aurait subi un arrêt cardio-respiratoire avant d’être réanimé, puis transporté à l’hôpital Beaujon de Clichy où son état de santé se serait dégradé.
Le parquet avait annoncé son décès dans la nuit.
Interviewé par Brut, l’avocat de la victime parle d’un manque de respect à l’égard de la famille de l’adolescent, qui serait en réalité en état de mort cérébrale.
Deux enquêtes ont été ouvertes : une pour refus d’obtempérer et l’autre pour « homicide involontaire par conducteur » qui a été confiée à l’IGPN.
Les deux policiers ont été placés en garde à vue.
Comme toujours, la police nie toute intention d’être entrée en collision avec le véhicule deux roues et évoque « une simple prise en charge à distance ».
Encore une fois, certains médias mainstream n’hésitent pas à condamner ce jeune une seconde fois, en dressant un portrait négatif de l’adolescent, en plus de relayer la version préfectorale des faits.
L’objectif est de donner des circonstances atténuantes aux policiers, et de fabriquer une opinion publique conciliante avec ce type de situations, hélas trop nombreuses.
Deux caméras de surveillance pourraient avoir filmé l’intégralité de la scène.
De nombreux témoignages de riverains viennent contredire la version des policiers, et l’heure est à la tristesse.
« Il apparaît que la collision avec le véhicule de police ne soit pas accidentelle mais qu’elle ait été voulue et provoquée par les policiers »
En s’appuyant sur les témoignages recueillis auprès des habitants du quartier, Maître Bouzrou, l’avocat de la victime, affirme qu’il y a bel et bien eu une course-poursuite et que la police a percuté l’adolescent volontairement.
Par respect envers la famille et les proches de la victime, nous n’allons pas spéculer sur les circonstances de ce dramatique événement, qui demeurent encore floues.
Si l’on se réfère à des dizaines de cas précédents, la version policière doit être remise en cause.
Le nombre de victimes n’a cessé de croître et a même explosé depuis l’application de la loi sur le refus d’obtempérer.
Elle facilite le pouvoir de vie et de mort sur des jeunes hommes noirs et arabes.
La compagnie des CRS-8 a été dépêchée et patrouillera ce soir à Élancourt.
Le ministère de l’Intérieur choisit une fois de plus la manière forte et souhaite envenimer la situation plutôt que d’apaiser les tensions.
Justice doit être faite pour Sefa et les policiers doivent quitter le quartier.

(post de CND)


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