Une si gentille opposition !
Le prix Sakharov 2017, « pour la liberté de l’esprit », a été décerné par le Parlement Européen à l’opposition vénézuélienne. Il est doté d’un prix de 50 000€.
Il est incontestable que le gouvernement vénézuélien commet des entorses graves à la démocratie.
Mais ce prix décerné à une opposition particulièrement divisée, pose problème.
S’il y a des démocrates qui manifestent contre ce gouvernement, on ne peut ignorer une partie importante de cette opposition qui est composée de milices d’extrême droite extrêmement violentes, qui assassinent des policiers et même un député chaviste de l’assemblée constituante. Des 130 morts estimés, près de la moitié sont le fait de l’opposition. On est également loin d’une insurrection populaire, les deux principaux dirigeants de l’opposition faisant partie des familles les plus riches du pays. Il est à noter que ceux-ci ne demandent pas seulement plus de démocratie, mais la destitution du Président régulièrement élu. Imaginons chez nous la CGT manifestant pour le départ du Président !
Du temps du gouvernement de Chavez, il y a eu douze élections :
Chavez en a gagné onze et perdu une et il a respecté le résultat des urnes. Même les États-Unis ont reconnu le caractère régulier de ces élections. Rappelons aussi la tentative de coup d’état échouée du Pierre Gattaz local, contre un régime régulièrement élu. Alors que cherche le Parlement Européen en distinguant cette opposition ? On croit sentir une vague odeur de pétrole.
N’y a-t-il pas dans le monde d’autres oppositions dignes d’intérêt, que ce soit en Chine, en Égypte, en Arabie Saoudite, en Israël, en Grèce, en Russie ?… ou bien ailleurs… Chez nous, en Europe… en Hongrie, en Pologne, pays ou la démocratie a pris de sacrés coups de boutoir. On estime à quarante millions le nombre de personnes en situation d’esclavage de part le monde et il ne sont pas tous au Venezuela. Si on prend un peu de hauteur et qu’on considère la situation sur un plan géopolitique, on doit constater que l’ensemble de l’Amérique du sud est l’objet d’une tentative globale de déstabilisation. J’ai un ami brésilien qui possède deux petits terrains au Brésil et qui pour le moment ne veut pas y retourner , dégoutté par l’ampleur de la corruption et par les troubles dont les médias aux ordres omettent de nous parler.
L’Union européenne s’accommode sans mal de diverses dictatures, sanglantes souvent. Par contre elle ne supporte pas les régimes qui essayent d’établir un semblant d’égalité entre les citoyens, fusse au prix de quelques restrictions des libertés qu’on ne peut que condamner. Si l’on va sur le site du Parlement européen, on peut voir en guise de conclusion à l’article sur le prix Sakharov, que 130 opposants ont été assassinés, ce qui est un pur mensonge.
Ne nous étonnons pas si la défiance envers cette Union européenne qui ne respecte pas les résultats des référendums et qui assène des mensonges à tous bouts de champs ne fait que croître.
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