LE RETOURActeur d’une cuite bachique, en rentrant au matinJ’envisageais une marche orthodromiqueZigzagant des trottoirs aux étranges mimiquesJe voulais rentrer chez moi par un court cheminMAISAutochtone errant, perdu en des lieux occultesJe dévisageais en borgne des coins de rueSerpentant les avenues d’une ville incongrueIgnorant ces noms, soulard devenus incultePUISAvachis pour une pause au hasard du tempsJe reposais mon corps sur un parvis opportunRicanant des matineux, croisés en cheminEt de leurs regards en coin, d’homme condescendantÉvanouie dans une non - conscience éthéréeAssoupis sur ce parvis fantomatiqueJe m’égarais au fond de rêves éthyliquesOubliant ce monde objectivement altéréOubliant ce monde objectivement altéréSUBITEMENTSpectre revenant d’un sommeil léthargiqueVictime d’un flash acide, d’une urgence vitaleJe repris tanguant, ma course sinusoïdaleÉloignant au néant cette absence hypnotiqueActeur d’une cuite bachique, en sortant ce matinJ’envisageais un retour des plus basiquesSongeant à mon lit, refuge antalgiqueLa tête envinée et les deux pieds en cheminMAISMarin de haute mer emporté par la houleJe crache de ma bouche une rouge liquiditéOffrant aux trottoirs une flaque d’humiditéEn laissant au menton un filet qui s’écoule.En laissant au menton un filet qui s’écoulePUISLibéré d’un sur-poids pesant sur l’estomacTroqué contre une éphémère luciditéJe constate étonné une lumineuse clartéIndiquant que la nuit, du matin à mit basActeur d’une cuite bachique, en marchant ce matinSortant fragile d’une dionysie malsaineJ’ignorais vivre des aventures odysséennesImpatient de plonger dans un coma lointainJe voulais rentrer chez moi par un court cheminJuste rentrer chez moi par un rapide moyen.
JeanAymar