Un état d’insurrection permanente au lieu d’une révolution

C’est la forme de résistance adéquate de notre temps vécue par les gilets jaunes

mardi 9 juillet 2019, par Camille Pierrette.

Voici un article de Cerveaux non Disponibles, avec ensuite des extraits de l’article "Ce qu’il pourra rester du mouvement des Gilets Jaunes ?, puis quelques remarques persos pour terminer.

Jaunes, vertes, noires et rouges : les graines de la révolution sont plantées

L’histoire n’est jamais écrite à l’avance. Ceux qui tentent de convaincre du contraire sont ceux qui ont le plus à perdre dans l’idée d’un horizon différent et rempli de changements, voire de révolutions. Sept mois après le début du mouvement des Gilets Jaunes, le pouvoir et les médias dominants s’en donnent à cœur joie pour parler de cette révolte inédite au passé, pour faire comme si tout ce qui concerne les GJ se trouve uniquement derrière nous… Et pourtant ! On n’arrête pas une forêt en piétinant sa végétation, en l’enterrant. Car il y a les graines. Et les graines, cela pousse.

En sept mois, on peut raisonnablement estimer qu’entre 300 000 et 500 000 personnes ont participé au moins à une action Gilets Jaunes. C’est énorme et c’est potentiellement autant de graines révolutionnaires. Car la quasi-totalité de ces personnes reste convaincue que le pouvoir actuel ne sert que les plus riches et les plus puissants. Si elles ne viennent plus aux manifs, ce n’est pas parce que Macron les a convaincues. C’est plutôt parce qu’elles pensent que ces rassemblements ne peuvent aboutir réellement à un changement radical. Mais cela fait des décennies que l’envie de révolution n’a pas été aussi présente dans la population française !

Plus de 10 000 personnes ont été arrêtées au cours de ce mouvement historique. Plus de 800 peines de prison ferme prononcées. Des milliers de personnes blessées, dont plusieurs centaines très grièvement. On peut légitimement chiffrer à plus de 15 000 le nombre de personnes frappées par la répression policière et/ou judiciaire. Un chiffre vertigineux, qui prouve que le mouvement n’est pas un simple “mouvement social” mais qu’il porte en lui un ADN insurrectionnel, voire révolutionnaire. Le pouvoir ne tient que par la force, la menace et la peur. Peur d’être condamné à de la prison pour simple présence à des rassemblements non déclarés, peur de perdre un œil ou une main… voire pire.

Pourtant, malgré ces 15 000 victimes de la répression, malgré ces menaces, des milliers de personnes continuent de manifester, de bloquer, d’organiser des actions et des concertations. Cela tient presque de l’irrationnel quand on voit le mutisme du pouvoir qui ne sait répondre que par la violence et le mépris. Surtout, même parmi ceux qui ne manifestent plus, les mentalités ont évolué, notamment le regard face à la légitimité du pouvoir et de son bras armé.

Si Macron a réussi à maintenir l’ordre économique et politique en place, il l’a fait en dévoilant son vrai visage : autoritaire et ultra-violent. Le vernis démocratique, égalitaire et républicain de notre société a totalement volé en éclat face à la contestation. Notre société n’est démocratique que lorsqu’on ne la remet pas en cause. Drôle de démocratie…

Le résultat ? Des milliers de manifestants ont changé de regard sur la police, sur la légitimité du pouvoir mais aussi sur la légitimité d’actions de désobéissance et de résistance, y compris physique. Les médias ont parlé d’ultra jaunes ou d’infiltration des extrêmes pour analyser ce phénomène. Malheureusement pour eux, le phénomène est bien plus complexe et profond qu’une simple “infiltration”. De plus en plus de personnes comprennent qu’un changement profond du système ne pourra avoir lieu sans déjouer les règles de ce système. Puisque les règles ont été faite pour le maintenir en place, ce système.

La question n’est même pas de savoir s’il faut ou non de la violence dans un mouvement. Il s’agit simplement de comprendre, et d’accepter que le système qui nous a été présenté depuis notre enfance comme ce qui se faisait de plus juste et d’égalitaire n’est désormais qu’une façade pour servir les plus puissants qui se gavent sur le dos des plus pauvres et de la planète.

Car la “radicalisation” comme voudrait l’appeler les médias dominants ne touche pas que les Gilets Jaunes. Les différentes mobilisations écologistes ont également connu ce phénomène. Car les mobilisations massives des derniers mois n’ont strictement rien changé à l’attitude des dirigeants politiques face à l’urgence climatique. Et si la répression a été moins violente, c’est uniquement parce que la mobilisation était moins gênante pour le pouvoir (si massive soit-elle). Dès que des militants écolos ont tenté des actions hors du cadre légal, même de façon totalement pacifique, le pouvoir a réprimé sans la moindre hésitation, à l’image de l’action récente d’Extinction Rébellion sur le Pont Sully.

Des graines vertes en plus des graines jaunes donc. Auxquelles nous pouvons rajouter des graines noires. Celles de Gilets Noirs, ces travailleurs sans papiers qui luttent avec courage et détermination depuis plusieurs mois pour des conditions de travail dignes et la liberté de circulation et d’installation. Des graines rouges également avec tous ces travailleurs syndiqués (ou non) qui ont décidé de se battre et de ne rien lâcher, malgré les trahisons des principales directions syndicales. A l’image des postiers du 92 ou des salariés et intérimaires de Géodis. Le monde de l’éducation mais aussi celui de la santé ont également compris que la lutte ne se gagnerait que de façon globale et radicale.

Si l’on prend un peu de recul, le mouvement contre la loi Travail de 2016 est lui aussi porteur de cette dynamique hautement subversive, avec l’apparition de cortèges de tête solidaires des black blocs, avec des pratiques de plus en plus offensives et alternatives. L’occupation de place pour échanger et réfléchir à une nouvelle société était également présente dans l’esprit de Nuit Debout. En trois ans, la société française a ainsi connu plusieurs mouvements sociaux aux visées clairement révolutionnaires et menés de façon totalement décentralisés et horizontales. Prendre conscience de cette situation, malgré les échecs à court terme de chacune des mobilisations, c’est cerner la puissance et le potentiel insurrectionnel de la société actuelle.

Ce mouvement de fond qui pousse des militants (ou simples citoyens) à penser la lutte de façon globale et radicale, le pouvoir n’a pas réussi à l’endiguer. Bien au contraire. Et si la fameuse “convergence des luttes” n’est aujourd’hui que parcellaire et ponctuelle, il y a une vraie convergence d’état d’esprit et de détermination. Une idée de l’urgence climatique et sociale. Une volonté de justice et d’égalité. De vivre dans la dignité et de ne plus survivre.

Personne ne peut prédire l’avenir. Mais nous savons que ceux qui nous présentent un avenir où la contestation radicale du système n’a plus lieu d’être sont uniquement ceux qui craignent cette contestation. Et nous savons que semaines après semaines, mois après mois, le rang des résistants et des effrontés grossit. Avec ou sans gilets jaunes. Avec ou sans Kway noirs.

Plusieurs centaines de milliers de graines jaunes, rouges, noires et vertes sont en train de germer et de grandir sous le sol. Personne ne sait quand et comment elles sortiront de terre mais cela arrivera, n’en déplaise aux adeptes du conservatisme.

source Lundi.am

Ce qu’il pourra rester du mouvement des Gilets Jaunes ?

Relire Il n’y a pas de révolution malheureuse de Marcello Tarì, à partir du mouvement des GJs.

- Article complet

- Extraits :

Tarì identifie comme « insurrection destituante » la nouvelle dimension des luttes au niveau international, apparue pour la première fois en Argentine en 2001 sous la forme de la révolte des piqueteros et nommée ainsi à l’époque par les militants argentins du « Colectivo Situaciones ». La notion « insurrection destituante » met en forme théorique le slogan de ce mouvement : « Que se vayan todos, que no quede ninguno », repris depuis maintes fois dans le monde entier. Elle est bien plus précise que l’étiquette réductrice péjorative « dégagisme » qu’on essaye de coller aux tendances anti-institutionnelles de ces révoltes populaires.

C’est justement une telle brèche que les Gilets Jaunes ont ouverte et qu’ils empêchent de se renfermer jusqu’à maintenant. Ils persistent dans le refus de rentrer dans les cadres institués. C’est ce qu’ils ont montré lors des élections européennes. Ils n’ont peut-être pas donné cette « branlée » à Macron dans de dimensions que quelques-uns auraient espéré, selon Temps Critiques. Mais ils ont donné une « branlée » à toute la farce électoraliste : par la persévérance dans l’abstention massive habituelle depuis longtemps, en maintenant à distance un Rassemblement National racoleur, en montrant leur mépris pour les formations d’une Gauche en décomposition et en ignorant les auto-proclamées « listes jaunes ».

On a parlé d’une apparition d’une multitude de ZAD sous forme de ronds-points occupés. La dynamique du combat de la ZAD de NDDL trouvera aussi une expansion par sa transformation en profondeur. Comme dit Tarì, en citant l’anthropologue brésilien Eduardo Viveiros de Castro : « … il faut penser, plus qu’à une révolution dans le sens traditionnel du terme, à ‘un état d’insurrection permanente comme forme de résistance‘ adéquate de notre temps. »

Remarques persos

J’appuie également ce désir vers l’insurrection permanente.
En fait, si on souhaite une vie digne et même avoir une vie tout court, cet état d’insurrection permanente est essentiel, vital même, ce pour deux raisons :

  1. Le rouleau compresseur étatique et capitaliste ne s’arrêtera pas, il continuera de plus belle à tout broyer, surtout si on ne lui résiste pas. On le voit bien avec les annonces et les pratiques du gouvernement Macron : réprimer partout et accentuer/accélérer son programme ultra-capitaliste, totalitaire et autoritaire
  2. Les urgences sociales, climatiques et écologiques sont telles qu’on n’a encore moins qu’avant « le temps » de faire une pause.

Pour ces raisons, les mouvements de contestation globaux et radicaux ne peuvent plus se permettre de mourir et d’attendre le prochain, plusieurs mois ou années après.
Au lieu de mourir, de retourner de gré ou de force à la résignation mortelle et aliénante, les insurrections doivent plutôt muter en permanence, s’approfondir, partir dans diverses directions, s’hybrider, inventer, oser.

En 2016, Nuit Debout et les luttes contre la loi Travail se sont arrêtés après quelques mois, durant l’été, mais des liens se sont tissés, l’expérience a servi par la suite, des initiatives ont été lancées.
Le soulèvement des gilets jaunes a été plus puissant, plus large, davantage soutenu. Au lieu de le laisser mourir durant la chaleur de l’été et l’assommoir des mesures gouvernementales antisociales, on devrait plutôt approfondir les choses, muter, pour repartir de plus belle.

Les ingrédients sont là : on est encore plus révoltés qu’en novembre 2018, la nécessité et l’urgence nous pressent chaque jour davantage, des liens personnels sont tissés, l’expérience commune a grandit, les merdias, le gouvernement, les capitalistes et leurs alliés ont été mis à nu.
Il ne reste donc plus qu’à touiller et à compter sur l’énergie des personnes et des collectifs.

Exemples de choses possibles, variables suivant les contextes locaux :

  • multiplier diverses formes de maisons du peuples, squattées ou pas
  • faire vivre des "club gilets jaunes"
  • (re)définir quelques points communs pouvant plaire large tout en étant exigeants, ce qui permettrait des alliances claires et motivantes, avec des objectifs partagés, laissant la place à diverses stratégies pour les atteindre
  • améliorer les outils de communication internes et externes (médias libres, auto-médias, outils sécurisés...)
  • Remporter par endroit des élections municipales (pour des listes de type « municipalisme libertaire », communalisme), ou/et peser et agir via des assemblées populaires locales
  • Voire multiplier des assemblées : par rue, quartier, commune, réseaux affinitaires, secteurs d’activités, etc.
  • Mettre en place ou développer divers outils d’autonomie (logement, transport, production, nourriture...) et de solidarité, et des zones d’autonomie
  • Mettre en place ou développer des caisses d’anti-répression et d’auto-défense collective juridiques, etc.
  • Et on pourra voir par moment des émeutes, blocages, manifs sauvages quand l’occasion s’y prêtera
  • On voit aussi des écologistes et/ou anticapitalistes radicaux prôner diverses formes de sabotages clandestins des infrastructures économiques, des réseaux et flux dont l’économie capitaliste dépend
  • etc. ...
A Hong Kong, les rebelles en lutte contre la tyranie soutiennent les gilets jaunes

Forum de l’article

  • Un état d’insurrection permanente au lieu d’une révolution Le 10 juillet 2019 à 17:27, par Etienne

    De Maltese 26
    Privilégié ! Oui c’est vrai. J’en suis conscient. Ensuite tout est question de ressenti et de perspective. Je gagne 1600 euros net par mois après 35 ans d’activité. Une fortune...je travaille 37 heures par semaine. Je suis locataire alors que 50% de la population est propriétaire. J’ai consacré 20 ans de ma vie à faire du bénévolat au lieu de m’occuper de ma gueule.. Et du syndicalisme.. J’ai quelques problèmes de santé mais rien de définitif et j’ai la chance de profiter d’un système de santé efficace que je suis heureux de financer par mes impôts. Car je fais parti des moins de 50% qui payent des impôts sur le revenu. Un privilégié en effet. J’ai une femme, des enfants, des petits enfants, des amis, de la famille même si comme beaucoup j’ai été touché par des décès douloureux..j’aime et je suis aimé.. Un privilégié.. Oui un privilégié de vivre dans un pays démocratique alors qu’il y a tant de dictatures...Par contre je ne vous reconnais pas le droit de me dire que je ne veux rien changer seulement parce que je ne veux pas le faire comme vous vous l’entendez.

    De Etienne Maillet
    Cher Monsieur,
    Voilà toute une série de sujets sur lesquels vous pourriez vous exprimer dans les colonnes de Ricochets. Si vous le faites, pour ma part, je ne vous agrégerai pas avec tout ce qui s’écrt dans les colonnes du canard de la vallée. Vous ne deviendrez pas d’extrême gauche. Alors s’il vous plait, faites-en autant. Chacun écrit sous son propre chapeau : de sorte que je n’approuve pas nécessairement tout ce qui s’écrit dans Ricochets et regrette que cela ne soit pas compris et que nombre de commentaires fassent des amalgames grossiers, à la limite du racisme, qui consiste à juger les gens à travers un prisme, un monolithe, préétabli (ils sont tous comme ci, comme ça...).
    Savez-vous que dans notre pays, où l’on vit si bien, mais de plus en plus mal, des gens vivent dans les bois, tout près de nous (à quelques km d’ici, mais je ne dirai pas où, pour qu’on n’aille pas les déloger). Les pauvres à Crest sont nombreux : entre 25 et 30 % de la population, bien que M. Mariton, peut-être sincèrement aveugle - comme beaucoup d’élus - ait un jour déclaré le contraire à un responsable associatif. Ces pauvres sont invisibles, propres sur eux. Ils n’osent pas, ou ne peuvent pas s’exprimer. Une remarque à ce point : vous ne gagnez pas 1600 Euros, mais 1600 euros +40 %, poids moyen des charges sociales, qui ne sont d’ailleurs pas des impôts ; l’impôt sur le revenu ne représentant qu’une portion minime des ressources de l’Etat. Impôt d’ailleurs devenu régressif (plus on est riche, moins on paie), et non pas progressif. Il y a ainsi, dans ce pays, toute une large franche de la population qui ne connait pas la valeur de son travail, autrement dit la valeur ajoutée de sa contribution, soit net + charges sociales. Cette ignorance est en soi un problème, car elle divise le corps social. Tout comme, soit dit en passant, la multiplicité inacceptables des régimes de retraite, qu’il faut unifier, car elle introduit une très forte rupture d’égalité. Pas de société stable à long terme sans égalité, au moins relative. Ceci dit, le diable est dans les détails
    Cette seule remarque illustre, je le disais, le profond fossé qui mine notre société. Un travailleur non salarié (TNS) qui vit sous le seuil de pauvreté doit pourtant s’acquitter des charges sociales s’il a la chance de parfois travailler. Il arrive régulièrement que la protection sociale enfonce le TNS : la protection sociale devient un risque, pas une protection. Ce pauvre, auquel on a retiré le minimum vital, se tourne alors vers les Restaurants du coeur pour manger. En quelque sorte les Restos du coeur paient les charges sociales. Est-ce normal ? Surout si l’on rapproche ce fait de la décision du Conseil d’Etat de déclarer illicite la taxation des revenus à 75 % AU DELA DU MILLION. Mais un million de revenus annuels, même taxé à 50 %, laisse largement de quoi manger. En pratique le pauvre peut-être lui ponctionné à 60, 70, 80 %, ce qui ne lui laisse pas même le minimum vital. Tout cela sur la fiction qu’il ne s’agit pas d’impôts, mais de prélèvements sociaux. Comme si tous les euros se valaient : celui du millionnaire ou celui du gueux, dont avec cet euro on enlève le pain de la bouche
    Protection sociale dont il y aurait beaucoup à dire : ne finance-t-elle pas de grands groupes capitalistiques qui y voient de sûres ressources. Comment la changer ? Et que dire du CICE qui exonère les bas salaires de charges sociales, mais dans les très grandes entreprises seulement (je vous parlais à l’instant de l’aveuglement des élus, petits comme grands) ? Dans le temps où France Telecom vidaient 22 000 salariés, les dividendes augmentaient de 40 %. Gagner de l’argent en dormant : n’est-ce pas formidable ?
    Pour conclure, ceci : il est assez fréquent qu’en politique, on se batte avec plus de virulence contre de potentiels amis que contre d’objectifs adversaires.
    Enfin, je vous invite à nouveau à traiter les sujets de votre choix, non pas en commentaires, mais préférablement dans les colonnes - ouvertes à tous et toutes - de Ricochets.
    Cordialement,
    Etienne Maillet

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    • Un état d’insurrection permanente au lieu d’une révolution Le 10 juillet 2019 à 22:58, par Maltese 26

      Je comprend et en même temps je ne suis pas un petit garçon pour me faire tancer comme vous le faites. Je vais donc m’en tenir à ma résolution précédente et arrêter de m’exprimer sur ce média puisque pour le faire il faut en passer par vos exigences. Bonne continuation à vous et à ceux qui le souhaitent.

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  • Un état d’insurrection permanente au lieu d’une révolution Le 10 juillet 2019 à 16:33, par Maltese 26

    Bien que cela n’ait aucun intérêt mais pour vous faire plaisir et gagner de quoi vous réconforter je suis effectivement ce que vous dites. Même si je ne me résume pas seulement à cela. Et que je soupçonne que vous savez peut-être qui je suis. Et que je suis heureux d’être. Comme je suis fier de mes racines et de ce que mes aînés m’ont transmis. Par contre bien que cela va vous mécontenter au deuxième tour de la présidentielle j’ai voté pour Macron et contre Marine Le Pen. Et sur le principe je ne regrette rien. Même si sur le fond je combat les réformes que je n’approuve pas. Tout en acceptant celles qui me semblent judicieuses. Car j’accepte qu’il n’y ai pas tous les bons d’un côté et les méchants de l’autre. Mon expérience m’a appris que des bonnes choses sont à prendre partout et que de la diversité vient l’intérêt. À partir du moment où l’ont ne versent pas dans les excès et la violence. Et je dis cela aussi bien pour les uns que pour les autres.

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  • Un état d’insurrection permanente au lieu d’une révolution Le 10 juillet 2019 à 11:27, par Etienne

    Vous êtes un privilégie M. Maltese. Voilà pourquoi vous n’apercevez pas les problèmes et tenez tant à ce que tout perdure.

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    • Un état d’insurrection permanente au lieu d’une révolution Le 10 juillet 2019 à 16:06, par Maltese 26

      Privilégié ! Oui c’est vrai. J’en suis conscient. Ensuite tout est question de ressenti et de perspective. Je gagne 1600 euros net par mois après 35 ans d’activité. Une fortune...je travaille 37 heures par semaine. Je suis locataire alors que 50% de la population est propriétaire. J’ai consacré 20 ans de ma vie à faire du bénévolat au lieu de m’occuper de ma gueule.. Et du syndicalisme.. J’ai quelques problèmes de santé mais rien de définitif et j’ai la chance de profiter d’un système de santé efficace que je suis heureux de financer par mes impôts. Car je fais parti des moins de 50% qui payent des impôts sur le revenu. Un privilégié en effet. J’ai une femme, des enfants, des petits enfants, des amis, de la famille même si comme beaucoup j’ai été touché par des décès douloureux..j’aime et je suis aimé.. Un privilégié.. Oui un privilégié de vivre dans un pays démocratique alors qu’il y a tant de dictatures...Par contre je ne vous reconnais pas le droit de me dire que je ne veux rien changer seulement parce que je ne veux pas le faire comme vous vous l’entendez.

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  • Un état d’insurrection permanente au lieu d’une révolution Le 9 juillet 2019 à 23:01, par Maltese 26

    Mettre en adéquation « on peut estimer que 500000 personnes ont participés aux mouvements des gilets jaunes » et certaines de vos remarques personnelles « émeutes, blocages, manifs sauvages, sabotages clandestins » Et voilà comment on en arrive à ce qu’une minorité certaine de détenir la vérité veuille l’imposer aux autres. Par la violence. Nous sommes 67 millions dont 47 millions de personnes majeurs. Vous imaginez vraiment que l’ensemble du peuple veut la même chose que vous. Des dizaines de millions de gens ? Je fais parti du peuple mais vous n’écoutez pas le peuple. Seulement une petite partie de celui ci. La partie qui pense comme vous. Et en cela vous êtes comme ceux que vous combattez. Comment croire sincèrement que foutre en l’air le système apportera un mieux aux plus grand nombre. Bien sûr qu’il y a des choses à améliorer. Bien sûr qu’il faut une meilleure répartition des richesses. Bien sûr que l’HOMME doit mieux comprendre et aimer la nature. Mais c’est un combat mondial et non franco français. La France fait parti des dix pays du monde où l’on vit le mieux. Où la redistribution et le social fonctionne le mieux. Je suis fier d’être français. Mais je suis encore plus fier de faire parti de la famille des êtres humains. De tous les humains. De ceux de tous ces pays qui n’ont pas la chance que nous avons. Et je ne serai jamais d’accord avec quelque minorité que ce soit qui voudrait imposer ses idées par la force. Ce qui ne m’empêche pas de combattre les mauvaises décisions du gouvernement et de m’impliquer syndicalement et associativement. Mais aussi de soutenir celle qui vont dans le bon sens. Sans parti pris et sans vouloir imposer mes idées aux autres si ce n’est par la discussion. Et des actions légales et démocratiques. Mes grands parents ont vécus la première guerre mondiale enfants et la seconde adultes. Mes parents ont vécus la deuxième guerre mondiale enfants et mon père a vécu le conflit en Algérie. Lorsqu’ils en parlaient ils en pleuraient d’avoir participés à des destructions et des morts. Et tout le reste de leur vie ils ont œuvrés pour la paix en étant constructifs. Mes grands parents n’avaient pas le chauffage central, la machine a laver le linge ni la vaisselle, la télévision... Mes parents n’avaient pas l’ordinateur, le smartphone, le sèche linge... Mon grand père a commencé à travailler à 14 ans et à terminé à 70 ans.. Mon père de 20 ans a 65 ans... Jamais le niveau de vie n’a été aussi élevé. Mais tout le monde veut tout. Il est facile de toujours se plaindre et dire que c’est la faute des autres. Nous sommes tous responsables. Le capitalisme et le productivisme ont bien sûr leur part. Mais chacun d’entre nous participe en achetant. J’ai vécu des moments magnifiques en tant que responsable associatif avec des bénévoles exceptionnels et des grands moments de solitude et d’incompréhension lorsque des adhérents venaient se plaindre du montant de l’adhésion pourtant minime pour un service 10 fois plus important alors qu’avec leurs enfants ils étaient habillés de vêtements de marque et avaient des smartphones récents. Tout est question de perception et de priorité. Mais bon je sais que tout ce que je vous dit ne vous parle pas. Heureusement ce n’est pas le cas du plus grand nombre et j’ai confiance ils ne se laisseront pas faire par les puissants mais pas plus par les tenants d’une sédition violente. Bien cordialement.

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