USA : le parti de la liberté édicte en grand des mesures orwelliennes - Le totalitarisme se porte bien

et en France c’est pas terrible - Le néofascisme retrouve ses fondamentaux

lundi 17 mars 2025

1984 : LA GUERRE C’EST LA PAIX - LA LIBERTÉ C’EST L’ESCLAVAGE - L’IGNORANCE C’EST LA FORCE
On y est, sauf que les tyrans et les appareils techno-industriels du 21e siècle sont plus puissants que Big Brother dans le roman 1984 de George Orwell. Les polices et les moyens de surveillance sont nombreux et puissants, les réseaux « sociaux » internet et les médias des milliardaires permettent un contrôle à la fois massif et pointu/individualisé. Et les IA vont considérablement aggraver tout ça.
Donc le totalitarisme moderne peut être plus étendu, plus profond et dur à déloger.
La dictature et le néofascisme, c’est comme la guerre, mieux vaut agir vigoureusement de manière radicale AVANT que ces saloperies ne s’installent pour de bon et prospèrent.

USA : le parti de la liberté édicte en grand des mesures orwelliennes - Le totalitarisme se porte bien

« Lumières obscures » : Trump et Vance en guerre contre le savoir

Derrière la guerre de Trump et Vance contre le savoir, une idéologie aussi effrayante que réelle : les « Lumières obscures »

S’il y a bien un trait commun qui caractérise les idéologies fascistes d’hier et d’aujourd’hui, c’est le culte de la force brute et la haine de l’intelligence. « Mort à la vie, vive la mort », « À bas l’intelligence ! » s’exclamait José Millan-Astray, militaire espagnol et dignitaire franquiste dans les années 1930. On connaît aussi la célèbre phrase attribuée au dirigeant nazi Hermann Göring : « Quand j’entends le mot culture, je sors mon revolver ». En 2025, une idéologie ressemblante se trouve à la Maison Blanche : les « Lumières obscures », le négatif des idées des Lumières.

- Donald Trump attaque les universités

« Les fonds fédéraux seront coupés pour tout collège, école ou université qui autorise des protestations illégales. Les agitateurs seront emprisonnés, ou renvoyés définitivement dans leur pays d’origine. Les étudiants américains seront expulsés définitivement, ou, selon le crime, arrêtés ». C’est le message posté par Donald Trump sur son réseau Truth Social, le 4 mars 2025.

Pour l’extrême droite américaine, les universités sont un terrain à conquérir et à mettre au pas. Et pour cause, c’est sans doute l’un des derniers endroits où il existe encore quelques contre-pouvoirs aux USA. Nous l’avons vu lors du mouvement étudiant pour la Palestine qui a enflammé les campus l’an dernier, et qui a été férocement réprimé par l’administration Démocrate.

Trump le dit très directement : il va définancer tout établissement scolaire qui n’appliquerait pas son idéologie. Il vient d’annoncer la suppression de 400 millions de dollars de subventions à Columbia, bastion des mobilisations étudiantes, qu’il a accusé d’inaction face à « des actes antisémites ». Et il traite d’ors et déjà les étudiant-es comme des criminel-les.

- Un étudiant traité de « terroriste » et menacé d’expulsion

Le 8 mars Mahmoud Khalil, jeune homme d’origine palestinienne et porte-parole du mouvement étudiant, a été interpellé à son domicile, sur le campus de Columbia, par la police de l’immigration. Il est résident légal des États-Unis et titulaire d’une carte verte. Il n’a pas été arrêté ni inculpé pour le moindre crime. Pourtant, il est actuellement emprisonné et le gouvernement veut lui retirer ses papiers pour le renvoyer des USA. Le compte de la Maison Blanche a osé tweeter suite à cette arrestation : « Shalom Mahmoud ».

Trump ne veut pas s’arrêter là. Il a écrit : « Nous savons qu’il y a d’autres étudiants à Columbia et dans d’autres universités qui ont participé à des activités proterroristes, antisémites, anti-américaines et le gouvernement Trump ne le tolérera pas […] Nous allons trouver, arrêter et expulser ces sympathisants terroristes. Nous attendons de toutes les universités américaines qu’elles suivent les règles ».

« Si Mahmoud Khalil peut se voir retirer son statut de résident permanent sans recours, alors aucun immigré ou étudiant international d’aucun campus américain n’est en sécurité », dénoncent ses camarades. Ce sont toutes les universités du pays qui vont être mises au pas par la force.

- « Les Universités sont les ennemies »

Dans ce contexte, un discours prononcé par J. D. Vance, le vice-président des USA, est largement partagé sur internet. Il a été prononcé en 2021 dans le cadre d’une conférence « Nationale Conservatrice ».

Celui qui est actuellement le numéro 2 des USA se lançait alors dans une charge hallucinante contre le savoir et l’enseignement supérieur. Il déclarait notamment que « nous devons attaquer franchement et violemment les universités de ce pays » ou encore « les professeurs sont l’ennemi. Les universités sont les ennemies ». Aujourd’hui, il applique ses promesses.

- Une scientifique en chef de la NASA virée

Dans le même registre, le gouvernement vient de licencier le 10 mars Katherine Calvin, climatologue et scientifique en chef à la Nasa. Avec elle, une vingtaine d’autres salarié-es de l’agence spatiale ont été renvoyé-es, son bureau et deux autres départements – notamment celui consacré à la diversité, l’équité, l’inclusion et l’accessibilité – de la Nasa ont été démantelés.

Leurs noms s’ajoutent à la longue liste de la purge organisée par Elon Musk, qui vire des dizaines de milliers de fonctionnaires depuis le retour au pouvoir de Trump.

Si Katherine Calvin est particulièrement visée, c’est parce qu’elle dirige un groupe de travail du GIEC, le groupe de scientifiques qui étudient sur le changement climatique. Les chercheuses et chercheurs qui documentent la pollution, les inégalités sociales ou le racisme sont mis au chômage et contraints au silence.

- Le bombardier Enola Gay trop woke pour Trump

« Enola Gay », c’est le nom de l’avion de guerre qui a largué une des bombes nucléaires sur le Japon en 1945. L’avion a été nommé en référence à la mère du pilote Paul Tibbets, nommée Enola Gay Tibbets. Son nom est censuré par le ministère de la Défense.

L’administration a fait interdire de nombreux mots considérés comme « wokes » au sein de ses services depuis plusieurs semaines : une « chasse aux politiques d’inclusivité » réclamée par Trump. Parmi les 120 mots interdits, on retrouve « femme », « préjugé », « justice environnementale », « accessibilité »… Et toute référence au réchauffement climatique a été effacée de sites internet fédéraux. Certaines pages ont carrément disparu, ne laissant qu’un « 404 Not Found ».

Ainsi, les références au bombardier Enola Gay ont été signalées comme devant être retirées des sites du ministère de la Défense. Toute mention du mot « gay » est visée par la censure, de même que toute mention des dates commémoratives dédiées aux communautés noires, hispaniques, et aux femmes. Autre contenu menacé de censure : des photos du Corps des ingénieurs de l’armée en Californie, signalées à cause du nom d’un des membres dont le nom de famille est… Gay.

L’idéal fasciste en phase terminale c’est la réduction du langage afin d’empêcher de penser, et de tout réduire à des grognements et des coups…

- Triangle rose

Le 9 mars, Trump publiait sur son réseau social un article rédigé par l’ancien capitaine du renseignement de l’armée américaine Jeremy Hunt, se félicitant du recrutement militaire qui aurait « changé sous Trump ». Un texte accompagné d’une image : un triangle rose pointant vers le bas, barré par un panneau d’interdiction.

Le triangle rose orienté vers le bas est un insigne qui remonte à l’Allemagne nazie. Il était utilisé pour marquer les hommes homosexuels dans les camps de concentration. Les hommes marqués du triangle rose dans les camps nazis étaient soumis à des actes de torture, des expériences médicales, la castration et l’extermination.

- Lumières obscures

Pris isolément, ces actes sont scandaleux, mais aussi parfois grotesques. Pourtant, ils répondent à une idéologie bien réelle et très sérieuse : les Lumières obscures, un retour en arrière, à rebours du siècle des Lumières et l’émergence d’une pensée rationnelle, basée sur l’érudition et la logique.

Ce mouvement de pensée qui vise à détruire la démocratie a été fondé par un certain Curtis Yarvin, connu sous le pseudonyme de Mencius Moldbug sur internet. Il est informaticien, passé par la Silicon Valley, et figure du mouvement appelé « néo-réactionnaire » aux USA. Il a d’abord publié un manifeste prônant l’emprisonnement à vie de membres improductifs de la société « dans un isolement permanent, dans une cellule scellée, sauf en cas d’urgence », mais avec l’autorisation d’accéder à « une interface immersive de réalité virtuelle qui lui permettrait de vivre une vie riche et épanouissante dans un monde totalement imaginaire ». Une sorte de confinement réservé aux ennemis de l’intérieur.

Il propose aussi de transformer ces personnes en « biocarburant pour faire rouler les bus », et écrit qu’il aimerait trouver « une alternative humaniste au génocide ». Yarvin imagine aussi, dans sa société rêvée, que les États deviennent « des entreprises lourdement armées et ultrarentables, qui aboliront le pouvoir de la presse, écraseront les universités, vendront les écoles publiques et transféreront les ‘populations décivilisées’ dans des enclaves sécurisées pour les rééduquer ».

À partir de ces théories lugubres, un philosophe d’extrême droite anglais nommé Nick Land, ennemi de l’égalité et de la démocratie, publie un manifeste nommé « The Dark Enlightenment » – « Les lumières obscures ».

Et devinez quoi ? J. D. Vance, l’un des Hommes les plus puissants du monde, est un ami personnel de Curtis Yarvin et un partisan des « Lumières obscures », ce néofascisme ultra-capitaliste qui prône la destruction de la connaissance et l’élimination des humains jugés superflus.

- source : https://contre-attaque.net/2025/03/13/lumieres-obscures-trump-et-vance-en-guerre-contre-le-savoir/

USA : le parti de la liberté édicte en grand des mesures orwelliennes

Andrew Tate, Donald Trump et les autres : le masculinisme comme projet politique

En marche vers une contre-révolution réactionnaire et misogyne

Fin février, Donald Trump faisait pression sur le gouvernement roumain pour exiger la liberté de circulation pour Andrew Tate et son frère, alors retenus dans le pays avant d’être jugés. Le dirigeant de la première puissance mondiale intervenait personnellement pour éviter un procès à l’influenceur néonazi, figure de proue du masculinisme, accusé de viols et trafic d’être humain. Un fait révélateur de la dimension politique qu’a pris le masculinisme dans la société, et à quel point le “boys club” se protège.

- Qui est Andrew Tate ?

Surnommé “Le Cobra” ou “Top G”, Andrew Tate est un anglo-américain de 38 ans. Vivant depuis 2017 en Roumanie, lui et son frère se sont créés une légende telle qu’en raffole le capitalisme : des businessmen partis de rien. Ils répètent à l’envie que, lorsqu’ils étaient jeunes, ils allaient au KFC le plus proche pour finir les restes des clients. Leur richesse est pourtant basée sur le proxénétisme : ils rencontrent des femmes, leur font croire qu’ils vont se marier, puis les forcent à réaliser des vidéos pornographiques. L’industrie des “cam girl” est florissante en Roumanie : 300.000 personnes travaillent dans le business de la sex cam. 75 femmes auraient travaillé pour Andrew Tate, pour un total de 600.000$ par mois.

Ces chiffres sont en tout cas ceux dont il se vante, et que rien ne vient corroborer. En bon trumpiste, ce n’est pas la vérité qui compte, mais l’histoire qu’on raconte. Sa seconde activité est l’influence masculiniste : sur les réseaux, Andrew Tate se met en scène comme le parfait « mâle alpha » bodybuildé et dominant, qui a reconquis sa virilité et vit dans l’opulence de l’argent, des filles, des voitures de sport, des cigares… Il est aussi homophobe, raciste et misogyne décomplexé. “I’m a woman beater, so watch out coz you’re next” affirme-t-il. “Je suis un homme qui bat les femmes, alors attention à vous, parce que vous êtes les prochaines”. Tout un programme.

Andrew Tate a également créé The real world, son “académie”, afin de vendre ses programmes à ses abonnés. Pour 49$ par mois il vous l’assure : “Je te promets le succès, je te promets que tu deviendras millionnaire, que tu seras le plus cool de la planète, que tu iras dans les plus beaux endroits”. Mais il s’agit là d’une vaste arnaque, un simple discord où des soi-disant experts enseignent des choses que l’on trouve gratuitement sur internet. Sa force, c’est de vous faire appartenir à une communauté. Pour des jeunes en perte de sens total, c’est irrésistible.

Le 29 décembre 2022, la police roumaine l’arrête ainsi que son frère. Les deux hommes sont placés en détention provisoire. Ils sont accusés de trafic d’êtres humains et de viols. Après 3 mois derrière les barreaux, ils sont assignés à résidence et mis en examen. En Angleterre, ils sont également accusés d’autres abus sexuels et viols. En août 2024, les deux frères sont de nouveau visés par la justice pour trafic d’être humain, dont une mineure, et blanchiment d’argent. Au moins 34 victimes sont recensées.

C’est donc cet individu que Donald Trump protège : Richard Grenell, un proche de Trump, a en effet rencontré le ministre roumain des Affaires étrangères, et a fait pression sur ce dernier pour exiger que le pays rende le passeport de l’influenceur. Depuis son arrivée en Floride il y a quelques jours, loin de la justice roumaine, Andrew Tate est visé par une enquête pénale. “Ces types ont reconnu publiquement avoir participé à ce qui apparaît comme du proxénétisme et de l’exploitation de femmes à travers le monde”. « En Floride, ce type de comportement est considéré comme atroce », a insisté le procureur général de Floride James Uthmeier. À voir si Donald Trump interviendra de nouveau pour soutenir son allié.

- La “broligarchie” en marche

L’écrivaine québécoise Martine Martine Delvaux a décrit cette « broligarchie » – néologisme de l’anglais « brother » (frère), du grec « oligos » (en petit nombre) et « arkhô » (commander) – comme ce cercle restreint d’hommes cumulant richesse extrême, pouvoir et ultra masculinisme. Ils ont une haine des femmes, qu’ils politisent. Pour eux, le féminisme et le « wokisme » auraient détruit la masculinité traditionnelle et pris le pouvoir. Ils entendent donc le leur reprendre. Or, pour reprendre cette place qui leur est due dans la société, il faut violenter les femmes, les dominer, les remettre à leur place en somme.

Tout ce petit monde de masculinistes se connaît et se serre les coudes. Alors qu’Andrew Tate est banni de la plupart des réseaux sociaux, Elon Musk a réactivé son compte aux 10 millions d’abonnés dès le rachat de X. Paul Ingracia, son ancien avocat, travaille à présent pour la maison blanche, aux côtés de Donald Trump. Un petit monde, toujours.

La politique, Andrew Tate s’est décidé à y goûter également. En janvier, il crée son propre parti, Bruv. Avec son programme de 20 pages reprenant les classiques de l’extrême droite, il entend redonner sa puissance à l’Angleterre face au péril woke, stopper l’immigration, contrôler les médias et supprimer les aides à l’Ukraine. Surfant sur la vague néonazie, il s’est même mis en scène faisant un salut nazi, répondant à Elon Musk, ajoutant “Heil Space X” en référence à Heil Hitler. Qu’on accorde ou non du crédit à ses velléités politiques, il n’en reste pas moins qu’avec sa formidable audience et le soutien d’Elon Musk, il peut imposer ses idées et les faire infuser dans la société, notamment auprès des jeunes.

- Masculinisme et montée de l’extrême-droite : une corrélation généralisée

Au Royaume-Uni, Andrew Tate a un écho considérable auprès des adolescents : 84% des 13-15 ans ont déjà entendu parler de lui. Des études ont montré que la hausse des violences faites aux femmes dans le pays était liée à la radicalisation des jeunes en ligne sous l’influence de personnes comme Andrew Tate. Les accusations de viol ne font pas baisser la côte de popularité de ces masculinistes, au contraire : la communauté d’Andrew Tate est restée solidaire derrière lui, même après les accusations de viol, criant au complot. Des rassemblements ont même été organisés, notamment à Athènes, pour demander la libération de “Top G”. Au niveau international, Andrew Tate était l’homme le plus googlé au monde en 2022.

Il ne s’agit pas d’un phénomène isolé. Dans toutes les sociétés occidentales, on assiste à la recrudescence des idées masculinistes chez les hommes. En France, le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes révélait dans son rapport de 2024 que “la société française se divise et se clive de plus en plus sur le sentiment d’égalité […] on observe chez les hommes une adhésion toujours plus forte aux stéréotypes masculinistes”. Et les écarts se creusent surtout chez les jeunes générations.

Ainsi, seuls 34% des hommes entre 25 et 34 ans trouvent anormal qu’un homme ait un salaire plus important qu’une femme à poste égal, contre 78% des femmes de la même tranche d’âge. 40% des hommes de 15 à 24 ans et 39% de 25 à 34 ans pensent qu’il est difficile d’être un homme dans la société actuelle, soit une hausse de 14 et 6 points. 37% des hommes considèrent que le féminisme menace leur place dans la société, 32% affirment être en train de perdre leur pouvoir, soit une hausse de 3 points.

Ainsi, loin des clichés d’hommes jeunes, modernes et déconstruits, ces derniers ont tendance à devenir de plus en plus réactionnaires et à vouloir remettre les femmes à leur place : sous leur domination. On comprend le rôle qu’une personne comme Andrew Tate peut jouer dans cette idéologie.

Cela se traduit forcément au niveau politique. Une série d’études publiées dans le Financial Times en janvier 2024 montre que les Américaines de 18 à 30 ans sont de 30 points plus progressistes que les hommes, les Anglaises de 25 points. Les dernières élections allemandes sont également révélatrices : 35% des femmes de 18 à 24 ans ont voté pour Die Linke et 14% pour l’AFD, en miroir inversé des hommes de la même génération, qui ont voté à 27% pour l’AFD et 16% pour Die Linke. Le parti néo-nazi allemand est arrivé en premier chez les jeunes hommes !

Ainsi, la réussite d’un Andrew Tate participe de cette offensive réactionnaire généralisée des masculinistes, qui triomphe actuellement aux USA. Avec les clivages générationnels, toujours prégnants, les clivages de genre deviennent constitutifs de la société, après des décennies de réduction. Pour faire face à cette offensive réactionnaire, il est urgent que les minorités de genre s’unissent et fassent front commun.

- source et liens : https://contre-attaque.net/2025/03/11/andrew-tate-donald-trump-et-les-autres-le-masculinisme-comme-projet-politique/

- En fRance c’est pas terrible non plus : Cancel culture coloniale à la télé publique : « Compte tenu des tensions actuelles », France Télévision a décidé de déprogrammer un documentaire sur l’utilisation d’armes chimiques par l’armée française durant la guerre d’Algérie. Quelques jours après la mise à pied du journaliste Jean-Michel Aphatie pour avoir comparé les crimes coloniaux français à ceux de l’armée allemande dans la France occupée, cette « déprogrammation » montre à quel point la cancel culture de droite et d’extrême droite impose sa loi en France. (...)

USA : le parti de la liberté édicte en grand des mesures orwelliennes

- Mais les délires et saluts nazis de Musk ne passent toujours pas comme une lettre à la Poste : Elon Musk a encore passé une mauvaise journée - Ce lundi 10 mars, deux pépins pour l’empire de l’homme le plus riche du monde qui dirige les USA avec Donald Trump. (...) Dans ce contexte, le cours de Tesla a chuté de plus de 15% à la Bourse de New York. Depuis le mois de décembre dernier, son cours en bourse a été divisé par deux depuis la fin d’année dernière. C’est plus de 900 milliards de dollars de capitalisation boursière qui sont partis en fumée. Et 130 milliards rien que ce lundi. C’est sa plus mauvaise séance sur les marchés financiers depuis 2020.

USA : le parti de la liberté édicte en grand des mesures orwelliennes

- voir aussi :
La « liberté » vue par les fascistes - Un « vent » qui a une drôle d’odeur
(...) Trump a surtout lancé une charge très violente contre toutes les personnes qui ne lui sont pas assujetties. Il a qualifié ses adversaires dans les tribunaux de « racailles », les juges de « corrompus » et les procureurs qui ont enquêté sur lui de « dérangés ». Des propos lunaires, prononcés devant le logo du ministère de la justice.
(...)
« Si un juge essayait de dire à un général comment mener une opération militaire, ce serait illégal. Les juges ne sont pas autorisés à contrôler le pouvoir légitime de l’exécutif ». Un pouvoir total et sans contrôle donc.
(...)
Dès les primaires républicaines, Trump avait annoncé qu’en cas de victoire, il sera « dictateur le premier jour ». Il avait promis de « supprimer » des pans entiers de la Constitution américaine, de mener la guerre aux « ennemis de l’intérieur », en particulier les militants de gauche, en envoyant « la garde nationale ou l’armée » si nécessaire, ou encore expliqué son projet de « déporter entre 15 et 20 millions » d’exilés sans-papiers. John Kelly, l’ancien chef de cabinet de Trump, son collaborateur le plus proche, avait révélé la fascination de Trump pour Hitler dans le New York Times.
(...)
Trump applique ses promesses : il a déjà purgé des dizaines de milliers de fonctionnaires, annoncé son intention de raser Gaza, interdit de nombreux sites internet, banni des dizaines de mots des sites gouvernementaux comme « femme » ou « justice climatique », démantelé une agence chargée d’étudier le changement climatique, il a lancé une immense chasse aux étrangers, il gouverne par décret. Rien ne l’arrête.

De notre côté de l’Atlantique, certains trouvent ça super. Le 23 février Jordan Bardella déclarait que Donald Trump « incarne un vent de liberté qui souffle sur toutes les démocraties occidentales ».
(...)
L’extrême droite et les totalitarismes en général adorent inverser le réel. « La guerre c’est la paix, la liberté c’est l’esclavage, l’ignorance c’est la force ». C’est en tout cas ce que les américain-es pourraient lire dans 1984, de George Orwell, si ce livre n’était pas désormais interdit.
(...)

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