Voici quelques chiffres et faits bruts pour vous donner une petite idée du caractère systématique, volontaire, structurel et féroce des violences policières exercées en décembre sur ordre du gouvernement.
Paris
Communiqué Street Medic Paris sur la manifestation du 8 décembre 2018
Ce bilan ne peut être qu’approximatif et ne reflète qu’une infime partie du nombre de blessé.e.s. Nous ne pouvons nous empêcher de voir dans une telle violence la volonté politique assumée d’intimider les manifestant.e.s de tous bords, de les effrayer, de les dissuader de descendre dans la rue.
Marseille
Communiqué des Streets-Médics de Marseille sur la journée du samedi 8 décembre 2018
Nous dénonçons par le présent communiqué une répression violente de cette journée où plusieurs manifestations ont déferlé dans les rues de Marseille et convergé à certains endroits.
Nous nous inquiétons du recours systématique et alarmant de la violence physique pour faire taire toute protestation : lycén.nes, habitant.es d’immeubles délabrés, gilets jaunes, citoyen.e.s pacifistes, etc. La règle reste de semer la peur et de décourager toute forme de revendication.
Voir aussi (vous trouverez de nombreux témoignages et photos/vidéos de violences policières sur internet) :
Violences policières : “Il y a derrière chaque blessure une industrie qui tire des profits” - Le chercheur et militant anti-sécuritaire Mathieu Rigouste, auteur de “La Domination policière” (éd. La Fabrique, 2012), analyse la répression sévère du mouvement des “gilets jaunes” et du mouvement lycéen ces dernières semaines, qui a fait des centaines de blessés et des dizaines de mutilés.
Le bilan du maintien de l’ordre est particulièrement sévère : des lycéens ont été grièvement blessés au visage par des tirs de flashballs, des “gilets jaunes” ont eu la main arrachée par des éclats de grenades assourdissantes GLI-F4, 162 personnes ont été prises en charge par l’AP-HP rien que le 1er décembre… Comment expliquez-vous cet usage abusif de la violence par les policiers ?
- Direct. Des flics à moto armés de flashball dans Paris
- Bilan provisoire des blessés graves des manifestations du mois de novembre-décembre 2018
- Une répression massive, à coups de flashball, provoque des blessés graves chez les lycéens
- « J’ai eu l’impression qu’ils prenaient vraiment du plaisir » : une lycéenne frappée par la BAC pour une photo
En lisant ces analyses et faits pourtant hélas incomplets, il y a de quoi, pour qui le veut vraiment, comprendre la nature profondément antidémocratique, violente et terroriste du régime en place et de ses alliés.
Ce régime, ce système politique et économique autoritaire qui se prétend démocratique et à notre service, ne règne en réalité que par la force, le broyage des os, des chairs et des corps, par la terreur. Il doit disparaître au plus vite avant qu’en plus il finisse de détruire le climat, les sols, l’eau potable, l’air, les rivières, avant qu’il ne détruise ce qui nous permet de vivre, avant qu’il ne nous détruise !
Si on se lève suffisamment nombreux-ses, déterminé.e.s et solidaires, on peut le faire chuter, ou au moins le maintenir sous notre contrôle, et construire des sociétés vivables et soutenables.
Les gilets jaunes ont courageusement ouvert la voie, agrandissons avec eux partout les brèches.
Ce système s’attaque aux diverses corporations et catégories professionnelles les unes après les autres. Au lieu de réagir comme les syndicats catégories par catégories en vain, rejoignons les gilets jaunes pour un soulèvement général qui seul pourra mettre un terme à notre asservissement, ou en tout cas amorcer vraiment une autre direction.