Je ne serai jamais une bête traquée
Certaines personnes ont la facilité à travers l’écrit de partager des faits, des idées, des ressentis.
Je n’en fais pas partie.
Cependant, je fais partie des huit personnes agressées à Valence ce 14 août.
Ce sont donc mes tripes et mon instinct qui s’exprimeront ici.
Je ne suis pas de celles que l’on traque,
Je ne le serai jamais !
Je ne suis pas de celles qu’on intimide,
Je suis de celles que l’on craint !
Je ne suis pas un petit animal apeuré,
Je suis Louve et je veille sur la meute !
Oui, j’ai eu peur !
Oui, je me réveille chaque nuit avec devant les yeux, cette meute de chiens, l’écume aux lèvres et le regard mauvais, prêts à bondir, à déchirer les chairs.
Mais je suis Louve
Je suis sauvage
Et aucun chien de garde n’aura raison de moi !
Oui, j’ai eu peur !
Mais le brun qui coule dans leurs veines ne coulera jamais dans les miennes.
C’est là ma force
Notre force.
Cette force de croire en la beauté du vivant.
Cette force du vivant.
Je n’attaquerai jamais !
Mais je défendrai bec, ongles, griffes et crocs dehors
Oui, j’ai peur !
Une peur qui prend aux tripes.
J’ai peur de ces sales chiens qui ont croisé notre route
J’ai peur de ce système technonéoliberaliste qui broie tout sur son passage
J’ai peur que le vivant ne se relève jamais de notre passage sur terre.
Mais, il y a plus fort que la peur
Il y a la Louve qui est en moi
Et qui luttera encore et encore
Qui montrera les crocs
Qui hurlera à la lune
Qui grossira sa meute pour détruire la Bête
Qui y laissera sûrement une patte, une oreille ou bien plus,
Mais qui luttera jusqu’au bout
Jusqu’à son dernier souffle.
Hurlons à la lune
Une Louve
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