Suite aux censures massives par Facebook de pages et groupes contestataires aux USA

Des centaines d’auteurs, éditeurs et activistes ripostent

samedi 29 août 2020, par Camille Z.

Suite aux censures massives par Facebook de pages et groupes contestataires, les protestations grandissent :

- Etats-Unis : Facebook censure les pages anarchistes et antifascistes - Des centaines d’auteurs, éditeurs et activistes ripostent - Dès le début du mouvement de révolte qui a suivi la mort de George Floyd, le président Donald Trump a concentré ses accusations et menaces à l’encontre des « anarchistes » et « antifa », responsables, selon lui, des centaines de manifestations et émeutes qui ont éclaté dans tous les Etats-Unis. Étonnamment, la première vague de répression visant directement les anarchistes et les antifascistes n’est pas venue de la police fédérale mais du réseau social le plus populaire du pays : Facebook.

- Une pétition est à signer

Suite aux censures massives par Facebook de pages et groupes contestataires aux USA
Des centaines d’auteurs, éditeurs et activistes ripostent

- Extraits de l’article de Lundi.am :

Le 19 août, l’entreprise de Mark Zuckerberg décide d’ « étendre sa politique de lutte contre les individus et organisations dangereux » [2] et annonce avoir fermé 790 groupes, 100 pages et 1500 publicités liés à la tendance conspirationniste et néo-fasciste Qanon. 1950 groupes, 440 pages et 10 000 comptes Instagram dont Facebook est aussi le propriétaire, ont subi des restrictions (les comptes restent actifs mais ne s’affichent plus sur la timeline des autres usagers). Quelques lignes plus bas, la firme californienne ajoute que des « organisations miliciennes » qui « encouragent les émeutes » et pourraient êtres qualifiées « d’Antifa » ont aussi été visées : 980 groupes, 530 pages et plus de 1400 hashtags Instagram en rapport avec ces organisations.

(...)

Évidemment, la mise en vis-à-vis de groupuscules fascistes armés et de sites d’informations soutenant activement le mouvement George Floyd relève d’une opération politique particulièrement crapuleuse, et sur ce point, il suffit de s’en tenir aux déclarations officielles de Facebook. En effet, la politique de modération de l’entreprise permettait jusqu’à présent de fermer n’importe quel compte promouvant la violence, s’adonnant au harcèlement ou propageant des « idées haineuses », cette mise à jour des critères de bannissement de mouvements et d’organisations permet désormais de censurer quiconque représenterait « des risques signifiants pour la sécurité publique », célèbrerait des actes violents ou serait « suivi » par des individus « dont les comportements seraient pris dans des logiques de violence ». Ce que Donal Trump n’aurait jamais pu accomplir du fait du 1er amendement de la constitution et de l’importance de la liberté d’expression dans la culture américaine, Facebook l’a fait à titre privé (et gratuitement). Là encore, le réseau social ne cache pas ses intentions, « nous restreindrons leur capacité à s’organiser sur notre plateforme ».
L’époque où Facebook s’enorgueillissait de soutenir les révoltes du printemps arabe semble lointaine, en tous cas lorsque c’est au tour de son gouvernement d’être menacé par sa population, l’entreprise dont le capital dépasse les 525 milliards de dollars sait prendre parti.

NOTES

En France la censure par Facebook a déjà commencé, voir par exemple :

L’Etat capitaliste a toujours eu peur de voir des médias de masse aux mains de la contestation et de l’expression libre.
C’est pourquoi en France il a toujours refusé d’octroyer des chaines de télévision numérique hors des entreprises audiovisuelles.
En France le droit d’expression reste, relativement libre (avec de plus en plus de menaces et restrictions), mais la capacité effective à atteindre les foules n’est toujours pas là. Les lois du marché et de la concurrence, qui favorisent les riches et les puissants, excluent les rebelles et les exploités des moyens de diffusion massifs.
Internet donne des moyens intéressants, mais Facebook est de plus en plus sous contrôle, et les flux importants des sites commerciaux écrasent la visibilité des blogs et médias militants.

L’expression est l’information contestataires restent donc un combat permanent, une lutte quotidienne.


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