La Corse demande un moratoire sur le déploiement de la 5G - La contestation augmente contre la 5G

...et dans la Drôme ? Que font les maires ?

vendredi 24 juillet 2020, par Les Indiens du Futur.

Partout en France, et ailleurs dans le monde, la 5G est de plus en plus contestée alors qu’Etats et industriels veulent l’imposer au plus vite, au mépris des considérations sociales, écologiques, climatiques et de santé publique.
Il semble que les populations en ont assez de n’avoir aucune prise sur les décisions politiques et les projets. Après le Linky imposé de force, les milliards distribués aux lobbys alors que les travailleurs se précarisent et les nombreux grands projets inutiles anti-écologiques et anti-sociaux, la coupe est pleine ?
Quelques articles et liens :

- Le président de l’Assemblée de Corse demande un moratoire sur le déploiement de la 5G - Un rapport du président de l’Assemblée de Corse demande un moratoire sur le déploiement de la 5G dans l’île. Il sera présenté lors de la session de juillet.

La Corse demande un moratoire sur le déploiement de la 5G - La contestation augmente contre la 5G

🔥 SABOTAGES D’ANTENNES-RELAIS, QUE SE PASSE-T-IL ?

Les attaques incendiaires et autres sabotages contre des antennes-relais se poursuivent intensivement depuis le début de l’année. En cause, l’apparition de la 5G sur tout le territoire, une technologie jugée dangereuse et problématique par de nombreux-ses opposant-e-s. Certain-e-s, exaspéré-e-s de voir les antennes s’implanter un peu partout, passent à l’action pour empêcher leur développement, et alerter la population sur les dangers de la 5G, à savoir :

  • des risques inconnus sur la santé avec toujours plus d’ondes
  • une pollution considérable : augmentation de la publicité, de la consommation, des flux commerciaux, de la production d’objets connectés et de nouveaux services inutiles
  • une utilisation des données personnelles opaque, l’espionnage de masse renforcé, des systèmes connectés toujours plus puissants et contrôlés par les grandes entreprises et les Etats
  • la destruction d’écosystèmes avec la construction de nouvelles antennes et à cause des ondes
  • une augmentation probable des prix de la téléphonie et des objets connectés, le développement de nouveaux services payants, des objets connectés devenant obsolètes et l’obligation d’en acheter des nouveaux, adaptés à la 5G
  • le développement toujours plus rapide et important du capitalisme, le refus de questionner notre rapport au temps, à la croissance, à la consommation, une dépendance accélérée à la technique, toujours plus d’ « efficacité » et de vitesse.
    Pour y voir plus clair, le collectif STOP 5G LILLE partage régulièrement des articles alertant sur les dangers de la 5G. On vous invite aussi à lire le dossier en six parties publié sur le site Reporterre (liens à la fin de cette publication).

🔸 Face à la 5G, de plus en plus de monde s’organise.
En avril, selon le Parisien, « une vingtaine de sabotages d’antennes-relais et de destructions symboliques ont été recensés ». Le journal avait à cette occasion réalisé une carte des sabotages en France, la plupart touchant des installations technologiques destinées à accueillir la 5G, ou étant déjà équipées de cette innovation dangereuse (voir la carte dans les images).
Depuis avril, les sabotages continuent. Beaucoup d’antennes-relais ont été attaquées. Voici une liste non-exhaustive des sabotages ayant eu un écho dans la presse au cours des derniers mois, même si il est certain qu’un nombre plus important d’antennes a été dégradé durant cette période.

  • 30 avril : Annecy-le-Vieux (Haute-Savoie), sabotage d’une antenne-relais
  • 30 avril : Contes (Alpes-Maritimes), dégradation d’une antenne-relais
  • 3 mai : Douai-Dorignies (Nord), sabotage (incendie) d’une antenne-relais
  • 3 mai : Vers Privas (Ardèche), sabotage (incendie) d’une antenne-relais
  • 4 mai : Chantemerle (Vercors), sabotage (incendie) d’une antenne-relais
  • 6 mai : Toulouse (Haute-Garonne), sabotage (incendie) d’une antenne-relais
  • 6 mai : Languenan (Côtes-d’armor), sabotage (incendie) d’une antenne-relais
  • 6 mai : Oriol-en-Royans (Drôme), sabotage (incendie) d’une antenne-relais
  • 7 mai : Aubigny-les-Pothées (Ardennes), sabotage (incendie) d’antennes-relais
  • 10 mai : Brest (Finistère) sabotage (incendie) d’une antenne-relais en construction
  • 12 mai : Alby-sur-Chéran (Haute-Savoie), sabotage (incendie) d’une antenne-relais
  • 14 mai : Toulouse (Haute-Garonne), sabotage (incendie) d’une antenne-relais
  • 18 Mai : Jarrie (Isère), sabotage (incendie) d’une antennes-relais
  • 18 Mai : Seyssinet-Pariset (Isère), sabotage (incendie) d’une antenne-relais
  • 18 Mai : Herbeys (Isère), sabotage (incendie) d’une antenne-relais
  • 24 mai : Azille (Aude), sabotage (incendie) d’une antenne-relais
  • 26 mai : arrestation de deux personnes suspectées d’avoir incendié l’antenne relais de Foncine-le-haut (Jura) le 15 avril 2020.
  • 29 mai : Saint-Louis (La réunion), un chantier d’antenne 5G saboté
  • 3 juin : Rimon-et-Savel (Drôme), sabotage d’une antenne-relais
  • 3 juin : Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan), plainte pour divers sabotages sur le chantier de l’antenne-relais 5G
  • 11 juin : Flourens (Haute-Garonne), sabotage d’une antenne-relais
  • 16 juin : Contes (Alpes-Maritimes), sabotage d’une antenne-relais, deux interpellations
  • 19 juin : Pechbusque (Haute-Garonne), sabotage d’une antenne-relais
  • 24 juin : quelque part en France, sabotage (incendie) d’une antenne-relais
  • 18 juillet : Saint-Paul (La réunion) trois antennes relais incendiées.

🔸 Quelles conséquences matérielles ?
Les conséquences matérielles sont en général assez importantes : des centaines de milliers d’euros de dégâts, des chaînes de la TNT inaccessibles, des fréquences de radios qui s’arrêtent, des coupures du réseau téléphonique pour des milliers de personnes, des paiements par carte bancaire impossibles, des GPS qui ne marchent pas, etc. Dans certaines villes « connectées », le stationnement devient gratuit suite au sabotage car les horodateurs sont rendus inopérants. Les communications des commissariats et des services de sécurité sont perturbées, voir totalement coupées. Des données sont perdues. Beaucoup d’entreprises voient leur fonctionnement entravé, notamment celles qui sont dépendantes des « datacenters » (par exemple, un célèbre site de poker en ligne subit une interruption totale suite à un sabotage du réseau le 3 mai).
On assiste aussi peu à peu à une meilleure coordination des actions, qu’elles visent ou non des antennes-relais.
Le 3 mai à Argenteuil, des points névralgiques des réseaux de communication de la région sont attaqués, des câbles sectionnés à différents endroits de la ville. Dans le Val-de-Marne, ce sont une vingtaine de points qui sont touchés, presque simultanément. Cela provoque dans le secteur des coupures d’internet, du réseau mobile Orange, la perturbation du réseau de vidéosurveillance. Le télétravail, en période de confinement, est rendu impossible. Les communications des services de police sont perturbées elles aussi, des données sont perdues. Des entreprises ne peuvent maintenir leur activité, la production s’arrête un temps. Le préjudice de cette action d’ampleur est évalué à un million d’euros.
En ce qui concerne les antennes 5G, des actions mieux coordonnées semblent voir le jour. Le 18 mai dernier dans l’Isère, ce sont trois antennes-relais qui sont sabotées le même jour, entraînant des dysfonctionnements du réseau considérables. (A ce sujet, lire l’article du journal Le Postillon, https://www.lepostillon.org/Un-postier-repond-au-lynchage-mediatique.html)
Les services de renseignements, dans leurs notes internes, s’inquiètent de cette recrudescence des actes de sabotage, et de la contestation qui ne cesse de grandir à l’égard de la 5G.

🔸 Quelles conséquences judiciaires ?
La police, parfois appuyée par des unités spéciales comme la BRI, a procédé à plusieurs interpellations lors de ces derniers mois. Elle a arrêté différentes personnes soupçonnées d’avoir participé à des dégradations sur des antennes-relais.
Le 30 juin dans la région lilloise, six personnes sont arrêtées, suspectées d’avoir saboté une antenne le 3 mai à Douai. Les enquêteurs, comme souvent dans ces affaires à caractère politique et qui mettent à mal le pouvoir, ont mis les grands moyens et ont organisé une surveillance physique des suspect-e-s. Sur ces six personnes, cinq vont être présentées à la justice (une a été placée en détention provisoire avant d’être relâchée). Le procès de quatre de ces personnes se déroulera ce 30 juillet au tribunal judiciaire de Douai.
Autre affaire retentissante, l’arrestation le mardi 2 juin de pas moins de 18 personnes suspectées d’avoir organisé l’incendie d’une antenne-relais à Bourg-Saint-Andéol en août 2019. L’opération a mobilisé 150 gendarmes, dans cinq départements. Une seule personne a finalement été mise en examen.
On constate donc que le pouvoir prend de plus en plus au sérieux cette série de sabotages, et n’hésite pas à mettre les grands moyens pour défendre la 5G. Ecoutes téléphoniques, relevés ADN, exploitation de la vidéosurveillance, surveillance physique, opérations de police importantes pour arrêter les suspect-e-s…Il a même été envisagé de saisir le parquet national anti-terroriste (PNAT) pour des affaires de destruction d’antennes ! L’Etat, comme à son habitude, sort son arsenal répressif le plus complet lorsque des citoyen-ne-s refusent un nouveau projet et se mobilisent.

🔸 Quelles conséquences politiques ?
Pour l’instant, les pouvoirs publics ne semblent pas entendre l’opposition à ces antennes. Pourtant, cette contestation est importante. Dans de nombreuses régions, des collectifs citoyens se sont crées, souvent pour empêcher la construction d’une antenne à proximité de leur domicile. Quand les antennes sont déjà là, certain-e-s passent à l’action, et les sabotent. Cette vaste campagne d’action ne se limite d’ailleurs pas aux frontières françaises, puisqu’en Allemagne, aux Pays-Bas, en Angleterre et même en Suède, des antennes-relais sont incendiées régulièrement. Ce qui est aussi intéressant, c’est que cette résistance à la 5G ne provient pas d’une seule mouvance politique. Les médias traditionnels cherchent à tout prix à attribuer tous ces sabotages à la « mouvance complotiste », mais en réalité, les oppositions à la 5G viennent de toutes parts : milieux écologistes, collectifs locaux, agriculteurs et agricultrices, anarchistes, gilets jaunes, riverain-e-s, etc. Il est évident que c’est un véritable mouvement collectif qui est en train de se former, par le sabotage d’un côté, et par l’action d’associations et de collectifs locaux de l’autre, pour empêcher l’implantation d’une technologie néfaste à tous points de vue.

Affaire à suivre…

- Liens à propos de la 5G :

(post de Lille Insurgée)

La Corse demande un moratoire sur le déploiement de la 5G - La contestation augmente contre la 5G

Autres articles

- L’étau du tout-numérique se resserre, luttons contre la 5G - « Ce n’est pas uniquement à la 5G que nous nous opposons, mais à tout un projet de société qui ne cesse de provoquer la dévastation du vivant », écrivent les auteurs de cette tribune, qui appellent à ne pas laisser se dérouler les procès contre les saboteurs d’antennes-relais « dans l’indifférence ».

- Course à la 5g, d’autres formes de lutte prennent le relais - Ce jeudi 9 juillet deux hommes seront jugés par le tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier, accusés d’avoir incendié le 15 avril dernier un relais téléphonique à Foncine-le-Haut dans le Jura.

- Dans le Jura, des saboteurs d’antennes-relais condamnés à de la prison ferme - Deux hommes de 39 et 58 ans, opposés au développement de la 5G en France, ont été condamnés à des peines de trois et quatre ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier, lundi 20 juillet 2020. Ils étaient poursuivis pour avoir détruit avec des cocktails molotov une antenne relais Orange 4 G à Foncine-le-Haut (Jura) en avril dernier. L’ensemble de l’équipement technique qui permettait la propagation du réseau mobile avait alors été dégradé et 1.500 personnes avaient été privées de portable pendant une semaine. Les deux hommes avaient aussi tenté de mettre le feu à un McDonald’s à Champagnole.

Remarques

Sans vrai débat, sans démocratie réelle, sans prise sur la vie politique et nos espaces de vie, sans réflexion approfondie sur quel monde on veut, les conflits se durcissent fatalement.
Les populations n’ayant pas de pouvoir de décision au niveau politique ni au niveau économique, les protestations augmentent. Devant le fait accompli et l’intransigeance du système en place, certaines personnes en viennent alors à commettre des destructions de matériel.
A qui la faute ? Aux saboteurs et autres protestataires ou à ce système jusqu’au boutiste qui ignore totalement les critiques et la réalité ? Ce système fermé se contente de pseudo débats en mode "on va mieux vous expliquer vous n’avez pas bien compris", ou produit des études biaisées et limitées pour justifier après coup ses décisions unilatérales.

Les véritables coupables sont les élus et les industriels qui ne pensent qu’à toujours plus de haute technologie et de profits, en se moquant des problèmes qui vont avec, notamment la consommation accrue d’énergies et de matières premières (pour les antennes, les satellites, les mobiles à changer, les multitudes d’appareils électroniques connectés, etc.). Tout ce beau monde se prétend écolo et préoccupé par le climat afin de ne pas trop paraître has been, mais s’empresse ensuite de continuer à fond le système qui perpétue et aggrave les carnages.

Dans une véritable société humaine, les conflits seraient moins vifs et résolus autrement, et les saboteurs qui agiraient en dernière extrémité ne seraient pas condamnés, ce seraient plutôt tous les promoteurs de la 5G qui seraient montrés du doigt et écartés définitivement de tout poste de responsabilité.


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