Sélection de réflexions et débats sur le 2e tour Macron / Le Pen et sur la situation

Voter ou pas, agir en dehors des élections, bis repetita ou aggravation ?

samedi 16 avril 2022, par Auteurs divers.

Avec ce nouveau duel/duo Macron / Le Pen, le capitalisme triomphe, il impose ses vues et ses candidats, bien aidé par le matraquage policier et par le matraquage médiatique répétitif qui enfonce l’inconscient collectif (qui se laisse faire ?) dans les filets des idées de droite extrême, dans l’autoritarisme et le conservatisme, et dans la naturalisation indépassable du capitalisme.
En dehors des problèmes de fond, que faire au 2e tour si on est plus ou moins de gauche si on veut être cohérent, pragmatique, stratégique ?

Débats sur la suite et sur le 2e tour

- Des discussions intéressantes qui posent bien certains termes du débat sur :

À l’air libre (228) Voter Macron ? S’abstenir ? Le débat
par [Mediapart->https://www.youtube.com/c/mediapart]
https://www.youtube.com/watch?v=9namn1AFyJc
Sélection de réflexions et débats sur le 2e tour Macron / Le Pen et sur la situation
Retour vers le passé

🔴 Lille : Ni Le Pen, Ni Macron ? Regarder le passé pour s’organiser demain

Depuis plusieurs jours, on voit des appels à se mobiliser contre cette redite de l’élection présidentielle 2017. Beaucoup nous demandent de nous positionner. Soyons honnêtes : nous n’aimons pas les appels, sans fondement organisationnel, dans le vent. En comparaison à 2017, il n’y a pas de mouvement fort aujourd’hui. Donc nous préfèrerons appeler à rejoindre les initiatives existantes, par exemple le Rassemblement pour la solidarité internationale, contre les guerres et les nationalismes le 16 avril 2022 à 14h, place de la République. C’est le moment qui a le plus de sens alors qu’une partie de la population s’apprête à désigner le ou la chef.fe des armées françaises.

◾️ 2017-2022 : l’histoire se répète ◾️

Dimanche 10 avril 2022, 14,39% de la population française a voté pour Emmanuel Macron (27,85% des suffrages exprimés, 20,07% des inscrit.es). 11,96% a voté pour Marine Le Pen (23,15% des suffrages exprimés, 16,69% des inscrit.es). Eux nous font croire que le monde entier veut d’eux. C’est la même chose qu’en 2017, avec les partis historiques en moins, complètement à la dérive.

Comment réagir à ça ? En 2017, à Lille, on lisait ça : « Macron et Lepen sont au second tour. Nous n’avons rien à attendre de ces deux là, à part des politiques racistes et antisociales et une répression plus violente.

S’opposer au seul [RN], ne suffit pas, le racisme d’état est structurel, quelque soit l’étiquette du gouvernement. De même, il est évident que ces deux candidats seront au service de la bourgeoisie, dont ils proviennent et qu’ils servent déjà depuis longtemps.

Seules nos capacités à nous organiser, à occuper la rue, à construire des rapports de force, dans et hors les boites, peut nous permettre de faire face, de ne pas nous laisser broyer et de nous construire des vies dignes d’être vécues.
C’est pourquoi nous appelons tout celles et ceux qui refusent de choisir entre ces deux là à descendre dans la rue, mercredi 26 avril 2017, à 18h, à République, Lille, ainsi que le 1er mai. Rejoignez les cortèges radicaux. Ramenez vos pancartes, vos slogans, vos déguisements et vos masques ! Formons un cortège ambiancé !
Laissons les barrages aux policiers. Face à Lepen et Macron, passons à l’attaque. »

Quel était le contexte en 2017 à Lille, et pourquoi il a rendu la mobilisation possible ? Un carnaval sauvage le 1er avril, plusieurs assemblées de lutte et plusieurs manifestations avant le 1er tour. Résultat : une manif deux jours après les résultats du premier tour (27 avril 2017), une manif le 1er mai 2017, une manif le jour du 2e tour (7 mai 2017).

◾️ Sommes-nous organisé.es à ce point en 2022 ? ◾️

« Que l’on s’abstienne par refus de leurs règles ou que l’on vote par dépit pour s’opposer aux fascistes, lisait-on encore à Lille en 2017, toutes celles et ceux qui veulent s’engager contre cette société de fric et de flics en conviendront : se contenter de poser un bulletin lors des élections, ce n’est pas agir. »
La stratégie du vote stratégique en faveur de Jean-Luc Mélenchon en 2022 a été un échec, même se elle a offert à l’Union Populaire un résultat honorable (21,95%) : qu’on se le dise, « ça n’a pas marché ». Mais aujourd’hui, face à la perspective de voir l’éborgneur se maintenir ou l’héritière raciste arriver au pouvoir, il faut réagir. Voter Macron n’est pas une option. Il faut s’organiser.

Nous voudrions crier : « Acte 175 des Gilets Jaunes, Macron démission, RDV place de la République à 14h le samedi 16 avril ». Mais des appels en l’air sans fondement matériel (assemblées populaires, groupes d’organisation forts) n’auront pas de force. Nous l’avons vu avec la fin du mouvement des Gilets Jaunes lorsque les assemblées populaires ne se sont plus tenues, nous l’avons vu avec cet étrange mouvement contre le pass sanitaire, qui n’a pas su se maintenir dans la durée car aucun rendez-vous de discussion au calme n’a été posé. Entendre certains Gilets Jaunes aujourd’hui traiter tout le monde de « moutons » nous laisse bien rire : la culpabilisation n’a jamais mis des foules dans les rues. Nous payons aujourd’hui les effets de la mollesse de nos ambitions organisationnelles.

Tenons un enseignement de nos victoires et de nos défaites. Plutôt que d’appeler, de toujours appeler et d’encore appeler à d’énièmes manifestations sans suites : rejoignons les initiatives existantes, créons-en de nouvelles, organisons-nous, et à partir de ces forces, renversons le système.

post de Lille Insurgée

Sélection de réflexions et débats sur le 2e tour Macron / Le Pen et sur la situation
Le capitalisme ne veut rien lâcher, question de survie, quitte à propuser son alliée qui tâche l’extrême-droite sur le devant de la scène

POLICE, GENDARMERIE : L’EXTRÊME DROITE DÉJÀ AU POUVOIR ?

Bureaux de vote. Satory est un quartier de Versailles : c’est une base militaire, qui abrite des soldats et des gendarmes. Dans ce quartier, les bureaux de vote révèlent un résultat sans appel : plus d’un gendarme et militaire sur deux a voté pour l’extrême droite dès le premier tour. Le Pen et Zemmour cumulent quasiment 60% des voix dans les bureaux de vote observés, selon le Canard Enchaîné. Au second tour, la candidate d’extrême droite sera ultra-majoritaire dans ce bastion militaire. Dans la police, le vote néo-fasciste est même souvent encore plus élevé. Ce résultat confirme toutes les enquêtes depuis des années : la police, l’armée et la gendarmerie sont massivement acquises aux idées fascistes. Et traduisent ces idées dans la rue. Quel que soit le gagnant de l’élection, ces forces armées auront tous les droits. Avec Le Pen, ce sera même encore plus direct et plus violent.

Droit au logement. Jean-Baptiste Eyraud est un militant du DAL – Droit au Logement. Il consacre sa vie à se battre pour les démunis, pour les sans-abris. Mardi 12 avril, alors qu’il participe à une action pour le relogement des 220 familles « Oubliées du Dalo » (pour droit au logement opposable), près du Ministère du Logement, la police attaque. Des familles sont molestées, gazées, et le militant est plaqué au sol, violenté et placé en garde à vue pour « rébellion ». Cette modeste mobilisation était pourtant déclarée en préfecture, et on ne peut plus pacifique. Tout ça sous les ordres du préfet nommé par Macron. Ça promet pour la suite !

Strasbourg. Soi-disant, Macron n’avait pas le temps de mener campagne avant le Premier tour, et ne pouvait participer à aucun débat, mais à présent qu’il a obtenu le duel qu’il espérait face à Le Pen, il est en campagne tous les jours. Ainsi, il organisait mardi un meeting surprise à Strasbourg, en pleine rue. Une poignée d’habitants sont arrivés sur place, et ont crié « Macron rends l’ISF ! ». Ils ont été immédiatement saisis par des gros bras, et remis à la police. Pas de vagues. Poutinisation de la société.

Menaces de viols. Cinq policiers municipaux de Nice sont accusés d’avoir enlevé, séquestré, menacé de viol et frappé un jeune homme de 21 ans le soir du premier tour. La victime est accusée d’avoir « tagué » un véhicule de la police municipale en sortant d’un bar où se trouvaient les agents, en uniforme, en train de boire un verre. Le jeune homme est attrapé, tandis que son complice parvient à prendre la fuite. Il est conduite dans le quartier du Vinaigrier, où il subit des violences physiques à coup de poings avec des gants renforcés, et des menaces de viol. Le jeune homme a son arcade est ouverte et son nez est cassé. Les policiers ont été interpellés.

Avec Macron ou Le Pen, c’est la police qui détient la réalité du pouvoir en France. Et les deux candidats veulent aller beaucoup plus loin en matière de restriction de libertés et de répression. Il faut donc absolument s’organiser dès maintenant pour résister, sans attendre un hypothétique « barrage » ou un scrutin miraculeux.

(post de Nantes Révoltée)

Sélection de réflexions et débats sur le 2e tour Macron / Le Pen et sur la situation
Macron le grand manipulateur veut rendre les yeux et les mains des mutilés pour l’exemple ?

Comment ramener une insurrection boueuse à gauche ?

- Discours de lordon le 7 avril « Après la présidentielle on gagne comment ? » : https://www.facebook.com/FrontSocialUni/posts/1061826834367616

Ni Macron ni Le Pen pour le second tour : abstention, rage brute et stratégies subtiles

🔴 LE VRAI VISAGE DU QUINQUENNAT MACRON 🔴

En cette journée électorale, nous avons souhaité partager ce très beau texte d’Aude Lancelin de QG sur l’extrême violence du quinquennat Macron envers les Gilets Jaunes.

Le vrai visage du quinquennat Macron

À la veille de voter au premier tour de cette présidentielle 2022, n’oubliez pas qui sont les gens aujourd’hui au pouvoir, et de quoi ils se sont montrés capables depuis cinq ans. La répression barbare du mouvement des Gilets jaunes en est l’ultime révélateur, et demain ils recommenceront sans états d’âme si nous les laissons faire. Une tribune signée par la fondatrice de QG alors que demain les Français sont appelés aux urnes

Alors que les responsables d’un quinquennat odieux, le plus férocement antipopulaire que nous ayons connu sous la Ve République, et sans doute depuis Adolphe Thiers, cherchent à effacer leurs traces, il est plus que jamais important de ne pas lâcher le combat pour la mémoire.
Et de dire à Emmanuel Macron, et de dire à Edouard Philippe, et de dire à Christophe Castaner, et de dire à leurs électeurs d’hier et de demain, qui se croient innocents de toute violence, et de dire aux milices policières et aux journalistes qui les ont soutenus dans leurs exactions criminelles contre la population française : nous n’oublierons jamais.
Dès l’hiver 2018, comme dans tout événement historique de première grandeur, une concurrence féroce entre les récits s’est instaurée. Le récit que dressait le pouvoir de cette insurrection présenté comme insignifiante, celui des politiques et intellectuels qui cherchaient par avance à justifier leur absence, leur défaillance, et celui des véritables acteurs du soulèvement, les Gilets jaunes.
Maintenant nous sommes passés à une autre étape, plus douloureuse, celle de l’oubli et du silence. Je me souviens d’une soirée de Noël 2018 où une présentatrice d’une chaîne d’informations en continu du groupe Martin Bouygues, commentant les images de blindés sur les Champs Élysées, en faction sous les guirlandes rouges clignotantes, pouvait encore dire : « Voici sans doute une image qui restera du quinquennat Macron. » En cette veille d’élection présidentielle, ces images-là plus personne ne les montre.
Portrait du ministre de l’intérieur Christophe Castaner sur le dos d’une manifestante, marche pour les blessés et les mutilés Gilets jaunes à Valenciennes, 2020
Pour le pouvoir, évoquer les milliers de blessés, et les mutilés du mouvement, ce serait reconnaître qu’il existe des violences policières. Reconnaître qu’il existe des violences policières, ce serait mécontenter les policiers violents. Mécontenter les policiers violents, ce serait priver le pouvoir de son seul rempart. Priver le pouvoir de son seul rempart, ce serait rendre le pouvoir au peuple. Cela ne saurait donc exister. Les blessés et les mutilés doivent être effacés.

Depuis le 24 novembre 2018 au matin, présente en tant que journaliste au Rond-point des Champs Elysées, je sais que c’est une répression injuste qui a frappé des innocents, des retraités, des mères de famille, des pauvres venus de toutes les régions de France. Depuis le 1er décembre au matin, à l’Arc de Triomphe, je sais que le pouvoir a tremblé et s’est vu renversé, contrairement à ses haussements d’épaule rétrospectifs. Ce matin-là, j’ai vu la troupe en échec et le pouvoir aux abois, hanté par le spectre de 1789, cette date hypocritement célébrée par toute notre mythologie républicaine.
Depuis le 8 décembre au matin, je sais quelque chose de plus terrible encore. Je sais que les mutilations, les yeux désorbités, les mains arrachées, les crânes fracassés, sont le fruit d’une politique tout à fait intentionnelle. Je sais que tout cela n’est pas arrivé par hasard, par accident. Je me suis moi aussi trouvée, avec des camarades, face à des murs de tireurs de LBD, qui nous tenaient en joue à hauteur de visage. Ce jour-là, pour la première fois, on a dénombré de multiples blessures de guerre à l’hôpital Cochin, à la Salpêtrière, et ailleurs. Au moins quatre manifestants ont été éborgnés à Paris rien que ce samedi-là. « Pour l’exemple », selon le nom très juste et puissant choisi par le comité qui tente de rassembler le combat des mutilés.
Ce jour-là, nous avons senti que rien ne serait plus jamais comme avant. C’était la première fois que, manifestants et journalistes, nous nous voyions menacés dans notre intégrité physique en plein Paris, dans les beaux quartiers, à deux pas des boutiques de luxe, de la FNAC et des sièges des chaînes de télé. Depuis ce jour-là, l’horrible frisson n’aura plus jamais cessé. C’est à un véritable déchaînement de violence que nous aurons assisté pendant des mois, et même des années.
Pourquoi une telle férocité ? Pourquoi n’avait-on pas vu cela depuis le préfet Papon, et la répression raciste de la guerre d’Algérie ? Parce que les Gilets jaunes sont les seuls à avoir jamais fait trembler le pouvoir depuis cinquante ans.
Absolument les seuls. Il faut toujours le rappeler, car il faut en avoir la fierté. Avec eux, pas de corde de rappel, pas de 06 à contacter, pas de gens à acheter. Un bloc de vertu, incompréhensible pour la pseudo élite, et à ce titre même, constamment diffamé.
C’est pourquoi aujourd’hui encore il y a de quoi être révolté quand, dans Paris, des intellectuels qui se croient très informés, nous disent : « Allons, allons, oui ça a un peu chauffé, il y a eu quelques barricades, mais tout est finalement vite rentré dans l’ordre. » C’est odieux à entendre pour les gens qui ont tout donné dans ce combat, pour les mutilés, pour les gens aujourd’hui encore condamnés ou emprisonnés pour des faits dérisoires, mais sachons le, ce combat-là pour la mémoire, il est inévitable.
L’État n’admet jamais facilement dans les mots sa culpabilité, sa défaite, ou sa mise en péril. Prenons-le comme un hommage. Songez que dans le cas de l’Algérie, il aura fallu attendre 1999, pour que l’État français légifère sur le droit d’employer officiellement le mot « guerre » pour évoquer la décolonisation de l’Algérie, et reconnaisse de fait aux gens le statut d’anciens combattants. Pendant 45 ans, seul le mot « d’événements » devait être employé pour l’Algérie, et cette « guerre » de décolonisation restait sans nom. De la même façon aujourd’hui, jamais l’existence de mutilés n’est mentionnée par le Président de la République.
Street art à Amiens, 18 février 2022, portrait sur huile signé Jaëraymie, représentant le visage d’Emmanuel Macron, portant un Gilet jaune et tuméfié par un tir de LBD

Dans le cas des Gilets jaunes, la guerre sociale ne fut pas seulement une métaphore. Celle-ci a été totale, d’une violence inouïe, et elle dure encore sous les radars. Une vraie guerre, contre le peuple que le pouvoir a pris la responsabilité de mener.
Le quinquennat Macron, qui s’achève, a un visage. Celui de Vanessa, de Patrick, de Franck, de Fiona, de Ritchy, qui pour la plupart manifestaient pour la première fois de leur vie. Celui de Jérôme Rodrigues, bien sûr. Celui de Manu, éborgné place d’Italie à Paris alors qu’il discutait calmement avec sa compagne et quelques amis pour l’anniversaire des 1 an du mouvement, véritable souricière orchestrée par le préfet Lallement. Celui de tant d’autres encore. L’œil mort des mutilés regarde Macron. Il montre ce qu’il en est de sa « bienveillance » tant prônée. Il montre la réalité de son « penser printemps », leitmotiv de sa campagne de 2017, de toutes ses grimaces de cost killer tiré à quatre épingles, et autres mensonges de président banquier. Il montre qui sont ces gens propres sur eux, toutes ces ex-petites gloires pour soirées arrosées d’école de commerce, le genre de personnes à deux airs, qui vous sourient par devant, et vous envoient des grenades explosives par derrière.
Il montre que ces gens se sont cru assez fort, et surtout assez légitimes, pour en revenir aux châtiments corporels à l’encontre du peuple, pour supplicier la chair des pauvres venus faire entendre leur dénuement à Paris. Plus que jamais, il est important de tenir la ligne de front contre l’oubli de ces crimes, qui seule leur permettra de ne pas les renouveler très bientôt. Et d’acter que quelque chose s’est réellement passé, que nous ne laisserons pas passer.

Aude Lancelin

(posté par Cerveaux non disponibles)

Ni Macron ni Le Pen pour le second tour : abstention, rage brute et stratégies subtiles

Spectacle du jour : Macron et Le Pen qui quémandent les voix de la gauche pour mener leurs politiques d’ultra-droite

« Le Pen et Macron c’est pareil » ou mieux « Macron c’est pire que Le Pen »

Des affirmations qui prennent de plus en plus de place dans les milieux de gauche.

Des affirmations qui s’appuient sur la détestation ô combien légitime de Macron.
Mais ATTENTIONNNNNNNNNNNNNNNNN (je crie super fort là) !!!!!!!!!!!
Soyons le plus clair possible. Macron c’est affreux. Marche ou crève. C’est la politique anti-sociale du grand patronat. La destruction continue des services publics. Un Etat de plus en plus autoritaire pour asseoir la domination de la bourgeoisie. La répression. Des mutilés. Des éborgnés. C’est une police qui tabasse et parfois tue. Qui pourchasse, parque et expusle les migrants. Qui fait règner l’ordre colonial dans les quartiers populaires. Un bon FASCISATEUR !

Continuons à être très clair. Le Pen est foncièrement opposée à tout partage des richesses. Elle propose d’augmenter les salaires avec notre propre argent, celui des cotisations sociales. En dehors de quelques postures ou éléments de langage, elle est certifiée « MEDEF compatible ». Pour le reste, un seuil supérieur dans l’atrocité serait franchit avec celle qui se plait à glorifier la colonisation et à festoyer avec des néo-nazis :

- Elle veut dissoudre « tous les groupes antifas ». Quel opposant à sa politique ne sera pas désigné « antifa » ?
- Elle soutient ouvertement les policiers violeurs/assassins et souhaite offrir à la police une absolue impunité en inscrivant dans la loi une présomption de légitime défense.
- Elle soutient ouvertement la politique homophobe d’Orban en Hongrie.
- Elle veut attaquer le droit à l’IVG.
- Elle veut discriminer des centaines de milliers de femmes en interdisant le port du voile. Elle désigne de facto tous les muslmans comme des ennemis de l’intérieur islamistes.
- Elle veut institutionnaliser les discriminations raciales massives en instituant la « préférence nationale » avec pour conséquence immédiate la mise à mort économique de plus de 5 millions de résidents étrangers.

Une liste non exaustive qui s’inscrit dans un projet politique global bien identifiable : Le Pen c’est le FASCISME !

« Un projet de régénération d’une communauté imaginaire (la nation), supposant une vaste opération de purification (...) un corps social extrêmement hiérarchisé, du point de vue de la classe et du genre, normalisé, du point de vue des sexualités, et homogénéisé, du point de vue ethnico-racial. L’enfermement et le crime de masse en sont par la même une possibilité. »
Ludivine Bantigny et Ugo Palheta, Face à la menace fasciste. Sortir de l’autoritarisme, Paris, Textuel, 2021.

(post de Johan Ilitch)

Sélection de réflexions et débats sur le 2e tour Macron / Le Pen et sur la situation
Le capitalisme sait qu’il peut compte sur deux variantes de l’ultracapitalisme pour assurer son maintien et ses ravages socio-écologiques

REVOLTE ETUDIANTE ET LYCEENNE CONTRE L’ARNAQUE ELLECTORALE DU SECOND TOUR MACRON/LE PEN

L’ENS, l’Ecole Normale Supérieure est occupée contre ce faux choix depuis hier 11 avril. Il en est de même de l’université Paris 8. Une Assemblée Générale contre l’arnaque électorale a lieu à la Sorbonne le 13 avril. Des assemblées générales ont eu lieu dans plusieurs lycées parisien ainsi que des appels à se bouger dans les jours qui suivent...

(post de Jacques Chastaing)

Sélection de réflexions et débats sur le 2e tour Macron / Le Pen et sur la situation
L’abstention en tête, mais le système ne veut pas en tenir compte, et encore moins valoriser et intégrer le vote blanc

UN PAYS QUI SE TIENT EXTRÊME DROITE

On pourra prendre les chiffres dans tous les sens, pour tenter d’y voir des raisons d’espérer, une réalité ne peut être masquée : de plus en plus de français votent pour l’extrême droite.
En 2002, lors du séisme du FN au second tour, le père Le Pen totalisait « seulement » 4,8 millions de voix. 20 ans plus tard, sa fille est toujours au second tour, mais avec 8,2 millions de voix !
Pire : si on ajoute les voix de Zemmour et Dupont Aignan, qui ont appelé à voter pour Marine au second tour, on arrive à plus de 11,5 millions de Français ayant voté pour l’extrême droite lors de ce premier tour. C’est une réalité. Dont il faut prendre acte.

Sélection de réflexions et débats sur le 2e tour Macron / Le Pen et sur la situation
Macronisme : Pyromanes à temps plein, pompiers à temps partiel à durée limitée

Président des 22% les plus riches ??

Selon un sondage Ipsos, seuls 43% des Français souhaitent la victoire d’Emmanuel Macron, 34% celle de Marine Le Pen, et 23% ne veulent ni l’un ni l’autre. En cas de réélection de Macron, sur les 43%, seuls 22% des Français l’auront choisi par adhésion. Les autres (21%) feront barrage à Le Pen.

(posts de Cerveaux non disponibles)

Sélection de réflexions et débats sur le 2e tour Macron / Le Pen et sur la situation
A présent, c’est à Marine Macron qu’il faut faire barrage

L’époque est tragique

Cela fait longtemps que je n’écris plus de posts sur Facebook et un certain moment que je me tiens à distance des réseaux sociaux. Vu la situation, je me lance tout de même pour cette fois.
Jamais je ne me suis sentie aussi menacée matériellement et intellectuellement que pendant le quinquennat d’Emmanuel Macron sur lequel je n’ai jamais eu du reste aucune illusion et dont je disais en 2016 qu’il était « l’autoroute vers la catastrophe » (ce qui se confirme aujourd’hui malheureusement). Je voterai néanmoins pour lui au second tour parce que si Marine Le Pen passe, ce ne sera pas simplement un sentiment de menace mais le danger en acte immédiatement pour les personnes dans les situations les plus précaires et les plus fragiles et pour toutes celles et tous ceux qui comme plusieurs d’entre nous ont mis au cœur de leur travail et de leur existence l’exercice de la raison critique.
Alors oui, Macron a nourri l’extrême-droite en parachevant une politique de casse de l’État-Providence entamée par ses prédécesseurs. Oui, il a nourri l’extrême-droite en mettant au cœur du débat un discours nationaliste, raciste et identitaire. Oui, il a nourri l’extrême-droite en jouant de l’anti-intellectualisme. Et oui, il a nourri l’extrême-droite en banalisant le recours à la force coercitive et violente de l’État pour mater toute forme de contestation de l’ordre néolibéral qu’il défend. Il n’en demeure pas moins que si c’était l’extrême-droite qui avait été à sa place ces dernières années, il y a fort à parier que je ne serais peut-être déjà plus là pour écrire ce post.
Par ailleurs, le choix que je fais ne prend pas sens seulement dans le contexte strictement national français mais dans un contexte plus large, européen et international. Les fascistes sont au pouvoir en Pologne et en Hongrie (et le cas Orban montre à quel point il est difficile de se débarrasser de ce type de personnage une fois qu’il est aux manettes). Ils continuent d’être forts en Italie. Leur poids augmente en Espagne et ils sont extrêmement bien structurés en Belgique. Les partis européens d’extrême-droite n’attendent qu’une chose : être de plus en plus nombreux à diriger les États de l’Union pour pouvoir détourner de leur objectif premier les institutions européennes et les utiliser pour installer ce que leurs sinistres prédécesseurs de la première partie du XXe siècle n’auront pas réussi à faire par la guerre : une Europe raciste et à l’identité univoque, non démocratique et fondée sur l’exploitation forcée de groupes d’individus considérés comme des êtres de seconde zone. Ils sont aidés en cela par Poutine et ses sbires qui mènent en Ukraine le premier acte européen d’une guerre contre la démocratie libérale (libéral au sens politique fort et non au sens économique) préparée depuis un bon moment. Et si, comme cela semble se profiler, le Congrès des États-Unis repasse aux mains des Républicain.e.s trumpistes aux élections de mi-mandat à l’automne prochain, ils pourront également compter sur une aide transatlantique.
Alors oui, l’époque est tragique : au moins l’une des deux grandes puissances qui ont aidé l’Europe à se débarrasser du IIIe Reich s’attache aujourd’hui à la faire plonger dans le fascisme, l’extrême-droite européenne est plus forte et plus organisée que jamais et la stratégie de Macron qui consiste à amplifier les idées d’extrême-droite pour se retrouver dans un duel où il fait figure de sauveur marche. Je me dis cependant que voter pour lui c’est certes éviter le pire mais c’est surtout gagner du temps en espérant que tous les partis de gauche sauront cette fois-ci se saisir de l’opportunité pour travailler à l’union.

(post de Sa Zouz)

Sélection de réflexions et débats sur le 2e tour Macron / Le Pen et sur la situation
Macron et sa clique : pyromanes toute l’année, pompiers deux semaines au 2e tour

DIVERS

📢 APRES LES PRESIDENTIELLES - RETOUR SUR TERRE(S)

✊ Préparons et amplifions la résistance locale le 26 avril ! ✊
👉 RDV sur https://resistanceslocales.org
Face au second tour qui nous attend, puis à un nouveau quinquennat de ravage écologique et social, nous lutterons contre les infrastructures toxiques, l’abandon des extensions d’aéroport, des déviations routières, des centres commerciaux, des entrepôts Amazon et tous les projets injustes et polluants.
Le 26 avril rejoignons des collectifs en lutte car c’est là que nous pouvons remporter des victoires : c’est le cas d’au moins une quarantaine de luttes ces deux dernières années.
Le 26 avril intensifions ce rapport de force construit par nos collectifs en attaquant les projets destructeurs des terres et les entreprises toxiques partout sur le territoire.

- Pour rejoindre une action ✊ : https://resistanceslocales.org/

Sélection de réflexions et débats sur le 2e tour Macron / Le Pen et sur la situation
La radicalité vers la démolition de la civilisation industrielle, seule porte de sortie

Les plus de 65 ans plébiscitent Macron.

Les plus de 65 ans plébiscitent Macron. C’est la seule tranche d’âge avec un soutien écrasant du néolibéralisme pétainiste.
Sans eux, la gauche au second tour. Avec eux, nous allons cracher du sang et connaître l’accélération de l’effondrement écologique.
Exigeons que les 41% de retraités qui ont voté Macron remboursent leurs retraites et renoncent à la sécurité sociale.

Sélection de réflexions et débats sur le 2e tour Macron / Le Pen et sur la situation
Le parti du capital et de la bourgeoisie, toujours aussi frétillant, toujours soutenu par une armée de votant ravie de se faire plumer et démolir

VERS UN PARTI UNIQUE MACRONISTE

– Macron réalise une fusion des partis bourgeois pour s’installer durablement au pouvoir –

Les grands partis de droite et de gauche qui ont dominé la 5e République pendant des décennies, en alternant le pouvoir, au gré des élections, ont disparu. Ou plutôt, ils ont fusionné dans un « super-parti » de la bourgeoisie, dominé par Macron.
Sarkozy, Darmanin, Valls, Chevènement, Raffarin, De Rugy, Estrosi, Castaner, Pompili, Rebsamen… Quasiment tous les noms des grandes crapules qui ont dominé le champ politique des 40 dernières années font désormais bloc derrière le candidat des banques et des cabinets de conseil. Pourtant, ces politiciens viennent, à la base, de bords « opposés » : Parti Socialiste, UMP puis LR, Europe Écologie Les Verts… Ils se sont ralliés derrière un seul homme. Au moins, les masques sont tombés. Ces gens sont d’accord sur l’essentiel. Depuis toujours.

Ce qui se joue sous nos yeux, c’est l’officialisation d’un grand Parti unique UMP/PS/LREM. C’est la fusion de tous les partis du système autour d’un candidat autoritaire et néolibéral protégé par un État policier militarisé.

C’est l’aboutissement du processus engagé en 2017. Mais à l’époque, c’était un coup de bluff, un pari. Macron, le candidat jeune, « start-up », sans programme, avait tout misé sur le soutien des grands médias pour s’imposer, sur fond de « barrage à l’extrême droite », avec son « projet » néolibéral. Le pari était risqué, et personne n’aurait pu imaginer qu’il puisse garder le pouvoir pour 10 ans.

Cinq ans plus tard, l’immense majorité de la population déteste Macron. Des millions de personnes ont souffert dans leur chair de ses politiques. Et les grands partis classiques de gauche et de droite ont disparu pour de bon. Alors comment faire pour garder le pouvoir ? En créant ce bloc bourgeois, uni derrière son chef. En faisant cela, les responsables du PS, de la droite et des verts tuent toute possibilité d’alternance.

Ce bloc est minoritaire sur le plan politique et sociologique. Il est contesté de partout. Il fonctionne donc uniquement sur le passage en force – ordonnances, 49.3, état d’urgence et grenades – et se maintient au pouvoir par le chantage au « barrage ». C’est machiavélique. C’est lui ou le chaos. Lui ou le fascisme. Voire lui ET le fascisme. C’est le parti de l’ordre.

Macron a reconstitué un Parti Unique, illégitime, mais disposé à se maintenir au pouvoir pour défendre, coûte que coûte, les intérêts de la bourgeoisie. C’est le bloc de la guerre sociale. C’est un coup de force politique, une forme d’impérialisme électoral.

Macron déclare à présent qu’il veut rétablir le septennat. La bourgeoisie ne reculera devant rien pour garder le pouvoir le plus longtemps possible. Pas sur que ça marche indéfiniment.

(posts de Nantes Révoltée)

P.-S.

La situation est trop grave pour ne pas résister.

😡 Marre de l’activisme libéral ? Des élections, marches et pétitions ?
😤 Plus le temps d’attendre gentiment que les changements viennent d’en haut ?
Cette série d’articles/podcasts est faite pour toi !

Les personnes au pouvoir sont conditionnées pour être aveugles aux questions de structure de pouvoir qui les ont mis à cette place. Elles font partie d’une grande machine à exploiter et dominer, et on ne persuade pas une machine, on la casse !

- https://floraisons.blog/full-spectrum-resistance/


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