Retraites etc. : la grève va-t-elle prendre enfin un tour « politique » ? Tout bloquer est vital

Tout est en place, tout le monde s’observe, tout est entre nos mains

dimanche 5 mars 2023, par Auteurs divers.

Est-ce que la grève et les débordements vont prendre un tour politique ? Pas au sens de politicien bien sûr, mais dans le sens de poser nous-mêmes des questions et objectifs politiques sur le fond, sur qu’est-ce que pourrait être une démocratie, sur le travail et sur le productivisme, sur qui décide des directions des mutualisations sociales, sur la compatibilité du système techno-industriel avec un climat vivable et des sociétés soutenables, etc.
Certains messages et actes pourraient le laisser penser, mais ils restent encore bien timides, comme si on osait pas, comme si on ne pouvait au mieux qu’imposer l’annulation de la contre-réforme retraites ? Va-t-on seulement mimer la révolte, montrer des « muscles » de manière ritualisée, ou va-t-on se lancer sans retenue ?

Tout est en place, tout le monde observe tout le monde : tout pourrait déborder pour aller très loin, ou on pourrait tout perdre encore une fois, ou on pourrait juste « gagner » sur ça en restant pris dans le cadre qui nous étrangle et détruit la biosphère.
Malgré les structures sclérosantes, la propagande officielle et merdiatique, malgré la répression et les difficultés, on peut à présent sentir que tout est entre nos mains, tout est dans l’addition, ou pas, d’un nombre conséquent de volontés individuelles déterminées, à même de former de multiples collectifs révoltés qui s’entraîneraient mutuellement vers un basculement révolutionaire.

Toujours et encore préférer la sécurité illusoire du chaos dévastateur du système en place, s’enliser dans ses réformes superficielles et ses miettes relookées, ou risquer la lutte acharnée pour un changement radical salvateur ? Un changement qui pourrait changer l’histoire de la france, et par dominos, peut-être aussi l’histoire de la planète.

Retraites etc. : la grève va-t-elle prendre enfin un tour « politique » ? Tout bloquer est vital

EN MARS, ON PASSE À L’ATTAQUE ! 🌈

Il y a comme un parfum de quitte ou double dans l’air. Comme si l’on te tentait un All In avec l’espoir de tout renverser. Mais aussi le risque de tout perdre !

À partir du 7 mars, chaque jour sera une occasion de renouveler et amplifier le mouvement social dans la rue, et en dehors !
À chacun.e de nous de confirmer ce qui était déjà pressenti au travers des mobilisations massives de janvier et février. Une forte opposition au projet de société injuste du gouvernement. Mais l’envie d’y mettre fin, même forte, ne saura se concrétiser sans une implication concrète à chaque niveau.
Et cette grève générale, qui pourrait être reconductible dans de nombreux secteurs, va très vite entrer en résonance avec les luttes ô combien essentielles des mouvements féministe et écolo.

Un vieux monde tente de survivre, par la force et la violence, tout autant que par la peur. Il ne pourra être détruit qu’avec une détermination du peuple à ne plus se laisser écraser, humilier, exploiter.

Le nombre ne suffira pas. Mais il est nécessaire, et il sera là le 7, le 8 et au delà. Il faudra alors faire plus. Faire mieux. Surprendre et se surprendre.
Marchons, grévons, bloquons, soutenons, agissons !

Pour que ce mois de Mars marque enfin le début de leur fin.

🔥« Vous réquisitionnez, on brûle tout ! »🚨

Intervention on ne peut plus claire, à Lille de Olivier Mateu, UD CGT des Bouches du Rhône.
#reformedesretraites #inflation #grève #blocage
- vidéo : https://fb.watch/i-7wPc0KTf/

(posts de CND)

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🏴 7 MARS : ÇA VA SECOUER

Dans deux jours, l’épreuve de force commence. Le deuxième round du mouvement contre Macron et sa réforme des retraites. On fait le point sur les différents secteurs qui veulent frapper fort :

🔴 Énergie
Les syndicats de l’énergie veulent augmenter la pression, alors qu’ils ont été en pointe dans les premières journées de grève en janvier et février. Coupures ciblées dans les permanences politiques, sites industriels, mise hors service des radars et symboles du capital - blocages et mises à l’arrêt de sites dans les centrales, terminaux, stockages... Mais aussi des actions « Robin des Bois », avec du courant gratuit pour les plus précaires. Les raffineries se lancent en grève reconductible dès lundi 6 mars.

🔴 Aviation
Les avitailleurs de la CGT, c’est-à-dire les employés qui alimentent les avions en carburant, appellent à la grève reconductible dès lundi 6 mars au soir. Les syndicats de l’aviation appellent aussi à la grève et beaucoup de vols sont d’ors et déjà annoncés comme annulés.

🔴 Routiers
Secteur puissant mais rarement mobilisé, les routiers se joignent à la grève dès lundi avec au programme des blocages de plateformes logistiques, zones industrielles et péages, des barrages filtrants notamment aux frontières, des opérations escargot près des grandes métropoles et sur de grands axes. Leur grève commence dimanche soir, pour une « durée illimitée ». Ils ont les moyens de paralyser les flux.

🔴 Enseignement
À Paris, 8 syndicats de l’enseignement du second degré appellent les personnels à s’engager dans la grève reconductible « jusqu’au retrait de la réforme » et à participer aux assemblées générales à partir du 7 mars. Chose inhabituelle, même les syndicats les plus modérés relaient cet appel qui devrait être massivement suivi.

🔴 Déchets
Diverses fédérations CGT qui interviennent dans le tri des déchets appellent à la grève reconductible ce 7 mars. Les fédérations de l’énergie, du transport, ou encore des services publics, se sont coordonnées pour mettre le secteur à l’arrêt sur le temps long. Les déchets du gouvernement crouleront sous les poubelles.

🔴 Transports
À la SNCF comme à la RATP, secteur déjà en pointe lors de la précédente contestation sur les retraites en 2019, les travailleurs et travailleuses seront en grève reconductible, de quoi sérieusement impacter l’économie.

🔴 Jeunesse
Diverses organisations de jeunesse veulent faire du vendredi 9 mars une journée de mobilisation. D’ici là, des centaines de lycées et de facs seront bloquées. Une façon d’inscrire la contestation dans la durée, après la journée du 7 mars et la grève féministe le 8 mars.

🔴 Que faire en-dehors des structures instituées ?
Dans ce contexte hors norme, les groupes, bandes et collectifs qui se reconnaissent dans l’anticapitalisme peuvent aller plus loin. Saisir la situation : appuyer le mouvement de grève et augmenter sa puissance avec nos propres revendications. Rendre les manifestations ingouvernables et formuler les mots d’ordre qui dépassent déjà largement la question des retraites : contre le capitalisme et le travail salarié. La créativité et les blocages peuvent se multiplier, pas besoin d’être des centaines pour bloquer efficacement un centre commercial ou une route stratégique… Plus il y en aura, moins la situation sera contrôlable pour le gouvernement. Et si dans toutes les villes, des bâtiments sont occupés pour servir de QG au mouvement, cela renforcera considérablement le rapport de force en créant des espaces de rencontre pour la suite...

(post de Contre Attaque)

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Comment réussir sa grève de la performance ? – Sabotage au travail (1/2)

- Comment réussir sa grève de la performance ? – Sabotage au travail (1/2)
Depuis quelques mois, les grands médias s’emballent autour d’une tendance selon eux inquiétante et dangereuse : le « quiet quitting », ou « démission silencieuse », se serait emparé de nombre de travailleurs dans le monde, qui s’impliqueraient moins dans leur travail voire, comble de l’horreur, s’en tiendraient strictement aux horaires définis sur leur contrat de travail. « Apparu sur TikTok, le #quietquitting prend de plus en plus d’ampleur et dépasse désormais les 65 millions de vues. Que révèle cette tendance ? » s’interroge le Figaro. Quant au Monde, on sait vers qui va son empathie, lui qui titre : « Les DRH confrontés au phénomène insidieux du « quiet quitting ». Cette tendance s’inscrit pourtant dans une tradition plus que centenaire, longtemps promue par le mouvement ouvrier et tombée en déshérence, au profit de formes de résistance plus instituées comme la grève ou, nettement moins efficace, le « dialogue social » entre « partenaires sociaux ». Pourtant, la résistance à la performance au travail, au dépassement de soi, aux heures supplémentaires, voire à l’enthousiasme forcé que les managers aiment nous voir adopter, est très efficace, et permet de réduire l’exploitation au travail, de retrouver sa dignité face à l’arbitraire patronal voire de trouver la force d’aller plus loin : le sabotage au travail, ou une façon possible de reprendre le pouvoir sur son travail et, à terme, de changer la société.
(...)
Comme le montre Victor Cachard dans son Histoire du sabotage, l’imaginaire actuel du sabotage repose davantage sur son usage militaire, notamment durant la résistance aux nazis. Quand on pense sabotage, on pense destruction de voie de chemin de fer, explosion de bombes, etc. Mais à l’origine, le terme avait une signification plus accessible à n’importe quel travailleur : il s’agissait de travailler plus lentement, de ralentir le rythme, de ne faire que le nécessaire. Mais cela pouvait aller plus loin : Émile Pouget évoque plusieurs exemples de travailleurs qui ont enrayé la production en détournant ou abîmant leurs outils : les coiffeurs de Paris, entre 1903 et 1906, ont mis en œuvre des campagnes de “badigeonnage” des boutiques, c’est-à-dire de dépôt d’un shampoing amélioré par leurs soins (avec des œufs) sur les devantures, pour finir par obtenir un jour de fermeture et de repos hebdomadaire. Ou encore les boulangers dont l’un des modes d’action était de s’en prendre aux pétrins ou bien de réaliser du pain dur et immangeable… 
Pour Pouget, le sabotage consistait ni plus ni moins à affirmer une morale de classe : ne pas se tuer à la tâche pour un patron, ne pas se laisser exploiter en faisant le dos rond, ne pas travailler plus que ce pour quoi je suis payé. Pour Pouget, la morale du travail “est à l’usage exclusif des prolétaires, les riches qui la prônent n’ayant garde de s’y soumettre : l’oisiveté n’est vice que chez les pauvres. C’est au nom de cette morale spéciale que les ouvriers doivent trimer dur et sans rêve au profit de leurs patrons et que tout relâchement de leur part, dans l’effort de production, tout ce qui tend à réduire le bénéfice escompté par l’employeur, est qualifié d’action immorale.” Saboter, c’est-à-dire au moins traîner des pieds au travail, au mieux empêcher la production en s’en prenant aux outils et à la bonne organisation du travail, est une façon de contrecarrer cette morale de classe, pour en affirmer une autre : ne pas être soumis au patronat et faire du zèle.
(...)
la morale dénoncée par Pouget il y a plus d’un siècle s’est imposée dans toutes les entreprises et imprègne notre société. Les récents débats sur la “valeur travail”, invoquée à droite comme à gauche, le montrent, mais pas seulement : dans nombre d’organisations, le surtravail fait partie du fonctionnement normal de la structure. Le zèle n’est pas un petit plus, c’est une exigence de base que les employeurs formulent et contrôlent. De nombreuses stratégies managériales existent pour obtenir des salariés qu’ils donnent le maximum, bien au-delà de ce qui est écrit sur leur contrat de travail. La fixation d’objectif, par exemple, se fait de plus en plus à l’excès. Pour obtenir une prime, il faut désormais “sur-performer”, c’est-à-dire dépasser à la fois ses collègues et ses résultats précédents. 
(...)
“Je fais juste mon travail, rien de plus” : cette attitude finalement logique et cohérente déplaît fortement aux strates managériales qui attendent toujours ce surcroît de travail qui baisse le prix du salarié… Sophie a été convoquée par sa direction, qui n’a rien su répondre à sa posture de cohérence avec son propre contrat de travail.
(...)

BLOCAGES ROUTIERS PREVUS PAR LES DIRECTIONS SYNDICALES

AVEC LES BLOCAGES ROUTIERS PREVUS PAR LES DIRECTIONS SYNDICALES, ET DONC L’AFFIRMATION SOUS FORME DEFI AUX AUTORITÉS, D’UN CERTAIN CONTRÔLE DU TERRITOIRE PUBLIC, LA GREVE GENERALE PREND PEU A PEU UN TOUR POLITIQUE- QUI DIRIGE ? -, COMME TOUTE GREVE GENERALE VERITABLE

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A PARTIR DUMARS, PLUS DE CARBURANT POUR LES AVIONS !

Dans une déclaration publiée ce 28 février, la FNIC CGT appelle à la grève reconductible chez les avitailleurs à partir du 6 mars, sur l’ensemble des aéroports du pays, des énormes complexes aéroportuaires parisiens aux aéroports des grandes, moyennes et petites villes du pays. "À partir du 6 mars, toutes les actions doivent être mises en place pour désorganiser ou cesser la mise à bord des carburants des compagnies aériennes."
"Compte tenu de la pénibilité extrême du métier d’Avitailleur, ces derniers sont particulièrement touchés par le projet rétrograde [de la réforme des retraites] ! En effet, très peu de salariés faisant les quarts postés vivent au-delà de 70 ans dans cette profession."
"Les journées de grève saute-mouton, isolées ne seront pas suffisantes pour gagner, l’Histoire sociale nous l’a démontré. Pour faire reculer le gouvernement, il faut élever le rapport de force en généralisant la grève reconductible.", explique la FNIC CGT

LES ELECTRICIENS DES CENTRALES NUCLEAIRES COMMENCENT LA GREVE RECONDUCTIBLE CE VENDREDIMARS APRES-MIDI EN REPONSE AUX SENATEURS QUI S’APRRETENT A VOTER L’ARTICLE 1 DE LA REFORME DES RETRAITES

Les centrales nucléaires de Saint-Alban (Isère), Flamanville (Manche) et Paluel (Seine-Maritime) ont commencé la grève avec des baisses de charge équivalant au total à un peu plus de 1 000 MW. Le mouvement « a vocation à s’étendre », selon la CGT. « On vient d’appeler à généraliser, y compris dans l’hydraulique. Ça va s’organiser aujourd’hui, ce soir et demain samedi »
LA VRAIE DEMOCRATIE EST DANS LA GREVE ET LA RUE, ELLE N’EST PLUS AU SENAT OU AU PARLEMENT

(posts de Jacques Chastaing)

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Divers

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💥GUERRE SOCIALE TOTALE

En France, en 10 ans :
🔴La fortune des milliardaires est passée de 82 à 442 milliards de $, elle a quintuplé de 2010 à 2020, et a même dépassé les 500 milliards ces derniers mois
🔴Le nombre de bénéficiaires de l’aide alimentaire a triplé, et il ne cesse d’augmenter depuis la pandémie, comme on l’a vu avec les files de centaines d’étudiant.e.s attendant pour l’aide alimentaire
🔴 Le nombre de sans-abri a plus que doublé depuis 2012, atteignant le nombre de 330 000. Une augmentation de 130% alors que le nombre de logements vides est passé de 1,9 à 3 millions entre 2006 et 2019

Ce bilan, nous le devons au trio Sarkozy, Hollande, Macron. Un trio néolibéral et autoritaire, qui a gouverné au service des riches en écrasant toutes les résistances. A présent, les services publics vitaux ne fonctionnent plus, la misère se répand, la précarité est générale, alors que la France n’a jamais été aussi riche. Les choix politiques de Sarkozy, Hollande, Macron et leurs congénères ont des conséquences réelles. Ces choix tuent, littéralement. Et il ne faudrait pas qualifier les responsables de milliers de morts d’assasins ?

Il est possible de nourrir tout le monde, de loger tout le monde, de garantir des retraites pour toutes et tous, un accès à la santé, à l’éducation. Il n’y a pas de « crise », il y a un pillage organisé par les riches et leurs valets. Et le gouvernement veut continuer de nous voler. Il y a une guerre sociale. Ces prochains jours, nous pouvons reprendre l’avantage et rendre les coups.

Sources : la banque UBS et PWC Banques alimentaires, Fondation Abbé Pierre

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🌀 « CATASTROPHE ÉCOLOGIQUE » EN CAS DE GRÈVE : LE GOUVERNEMENTRAILLE

– Débunkage du complotisme au pouvoir : la grève est la meilleure option écolo ! –

Olivier Véran est un individu pratique : lorsqu’il s’exprime, il suffit de comprendre exactement l’inverse de ce qui sort de sa bouche pour s’approcher de la vérité. Olivier Véran est une boussole qui indique le sud, nous l’avons constaté à propos des masques, du pass sanitaire et autres mensonges gouvernementaux.
Nouvel exemple ce mercredi 1er mars, après le Conseil des ministres. Le porte-parole du gouvernement a complètement vrillé à propos de la grève prévue à partir du 7 février : « Mettre le pays à l’arrêt, c’est prendre le risque d’une catastrophe écologique, agricole, sanitaire voire humaine dans quelques mois. » Il a aussi ajouté que c’était un risque pour « la santé de nos enfants ».

La grève comparée à la fin du monde, il fallait oser. Répéter que les grévistes « prennent en otage » la population ne marche plus, il faut donc surenchérir. Bientôt, le clan Macron agitera le risque de nuages de criquets, de rivières remplies de sang ou le retour de la peste en cas de contestation ? Les gens au pouvoir sont les plus grands propagateurs de fake news et les pires des complotistes. Pour eux, la vérité est secondaire, ce qui prime, c’est leur storytelling grotesque, fabriqué par leurs équipes de communicants.

Face aux irresponsables qui nous gouvernent, nous pouvons déjà répondre deux choses :

➡️ Il n’y a plus d’eau dans certaines rivières et elles sont déjà polluées par les pesticides. Plusieurs départements français adoptent déjà des restrictions en plein hiver. De nouvelles pénuries d’eau potable menacent pour l’été qui vient. Des milliers de pauvres crèvent littéralement de faim, les ultras riches responsables de cette situation se sont jamais mis aussi bien. Les hôpitaux sont à l’agonie et des gens meurent faute de soins. Il manque des médicaments de base pour les enfants dans les pharmacies. La catastrophe écologique et sanitaire est bien là, et elle est provoquée par la clique de capitalistes au gouvernement.

➡️ La grève est la meilleure option écologique. Pour sauver l’environnement, arrêter la production est vital et infiniment plus efficace que tous les « petits gestes ». Tout le monde l’a constaté pendant le confinement : le retour d’animaux sauvages jusqu’en lisière des villes et sur les côtes. Moins de bruit : l’humanité a arrêté d’envahir tout l’espace sonore planétaire. Un air moins pollué, selon le GIEC, la diminution de la pollution atmosphérique due au confinement a même épargné plus de vies que le virus n’en aura coûté. Bref, freiner la course folle du capital et de l’accumulation sans fin de nouveaux produits est la seule solution raisonnable pour sauver ce qui peut l’être et épargner les espèces vivantes qui nous entourent. Malheureusement, après la fin du confinement, la production et la pollution sont reparties encore plus puissamment. Une grève générale mondiale serait le plus beau cadeau écologiste que nous puissions faire.

Olivier Véran n’est pas qu’un prédicateur néolibéral fanatique qui tente grossièrement de diaboliser la contestation. Il prêche à l’inverse du bon sens. Le 7 mars, on arrête tout, on réfléchit, et c’est pas triste !

(posts de Contre Attaque)

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RETRAITES. 4 MARS 2023 : LA GREVE RECONDUCTIBLE MONTE EN PUISSANCE DANS L’ENERGIE

Après les centrales nucléaires de Saint Alban, Paluel et Flamanville, celles de Tricastin et Gravelines ont rejoint le mouvement de même que la centrale hydroelectrique du barrage de Bort-Les-Orgues et la central thermique de Martigues. Les grévistes ont par ailleurs envahi les directions sur plusieurs lieux

🔴 Planète-retraites : un même combat, mais une même absence de stratégie ⁉️ Quelques pistes pour repenser nos luttes :

« Contre la folle évolution du capitalisme industriel, nous devons nous organiser efficacement pour reprendre l’offensive » ✅

▶️ 1,1) Un problème de #tactique : nos marches symboliques ne ciblent pas les points faibles
Si quelqu’un vous frappe, vous ne pouvez vous défendre en frappant sur ses poings : vous ne lui ferez pas mal de cette façon. Pour l’emporter dans la bagarre, vous devez le toucher où ça fait mal. Ce qui veut dire atteindre, derrière ses poings, les parties sensibles et vulnérables du corps de l’adversaire.
Imaginez que le bulldozer d’une compagnie forestière arrache des arbres à côté de votre maison. C’est bien la lame du bulldozer qui pousse la terre et couche les arbres au sol. Mais ce serait une perte de temps que de frapper dessus à coups de masse.
Consacreriez-vous une longue et pénible journée à vous acharner sur la lame à coups de masse que vous réussiriez sûrement à l’endommager assez pour la rendre inutilisable. Mais, par rapport au reste de l’engin, la lame est relativement bon marché et facile à remplacer. Elle n’est, en somme, que les poings au moyen desquels ce bulldozer frappe la terre. Pour vaincre la machine, il faut atteindre ses parties vitales en allant les chercher derrière les poings. Dans notre contexte, cela suppose que nous ne pouvons pas nous contenter d’occupations éphémères des centres-ville par des marches syndicales : les parties vitales du système, les nœuds de ses flux économiques et énergétiques, sont ailleurs.

▶️ 1,2) Un problème de #stratégie : nous agissons comme si nous allions gagner sans efforts
Les mouvements sociaux poursuivent habituellement une stratégie de guerre d’usure. Qu’est-ce qu’une guerre d’usure ? C’est une lutte lente et prolongée, qui vise à affaiblir l’ennemi jusqu’à ce qu’il s’effondre lui-même. Dans notre contexte, cela se traduit par une réaction défensive aux attaques du capitalisme industriel : nous nous opposons à un projet destructeur à la fois. Cette stratégie échoue. Nos victoires occasionnelles contre telle ou telle réforme n’affaiblissent pas réellement les institutions qui développent l’exploitation industrielle ; au mieux, nous ne faisons que ralentir la vitesse à laquelle elle se renforce.
Pour commencer à gagner notre guerre d’usure, nous aurions besoin non seulement de bloquer toute nouvelle loi destructrice, ce que nous sommes loin de réussir ; mais nous devrions également forcer le retrait de nombreuses autres réformes nuisibles déjà passées les dernières années. Et en réalité, même si nous y parvenions, hypothèse fort optimiste, notre stratégie resterait un échec. En effet, la guerre d’usure ne fonctionne que si l’on vainc l’adversaire tout en limitant ses propres pertes. Mais il n’y a rien d’acceptable dans l’augmentation actuelle d’émissions de CO2, ou dans la diminution de la biodiversité. La catastrophe est imminente. Même si nous avions les ressources pour mener une guerre d’usure, ce qui n’est pas le cas, nous n’avons certainement pas le temps. La guerre d’usure est une stratégie absurde dans notre position : nous devons changer d’objectif pour gagner en efficacité stratégique.

▶️ 1,3) Un problème d’#objectif : la clim ne sert à rien dans un immeuble en feu
Nous en avons marre des retournements et des compromissions. Nous savons que nous ne voulons pas travailler plus longtemps pour un système qui détruit la planète et les liens humains. Certes aujourd’hui nous travaillons, mais parce que tout dans ce système a été privatisé. Au point qu’il faut payer pour boire de l’eau, manger une pomme ou avoir un endroit ou dormir. Mais nous savons que la solidarité entre générations peut exister autrement que dans l’économie technologique. Repensons aux modèles des familles et des villages où les anciens s’occupaient des jeunes au coin du feu.
Nous refusons donc de laisser entendre qu’il y aurait un compromis acceptable sur cette réforme, ni même qu’on pourrait se contenter de son retrait à l’heure où tout le vernis social du système s’effrite : aucune amélioration ne saurait être durable dans ce cadre étouffant. La seule issue, c’est la mise à l’arrêt des infrastructures industrielles et un changement radical d’organisation sociale.
Ainsi, en plus de manifester, dans l’optique d’enfin commencer à obtenir de réelles victoires, notre nouveau mouvement, Anti-Tech Resistance, vous propose donc de repenser nos perspectives de luttes.

▶️ 2,1) Repenser notre organisation collective autour d’#objectifs plus ambitieux
Contre les organisations actuelles, bien installées dans le système, partageant sa vision et la majorité de ses objectifs, nous avons besoin d’un renouveau organisationnel. Avec Anti-Tech Resistance, notre proposition est de s’organiser stratégiquement pour une mise à l’arrêt des infrastructures industrielles (ce qui impliquerait par extension un arrêt du travail salarié moderne, et donc de la réforme des retraites qui prétend faire travailler plus longtemps les gens dans ces infrastructures).
Afin d’atteindre cet objectif, nous proposons dès maintenant l’organisation de communautés et bases arrière moins dépendantes du système industriel (on pourra pour cela trouver de l’inspiration dans le souvenir des potagers ouvriers qui aidaient le peuple à soutenir les crises où tenir les grèves). Pour cela, plutôt que de supplier les technocrates dirigeants, il s’agit donc de collectivement se former, s’entraider et mettre en commun des ressources, lieux et compétences pour récupérer ensemble l’autonomie dont le système nous a dépossédés en nous enfermant sur ses écrans/dans ses usines.
▶️ 2,2) Passer d’une #stratégie défensive à une stratégie offensive
La guerre contre la planète, contre la majorité des êtres humains et contre les générations futures, repose sur les combustibles fossiles. Pour aller au-delà d’une stratégie d’usure, nous devons penser en matière de systèmes, de flux, de nœuds et surtout de goulots d’étranglement. Nous devons comprendre comment le pétrole, le charbon et le gaz sont extraits, transportés, transformés, distribués et brûlés. Nous devons comprendre à quel endroit le système est faible et à quels endroits nous pouvons intervenir pour un impact maximum. Les systèmes industriels supportent la perte d’une ou deux composantes sans subir de dégâts supplémentaires et résolvent rapidement les problèmes engendrés. Mais ces systèmes sont conçus pour l’efficience (produire beaucoup et vite), non pas la résilience (résister aux chocs). Lorsqu’un nombre suffisant de pièces critiques font défaut simultanément, les défaillances se répercutent dans le système, comme une série de dominos, et entraînent l’arrêt de plus en plus d’éléments. Les impacts augmentent de façon exponentielle, les perturbations les plus longues persistent. Dans les bonnes circonstances, un échec en cascade peut mener tout le système au point mort. On pourra d’ailleurs soutenir cette piste stratégique avec les exemples récents de luttes sociales victorieuses : grèves des routiers, blocage des raffineries… C’est quand on s’en prend à ses points faibles que le système cède.

▶️ 2,3) Adapter nos #tactiques à une meilleure sélection des cibles
Contrairement à la situation actuelle, où les militants sélectionnent les lieux de rassemblements selon des considérations symboliques, la stratégie d’échec en cascade nécessite un choix précis des cibles.
Justement (!), la matrice CARVER, un outil développé il y a plusieurs décennies par des gens qui s’y connaissent en matière de stratégie, permet une meilleure sélection des cibles :
👉 Criticité : Quelle est l’importance de l’élément pour le système ?
👉 Accessibilité : Est-il facile d’atteindre l’élément ?
👉 Récupérabilité : À quel point le système peut-il reprendre rapidement et facilement ses fonctionnalités après avoir endommagé l’élément ?
👉 Vulnérabilité : Est-il facile d’endommager l’élément avec les tactiques et armes disponibles ?
👉 Effet : Quels sont les effets secondaires indésirables pouvant être entraînés ?
👉 Reconnaissabilité : Est-il facile d’identifier la cible dans des conditions défavorables, telles qu’une nuit sombre et pluvieuse ?

La plupart des contestataires, légaux comme illégaux, ont jusqu’à présent choisi des cibles accessibles et vulnérables. Mais elles ne sont ni critiques ni difficiles à remplacer. Des militant.es, soucieux d’être efficaces, devraient penser selon les critères de la matrice CARVER dans le but de déclencher un échec en cascade. Ainsi ils comprendraient qu’il est préférable de bloquer le réseau énergétique que de manifester en centre-ville. Ils comprendraient que certains points faibles ne sont pas nécessairement où on le croit. Enfin, ils comprendraient qu’il est possible de changer le cours de l’histoire.

⚠️ Texte issu de la rubrique « Stratégie » de notre blog AntiTechResistance.org (où de nombreux autres sont disponnibles), afin d’amener un débat constructif sur les luttes en cours : ATR est cependant un mouvement légal et non-violent, et notre propos vise uniquement à questionner les objectifs et stratégies mises en place pour gagner en efficacité dans ce cadre, nous n’encourageons pas la pratique d’activités violentes ou illegales.

(post de AntiTechResistance)


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