Retraites & co : en route vers la grève générale - Actualités de la lutte et préparatifs

Le gouvernement ne veut rien lâcher, alors jusqu’où est-on prêt à aller ?

dimanche 19 février 2023, par Auteurs divers.

Quelques réflexions pour élargir la lutte et transformer le mouvement en grève générale, et des échos des dernières actions en France.
La grève générale est "annoncée" pour le 7 mars. Reste à la préparer activement de multiples manières pour qu’elle aille beaucoup plus loin que des visées défensives et le simple maintien d’un statu quo. Il est maintenant possible de passer à l’offensive, d’élargir et radicaliser les objectifs !
Une nouvelle occasion "en or" à ne pas manquer, tout en restant vigilant face aux manoeuvres du régime macroniste, de certains partis et de certaines directions syndicales.
Comment se coordonner et s’organiser tout en ne s’enlisant pas dans des appareils et un cadre d’action trop prévisible et conformiste ?

- 7 conseils pour mobiliser ses collègues et déclencher une grève - Les manifestations se succèdent, massives et déterminées, mais rien n’y fait : le gouvernement ne lâche rien car il n’a rien à perdre de ces mouvements massifs mais calmes. Pour le faire plier, tout le monde comprend de plus en plus qu’il devient nécessaire d’instaurer un rapport de force et de prendre le patronat au portefeuille afin qu’il obtienne la reddition de Macron. La grève, classique du mouvement ouvrier depuis les origines du capitalisme, et qui plus est moyen légal et constitutionnel pour se faire entendre, semble être la meilleure option qui s’offre à nous. Mais comment la déclencher et la maintenir dans un contexte où le taux de syndicalisation est particulièrement faible et où la culture de la mobilisation au travail a été réduite par des décennies de « dialogue social » ? A partir de notre propre expérience (d’élu du personnel et d’expert et formateur pour les CSE) et celles recueillies auprès de personnes ayant conduit des grèves victorieuses, voici plusieurs conseils pour se motiver et y parvenir.

Retraites & co : en route vers la grève générale - Actualités de la lutte et préparatifs

- La retraite autogérée par les travailleurs a existé - Il fut un temps où la retraite était pensée et gérée comme un bien commun. Alors que la réforme pousse des millions de gens dans la rue, retour sur un mode de gestion révolutionnaire. (...) Des caisses de solidarité ouvrières au XIXe siècle à la création de la Sécu en 1945, travailleurs et travailleuses ont longtemps été aux manettes de leur protection sociale. Et si on revenait à un système de retraite autogéré ? Alors que la mobilisation reprend en France, Reporterre explore cette piste révolutionnaire. (...) Les caisses de retraite étaient ainsi gérées aux trois quarts par des représentants syndicaux, le quart restant étant réservé aux patrons. Pierre Laroque, l’un des artisans de la Sécu, expliquait alors que « ce plan ne tendait pas uniquement à l’amélioration de la situation des travailleurs, mais surtout à la création d’un ordre social nouveau dans lequel les travailleurs [auraient] leurs pleines responsabilités ».
Insoutenable pour les classes dominantes. Comme le raconte Nicolas Da Silva dans un article du Monde diplomatique, « il a toujours paru scandaleux aux élites politiques, administratives et économiques que le monde du travail dirige une institution d’une telle ampleur ». Et de poursuivre : « Elles n’ont ensuite eu de cesse de remettre en cause son originalité première. La direction des caisses par les intéressés eux-mêmes. »
Des ordonnances du ministre des Affaires sociales Jean-Marcel Jeanneney en 1967 au plan Alain Juppé de 1995, alors Premier ministre, les gouvernants ont peu à peu repris le pouvoir sur la protection sociale. Pour Nicola Da Silva, « l’État a caporalisé la Sécu », en l’intégrant au budget national et en la considérant comme une variable comptable. (...) Notre système de retraite est donc « un commun inachevé », selon les mots de Benoît Borrits, chercheur indépendant spécialiste du sujet. Mais on pourrait y revenir, en s’inspirant, justement, du communalisme. « Cela suppose une mutualisation des moyens — ce qui est fait via les cotisations — mais aussi l’auto-organisation et la gestion par les usagers eux-mêmes », précise Pierre Sauvêtre. Redonner le pouvoir au peuple de décider de leur retraite aurait en outre un effet écologique immédiat : le retour à l’âge de départ à 60 ans (voire plus tôt !), souhaité par plus de 7 Français sur 10. Moins de travail, moins de production, moins de pollution. (...) De la même manière, on pourrait imaginer des caisses de retraites locales, autogérées : « Nous devons construire les systèmes de solidarité à l’échelle où les gens peuvent les penser réellement, insistait ainsi Matthieu Amiech en 2019. La question écologique pose la nécessité d’en revenir à des échelles plus réduites, plus locales, qui sont des échelles de délibération politique pertinente. »

- Réforme des retraites : Les personnes sans-papiers oubliées mais surexposées - Si la réforme des retraites s’attaque violemment à l’ensemble des parties les plus pauvres et discriminées de la population, les travailleur-euses sans papiers sont particulièrement touchées par celle-ci.

Ken Loach : « si on veut vraiment faire avancer les choses, il faut que ces grèves soient politiques »

- Réforme des retraites : injustice et enfumage... - En 1889, au moment où il mettait en place en Allemagne le premier système de retraites au monde, le chancelier Bismarck aurait demandé à son conseiller : « À quel âge faut-il fixer l’âge de la retraite pour qu’on n’ait jamais à la verser ? », ce à quoi le conseiller aurait répondu : « 65 ans ». Une mesure qui, à une époque où l’espérance de vie était inférieure à 65 ans, permettait à l’État allemand de réaliser quelques économies...

RETOUR SUR LES FAKE NEWS DU POUVOIR/QUAND NOS OUVRIERS PRATIQUAIENT LE SABOTAGE
par [Le Média->https://www.youtube.com/@LeMediaOfficiel]
https://www.youtube.com/watch?v=ssD8jjbsHco&t=1704s

Remarques

Ce qui serait « embêtant » c’est que le régime macroniste prenne vraiment peur et retire sa contre-réforme retraites avant qu’on est eu le temps de bien s’échauffer, de bien faire grève, d’élargir et durcir les revendications ;-) lol

Le gouvernement macroniste utilise sans vergogne les nombreux outils du système non-démocratique en place pour tenter de faire passer une énième « réforme » pourrie en force. Cette nouvelle prise d’otage planifiée est la marque d’un régime extrémiste, cynique, autoritaire, brutal et méprisant.

En étant inflexible face aux moyens légaux et modérés de lutte (manifestation déclarée, journées isolées de grève, pétitions...), le régime macroniste pousse exprès à une contestation plus forte (manifs non déclarées, grèves plus longues...).
Si le régime reste bloqué sur ses positions, il oblige alors à des moyens de lutte encore plus durs (grève générale longue) et éventuellement dits illégaux (émeutes, blocages, sabotages...) en espérant que ça soit suffisamment désapprouvé par l’opinion (à l’aide de ses médias qui crient partout à la violence et à la prise d’otage).

Le gouvernement, entièrement responsable de la montée d’une lutte plus dure (hélas, sans régressions sociales fortes supplémentaires, peu de monde a envie de se révolter juste par rapport à l’existant, il faut un stimulant, une goutte d’eau de trop), envoit alors ses flics la bride sur le cou et sa répression tout azimut en prétendant qu’il est légitime et que « la violence c’est pas bien » et que « c’est pas la rue qui gouverne », qu’il ne faut pas bloquer l’économie, blablabla.

Comme beaucoup de protestataires ont encore peur d’une situation plus insurectionnelle (peut-être moins aujourd’hui qu’hier espérons) et d’une (très létigime) montée révolutionnaire utilisant une large gamme d’actions (en gros, les gilets jaunes + la grève générale sauvage), le fait que le gouvernement ignore sciemment les moyens de lutte « soft » arrive souvent à stopper la lutte. Trop peu de monde est prêt à sortir du cadre, la plupart « préfère perdre » que de durcir franchement le mouvement afin d’obtenir une large victoire ?
Le gouvernement utilise cyniquement la peur de l’insurrection et la terreur policière pour faire passer en force ses projets de merde.

En plaçant volontairemment la « barre de la contestation » très haut, le gouvernement espère étouffer les contestations. Mais c’est un risque pour lui, ça passe ou ça casse.
Soit « ça passe » et les gens acceptent la défaite totale la rage au ventre (avec peut-être quelques petits ajustements pour les calmer un peu), soit « ça casse » et le mouvement social se mue en gréve générale politique à visée insurrectionnelle voire révolutionnaire, et peut alors « obtenir » beaucoup plus qu’un retrait d’une contre-réforme retraite.
Tout l’art d’entubage du gouvernement consiste alors à rester suffisamment inflexible pour ne rien lâcher sur le fond, mais à savoir lâcher quelques miettes si la situation s’envenime à son désavantage pour éviter une insurrection générale.

Que va-t-il se passer cette fois-ci ?
La situation et les options sont on ne peut plus claires, tout est sur la table, on a les cartes en main.

1. Les contestataires vont-ils avoir un courage et une colère suffisante pour se lancer dans un mouvement dur et long, possiblement insurrectionnel et révolutionnaire, utilisant une gamme élargie d’actions et d’auto-organisation ?
Possible, vu que les retraites touchent un point très sensible et que les tensions s’accumulent depuis des années avec un empilement de lois de merde, de précarité, de système policier et d’atteintes au climat et aux écosystèmes. Poussons pour cette option.

2. Ou les protestataires vont-ils à nouveau courber l’échine face à la répression, à l’éventuelle trahison de certaines directions syndicales, à quelques os à ronger jetés in extremis par les macronistes, à la peur d’une lutte dure possiblement insurrectionnelle ? Possible aussi, tant la perte en radicalité et en capacité d’auto-organisation est là.

- Réponse au mois de mars !

🔴 RÉFORME DES RETRAITES NOUVELLE JOURNÉE DE GRÈVE D’ACTIONS ET DE MOBILISATIONS

🔥 La contestation continue et semble prendre une tournure un peu plus offensive, nous comptons déjà plusieurs blocages un peu partout en France, dans des secteurs divers.
➡️ Lycées, aéroports ou encore ports bloqués, universités occupées…assistons au prémices d’une tournure plus radicale qui s’amplifiera au fur et à mesure que l’on se rapproche de la date 7 mars ?
⚠️ Édit : il y a eu une inversion dans le montage, où écrit Lamartine c’est le lycée Janson de Sailly

- vidéo : https://fb.watch/iJPSxN8SJx/

🚂 RENNES : OCCUPATION DES RAILS ET BLOCAGE DES TRAINS

🛑 A l’issue d’une manifestation qui a encore fortement mobilisé dans la ville de Rennes, un cortège sauvage envahit les rails dans un endroit où les trains sont déjà presque à l’arrêt pour plus de sécurité.
➡️ Résultat : le trafic est interrompu.

- vidéo : https://fb.watch/iK8ztHUDO5/

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🔴 DÉPART DE MANIF DEPUIS LA SORBONNE : OFFENSIVE ÉTUDIANTE, POLICIERS PRIS À PARTIE, MINISTÈRES VERROUILLÉS

➡️ Ce matin à l’appel de plusieurs collectifs, des étudiants ont organisé un départ groupé depuis La Sorbonne pour rejoindre la manifestation à Bastille.
🔥 Pendant un temps, cette manifestation sauvage arrivera à déjouer le dispositif policier le tenant en respect.

➡️ Des voitures de la police sont prises à partie et l’une d’entre elles devra même faire demi-tour.

Plusieurs ministères ferment leurs portes, et le cortège sera finalement dispersé aux abords d’Olympiades.
⚠️ On nous signale des contrôles et des interpellations aux abords de Tolbiac, faites attention à vous.
Le 7 Mars approche, d’ici là mobilisons-nous partout en France.

- vidéo : https://fb.watch/iKqcVR52jV/

La jeunesse ne se laissera pas intimider par la repression du pouvoir.

Exemple du jour avec Ritchy Thibault à sa sortie de garde à vue, après avoir été interpelé jeudi 16 février lorsque la manifestation étudiante a été dispersée par les FDO.

- Vidéo : https://fb.watch/iLuwNVhdvU/

⚠️GJ CONTRE LAFORME DES RETRAITES 💪

Ce samedi 18 février, des Gilets Jaunes ont organisé une opération péage gratuit au péage La Ciotat près de Marseille pour protester contre la réforme des retraites.

- Images : Philippe Bonneau : https://fb.watch/iMNSHMM6JV/

(posts de CND)

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💥BLOQUER LES FLUX ET L’ÉCONOMIE💥

Ce jeudi 16 février, pour la 5e journée nationale de mobilisation contre la casse des retraites et le gouvernement Macron, les actions de blocages se sont multipliées :

🔴Saint-Nazaire : blocage de la zone industrielle des chantiers dès 4h30 par la CGT des ports et docks.
🔴Paris : blocage du dépôt de bus RATP Pleyel au nord de Paris. Le secteur des transports publics se prépare à la grève reconductible
🔴Le Havre : blocage du port, aucun navire traité sur le port du Havre
🔴Centrale de Grand’Maison : le barrage hydroélectrique a été mis à l’arrêt par les grévistes EDG, ainsi que 6 autres centrales de l’Isère
🔴Nantes : en parallèle des barrages filtrants à l’aéroport, les étudiant.e.s ont allumé des barricades sur un rond point névralgique où passent voitures et tramways
🔴Des dizaines de lycées bloqués

Un avant goût : le 7 mars, on bloque tout !

- vidéo : https://fb.watch/iK8xdx9TCB/

🎆16 FÉVRIER : NANTES TOUT FEU TOUT FLAMME

- 10 000 dans la rue, la détermination monte d’un cran -
Ce jeudi, pour la 5e journée de lutte contre la casse des retraites et le gouvernement Macron à Nantes, les modalités ont changé. Pas de défilé en journée mais une marche nocturne aux flambeaux. Cette initiative faisait suite aux blocages menés dans la matinée dans l’agglomération nantaise.
Au moins 10 000 personnes ont répondu présentes dans la nuit et l’humidité, un soir de vacances scolaires. La mobilisation ne retombe pas, elle se renforce : les rues se sont parées de flammes, de fumigènes et de feux d’artifice, et un imposant cortège de tête s’est de nouveau formé.
Après un premier tour balisé, la police a été tenue en respect, et le cortège a réussi à faire un second tour et atteindre des points du centre ville d’habitude bloqués par les forces de l’ordre, en repoussant temporairement la répression. La soirée s’est achevée dans un épais nuage de lacrymogène, les camions syndicaux ont tenu bon jusqu’au bout. A Hôtel Dieu, la police a noyé le CHU dans le gaz.

Syndicalistes, jeunesse, chômeurs, salariés, retraités : la colère et la détermination monte d’un cran à chaque rendez-vous. Le 7 mars risque bien d’être explosif.

(post de Contre Attaque)

65 000 A TOULOUSE ! - MACRON T’ES FOUTU, LE PEUPLE EST TOUJOURS DANS LA RUE

16 février 2023.Encore une grosse manifestation contre la réforme des retraites avec de nombreux salariés des entreprises privées qui se sont visiblement mobilisés et visibles avec leurs banderoles d’entreprises pour la première fois avec cette importance. Les gilets jaunes en tête sont là comme à leur habitude et le scandent dans leur slogan.
https://www.facebook.com/mykittv/videos/1150356245626816

50 000 MANIFESTANTS A ALBI, LA DEMOCRATIE EST DANS LA RUE

16/02/2023. 50 000 manifestants à Albi (49 500 habitants) selon les organisateurs, épicentre aujourd’hui avec toutes les petites villes de la révolte populaire contre le régime de Macron et sa politique
https://www.facebook.com/Sorteilho/videos/848330312924968

ENORME MARCHE AUX FLAMBEAUX CE SOIR DU 16 FEVRIER A NANTES

Après avoir bloqué l’aéroport, des routes et la zone industrielle des chantiers de l’atlantique à St Nazaire dans la journée, les nantais manifestent ce soir
ON CONTINUE LA MOBILISATION JUSQUAUMARS ET A PARTIR DE LA, LA GREVE ILLIMITEE
D’autres marches aux flambeaux ce 16 février au soir à : Amiens, Angers, Chateaubriant, Longwy, La Roche sur Yon, Lorient, Montbrison, Pontarlier, Pontivy Toulon, St Marcelin sur Isère, St Nazaire...
https://www.facebook.com/918911034891151/videos/580426843718745

16 FEVRIER 2023. 300 000 A PARIS, 90 000 A MARSEILLE, 65 000 A TOULOUSE, 50 000 A ALBI... ET BEAUCOUP DANS LES PETITES VILLES, C’EST TOUJOURS ÉNORME, SURTOUT POUR UNE MANIFESTATION DE TRANSITION

En effet, beaucoup ont préféré économiser ce 16 février en prévision du 7 mars, car tous les esprits sont maintenant tournés vers la grève illimitée reconductible à partir de cette date et s’y préparent. Il ne s’agit en effet pas « d’attendre » le 7 mars, mais de le préparer.
La journée du 16 février a montré que le nombre était toujours là et que la détermination montait avec des actions hardies aussi bien d’étudiants que d’énergéticiens ou de dockers tandis que toutes les colères montent encore dans le pays tendant à s’agglutiner autour du mouvement des retraites, salaires, emploi, fermetures de classes, artisans et commerçants.... Alors ne laissons pas retomber cette ambiance pendant durant les trois semaines qui viennent propices à toutes les manœuvres de la part du gouvernement comme des directions syndicales les plus hésitantes.
La réussite de la journée du 16 février confirme que notre camp se renforce, s’enhardit, prend confiance en lui, et que le mouvement continue à monter, car bien que cette journée ait eu un caractère de transition entre les journées saute-moutons d’hier et la grève générale de demain, elle a maintenu à un haut niveau la mobilisation large qui existe depuis le 19 janvier et en même temps elle a montré une détermination plus grande et plus large des plus avancés, pour aller demain, tous ensemble, vers la grève générale et le blocage du pays. Cette journée montre un fois de plus qu’on peut gagner. Alors c’est dés maintenant qu’il faut préparer la grève générale illimitée à partir du 7 mars..
Ça commence par des assemblées à l’issue ou au lendemain du 16 février où on vote le blocage du pays, la grève générale, et puis d’ici le 7, une multiplication de manifestations aux flambeaux, de meetings, d’initiatives de toutes sortes, de création de comités pour la grève générale, d’assemblés d’entreprises, locales, interpro, régionales... et, pourquoi pas, démarrer avant le 7 pour surprendre tout le monde.
Jacques Chastaing, 16.02.2023

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17 FEVRIER, RETRAITES : BLOCAGE DU LYCEE EVARISTE GALOIS A NOISY-LE-GRAND (93)

Déclaration des lycéens : "Aujourd’hui, les élèves du lycée Evariste Galois (93) se sont organisés et ont formé un blocus.
Ce blocus ne va pas à l’encontre de l’établissement ou du corps enseignant : il est né de nos revendications politiques. Comme de nombreux français, nous nous opposons à la réforme des retraites qui vise à placer l’âge de départ à la retraite à 64 ans. Il s’agit selon nous d’une réforme injuste, qui ne tient pas compte des inégalités socioéconomiques et qui favorise un système de surproduction et de surconsommation que nous considérons comme nuisible.
Nous bloquons le lycée car nous souhaitons rejoindre la manifestation générale des français à l’encontre de cette réforme. Les voix de la jeunesse sont souvent ignorées ou dé-crédibilisées dans la sphère politique. Ce mouvement est pour nous une des seules voies à notre disposition pour faire entendre nos revendications. Nous avons le droit d’avoir, d’exprimer et de faire valoir nos opinions, et d’être écouté à la même valeur que les autres citoyens français. La jeunesse représente le futur de la France : elle est, plus que tous, concernée par cette réforme et par l’urgence climatique.
Aujourd’hui, nous espérons la médiatisation de notre mobilisation pour faire entendre nos demandes.
A travers ce mouvement, nous souhaitons exprimer au gouvernement nos volontés : nous refusons cette réforme dégradante au vu de nôtre système social, nous dénonçons l’utilisation abusive du 49-3 et le refus du gouvernement d’écouter le peuple français.
Ainsi, nous avons monté un blocus dans l’espoir de pouvoir participer à un mouvement global, de faire changer la situation actuelle. Nous souhaitons par ce combat construire un avenir meilleur. Par la suite, un cortège d’élèves partira rejoindre la manifestation générale de Paris, en parallèle du blocus.
Nous remercions la mairie d’avoir accepter d’écouter les étudiants Noiséens, et nous espérons le soutien de nos élus dans cette mobilisation.

Les élèves d’Evariste Galois"

RETRAITES : LA LUTTE CONTINUE

Paris vendredi 17 février 2023. Blocus du Lycée Racine à Paris
en cours contre la Reforme des Retraites.
Un rassemblement de soutien aux interpellés de la manif sauvage de la Jeunesse et de l’évacuation de Tolbiac hier s’y tiendra également à 10h.
https://www.facebook.com/918911034891151/videos/943609110352644

BEAUCOUP DE MONDE A LA MARCHE AUX FLAMBEAUX DE TOULON LE 16 FEVRIER AU SOIR

ET L’AIR REPRIS EN CHŒUR DU CHANTVOLUTIONNAIRE CATALAN « L’ESTACA » CRÉÉ EN 1968 POUR FAIRE TOMBER LA DICTATURE DU GENERAL FRANCO EN ESPAGNE
UN SYMBOLE QUI EN DIT LONG SUR LA DEMOCRATURE DE MACRON
https://www.facebook.com/Sorteilho/videos/1275682629653955

« Il faut qu’ils tombent, tombent tombent, et nous aurons la liberté... ✊ »

(posts de Jacques Chastaing)

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QUI SOUTIENT LA CASSE DES RETRAITES ?

– On a retrouvé les rares soutiens de Macron –

En France, 9 actifs sur 10 sont fermement opposés à la casse des retraites, la grande majorité de la population soutient la contestation, et des millions de personnes sont dans la rue. Une opposition telle que les journalistes ont du mal à trouver des personnes qui soutiennent la mesure, en-dehors de quelques éditocrates hors-sol ou membres de cabinets de conseil. Bonne nouvelle, on a retrouvé les rares soutiens à sa réforme :

➡️Nicolas Sarkozy : « LR a fait campagne pendant la présidentielle de 2022 en défendant la retraite à 65 ans » rappelle-t-il aux élus LR pour qu’ils soutiennent Macron. Il ajoute un conseil au président : « Plus vous négociez, plus vous mobilisez la gauche qui pense que vous allez céder Il n’y avait rien à négocier. » Message reçu. On ne présente plus Sarkozy, ultra-libéral, il a militarisé la police, fait la chasse aux étrangers et favorisé l’extrême droite. Le président mafieux est impliqué dans d’innombrables affaires judiciaires, qui lui valent déjà plusieurs condamnations. Il est proche de Macron, qu’il considère comme son héritier.
➡️Elon Musk : « Macron fait quelque chose de difficile mais juste ». Le milliardaire libertarien, héritier d’une riche famille d’Afrique du Sud et propriétaire tyrannique de Twitter félicite l’opération de saccage social de Macron. Le management violent et le néolibéralisme sans complexe, il ’applique lui même au sein de ses entreprises.
➡️Éric Woerth : « à 65 ans, on vit sans problème particulier une bonne dizaine d’années ». Il oublie qu’à cet age, une partie des plus pauvres sont déjà mortes, et que l’espérance de vie en bonne santé est de 62 ans pour les hommes et 64 pour les femmes. Eric Woerth n’a jamais bossé de sa vie. Il est élu depuis le milieu des années 1980. Il a fait un petit tour dans le privé pour faire de l’optimisation fiscale des entreprises : permettre aux patrons d’échapper aux impôts. Il a été trésorier du RPR et de l’UMP, et reconnaîtra devant les juges d’instruction avoir distribué plusieurs dizaines de milliers d’euros d’argent liquide d’origine anonyme durant la campagne de 2007. Ministre en 2010, il organise une offensive contre les retraites qui met des millions de personnes dans la rue. Proche de Macron, grand partisan de la destruction des retraites et de la sécurité sociale, il est aujourd’hui mis en examen.
➡️Eric Zemmour : « Je la voterais, d’abord, parce que c’est ma réforme. Déjà que la France est le pays développé qui travaille collectivement le moins, nous devons absolument travailler plus longtemps ». Le chef de file du fascisme à la française déteste les étrangers mais il adore les grands patrons et la privatisation des retraites. Les vies brisées par les boulots pénibles, il s’en fout, il est multimillionnaire grâce aux grands médias qui l’ont engraissé pendant des décennies pour aboyer ses horreurs.
➡️Patrick Pouyané, PDG de Total : « Il faut reculer l’âge de départ à la retraite, c’est une question de bon sens ». Le patron n’est pas seulement à la tête d’une multinationale climaticide qui emmène l’humanité vers le désastre, il s’est aussi généreusement augmenté son salaire de millionnaire en pleine crise mondiale, et verse des dividendes records à ses actionnaires. Ses conseiller com’ devraient lui conseiller de se taire.

Fascistes, mafieux et grands patrons, voici le clan qui fait bloc derrière Macron. Choisissez votre côté de la barricade.

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📈CONFLIT D’INTÉRÊT A LATE DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE : BRAUN PIVET PRÉSIDENTE DES INTÉRÊTS DU CAC 40

Il n’y a pas un jours sans crise de nerfs du camp macroniste à l’Assemblée Nationale, sur fond de débats animés sur les retraites. Hier 17 février, la présidente de l’Assemblée Yaël Braun Pivet, celle qui anime les débats, a pété un plomb sur la députée Alma Dufour, qui venait de rappeler qu’elle a « oublié » de déclarer 40 000€ d’actions. L’information venait d’être révélée par le journal Le Monde : celle qui tient la tribune de l’Assemblée possède, entre autres, des actions chez TotalEnergies ou BNP Paribas. L’élue chargée de présider le Parlement avait caché dans sa déclaration d’intérêt une partie de ses biens spéculatifs, en l’occurrence dans le domaine du crime climatique.

Pour Yaël Braun Pivet, 40 000€ ce n’est pas grand chose puisqu’elle est millionnaire comme la plupart des membres du gouvernement. Il n’est pas étonnant qu’elle ait « oublié » cette « modique » somme, car réalité, elle possède plus de 1,6 millions d’euros rien qu’en actions en bourse ! La personne à la tête du Parlement français est une spéculatrice forcenée. Yaël Braun Pivet déclare notamment posséder 1,5 million d’euros d’actions chez l’Oréal. Et, surprise, son mari Vianney est justement cadre chez L’Oréal … Le monde est petit.

Les 40 000€ d’actions chez Total qui ont été « oubliées » font en effet désordre, alors que l’entreprise pétrolière a réalisé des bénéfices records : 20,5 milliards d’euros en 2022, en pleine inflation et crise sociale, redistribués aux actionnaires. Donc à Yael Braun Pivet. On comprends mieux pourquoi le clan Macron a refusé catégoriquement de toucher aux « super-profits » de ces entreprises l’automne dernier, alors que tous les pays voisins l’ont fait.

Braun Pivet a aussi des actions à la BNP, Banque commerciale française qui est le premier financeur mondial des majors du pétrole et du gaz, et la banque la plus polluante de France. L’ONG Oxfam considère que son empreinte carbone est supérieure à celle du territoire français.

Autres actions en bourses : des marques de luxe, une entreprise numérique, des assurances ... En réalité, c’est la présidente des intérêts du CAC 40. Un petit cercle consanguin de banquiers, de spéculateurs, d’éditorialistes et de cabinets privés s’accapare le pouvoir, et pille la population.

(posts de Contre Attaque)

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DES ETUDIANTS DE DIX FACULTES D’ILE DE FRANCE REUNIS EN AG APPELLENT A BLOQUER LE PAYS PAR LA GREVE A PARTIR DUMARS

APRES LE 16 FEVRIER, ILS APPELLENT EGALEMENT A MANIFESTER LE 23 FEVRIER
Des étudiants des universités Paris 1, Paris 3, Sorbonne Universités, Paris-Cité, Paris 8, Nanterre, Paris-Saclay, Paris-Est Créteil, Sorbonne Paris-Nord, Versailles-Saint-Quentin et de l’ENS, l’EHESS et l’Ecole du Louvre étaient présents à cette troisième AG interfacs ce lundi 13 février avec également une dizaine de lycéens qui sont venus de différents établissements parisiens.

L’assemblée a voté de manifester en cortèges interfacs dans la manifestation du 16 appelée par l’intersyndicale, puis d’organiser la semaine suivante une nouvelle manifestation le 23 février avec l’objectif d’amplifier la mobilisation dans la jeunesse et ne pas prendre de vacances pour préparer des grèves et blocages reconductibles dès le 7 mars et les jours qui suivront jusqu’à la victoire
Par ailleurs, l’AG a voté l’organisation de cortèges étudiants pour la manifestation contre la loi asile et immigration qui est appelée samedi 18 février.

APPEL AUX POSTIERS A PREPARER LA GREVE RECONDUCTIBLE A PARTIR DUMARS

Appel en plus des retraites, à poser la question des salaires, des embauches, des conditions de travail
Appel à une AG des postiers le 17 février pour préparer la suite
https://www.facebook.com/sudposte.hautsdeseine/videos/860744581668448

SOYONS IMPREVISIBLES !

Les manifestants à Vesoul (70) n’ont pas respecté le parcours convenu avec la police ce samedi 11 février et ont envahi la RN 19. Manifester où on veut, quand on veut est un droit fondamental qui ne doit être entravé d’aucune manière
ON VA TOUT REPRENDRE Y COMPRIS NOS LIBERTES
https://www.facebook.com/LaPressedeVesoul/videos/1302635873633715

LA CGT DES EBOUEURS APPELLE A LA GREVE RECONDUCTIBLE A PARTIR DUMARS JUSQUAU RETRAIT DE LA REFORME DES RETRAITES

Les fédérations CGT des services publics et des Transports appellent (...) dans toutes les entreprises, établissements publics et collectivités à se réunir (...) pour préparer la grève dans les secteurs de la collecte des déchets et ordures ménagères, du tri et du traitement des déchets, à partir du 7 mars et jusqu’au retrait du projet de loi »

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RETRAITES : FORCES ET FAIBLESSES DU MOUVEMENT VERS LA GREVE GENERALE

Le changement déterminant qui marque de son caractère toute cette période, c’est que tous les esprits sont maintenant tournés vers la grève générale illimitée reconductible à partir du 7 mars et s’y préparent.

Notre camp se renforce, prend confiance en lui, s’unifie, s’enhardit et se déjoue des difficultés. Le 16 février avait les caractéristiques d’une transition entre les journées saute-mouton d’hier et la grève générale de demain. Beaucoup ont préféré économiser ce jour-là en prévision du 7 mars. En même temps, la radicalisation y a monté d’un cran pour donner le ton de la grève générale à venir avec des actions hardies aussi bien d’énergéticiens, de dockers ou d’étudiants qu’avec la réapparition du mot "révolution" sur des universités. On sent bien aussi maintenant que toutes les colères dispersées hier, salaires, emploi, fermetures de classes, contribuent aujourd’hui à se renforcer les unes les autres autour du mouvement des retraites, fusionnant ouvriers, enseignants, étudiants, artisans et commerçants, syndicalistes, Gilets Jaunes, féministes, écologistes...Tous ces combats tendent à s’agglutiner en un seul mouvement, illustrant comme jamais la formule de la révolutionnaire Rosa Luxembourg que la grève générale est une période où toutes les luttes économiques et politiques, se succèdent et alternent dans une même dynamique pour n’en faire plus qu’une seule, un mouvement qui entraîne tout et cherche à se rapprocher de la grève politique car Macron lui-même a engagé dans cette réforme l’existence de son gouvernement et à travers elle tout le sens de la période à venir.

Le passage des journées saute-moutons syndicales à la préparation de la grève générale illustre parfaitement comment marche ce mouvement.
L’unité syndicale a d’abord permis de faire descendre des millions de gens dans la rue, ce qui a contribué à donner un début de confiance aux travailleurs en eux-mêmes et en leur force. Le mouvement a alors résolu une triple contradiction. D’une part il y avait la volonté de continuer ces rassemblements de foule et donc le besoin de maintenir l’unité syndicale, d’autre part il y avait la difficulté financière à continuer à participer à ces journées, enfin, il y avait la conscience grandissante que ces manifestations saute-moutons aussi grandes soient-elles ne suffiraient pas à faire reculer Macron. En bref, il fallait trouver le moyen de garder l’unité syndicale et de hausser le niveau de la lutte.
Pour suppléer à la question de la perte d’argent, il y eut des manifestations aux flambeaux le soir Puis, dans cet esprit, ce fut le succès de la manifestation du samedi 11 février, ce qui contribua à faire tomber l’opposition entre les partisans des grèves et des manifestations le samedi, entre aussi le blocage des Gilets Jaunes et la grève des syndicalistes. Mais une fois cela fait, tout le monde comprenait bien que des manifestations le samedi pour ne pas gêner, ne feraient pas tomber l’inflexibilité de Macron. Il fallait bloquer l’économie, bloquer le pays comme l’affirmaient jour après jour dans les sondages la majorité des français et des travailleurs.

Le mouvement se saisit alors de la proposition du syndicat Solidaires faite aux autres confédérations d’aller vers une grève générale reconductible à partir des 7 et 8 mars. L’opinion militante ouvrière s’en empara d’abord. Mais aussi la peur bourgeoise : BFMTV affolée, affirma que l’intersyndicale nationale s’apprêtait à déclencher une grève reconductible à partir du 7 mars. C’était faux. Mais une partie de la blogosphère des réseaux sociaux avait tellement envie de cette nouvelle, qu’elle la répandit rapidement et largement. L’intersyndicale eut beau démentir, rien n’y faisait. L’idée était dans l’air et le mouvement s’en était emparée. Là-dessus, l’intersyndicale de la RATP y appela réellement, puis le syndicat Solidaires aussi comme des intersyndicales départementales de l’éducation du premier degré. L’idée en l’air prenait corps. Puis cinq fédérations nationales CGT, Chimie, Energie, SNCF, Ports et Docks et Verre et Céramique déclarèrent qu’elles voulaient l’élévation du rapport de force "notamment par la grève reconductible". Le mot était lâché. Sous la pression, l’intersyndicale unie déclarait que oui, ils allaient durcir le mouvement et mettre le pays tout entier à l’arrêt le 7 mars. Ce n’était pas différent de ce qu’ils avaient fait jusque là dans les autres journées d’action, mais le ton était plus radical. Les journaux des milliardaires affolés, amplifiaient le changement de ton, ce qui permettait à tous ceux qui en avaient envie, d’interpréter que l’intersyndicale unie couvrait de son autorité, voire encourageait, tous ceux qui partiraient en grève reconductible le 7 mars. La CGT éboueurs appelait alors à son tour à partir du 7 mars jusqu’au retrait de la réforme des retraites. Puis, le 17 février, une seconde confédération, Force Ouvrière, se prononçait à son tour pour la grève"dés" le 7 mars. Enfin la fédération CGT de la chimie, avec les raffineurs, précisait clairement ce qu’elle avait suggéré avec le front des 5 fédérations CGT et qu’elle appelait donc à la grève reconductible à partir du 6 mars au soir. La CGT Commerce appela à son tour à une grève tous azimuts le 2 mars avec au centre les retraites mais aussi les salaires et l’emploi pour préparer la grève du 7. Et d’autres vont suivre, n’en doutons pas. La dynamique montante de la période de grève générale opère..

Il n’y a donc pas d’attente des travailleurs à ce que l’intersyndicale appelle à la grève générale, comme le craignent les plus impatients des militants. Le mouvement a juste résolu la contradiction entre les primo-arrivants et les plus avancés, entre d’une part la volonté de maintenir l’unité de l’intersyndicale qui ne veut pas appelle à la grève générale mais permet pour le moment d’entraîner le grand nombre et d’autre part la volonté des plus déterminés mais moins nombreux qui veulent s’engager dans la grève générale mais ne veulent pas pour autant se lancer dans une grève par procuration. C’est un énorme pas en avant.
Bien sûr, tout n’est pas résolu.

Le succès de la pression du mouvement populaire sur les directions syndicales a un revers, c’est qu’il a freiné jusque là l’auto-organisation qui peine à se développer aujourd’hui, pourtant seule à même de permettre au mouvement d’aller jusqu’au bout de ce qu’il veut. Annoncer le début d’une grève générale trois semaines à l’avance ne s’est jamais fait et laisse la place à toutes les manœuvres. On peut être sûrs que l’intersyndicale va profiter des presque trois semaines d’ici le 7 mars pour reprendre ce qui est en train de lui échapper, en jouant sur les ambiguïtés radicales de la « mise à l’arrêt total » du 7 mars, tout en faisant comprendre qu’il ne s’agit que d’une journée, voire deux avec le 8 mars. Pas plus. Enfin, l’activité parlementaire, marginalisée, par le mouvement va tenter, elle aussi, de se replacer au centre de l’actualité. Et puis encore, le temps est compté, le 26 mars le travail parlementaire peut être fini, la loi adoptée. Mais le plus probable est que les manœuvres de l’intersyndicale ne feront que ralentir le mouvement vers la grève générale, ne l’arrêteront pas et que les 47.1 et 49.3 ne feront que montrer un peu plus que la vraie démocratie se trouve dans la rue en confirmant la centralité de cette dernière.

Par contre, il nous faut accélérer. Il y a bien sûr d’ici le 7 mars, à multiplier les initiatives, les manifestations aux flambeaux, les meetings, faire des Assemblées générales partout, d’’entreprises, locales, interpro, régionales... des créations de comités pour la grève générale mais aussi, c’est important, une fois le processus de grève générale consciemment enclenché, il lui faut une expression propre qui porte nationalement la voix de la marche vers la grève générale politique, une voix qui fasse état devant tous de ses ses succès et de ses difficultés, de où se construit et développe la grève, une voix indépendante qui puisse unifier, centraliser, rendre plus efficace et visibles toutes les forces militantes qui veulent la grève générale et pour cela, créer et appeler à créer un comité des comités, un comité national des comités de mobilisation, avant d’aller vers une Assemblée générale interprofessionnelle des Assemblées interprofessionnelles, une coordination des coordinations. Une fois engagée, il est vital que la grève générale ait ses portes-paroles coordonnés, qu’elle parle de sa propre voix. Ça se prépare maintenant.
Jacques Chastaing, le 19.02.2023

(posts de Jacques Chastaing)

Retraites & co : en route vers la grève générale - Actualités de la lutte et préparatifs

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