Hong Kong est dans un état de lock-out virtuel. Les contrôles sont renforcés tandis que les citoyens sont invités à rester chez eux autant que possible, la ville étant confrontée à une résurgence d’infections à coronavirus importées qui se répandent dans la cité. Mais la distanciation sociale n’est pas au cœur des préoccupations de ceux déterminés à ranimer l’élan du mouvement de protestation antigouvernemental de l’année dernière. Au cours du week-end, la police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser une centaine de manifestants bloquant les rues. Un incendie a été allumé et des affrontements ont eu lieu avec la police, marquant huit mois de lutte depuis les émeute de la station de métro de Yuen Long. La police a longtemps rejeté les allégations de brutalité dans le traitement des manifestations. Toutefois, la semaine dernière, le commissaire Chris Tang Ping-keung a révélé que des enquêtes internes concernant des plaintes contre des officiers étaient fondées, et seraient poursuivies.
Source : South China Morning Post, traduit de l’anglais, 23/03/2020
Il n’est pas question ici d’encourager des rassemblements alors que nous traversons un épisode sanitaire grave qui appelle à la responsabilité individuelle comme à la discipline collective. Mais si Hong Kong éclaire tant soit peu la situation hexagonale, il faut probablement en conclure que les questions posées par les Gilets jaunes et les protestations entendues depuis la loi travail, celle sur les retraites, la protestation des Gilets jaunes sont, grâce à l’esprit de responsabilité des protestataires, juste temporairement suspendues.