Répression tout azimut, surveillance totale partout, impunité policière, journalistes nassés, etc. En Chine ? Non en France en 2020

Il est temps de dire STOP et de passer à l’offensive pour construire des sociétés vivables

lundi 23 novembre 2020, par Camille Pierrette.

Journalistes agressés, empêchés de filmer, nassés, matériel détruit, comptes twitter bloqués, surveillance génréralisée de l’espace public par drones, restriction de la diffusion d’images de la police, extension du pouvoir de police aux sociétés privées et autorisation du port d’arme des policiers dans les lieux publics, extension du pouvoir des policiers municipaux, caméras de surveillance dans les halls d’immeubles, porte ouverte à la reconnaissance faciale automatisée, interconnexion des fichiers de police, surveillance et répression de toute contestation de l’agriculture industrielle, impunité policière généralisée, caméras illégales de surveillance de militants écologistes au bord d’une route...

C’est en Chine ?
Non, c’est en France, en 2020.

« De quoi vous plaignez-vous bande de râleurs gâtés qui ne savent pas apprécier nos libertés républicaines, c’est bien pire en Chine encore ».
Ce genre d’inepties c’est comme dire au travailleur exploité qui respire de l’air toxique qu’il n’a pas le droit de se plaindre et de lutter parce qu’ailleurs, sur Mars, règne l’esclavage.

- Un rassemblement important est annoncé : RDV à Valence samedi 28 novembre à 14h30, pour le début de la résistance, et d’une véritable offensive pour la démocratie, nos droits et des sociétés vivables ?

- Macron et son gouvernement mettent la presse K.O. - Nous vivons en France un moment de basculement de régime. Journalistes agressés, empêchés de filmer, nassés, matériel détruit, comptes twitter bloqués. Une attaque coordonnée contre les libertés fondamentales.
Pas encore promulguée la loi sécurité globale qui prévoit la surveillance par drones, la restriction de la diffusion d’images de la police, l’extension du pouvoir de police aux sociétés privées et autorise le port d’arme des policiers dans les lieux publics semble déjà en application. De nombreux journalistes ont encore une fois été pris pour cible par la police de Macron et Darmanin.

Répression tout azimut, surveillance totale partout, impunité policière, journalistes nassés, etc. En Chine ? Non en France en 2020
Le Pouvoir veut des humains à sa merci et soumis aux machines ?

On est sidéré tellement c’est énorme et tellement ça s’accélère, c’est le choc alors qu’il y a déjà l’état d’urgence permanent et la crise économique qui commence.
Mais ensemble, il est possible de résister et de ne pas se laisser étouffer par la peur.

Si on ne réussit pas à bloquer la loi « Surveillance Globale » et les saloperies qui vont avec, alors le décalage entre les moyens de répression et de surveillance de l’état policier et les moyens de protestation et de résistance sera abyssal.

Ce qui signifierait que, durablement, il sera devenu énormément plus difficile (déjà que c’est gratiné) de contester quoi que ce soit de sérieux.
C’est un peu comme si on devrait lutter nus avec des brindilles de foin contre des robots géants surarmés en titane inoxydable.
Certes, les géants ont toujours des talons d’achille, et on peut fantasmer sur le mythe de David et Goliath ou sur les fictions d’anticipations dystopiques où la résistance parvient malgré tout à renverser le régime.
Mais on n’est pas dans un film, la réalité est plus trash et nos moyens de résistance déjà très réduits.

Répression tout azimut, surveillance totale partout, impunité policière, journalistes nassés, etc. En Chine ? Non en France en 2020
Bientôt, les visions cauchemardesques d’artistes au coin de nos rues ? (ici oeuvre de Felipe Pesántez : https://www.behance.net/felipepesantez)
Loi Sécurité Globale et son monde : il est temps de dire STOP et de passer à l’offensive pour construire des sociétés vivables

🔴LOICURITÉ GLOBALEPISTES POUR L’AVÈNEMENT DU MOUVEMENT OFFENSIF🔴

⏩ Nous proposons ici quelques pistes pour faire du mouvement s’opposant à la loi sécurité globale, un mouvement offensif, s’inscrivant dans la durée.
Les débats autours de la loi sécurité globale prennent fin à l’assemblée sans que nous puissions faire autre chose que de constater notre impuissance.
Pourtant, le mouvement d’opposition rassemble très largement : de la ligue des droits de l’homme à Amnesty France. Des avocats aux magistrats. Des syndiqué.e.s aux gilets jaunes en passant par la jeunesse luttant depuis plusieurs mois contre le racisme d’État et les violences policières. Et évidemment les journalistes, indépendants ou non.
Mais malgré ce large rassemblement, nous devons faire un triste constat. Nous regardons passivement nos libertés s’effondrer. Pire encore, nous nous indignons et luttons pour simplement conserver le droit de filmer nos mutilations, nos arrestations, la barbarie policière quotidienne.

Alors comment faire ? Comment créer le mouvement offensif ?

1/ Se coordonner
Les organisations et collectifs, les 106 recensées par la Quadrature du net, celles et ceux qui ont organisé les premières manifestations doivent faire front commun. Se parler, se coordonner. Éviter à tout prix des initiatives individuelles risquant d’essouffler et tuer la mobilisation. Il faut qu’elles comprennent aussi qu’elles ne sont pas seules, et qu’elles ne sont pas les leaders d’un mouvement en réalité composé d’une multitude d’individus avec des volontés et des pratiques différentes. Les organisations ne doivent pas tenter de brider les corps qui manifestent.

2/ Revendiquer

Le mouvement doit abandonner sa position de réaction à la loi. Celui-ci ne doit pas dire stop à la loi sécurité globale, mais doit réclamer la reprise totale des libertés perdues.

« Le mouvement social est devenu une forme de réaction à la réaction et appelle gagner ce qui est ne pas perdre » Geoffroy de Lasganerie.

Le mouvement social offensif doit donc revendiquer un certain nombre de choses qui permettront de réunir les conditions nécessaires à la reprise de nos libertés perdues. Comme : la dissolution des polices les plus répressives et meurtrières (BAC, BRAV, CDI), de leurs syndicats qui harcèlent et menacent, de l’IGPN cultivant l’impunité générale de la police nationale. Réclamer le port du RIO en grand format sur les uniformes. Réclamer la fin des déclarations en préfecture. L’interdiction de la reconnaissance faciale à des fins de surveillance et de contrôle. Nous devons réclamer l’abolition des délits "d’outrage" et "de groupement en vue de" qui ont mis trop de gens en garde à vue, parfois en prison, pour rien. Nous devons demander l’abandon de toutes les peines pour l’ensemble des personnes condamnées durant les mouvements sociaux successifs depuis la COP21.

3/ Être offensif
L’offensivité, se joue dans ce que nous réclamons d’une part, mais aussi dans nos modes d’actions. Il va falloir être offensif et radical. S’attaquer à la racine du problème. Il va falloir harceler le pouvoir, assiéger ses lieux. Chaque jour. Chaque nuit. Il va falloir contourner les interdictions de manifester, les restrictions de circulation, les barrages de police, les drones et les canons à eaux. Contourner les déclarations en préfecture en déclarant partout et tout le temps (par exemple). Multiplier les canards gonflables pour s’opposer aux canons à eau, multiplier les filets anti-drones. N’oublions pas que le propre d’une dictature moderne, c’est d’offrir l’apparence d’une démocratie, y compris dans les pseudo espaces d’opposition. Et qu’il n’y a rien de pire que de donner à ce pouvoir l’occasion de prétendre qu’il laisse les mouvements d’opposition s’exprimer librement. Pour montrer le vrai visage d’un pouvoir autoritaire, il est désormais nécessaire de le pousser dans ses retranchements.

4/ S’organiser
Nous ne pouvons nous retrouver à plusieurs dizaines de milliers, lors des appels aux manifestations, et entre temps être uniquement rythmé par les infos des médias indépendants. Le mouvement a besoin de multiplier les canaux d’information et de discussion pour pouvoir entre chaque mobilisation, s’organiser. Groupe Facebook, Chat Télégram, assemblée virtuelle, etc. Le tout accessible à tous et toutes.
Ce sont ici des pistes que nous proposons, pour que le mouvement puissent s’amplifier, s’inscrire dans la durée et gagner. Elles sont loin d’être parfaites et incritiquables mais elles nous paraissent nécessaires au vu de la tournure que prend cette mobilisation et de ses travers encore corrigeables.

post de Cerveaux non disponibles, CND

C’est un bon début ces idées de CND.

Mais pour que nos libertés ne soient plus dézinguées, mais élargies, retrouvées, il faut une démocratie réelle, et pour avoir une démocratie, il faut la fin de la civilisation industrielle, donc la fin de l’Etat (ou au moins sa réduction à une portion congrue) et du capitalisme (ou au moins sa mise en laisse très courte avec muselière solide). (même chose pour tous les sujets : misère, climat, écologie, biodiversité, égalité sociale, sort des exilés...)
Pour y parvenir il faudrait (re)constituer des communautés de luttes et de vie, et coordonner tous les groupes autonomes de l’Hydre (référence au livre « L’Hydre et le dragon »), c’est à dire "coordonner" toutes les minorités en lutte, les minorités opprimées et spoliées alliées aux personnes altruistes (aux rebelles issu.e.s de toutes les couches sociales).
Arrêtons de tourner autour du pot et de réagir à retardement à certaines des conséquences néfastes du système (lois répressives ou antisociales, pollutions, précarités, terres détruites, animaux disparus...), attaquons au coeur, jusqu’au bout, le temps qu’il faudra.
Si on ne tarde pas trop, on pourra éviter les malheurs de la lutte armée qui serait imposée un jour comme seule issue par le système devenu dictature et ses brutalités autoritaires démultipliées.

Soit on s’attaque vraiment aux sources, aux causes profondes de tous les maux, et on peut espérer améliorer quelque chose de conséquent, voire "gagner", soit on continue indéfiniment à s’épuiser à essayer d’endiguer certaines des conséquences du système de la civilisation industrielle, et alors on peut au mieux obtenir quelques petits gains temporaires, tandis que globalement les désastres et les tyrannies s’agraveront.

- Voici ausssi un commentaire au post de CND :
(...) j’avais posté un commentaire indiquant l’inutilité de simplement descendre dans la rue et qu’il faut être stratégique dans le choix des actions.
Résultat ? Vous continuez comme avant, juste avec différentes formes de revendications, mais le tout toujours aussi passifs.
Voici ce que j’avais écrit :
Il ne suffit plus de descendre dans la rue mais de bloquer des points stratégiques comme des camions de livraisons, des aéroports, les grandes surfaces, les ports marins de transports de cargaisons.
Il faut un blocage économique, et là vous aurez le gouvernement à vos pieds.
Marcher simplement dans la rue n’a plus aucun sens, après si vous avez du temps et de l’énergie à perdre à continuer de faire ça, oui, pourquoi pas

Il y a de bonnes idées dans ce commentaire, mais pour ce type d’action il faudrait être nombreux, et là il n’y a pas encore de soulèvement "gilets jaunes bis".
Mais en tout cas, mieux vaut poser les vrais enjeux, réfléchir à des stratégies viables et des objectifs conséquents, et essayer d’avancer dans ce sens plutôt que rester bloquer sur de vaines et classiques protestations.

Si on n’est pas nombreux et nombreuses à se réveiller pour de bon pour agir avec détermination et pertinence, pour être offensif, alors le cauchemar va durer un moment, et il n’y aura pas de pillule miracle pour passer dans une douce réalité parallèle.

- Quand les fictions d’anticipation dystopiques sont rattrapées par la réalité :

Répression tout azimut, surveillance totale partout, impunité policière, journalistes nassés, etc. En Chine ? Non en France en 2020
Des drones volant 24H/24 équipés de puissantes caméras connectées, puis d’armes à létalité réduite, puis d’armes létales
Répression tout azimut, surveillance totale partout, impunité policière, journalistes nassés, etc. En Chine ? Non en France en 2020
Drones en essaim pour surveiller H24 la totalité de ce qui était l’espace public ?
Répression tout azimut, surveillance totale partout, impunité policière, journalistes nassés, etc. En Chine ? Non en France en 2020
Les drones tueurs à distance existent déjà dans l’armée. Bientôt des robotcops de science-fiction dans nos rues ?

Forum de l’article

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  • Répression tout azimut, surveillance totale partout, impunité policière, journalistes nassés, etc. En Chine ? Non en France en 2020 Le 5 décembre 2020 à 23:41, par Camille Pierrette

    🔴 NOUVEAUXCRETS : LE GOUVERNEMENT AUGMENTE ENCORE SES CAPACITÉS DE FICHAGES

    - Opinions personnelles, pseudonymes ou données de santé des personnes « susceptibles de porter atteinte aux institutions »

    Au Journal Officiel du vendredi 4 décembre 2020, dans l’indifférence générale, trois décrets du ministère de l’Intérieur ont été publiés. Trois décrets imposés sans débat, qui aggravent considérablement les capacités de fichage de la population, et en particulier des opposants, par la police .
    Sont concernés par ces décrets des fichiers déjà existants : le « fichier de prévention des atteintes à la sécurité publique (PASP) », le fichier « Enquêtes administratives liées à la sécurité publique (EASP) », et celui relatif à la « Gestion de l’information et prévention des atteintes à la sécurité publique (GIPASP) ». Ces bases de données, inconnues du grand public, ont un champ beaucoup plus vaste que le « terrorisme » ou la « radicalisation » puisqu’elles contenaient, en 2017, 43 500 personnes dans le PASP et 40 500 au GIPASP. Et le fichage a drastiquement augmenté ces dernières années sur fond de fuite en avant autoritaire : ce sont donc des dizaines de milliers de personnes (et leurs proches) qui sont concernées.

    En clair, l’objectif du gouvernement est de muscler les fichiers du renseignement territorial et les enquêtes administratives. Ce fichage doit permettre aux forces de l’ordre de « surveiller toute personne présentant une menace à l’ordre public – y compris évidemment les opposants politiques, les Gilets Jaunes, les écologistes ... Peuvent accéder à ces données les agents des services, tout policier ou gendarme, et les procureurs, les agents pénitentiaires … Parmi les multiples nouveautés, ces services pourront recueillir des informations sur l’opinion des personnes surveillées, leurs pseudonymes sur les réseaux sociaux, des données de santé, le tout pour des finalités élargies qui dépassent largement la sécurité publique.
    Comme dans tout Régime totalitaire, ce fichage s’exerce non pas sur des actes mais sur des intentions. Il est écrit que cela concerne « toutes les personnes qui "PEUVENT" porter atteinte à la sécurité publique » ou « sont "SUSCEPTIBLES" de porter atteinte à aux institutions de la République » . Tout opposant potentiel donc.

    L’article R.236-11 du code de la sécurité intérieure est modifié, pour remplacer « des ACTIVITÉS politiques, philosophique, religieuses où syndicales » par des OPINIONS politiques, des convictions philosophiques, religieuses ou une appartenance syndicale. Le tout au nom de la « prévention des atteintes à la sécurité publique ».

    En bref, les services pourront recueillir des informations sur l’opinion des personnes surveillées, leurs pseudonymes, des données de santé, sans enjeu de sécurité publique. indique le média Next Impact. Ces décrets, couplés à la « loi de sécurité globale » et à la « loi sur le séparatisme » sont en train de faire basculer la France dans une dictature légale, en gestation depuis plusieurs années.

    Post de Nantes Révoltée

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  • Répression tout azimut, surveillance totale partout, impunité policière, journalistes nassés, etc. En Chine ? Non en France en 2020 Le 26 novembre 2020 à 16:18, par Camille Pierrette

    - Le ministère de l’Intérieur mise sur la « technopolice » (...) Reconnaissance faciale, intelligence artificielle, drones… Le livre de 332 pages publié la semaine dernière, en parallèle à l’examen de la proposition de loi “Sécurité globale”, montre le saut technologique que la Place Beauvau entend réaliser pour surmonter les défis contemporains

    Faisant écho à la proposition de Cédric O, le livre blanc propose ainsi « d’expérimenter la reconnaissance faciale dans les espaces publics, afin de maîtriser techniquement, opérationnellement et juridiquement cette technologie à des fins de protection des Français ».

    L’objectif serait aussi de « quantifier les difficultés de déploiement à l’échelle de grands réseaux, en termes de charge de calcul, de coût des matériels de déploiement, d’évaluation des différentes catégories d’algorithmes » et des différents capteurs.

    Le ministère souhaiterait en outre adopter une approche « multibiométrique », en développant et expérimentant des capteurs d’odeurs ou de la voix, et recourir à l’intelligence artificielle pour analyser les données biométriques ainsi collectées (images, sons, odeurs)
    (...)

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  • Répression tout azimut, surveillance totale partout, impunité policière, journalistes nassés, etc. En Chine ? Non en France en 2020 Le 26 novembre 2020 à 12:21, par Camille Pierrette

    Brutalités policières innommables et racistes contre un producteur de musique et ses amis + fichage policier mafieux pour tabasser des journalistes engagés :

    🔴 FILMONS LA POLICE !!!

    Michel, un producteur de musique, a été tabassé par trois policiers samedi dernier à Paris. Ils l’ont ensuite accusé à tort d’avoir voulu prendre leurs armes et de rébellion. Mais les policiers ignoraient une chose : tout a été filmé. Enquête réalisée par Loopsider

    Rdv samedi dans Paris et partout en France.

    (post et Vidéo sur Cerveaux non disponibles)

    Loopsider :
    Ça s’est passé samedi à Paris. 15 minutes de coups et d’insultes racistes.
    La folle scène de violences policières que nous révélons est tout simplement inouie et édifiante.
    Il faut la regarder jusqu’au bout pour mesurer toute l’ampleur du problème. Est-ce la scène de trop qui fera réagir ?

    🔴 FILMER LA POLICE EST UNE QUESTION DE SURVIE !

    Michel est producteur de musique. Il est noir. Il a été suivi dans son studio d’enregistrement samedi à Paris, et tabassé pendant de longues minutes par des policiers racistes.
    Les policiers ont ensuite tiré une grenade lacyrmogène dans le studio, au risque de tuer ses occupants, et dégainé leurs armes à feu. Au terme d’un calvaire terrible, les agents assermentés et payé par l’Etat ont accusé la victime, à tort, d’avoir voulu prendre leurs armes et de rébellion.
    Mais les policiers ignoraient une chose : tout a été filmé.
    Une enquête accablante du média Loopsider
    à faire voir partout !
    Toutes et tous dans la rue contre la Loi de sécurité globale et l’Etat policier.

    (post de Nantes Révoltée)

    Les milices d’Etat fichent et ciblent des journalistes pour les tabasser
    La mafia politico-étatique et policière montre son visage

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  • Répression tout azimut, surveillance totale partout, impunité policière, journalistes nassés, etc. En Chine ? Non en France en 2020 Le 25 novembre 2020 à 17:15, par Camille Pierrette

    On aura beau dire tous les trois jours que c’est de pire en pire sur tous les points et que ça va de plus en plus loin, c’était prévisible et on l’a vu venir en se sentant impuissant depuis longtemps.

    Sous fond d’autoritarisme sanitaire, de racisme d’état (islamophobie, chasse aux exilés et j’en passe), de politique ultra-sécuritaire et j’en passe aussi, ce glissement idéologique assumé vers l’extrême-droite est logique : tout l’arsenal vers l’autoritarisme est désormais en place et ça empirera probablement dans les mois ou les années à venir. La république assume dorénavant les valeurs sur lesquelles elle s’est construite, maintenant c’est à visage découvert.

    Bien sûr, ce futur proche aux aspects orwellien est effrayant. Ceci-dit, rappelez vous d’un truc :
    Depuis la fin du mouvement Nuit-debout et la loi travail disons mi-2018 à nos jours, il s’est passé plein de choses, dans un ordre plus ou moins chronologique avec beaucoup d’oublis, nous avons eu :
    - plusieurs victoires dans les ZAD
    - le soulèvement populaire le plus violent, le plus déterminé et dans l’idée et la pratique, l’un des plus inventifs et des plus audacieux généralisé à l’échelle du pays entier depuis au moins 36
    - trois jours d’émeutes spontanées et parallèle aux gjs des lycéens, certes tuées dans l’oeuf par la répression mais qui laisseront des traces plus étalées encore sur le territoire que la génération « loi travail »
    - la plus longue grève depuis 1945 avec un durcissement évidant des bases, qui plus est vu que la défaite est cuisante
    - des dizaines de milliers de personnes contre l’islamophobie
    - encore plus devant le TGI, puis à répu contre la négrophobie, le racisme d’état et les violences policières
    - un monde fou à chaque marche pour le climat
    - de même pour les exilés où les cortèges sont de plus en plus importants
    - des manifs énormes pour le droit des femmes, contre le patriarcat et la violence qui en émane
    - le fait de parler beaucoup plus des violences d’état, qu’on évoque enfin leur racisme, et qu’on médiatise enfin les collectifs de familles qui se battent pour demander justice et vérité.
    - Si les révoltes de 2005 n’avaient rien de nouveau dans leur légitimité ou les actes et qu’elles continuent, elles n’ont probablement jamais été aussi ciblées à l’encontre du bras armé de l’oppresseur notamment par le mortier.

    Bien sûr, ça ne suffit pas du tout, chaque lutte possède ses spécificités et tout ne peut « s’articuler » logiquement uniquement sous prétexte d’avoir les mêmes ennemis en commun si on veut des alternatives concrètes pour accompagner ces combats.
    Reste que si tout s’accélère contre nous, c’est aussi le cas contre eux : ces chiens sont morts de trouille et tenteront donc toujours d’avoir un temps d’avance en régnant par la terreur. Du préfet de Paris, aux renseignements en passant par certains généraux de l’armée, tous flippent de l’évolution des mouvements sociaux en quelques années.
    C’est pas pour vous donner du baume au coeur, encore moins vous rassurer vu le contexte et le rapport disproportionné face auquel on ne se résignera pas, mais bien dire que tout n’est pas perdu.

    On va prendre de plus en plus cher, on manque d’organisation mais aussi cruellement d’imagination, souvent de souplesse renfermé dans nos délires « puristes », et surtout de renouveau parce que clairement pour certains d’entre nous, on est à bout, y’a forcément l’affect qui rentre au jeu, on a trop la tête dans le guidon à force de courir partout et donc pas le temps d’avoir le moindre recul. Evidemment : la répression nous a fait beaucoup de mal et on s’en remet pas comme ça (blessures, mutilations, incarcérations, condamnations, interdictions de manifs, post-traumas..)

    Ce qui est rassurant, c’est de lire beaucoup d’entre vous qui ont envie de manifester pour la première fois de leur vie, en général ça annonce des trucs cools, là c’est vraiment le moment, confinement ou pas : il n’y aura pas de retour en arrière possible et on a besoin de vous sur place plus encore que sur les réseaux.

    Si on attend 2022 pour espérer changer les choses et de se calquer uniquement sur l’agenda électoral qu’on nous impose on sera encore plus déçu et se résigner à ça, c’est signer l’arrêt de mort de tout ce qui s’est construit en si peu de temps et se faire bouffer par une double candidature de la loose : Taubira/Jadot, ou même JLM...d’autant qu’ils n’ont pour le moment aucune chance et que la crise qui arrive après le covid va faire très mal, c’est notre consentement à tout accepter qui est actuellement expérimenté.
    A nous de nous imposer pour être force de proposition.

    Leur crasse nous donne peut être l’opportunité d’aller nous aussi encore plus loin.

    Post de Cerveaux non Disponibles

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  • Répression tout azimut, surveillance totale partout, impunité policière, journalistes nassés, etc. En Chine ? Non en France en 2020 Le 25 novembre 2020 à 11:31, par Camille Pierrette

    💀NECROMACRON 💀
    Depuis son arrivée, il ressuscite le pire de la France. Un préfet sanguinaire aux hommages Pétainiste. Des arrêtés préfectoraux interdisant les distributions de nourriture, aux lois profondément racistes. De l’état d’urgence, aux explosions des violences policières.
    La France raciste, coloniale et autoritaire est bien en place. Elle fait peur et vomir.

    post et visuel de Cerveaux non Disponibles

    Nécromacron : le macronistan ressucite le pire : les relents autoritaires, pétainistes, policiers...

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