Refusons définitivement de chercher des solutions avec les auteurs des désastres

On a beaucoup plus à perdre à rester soumis et esclaves qu’à se révolter et à détruire le Pouvoir

dimanche 14 août 2022, par Camille Pierrette.

Pendant des années, des dizaines d’années, les dirigeants politiques ou économiques ont été dans le déni des catastrophes climatiques et écologiques (et donc aussi sociales) en cours, ou alors ils ont fait du blabla ou du réformisme à la petite semaine, de la com et des mesurettes superficielles, des injonctions à l’adaptation et aux petits gestes individuels, de la culpabilisation des dominés, ou alors c’est la fuite en avant dans le solutionnisme foireux de technologies qui n’existent pas ou qui perpétueront les désastres.
Et ça continue encore et encore.
Et maintenant nous cuisons dans nos apparts pourris telles les fameuses grenouilles dans la casserole d’eau qui se réchauffe, les forêts crament, les sols se craquèlent, les animaux et les plantes crèvent, les rivières sont à sec, tandis que de plus en plus nombreux-ses sont celles et ceux qui peinent à la fin du mois du fait du marché capitaliste et de la marchandisation du monde.

Refusons définitivement de chercher des solutions avec les auteurs des désastres
Il est temps de s’auto-organiser pour de bon en démocratie directe

On veut vraiment encore les écouter ces dirigeants, leur laisser la parole, débattre avec eux, les laisser faire, leur demander quelque chose, attendre quelque chose de bien de leur part ??!
Soyons sérieux. On ne peut vraiment pas se sortir du pétrin avec ceux qui nous y ont mis en toute connaissance de cause et qui au fond ne veulent pas (nous) en sortir.
Plus on monte dans la hiérarchie, plus les dirigeants sont les pires, plus ils sont rigides et plus ils adhèrent aux préceptes du modèle mortifère en place, ils ne changeront pas, ils ne peuvent pas changer, ils ne peuvent pas reconnaître leur responsabilité et ils ne veulent pas la fin du système qui les conforte dans leur pouvoir et leur gloriole dérisoire.

Quand bien même ils prétendraient avoir changé, vouloir le bien commun et la révolution, qu’ils dégagent. Ils pourront éventuellement apporter leur voix à la démocratie directe, pas plus que n’importe qui.

Si on était avisé, il y aurait immédiatement un vaste mouvement de boycott total et de rejet définitif de toute l’oligarchie politique, technocratique et capitaliste.
Comme en Inde il y a quelque temps avec le soulèvement paysan et prolétaire, on les empêcherait de se déplacer et d’ouvrir la bouche. On les fouterait dehors à coup de pied au cul, on leur couperait les vivres, on multiplierait les formes d’assemblées démocratiques pour s’organiser, agir et décider ensemble, sans eux.
On arrêterait d’espérer de leur part des solutions et des aides. On arrêterait de les solliciter, de leur offrir des tribunes et de boire leurs paroles de vent.

Au lieu de leur serrer la paluche, on leur adresserait des crachats.
Au lieu de leur faire des courbettes hypocrites, on leur tournerait le dos définitivement.
Au lieu de leur demander des moyens, on démantèlerait leurs usines qui crachent la mort.
Au lieu de vouloir imiter leur modes de vie, on inventerait d’autres cultures, solidaires, rétives aux formes hiérarchiques et injustes, démocratiques, écologiques.
Au lieu de leur quémander des emplois, on serait toutes et tous en grève générale longue durée.
Au lieu de demander du fric, on brûlerait tout l’argent.
...

Parce qu’ils ont le pouvoir et l’argent, les médias dominants qui nous gavent le cerveau, les propriétés immobilières, le système policier d’extrême droite et les moyens de production, il faudrait rester éternellement soumis, attentistes et obéissants ?!
Ce ne sont pas leurs mains qui nous nourrissent, mais la terre et notre activité, alors mordons jusqu’à l’os leurs mains d’acier gantées, mordons les mains qui nous spolient. Ils crieront famine avant nous si nous stoppons leur monde de mort.
Leurs griffes manient le bâton et la carotte, la répression et la prime, les distractions et les promesses, ne nous laissons plus embobiner et acheter, coupons plutôt les racines du Monstre au lieu de se focaliser sur certaines têtes les plus hideuses de l’Hydre, et ensuite restons alertes, surveillons les cendres pour éviter les renaissances du Monstre.

Refusons définitivement de chercher des solutions avec les auteurs des désastres
Dessin illustratif, source : http://www.gilblog.org

Aujourd’hui encore plus qu’hier, on a beaucoup plus à perdre à rester soumis et esclaves qu’à se révolter et à détruire le Pouvoir, à détruire ce qui nous opprime et ravage la surface de la planète jusqu’aux confins de notre atmosphère.

Evidemment, la révolte, le soulèvement, la rebellion, ça fait peur, c’est mal vu des puissants, on a peur du nouveau et des risques, on préfère s’accrocher à nos bribes connues de conforts et de fausse sécurité, la laisse et le collier familiers sont mieux acceptés que l’aventure de la liberté. On compte sur les autres, sur les militants, on attend indéfiniment que d’autres s’y mettent.
Mais en réalité on devrait avoir beaucoup plus peur des catastrophes en cours et de celles lancées dans les tuyaux que des aléas des révoltes.

Le chaos, l’insécurité, la mort et la destruction au carré, c’est ce qu’il se passe maintenant, ce sont les fruits du système toxique en place, c’est son avenir programmé. Les éventuelles perturbations produites par une révolte générale salvatrice seront infiniment moindre, moins anxiogènes et moins pénibles que les désastres planifiés qui nous écrasent et nous conduiront à la fosse commune après moults souffrances.
Et n’oublions pas la joie, la libération, la jubilation qui iraient avec la déroute de leur monde mortifère et la fuite éperdue des oligarques de tout poil !
Et pensons à toutes les possibilités nouvelles qui s’offriraient à nous, les occasions exaltantes de tout repenser autrement, en bien mieux bien sûr (c’est pas si difficile de faire mieux tellement cette société est néfaste) !

Yaplusqua

P.-S.

Alléluia, il a plu ce dimanche, sans doute parce que j’ai participé à un karaoké hier... ;-)

Il pleut enfin, il est grand temps de revenir aux choses sérieuses

Il pleut il mouille, c’est la fête à la grenouille (enfin, celles qui ont survécu au four climatique et à la casserole qui boue), alors tout va bien, on va vite pouvoir remettre au grenier sous verrou ces satanés écologistes « donneurs de leçon » qui « profitent honteusement des crises » pour asséner leur « écologie punitive », idem pour les apprentis révolutionnaires et leurs idéologies hors sol. ;-)
Soyons pragmatique, il est temps enfin de revenir aux choses sérieuses et aux fondamentaux : la relance de la Croissance, la coupe du monde de foot au Qatar, l’évaluation du nombre de voitures qu’à Elon Musk dans ses garages, la mode collection automne-hiver, les nouveaux jeux vidéos pour Noël, les économies d’énergies à faire pour que le système industriel puisse continuer à ravager le monde, la gestion technocratique de l’eau par l’Etat-capitalisme pour que la civilisation industrielle continue un peu plus longtemps, l’analyse détaillée de la composition des pets de Macron ou LePen...


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