Voici quelques articles pour pousser la réflexion, dépasser les lieux communs et les diktats de l’ultra-minorité qui prétend gouverner :
- Contre l’obligation vaccinale, le « civisme » et les mythologies de droite et de gauche (par Nicolas Casaux) : Quelques réflexions désorganisées sur les temps qui courent…
- Vaccin, Pass sanitaire, complotisme et réformes ultralibérales : Dans cette période troublée par la pandémie et l’autoritarisme, la confusion politique et le complotisme, quelques pistes de réflexion pour combattre le gouvernement par Nantes Révoltée.
- Tout savoir sur le licenciement faute de pass sanitaire : La mesure prévue dans un avant-projet de loi sanitaire du gouvernement est très commentée. Plusieurs avocats en droit social mettent en doute son applicabilité. Licencié faute de pass sanitaire ? Cette mesure, prévue par l’avant-projet de loi sanitaire du gouvernement consécutif aux annonces présidentielles, sur lequel le Conseil d’Etat doit rendre un avis, est inédite et juridiquement incertaine, estiment des avocats spécialisés en droit du travail.
- Avoir un coup d’avance : critiquer et combattre les causes de la pandémie coronavirus et autres désastres structurels : S’attaquer ensemble aux sources des problèmes au lieu de s’écharper sur comment les gère (mal) le système qui les cause
- Pour un paradigme social et sanitaire écologique : Quel coup de maître politique vient de jouer le président de la République ! En un discours, certes renforcé par des mois de famine sociale et économique dûment organisée, il a réussi une fantastique inversion de causalité. Fantastique car, du point de vue des lois élémentaires de la causalité, elle est d’ordre surnaturel. Il aura suffi d’un discours pour diviser les Français en deux camps, l’un accusant l’autre d’être responsable du prolongement de la crise sanitaire. Les confinements, la surcharge des hôpitaux, les contraintes et limites à la circulation, la réduction de la liberté de consommer, les morts, tout cela désormais, c’est de la faute de ceux qui refusent d’être vaccinés.
- Quelques réflexions sur les manifs contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale, et contre les mesures anti-sociales
- Les couches d’autoritarisme et de lois sécuritaires s’empilent : il est temps de dire stop
17 JUILLET : MOBILISATION MASSIVE, VERS UN ÉTÉ LACRYMOGÈNE ?
Succès numérique, présence de l’extrême-droite et répression policière -
➡️ Aujourd’hui une seconde journée de mobilisation contre les mesures liberticides et anti-sociales du gouvernement était organisée sur tout le territoire. Plus de 200000 manifestants dans toute a France : 20000 personnes ont défilé à Paris. 5000 à Chambéry et Marseille, 4000 à Nantes. Des manifestations massives pour un mois de juillet.
➡️ En pleine période estivale, c’est des dizaines de milliers de personnes qui ont battu le pavé aux cris de « Révolution », « Liberté » et de « Macron démission » slogan popularisé pendant le mouvement des gilets jaunes. Mais aussi une ombre au tableau : la présence non négligeable dans certaines villes de militants d’extrême droite et de slogans douteux. Défendre les droits sociaux et les libertés exige d’être clairs sur nos positions : pour gagner, on ne peut pas défiler aux côtés de groupes racistes et réactionnaires ni les laisser récupérer les mobilisations.
➡️ Des manifestations entachées encore une fois par des violences d’État insupportables. Les flics ont fait usage de grenades à Nantes, Nancy, Strasbourg, Toulouse, Dijon ou encore à Lyon, n’hésitant pas à gazer des familles venues manifester avec leurs enfants.
Partout en France la colère monte contre le pouvoir autoritaire et son régime lacrymogène.
À suivre...
(post de nantes Révoltée)
✊GARDER LE CAP✊
Témoignage de Laurent Dp, militant avignonnais, à l’issue de cette journée de manifestations sur tout le territoire.
" Après avoir pris le temps de rentrer chez moi et de me jeter une bière fraîche voici l’analyse que j’en tire :
Même si forcément mes yeux se sont portés sur la présence de tel ou tel facho et de tel ou tel gauchiste, la réalité c’est que sur 3000 personnes, le nombre de militant.e.s était ultra-minoritaire. C’est d’abord et avant tout une manifestation de gens lambda, en colère parfois pour de bonnes, parfois pour de mauvaises raisons et souvent pour les deux. C’est la représentation du monde tel qu’il est et de la confusion générale qu’il y a dans les têtes.
Si la minorité de fachos a su influer sur le contenu des slogans de la manifestation, c’est bien parce qu’ils étaient les seuls à être organisés (et quand je dis organisés, c’est juste qu’ils avaient un mégaphone...). N’importe qui d’autre aurait donc pu le faire, sur ses bases propres, sans forcément être des centaines.
Cela renvoie à la gauche sociale, syndicale et politique qui encore une fois est à la ramasse, loin des préoccupations des masses, et qui laisse le terrain et les gens à ses ennemis. Avec un vrai cortège progressiste et un mégaphone, on aurait largement pu y faire entendre notre rejet des licenciements, de la réforme des retraites et de l’assurance-chômage.
Il y a effectivement des caractéristiques communes avec le tout début du mouvement des GJ : une masse de gens peu politisés, souvent confus, quelques fachos qui ont flairé le truc et essaient de récupérer, et un large espace pour quiconque veut s’y investir pour influer sur le contenu revendicatif.
Une comparaison qui trouve tout de même ses limites : j’ai trouvé la composition sociale de la manif beaucoup plus hétérogène qu’à l’époque des GJ dont la nature de classe était sans ambiguïté. Les méthodes d’action y sont bien plus timorées pour le moment. Ça se contente de manifs bon enfant sans velléités offensives.
(post de CND)
Le capitalisme, toujours plus brutal et guerrier
A commander de toute urgence !
Hier nous avons eu droit au discours le plus violent que macron n’ait jamais prononcé depuis son investiture en 2017.
Au delà de tout le mépris, le mensonge, l’autosatisfaction, l’insulte, l’ivresse du pouvoir dont il fait régulièrement preuve, on peut lui reconnaître qu’il a effectivement tenu un langage de vérité en ce qui concerne ses objectifs et stratégies : Le pillage...
Cette stratégie est analysé très clairement dans l’ouvrage collectif Le Choix de la guerre civile (Lux), par Haud Gueguen, Pierre Dardot, Christian Laval et Pierre Sauvêtre
Extrait :
"... On le voit, le macronisme français n’est qu’une figure parmi d’autres de cette configuration particulièrement brutale du capitalisme qui s’est imposée à l’échelle planétaire, et qui semble loucher vers des aspirations fascisantes : il s’agit à chaque fois de refaire l’homogénéïté imaginaire du groupe, complètement atomisé par le principe de concurrence généralisée qui forme la clef de voûte des sociétés néolibérales.
Aussi ne faut-il pas se tromper d’analyse en limitant ces phénomènes à une « dérive autoritaire », voire une « résurgence fasciste ».....c’est une authentique stratégie, menée par des entrepreneurs politiques déterminés à faire triompher leur modèle par tous les moyens... y compris ceux de la guerre civile".
(post de StarHawk Louise Michel)
𝗟𝗘 𝗠𝗘𝗡𝗦𝗢𝗡𝗚𝗘 𝗢𝗥𝗗𝗜𝗡𝗔𝗜𝗥𝗘 (𝗟𝗔 𝗣𝗥𝗢𝗣𝗔𝗚𝗔𝗡𝗗𝗘) 𝗗𝗨 𝗣𝗢𝗨𝗩𝗢𝗜𝗥
Ce qu’il y a de pratique dans le fait de ne quasiment jamais demander aux gouvernés ce qu’ils pensent des agissements des gouvernants, dans le cadre d’une société de masse, bien trop étendue et populeuse pour que ses membres puissent déterminer par eux-mêmes les opinions majoritaires, c’est qu’alors les gouvernants peuvent prétendre à peu près n’importe quoi. Ici, le mensonge semble assez flagrant. Sachant que seule une moitié de la population s’était fait vacciner avant qu’ils ne décident de mettre un gros coup de pression, de faire planer la menace d’une mort sociale sur les « non-vaccinés », on se dit qu’un habitant sur deux, peut-être, n’était pas très intéressé par la vaccination, et donc sans doute pas non plus par l’extension du « pass sanitaire ». Un habitant sur deux (peut-être bien plus), ça parait davantage qu’une « ultra-minorité ». D’ailleurs, l’ultra-minorité, jusqu’à preuve du contraire, c’est plutôt l’apprenti dictateur qui compte imposer l’extension du « pass sanitaire », et sa clique de ministres.
Aussi, tout autre chose. On voit régulièrement des gens très propres sur eux déplorer le manque de culture scientifique d’une partie de la population — surtout composée de pauvres —, ou déplorer le recul de la culture scientifique, façon (mais pas dit comme ça, bien entendu) : « les gueux, dans les bas-fonds, ne comprennent rien, ils croient vraiment des choses idiotes. » Je connais des gens qui croient qu’il y a des puces dans les vaccins, ou des choses du genre. Bon, et ? Au lieu de blâmer les pauvres ou d’en appeler à plus d’éducation scientifique (« il faudrait mieux éduquer nos pauvres, ce ne sont pas de bons pauvres, il faudrait qu’ils soient mieux instruits à travers les canaux d’éducation des masses, les médias de masse, il faudrait que davantage d’experts leur fasse comprendre les choses »), ces ardents chevaliers de la science feraient mieux de s’en prendre à tout l’édifice social, aux raisons structurelles qui d’une part créent et imposent la pauvreté, des inégalités terribles, favorisent des agissements crapuleux, mafieux, criminels, en haut, au détriment de ceux d’en bas (d’où des paranoïas en bas, où on se méfie des mauvais coups des crapules d’en haut), et d’autre part font que de toute façon, dans la civilisation industrielle, à bien des égards, étant donné le nombre d’intermédiaires et de médiations, la connaissance sensible de tout un tas de choses est à peu près impossible (reste à croire ou ne pas croire diverses autorités, diverses sources médiatiques d’information). Le problème, ce n’est pas que certains ne croient plus en l’autorité scientifique, en la science, en les scientifiques, en les médias de masse, le problème, c’est l’autorité scientifique, la science, les scientifiques, les médias de masse, c’est la société qui crée des médias de masse et une « autorité scientifique », la société dont « la science » et les médias (de masse) n’ont jamais existé que par et pour le pouvoir, n’ont jamais servi qu’à fournir des armes de domination aux puissants, à précipiter la catastrophe sociale et écologique en cours (ce qu’ils continuent de faire jour après jour), la société dont les scientifiques et les figures médiatiques n’ont toujours servi que le pouvoir (étant produits et payés par lui) et le désastre, etc.
(post de Nicolas Casaux)
Voir aussi : https://www.partage-le.com/2020/12/27/la-science-un-facteur-majeur-de-la-catastrophe-sociale-et-ecologique-en-cours-par-nicolas-casaux/