Pour une permaculture de résistance

Cultiver et vivre avec la nature au lieu de la détruire

dimanche 29 janvier 2023, par Les Indiens du Futur.

Quelques réflexions sur des moyens de nous nourrir et fes façons de vivre avec la nature au lieu d’agir contre.
Des pistes pour remplacer l’agro-industrie (qui parfois se dit bio) si destructrice portée par la civilisation.
Des changements urgents et vitaux à mener collectivement par les alternatives, la destruction des nuisances et le rapport de force.

Pour une permaculture de résistance

De la permaculture au démantèlement de la civilisation industrielle : pour une permaculture de résistance

- De la permaculture au démantèlement de la civilisation industrielle : pour une permaculture de résistance - Pourquoi tous les enseignements de permaculture devraient inclure le soutien d’une culture de résistance - Actuellement, la permaculture opère dans le domaine de l’écologisme grand public et semble croire que la culture actuelle pourrait être transformée. Pourtant, les permaculteurs feraient mieux de s’aligner avec les écologistes radicaux qui soutiennent le démantèlement de la civilisation, parce qu’ils ont conscience de son caractère irréformable, irrémédiable, et parce qu’elle détruit la vie sur la planète.
(...)
La pratique permaculturelle constitue, par définition, une tentative de s’affranchir du modèle d’exploitation et d’importation de ressources dont dépend la civilisation. Le concept de la vie permanente en un lieu est à l’opposé du comportement civilisationnel. Les civilisations ne peuvent rester en place. Elles importent et exploitent violemment leurs ressources humaines et naturelles, épuisent leurs écosystèmes, connaissent des surpopulations et s’effondrent en ne laissant que des terres désolées dans leurs sillages. La civilisation industrielle occidentale joue actuellement ce script à l’échelle mondiale. La permaculture ne peut non seulement pas exister dans le cadre de la civilisation, mais elle ne peut pas non plus coexister avec une civilisation vouée à dévaster le globe.
(...)
Il y a des connivences entre la Permaculture et le mouvement de l’écologie radicale. Les permaculteurs et les permacultrives œuvrent avec et non pas contre la nature. Le respect de toute vie est inhérent à la permaculture. Le respect des individus et de leurs capacités crée plus de diversité, plus de créativité et de productivité dans la permaculture et dans les communautés de l’écologie radicale.
(...)
Une réponse à la hauteur de cette destructivité est nécessaire. Les tactiques du mouvement écologiste, jusqu’ici, ont été insuffisantes. Nous perdons. Il est temps de changer de stratégie. C’est pourquoi le mouvement de l’écologie radicale préconise que toutes les tactiques soient envisagées en tant que moyens de stopper la destruction de la planète. Ce qui comprend, sans s’y limiter, la pratique de la permaculture, la législation, l’action juridique, la désobéissance civile et le sabotage industriel.
Présenter le mouvement de la permaculture comme l’unique solution au ravage du monde pose plusieurs problèmes. Bien qu’effectuer une transition vers la soutenabilité dans nos propres vies soit important, il est encore plus important de confronter et de démanteler les systèmes de pouvoir oppressifs qui propagent l’insoutenabilité, l’exploitation et l’injustice à échelle mondiale. D’ailleurs, si ces systèmes perdurent, les gains liés à la pratique de la permaculture seront balayés par la vague de destruction générée par la civilisation.
(...) « Le rôle d’un activiste n’est pas de naviguer au sein des systèmes d’oppression avec autant d’intégrité personnelle que possible. C’est de démolir ces systèmes. »
(...)

Est-t-il écologique d’artificialiser la nature ?

  • Permaculture, agroécologie, jardins-forêts : des pratiques millénaires, l’exemple des Yanomami (par Thierry Sallantin) - Est-t-il écologique d’artificialiser la nature ?
    Il est important de ré-interroger le concept d’agriculture biologique et c’est avec raison que la notion d’agroécologie entend attirer l’attention sur les limites d’une agriculture qui se définirait seulement par le négatif : pas de ceci, pas de cela, essentiellement pas de produits chimiques ni en tant qu’engrais ni pour les traitements. Limites visibles surtout depuis que l’on assiste à la dérive de l’agriculture biologique vers le mimétisme des pratiques industrielles des gros exploitants agricoles. Comme par exemple cet absence d’esprit critique par rapport au machinisme agricole, comme si l’usage des tracteurs de plus en plus puissants et des outils qui vont avec devait rester en dehors des inquiétudes face à la raréfaction du pétrole, ou comme par exemple les acquisitions de vastes domaines pour faire de la « bio » dans les zones d’Europe où la terre apparaît peu chère aux agriculteurs de l’ouest, et ceci au détriment de l’agriculture paysanne traditionnelle locale, et au détriment des habitudes communautaires d’entraide des cultures villageoises longuement constituées en microsociétés, en civilisations paysannes. Qu’un « gros » arrive, accapare tout, et cette forme de conquête en jouant sur le différentiel des monnaies et des niveaux de vie fait voler en éclat une socialité villageoise. On n’est pas loin de l’ethnocide donc du génocide culturel ! Sans parler de cet autre dérive qu’est la seule production destinée aux grosses centrales d’achats, à cette grande distribution qui ajoute à ses produits insipides et crétinisants, voire toxiques, le nouveau créneau porteur que serait la nourriture saine d’une bourgeoisie éduquée éprise de « new-age » et de « bio ».
    (...)

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