Nous, habitant.e.s de Die et du Diois, nous opposons à tout projet de construction qui entraînerait la bétonisation et l’artificialisation des terres agricoles dans le Diois.
Nous, habitant.e.s de Die et du Diois, nous opposons à l’agrandissement des ZAC de Chamarges et Cocause -y compris sur les parcelles qui ont été déclassées mais ne sont pas encore construites- ; et remettons donc en cause la pertinence du déménagement de l’hôpital sur ces terres arables.
Les terres agricoles disparaissent, et cela est d’autant plus inquiétant que ce sont les terres les plus précieuses, plates et irrigables, qui sont les plus attaquées.
Au vu de la nécessité d’assurer notre autonomie alimentaire locale, de préserver la biodiversité, de réduire les déplacements, de lutter contre la désertification du centre-ville et la mort des commerces de proximité,
je, soussigné.e, demande aux élus de Die et du Diois de mettre en place un moratoire sur l’urbanisation des terres agricoles.
Ainsi, nous demandons :
- Un arrêt immédiat et définitif de toute artificialisation de nouvelles terres agricoles, y compris celles ayant été déclassées et n’étant pas encore construites
- Le statut de protection des terres agricoles
- Qu’aucune vente des terres appartenant aux collectivités locales
- Pour un arrêt immédiat et définitif de l’urbanisation des terres agricoles dans le Diois
- Die : bétonnages ou résilience et préservation des terres ?
Quelques propositions alternatives (parmi d’autres !) :
- Inventaire de toutes les surfaces et locaux vacants et identification des freins à leur utilisation
- Plan d’ensemble concernant l’urbanisme et l’architecture
- Réflexion dans le PLUI sur les droits de préemption et taxes éventuelles sur les locaux et logements vacants
- Densification de l’utilisation des lieux déjà artificialisés
- Projet dynamique et volontaire d’achat et rénovation (ou aides à la rénovation) de locaux et logements
- Aides à l’installation de jeunes et nouveaux agriculteurs et accompagnement des propriétaires fonciers
La tulipe sauvage vous partage sa pétition en ligne : a signer ici et surtout a faire tourner largement : pour la protection des terres agricoles dans le Diois...
https://www.change.org/p/commune-de-die-arr%C3%AAt-imm%C3%A9diat-de-l-urbanisation-des-terres-agricoles-dioises
par La Tulipe sauvage
Collectif pour le maintien des terres agricoles,
pour l’autonomie alimentaire et la biodiversité
contact : latulipesauvage chez riseup.net
Quelques éléments d’information supplémentaires :
> En 60 ans, la surface artificialisée de Die a été multipliée par 5 alors que la population n’a augmenté que de 600 habitants. En effet, aujourd’hui, encore plus après la période que nous venons de vivre, se pose la question de l’autonomie alimentaire de notre territoire. Nous ne pouvons plus être à la merci d’une crise !
> Le constat est sans appel : les TERRES AGRICOLES disparaissent.
Dans le Diois, entre 2010 et 2017, la surface agricole utile a diminué de 7,8 %. En trente ans, ce sont 41% des exploitations agricoles qui ont disparus. Et bientôt, l’extension de la ZAC et des bâtiments hospitaliers étendront leur bitume sur 7 hectares des meilleures terres de la vallée. Plats et irrigables, ces terrains sont essentiels dans la production agricole locale, notamment céréalière.
> Dans la ZAC de Chamarges, ce sont des entreprises existantes qui déménagent, ne créant pas de nouveaux emplois. Sur 27, 2 ha de zone à vocation économique à Die, il y a encore 2,8 ha disponibles, et 1100 m2 de locaux commerciaux vacants côté ouest de la ville (source : PLUI, 10/2019)
> Le centre-ville de Die se meurt, de nombreux pas-de-porte sont vacants, et le déménagement d’activités dans la ZAC continue : s’y installent même des bureaux, commerces et logements ! Sans parler de la question des déplacements en voiture et de leurs conséquences sur le climat.
> Dans 10 ans, la moitié des agriculteurs actuels seront à l’âge de la retraite. Alors que chaque année, le CFPPA forme une vingtaine d’éleveurs et de maraîchers, le renouvellement ne s’opère que trop peu. La difficulté d’accès à la terre constitue le premier obstacle à l’installation de nouveaux agriculteurs.
> Déménagement de l’hôpital ?
L’Agence régionale de santé (ARS) vient d’acheter 3ha de terres agricoles à Chamarges avec le projet de construire un « hôpital de proximité ». Mais, pour 12 millions d’€, c’est environ 3000 m2 de surface utile, soit la moitié de la surface actuelle. Pas d’embauche de personnel prévu, et encore moins la réouverture de la maternité ou de la chirurgie. Et quid des bâtiments actuels ?
> Concernant la biodiversité, il y a 104 espèces végétales dans les 3ha achetés par l’ARS, dont 13 bénéficiant d’une protection. Dans la zone de Chamarges, une centaine d’espèces d’oiseaux ont été observées ces vingt dernières années.
> Un autre pilier central de l’activité économique du Diois, avec l’agriculture, est le tourisme : 150 000 visiteurs par an, principalement attirés par le cadre paysager, les sites remarquables, les vestiges historiques, le tourisme nature.
Des atouts mis en péril par le développement actuel…