Voici un peu de fiction pour changer.
Vu ses mensonges réitérés, vu ses criminelles décisions assumées présentes et passées en lien avec la pandémie (et dans des tas d’autres domaines), si le gouvernement macroniste était un peu démocrate et honnête il aurait déjà démissionné, en présentant des excuses et en se mettant à la disposition de la justice.
Bien sûr ça n’arrivera pas, président et ministres s’accrocheront à leur poste, et comme on ne vit pas en démocratie, les peuples n’ont pas les outils pour destituer directement le gouvernement et tous les autres technocrates et oligarques aux dents longues qui voudraient prendre sa place.
Pour l’heure, cause confinement, on ne peut pas imposer par des rapports de force cette destitution, mais sans doute que de nombreuses personnes s’y préparent...
Bientôt, suite à diverses actions contestataires fortes et adaptées, admettons qu’on arriverait à remplacer le gouvernement et l’assemblée nationale par une assemblée populaire. Elle pourrait être constituée très majoritairement de personnes tirées au sort dans les catégories les plus pauvres et les plus exclues : chômeurs, prisonniers, SDF, RSA-istes, sans papiers, travailleuses, précaires, petits paysans, saisonniers, prostituées, personnes handicapées, mineurs, retraités pauvres, etc.
Pour faire bonne mesure, on pourrait y adjoindre quelques intellectuels, artistes et professions « intermédiaires ».
Le tout serait éclairé si besoin par des avis de scientifiques non inféodés à des lobbys capitalistes.
Pour respecter le principe démocratique de la diversité sociale, on y tolérerait un oligarque et un grand capitaliste. Ils seraient très minoritaires et n’auraient donc aucun pouvoir, ils pourraient ainsi savourer pleinement l’impuissance politique et le fait que leurs propositions seront rejetées.
- Pour la révocation du gouvernement macroniste - et la multiplication d’assemblées populaires
- Photo « Le Poing »
Ensuite, on ferait en sorte que les entreprises qu’on veut conserver soient dirigées par un conseil mélangeant travailleurs-travailleuses, habitant.e.s du coin et client.e.s des dites entreprises. (Rappel : LE CAPITALISME NE PEUT NI ÊTRE RESPECTUEUX DES PERSONNES NI FAIRE FACE A UNE PANDEMIE)
Après moult débats subtiles et complexes, les entreprises nuisibles ou correspondant à des secteurs non indispensables à une bonne vie seraient fermées et démantelées.
Bien sûr les patrons et actionnaires seraient expropriés, ils conserveraient un droit de vote minoritaire.
Désolé, on serait obligé aussi de fermer les Bourses, les assurances privées et la finance. Mais ça ferait pas tant de chômeurs, car il existe plein d’activités plus utiles.
L’assemblée populaire nationale, alimentée par des multitudes d’assemblées locales autonomes, en viendra sans doute à fermer les grandes surfaces et les zones commerciales, les gestionnaires et les multinationales râleront, mais comme les flics auront été remaniés et recadrés ils ne les défendront plus, les minoritaires riches seront obligés d’obéir et de fermer leur gueule.
Certains investisseurs réussiront à s’enfuir pour aller investir leur merde ailleurs, bon débarras.
Au début, ce sera un gros bazar, mais on veillera à mettre la priorité sur l’agriculture paysanne locale, les services publics (échappant à l’Etat comme au capitalisme) et sur la qualité des logements, alors les conditions de vie essentielles seront maintenues. Il n’y aura donc pas de famines ni de morts de froid..
Et puis, les gens, par goût et aussi par obligation, se mettront à s’auto-organiser collectivement, à s’entraider et à partager, à glander et à vivre la difficulté passionnante de faire la politique eux-mêmes sans intermédiaires, et ils se rendront compte au final qu’ils sont bien plus « heureux » qu’avant, sous le joug du macronisme, de l’Etat et de la civilisation capitaliste.
Au final, qui sait si les assemblées ne décideront pas la disparition de toute forme de monnaie et de propriété de terres et de biens immobiliers ? Sacrilège impie ou libération jouissive ?
Ce nouveau mode de vie serait lent, hésitant parfois, et évoluerait au fur et à mesure des retours d’expérience, ce qui est parfait puisque que pour garder la planète habitable on doit produire moins et qu’on doit se garder de prendre des décisions « mauvaises » (suicidaires, antisociales, antiécologiques).
Bien entendu, ce n’est hélas que de la fiction, de l’anticipation utopiste.
Mais comme la réalité est devenue un cauchemar, qui sait si le rêve ne pourrait pas à l’avenir s’infiltrer par inadvertance dans les failles du réel ?
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