Pour Alain Matheron et la CCD, détruire des terres agricoles c’est les protéger

Changer la définition des terres pour escamoter le problème, pratique

mercredi 15 mars 2023, par Groupe écolo.

Alain Matheron et ses complices à la CCD (Communauté de Communes du Diois) se sont fendus de deux articles le 9 mars pour tenter maladroitement de défendre leur projet stupide de bébonisation de 5ha (pour commencer) de belles terres vivrières de la plaine de Chamarges.

Habituellement, les puissants ignorent et méprisent du haut de leur tour d’ivoire les contestations de leurs projets merdiques. Or dans MCD, ces élus se sont obligés à essayer de justifier leur projet d’extension de la ZA Cocause et à descendre en flamme les défenseurs des terres fertiles, c’est donc qu’ils se sentent un peu merdeux et gênés aux entournures, c’est bon signe !

Il faud donc enfoncer le clou, intensifier et diversifier la lutte, intensifier les critiques et les apostrophes à leur encontre.

- Prochain RDV pour défendre ces terres, proposé par La Tulipe Sauvage : dimanche 19 mars sur place, pour planter moults oignons et poix chiches, apportez vos outils et casse croûte.
Invitez-y les enfants des écoles, qui seront ravis d’agir pour leur avenir en plantant des bulbes et des graines dans cette belle terre fertile.
Il y aura aussi du travail pour évacuer le tas de graviers au goudron que la CCD a déposé salement sur la terre.

- Voici les articles de Matheron sur MCD :

Pour Alain Matheron et la CCD, détruire des terres agricoles c’est les protéger
Nateva et Léa Nature profiteraient des terres agricoles artificialisées

Détruire des terres agricoles c’est les préserver

Alain Matheron fait la retape de la CCD et de ses actions à l’aide de grands mots et de promesses pour l’avenir (qui n’engagent que ceux qui les croient).
Pour Alain Matheron, le PLU est légal, donc tout va bien.
Pour Alain Matheron, l’ami de la bétonisation et de la spéculation, les terres agricoles que lui et ses complices à la CCD veulent détruire ont été renommées « friches » ou « terrain à bâtir », donc tout va bien (et pour le patron de Nateva itou). Il suffit de changer la définition des choses pour changer la réalité et faire disparaître les problèmes.

Et « détruire des terres agricoles c’est les préserver »
Et « la liberté c’est la l’esclavage »
« La guerre c’est la paix »
et « mon cul c’est du poulet »

Parler de « plan de gestion de la tulipe sauvage » au lieu d’avouer la destruction volontaire d’espèce protégée sous le béton et le goudron, c’est presque habile, les naïfs, les ignares ou les personnes acquises à son discours pourraient être rassurées.

Faire tout et son contraire, en même temps.
Et au final tout continue comme avant.
Car tout le monde sait en réalité que le « en même temps » signifie dans la pratique la priorisation des gras intérêts économiques pour toujours les mêmes au détriment de la nature, des terres fertiles et de la biodiversité.
Dans quelques années, la CCD aura absolument besoin de détruire de nouvelles terres pour du logement, de l’équipement sportif ou culturel, des usines, des magasins, des entrepots, etc. Et la nouvelle loi (en voie d’édulcoration) qui vise peut-être l’arrêt de l’artificialisation connaîtra des tas de dérogations exceptionnelles.
Et le système en place, avec le soutien d’élus navrés, détruiront encore et encore nos moyens de subsistance et les écosystèmes.
...Sauf si de plus en plus de monde résiste franchement.

En attendant, ces terres là ne seront pas détruites pour le fric généré par les travaux et la spéculation.

Les cultures agricoles doivent être prioritaires sur l’artisanat, les services et l’industrie.
L’argent et les usines ça ne se mange pas.
Quand les flux internationaux qui remplissent de nourriture les supermarchés se tariront, on fera quoi ?
Et puis on sait que ces flux internationaux sont mauvais pour le climat, les écosystèmes et les humains, ici et ailleurs.
Ce n’est pas l’agriculture (de préférence bio, ou permaculture) qui doit s’adapter aux prétendus besoins de l’artisanat, des services et de l’industrie, de l’urbanisation et des logements, mais l’inverse.
Si le système en place s’y oppose ou ne le permet pas, alors c’est qu’il faut urgemment changer de modèle social.

La « démocratie » à géométrie variable, c’est bien pratique

Double langage, manipulation, enveloppement dans les draps blancs de « La-démocratie », Alain Matheron et ses complices à la CCD essaient maladroitement de défendre leur projet de destruction de terres agricoles à Die.
Tous les pseudo arguments dignes de la macronie y passent : légalité, marchins participatifs, agressivité des contestations, diabolisation des protestataires, auréolisation des élus, blabla...

D’habitude, les grands prêtres détenteurs (exclusifs) de « La-démocratie » ne daignent pas se préocupper des gueux et des rebelles (sauf, à la rigueur, en se pinçant le nez, avant les élections - ou alors, quand ils se rebiffent de trop), ils se contentent de les ignorer du haut de leur pouvoir hiérarchique qu’ils savent protégé par la force armée.

Le système oligarchique en place, qui n’est pas une démocratie, laisse très peu de moyens d’action et de contestation aux gouvernés. Lesquels moyens sont régulièrement méprisés et piétinés par les élus, qui ensuite reprochent sans gêne l’utilisation de moyens un peu remuants, moins légaux ou illégaux.
Les seuls « citoyens » que les élus défenseurs du système apprécient sont les citoyens dociles et obéissants.

Dans ce cadre, les vagues séances de consultations et de (prétendu) participatif sont utilisées comme un moyen supplémentaire de verrouiller les projets et de rejeter toute contestation.
Les tyrans diront : « Mais enfin, vous avez été consultés, écoutés, associés, tout a été fait dans les règles et au-delà, il n’y a pas de raison de critiquer », ou « la majorité a parlé lors du vote pour les élections municipales, nous sommes légitimes, allez vous faire voir ».
Ainsi, les institutions non-démocratiques en place se justifient en enfumant davantage via des machins participatifs bien huilés qui eux aussi n’ont rien de démocratique.
Au final, le pouvoir et la prise de décision reviennent toujours aux mêmes (voir les exemples caricaturaux et parlants du « grand débat » et de « l’assemblée citoyenne » de la macronie).

Autres astuces classiques


Dans MCD, Mr Alain Matheron, président de la Communauté des Communes du Diois semble se plaindre notamment des articles qu’on a fait paraître dans Ricochets.cc, mais en se gardant bien de donner le nom du média, ça lui écorcherait trop la bouche.

Drapé dans la défense de « La-démocratie », ce chevalier blanc qui bien sûr se sacrifie H24 pour notre bien (qu’il connaît bien mieux que nous) ne va tout de même pas accorder du crédit à des critiques.
Alain Matheron ne « défie » pas la démocratie, il se sert sans scrupule d’un système non-démocratique en se targuant de démocratie pour tenter de faire taire toute contestation, et pour imposer un nouveau projet stupide d’artificialisation des terres pour le fric et la spéculation foncière.

Autre mauvaise manière classique, Alain Matheron présente le projet comme inéluctable, presque terminé, pour laisser croire qu’il serait vain de s’y opposer.

Ras le bol de ce foutage de gueule permanent.
- On ne peut pas conserver ces élus et ces institutions, et en même temps faire vivre une véritable démocratie locale.
- On ne peut pas continuer le capitalisme et le productivisme, et en même temps, préserver les terres agricoles, le climat et la nature.

Les terres agricoles ne seront plus détruites disent-ils, un jour, en 2040, 2050, 2060 ?! D’ici là, d’autres élus viendront, qui soutiendront d’autres besoins d’artificialisations impératives, nécessités par d’autres besoins économiques et de croissance, ...mais dans une recherche d’équilibre et d’en même temps.

La CCD détruit des toilettes sèches sur place

La CCD (ERRATUM, c’est bien la CCD qui a détruit les toilettes sèches, et pas la mairie de Die comme on l’avait dit précédemment, une mauvaise information avait circulée, donc on a corrigé ce paragraphe) a fait détruire lundi 13 mars la cabane de toilettes sèches déposée la veille sur la parcelle pour les besoins naturels des petits et grands.
Légal ? Mesquinerie ?

La CCD n’aime pas les toilettes sèches visiblement. C’est sûr que ça dénature beaucoup plus le paysage que les moches entrepots rectangulaires qui poussent partout entourés de parkings.

Plus d’infos sur ce dossier :


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