Planet of Humans : quand un documentaire qui critique les énergies renouvelables industrielles est censuré...

Lobbys et multinationales font pression pour cacher la réalité et continuer leur business désastreux, tout en se donnant une image « verte » vendue par des militants abusés ou complices

mercredi 30 septembre 2020, par Les Indiens du Futur.

- Les milliardaires « verts » sont derrière le réseau d’activistes professionnels qui a amené à la suppression du documentaire « Planet of the Humans » - Le film « Planet of the Humans », produit par Michael Moore, a fait l’objet d’une campagne de suppression coordonnée, menée par des militants pour le climat professionnels soutenus par les mêmes milliardaires « verts », investisseurs de Wall Street, industriels et fondations familiales que dans le film.
Nous devons reprendre le contrôle de notre mouvement environnemental et de notre avenir des mains des milliardaires et de leur guerre permanente contre la planète Terre. Ils ne sont pas nos amis.
Jeff Gibbs, directeur de « Planet of the Humans

Planète des humains ou Comment le capitalisme a absorbé l’écologie (Michael Moore)
par [Le Partage->https://www.youtube.com/channel/UCjI5ayHwe-O3l42vwrJrMnw]
https://youtu.be/ycN3mVW1fow

- Extraits de l’article :

Le tollé de « Planet of the Humans » a également été dû au fait que les énergies renouvelables y sont présentées comme des sources d’énergie très imparfaites qui sont également corrosives pour l’environnement. Bon nombre de ces attaques ont accusé la présentation des énergies solaires et éoliennes dans le film d’être dépassée et remplie de désinformation. Curieusement, les militants professionnels qui ont coordonné la campagne pour enterrer « Planet of the Humans » ont occulté un tiers entier du documentaire qui portait sur la corruption et la cooptation des politiques environnementales par les fondations « vertes » et les investisseurs « verts ». Comme le révélera cette enquête, ces militants pour la justice climatique étaient liés par le soutien des mêmes fondations familiales, des investisseurs milliardaires et des intérêts industriels qui sont épinglés dans le film. »

Mais la présentation des sources d’énergie renouvelables dans « Planet of the Humans » était-elle vraiment fausse ? L’économiste écologique William Rees a affirmé que « malgré la croissance rapide de la production éolienne et solaire, la transition vers l’énergie verte ne se produit pas ». Cela pourrait être dû au fait que le but est de poursuivre la croissance énergétique au lieu de la freiner. Rees a souligné que l’augmentation de la demande mondiale d’électricité l’année dernière « a dépassé la production totale de l’ensemble des installations solaires accumulées depuis 30 ans dans le monde ».

Même les écologistes mainstream reconnaissent que la dépendance croissante à l’égard des énergies renouvelables « signifie beaucoup d’exploitation minière sale » pour extraire les minerais nécessaires aux batteries électriques et aux cellules solaires. Cette perspective a suscité l’enthousiasme au sein de l’industrie minière, l’éditeur de Mining.com, Frik Els, qualifiant les porte-parole du Green New Deal, Alexandria Ocasio-Cortez et Greta Thunberg, d’ »héroïnes improbables de l’industrie minière ».

Quand un documentaire qui critique les énergies renouvelables industrielles est censuré...
Planet of Humans

La tactique de désinvestissement des combustibles fossiles est au cœur du plan du mouvement dit de justice climatique pour vaincre l’industrie des combustibles fossiles. Lancée par le site 350.org de Bill McKibben et une coalition de militants professionnels peu après la réélection du président Barack Obama en 2012, la campagne a conduit des institutions comme l’université d’Oxford et Goldman Sachs à résilier leurs participations financières dans les sociétés pétrolières et gazières.

Des militants comme McKibben ont simultanément encouragé leurs soutiens à investir dans des fonds censés être exempts d’investissements dans les énergies fossiles. »Planet of the Humans » a procédé à un démontage en règle de cette tactique, démontrant ainsi comment les fonds d’investissement approuvés par 350.org se sont engagés dans un jeu de passe-passe dans lequel les actifs liés aux combustibles fossiles sont simplement remplacés par des investissements dans le plastique, dans les mines, dans les infrastructures des sociétés pétrolières et gazières, et dans la biomasse.

Dans ce qui est peut-être la scène la plus accablante du film, le narrateur Jeff Gibbs détaille comment McKibben a conseillé aux membres de 350.org de placer leur argent vers le Green Century Fund, un fond d’investissement qui se targue d’être « entièrement détenu par des organisations environnementales et de santé publique à but non lucratif », et exempt d’actions liées aux combustibles fossiles.

Cependant, comme l’a révélé « Planet of the Humans », les actions du Green Century Funds contiennent de gros investissements dans des sociétés minières, des sociétés d’infrastructures pétrolières et gazières, dont un exploitant de sables bitumineux, le géant des biocarburants Archer Daniels Midland, McDonald’s, Coca Cola (le premier fabriquant de pollution plastique au monde), des géants de l’exploitation forestière et de grandes banques, de Bank of America à HSBC.

Pour avoir soulevé des questions sur l’efficacité et le coût environnemental de tels dispositifs d’énergies renouvelables et proposé une solution explicitement anticapitaliste à la destruction de la planète par les entreprises, les auteurs de » Planet of the Humans » ont été passés au crible par un réseau d’activistes professionnels du climat, d’investisseurs milliardaires et d’employés de l’industrie.Aujourd’hui, alors que la campagne Biden promet un nouveau flot de subventions et d’allégements fiscaux en faveur des énergies renouvelables sous les auspices d’un plan d’énergie « propre », le public reste dans l’ignorance de ce à quoi il s’engage. Même si ce programme ambitieux ne parvient pas à produire un bénéfice substantiel pour l’environnement, il promet à une classe croissante d’investisseurs verts une nouvelle occasion de s’engraisser convenablement.

P.-S.

Remarque

N’hésitez pas à organiser des projections de ce documentaire partout.

En France, on peut parier qu’en 2022, quel que soit le parti qui emporte les élections, le business prétendument « vert » des énergies renouvelables et du « green new deal » capitaliste sera au coeur des programmes.
Car ici aussi les lobbys s’affairent, flairent le bon filon financier et un moyen de faire face aux désamours envers l’économie de marché tout en continuant à faire fortune.
En plus ça leur fournira des arguments supplémentaires pour la 5G, les réseaux dits « intelligents » et l’accroissement mortifère du numérique partout.

Comme plein de gens n’osent pas encore remettre radicalement en cause la civilisation industrielle et son capitalisme, ils préfèrent s’illusionner dans la croyance qu’on peut en même temps garder la civilisation capitaliste ET sauver le monde vivant.


Forum de l’article

  • Planet of Humans : quand un documentaire qui critique les énergies renouvelables industrielles est censuré... Le 2 octobre 2020 à 09:34, par joe-hell

    Tout à fait...chasseurs cueilleurs L’Homme est soumis à la nature, agriculteur il est dominant ...révolution industrielle l’homme est Agresseur confondant la terre à du pain d’épices mais à force de la manger il n’y en aura bientôt plus enfin peut-être...tic tac

    Répondre à ce message

  • Planet of Humans : quand un documentaire qui critique les énergies renouvelables industrielles est censuré... Le 1er octobre 2020 à 22:38, par Les Indiens du Futur

    Dans le même genre : Les fausses promesses de la voiture électrique — l’enquête de Reporterre - La voiture électrique serait le « véhicule propre » par excellence, celui qui permettrait de conserver le même mode de vie tout en prenant soin de la planète. La réalité est tout autre, comme le montre l’enquête de Reporterre, dont nous compilons ici les trois volets. Émissions de gaz à effet de serre, frénétique consommation de minerais et « révolution » des mobilités sous l’emprise du « big data » et de l’intelligence artificielle, la promesse d’un monde meilleur est surtout celle d’un enfer écologique.

    Répondre à ce message

  • Planet of Humans : quand un documentaire qui critique les énergies renouvelables industrielles est censuré... Le 1er octobre 2020 à 10:51, par Etienne Maillet

    Dans le même ordre d’idée, Christian Harbulot "directeur de l’École de guerre économique et directeur associé du cabinet de conseil Spin Partners, spécialisé en intelligence économique et lobbying" (Wikipedia), et pour être complet ex-gauche prolétarienne et un temps accusé de l’assassinat de Tramoni, s’étonne de l’importance des fonds en provenance des Etats Unis, à destination des associations de protection des animaux. On peut également s’étonner que Xavier Niel, patron de Free, et beau-fils de Bernard Arnault (LVMH), Marc Simonci (Meetic) ou encore Jacques-Antoine Granjon - Ventre-privée.com (sic, à la manière dont les ventres des femmes sont, comme leurs mains, leurs corps, rien d’autre que leur force de travail, louable à merci, dixit le non regretté Pierre Bergé ) – M. Granjon n’étant autre que l’ héritier de l’empire Sodehexo (restos de nos gamins, mais aussi base-vie durant la guerre d’Irak), n’est-il donc pas surprenant que ces personnalités s’engagent dans un réferendum d’initiative partagé contre la souffrance animale ? S’agirait-il de faire passer la dure pilule de l’esclavage technologique et capitaliste derrière une cause certainement noble. Rosa Luxembourg fut profondément émue à la vue d’un bœuf d’eau, durement frappé par des soldats allemands : le bœuf la regarda, comme suppliant et pleurant. Elle interpela les soldats, qui répondirent : « Et quoi ? Et qui s’occupe de nous, nous autres ? » La violence s’exerce en cascade du fort au faible, du patron au contremaître, du contremaitre à l’ouvrier, de l’ouvrier sur sa femme et les deux sur leurs enfants, qui en conçoivent de l’insensibilité envers l’animal. De sorte que ne s’attaquer qu’au bout de la chaîne, c’est, par omission, justifier la violence exercée au-dessus. La violence contre les animaux sera-t-elle un jour prohibée – à bon droit- mais celle contre les humains admise ? De fait, le discours social est singulièrement absent des discours animalistes, qui frise parfois un obscurantime au fond assez semblable à celui des chasseurs, dont les présupposés, semblables au fond, font de l’humain un être dégagé de son environnement, via la mythe de la Nature ? Il n’est qu’à considérer le programme du récent Festiwild (quelles obscures allégeances cache ce nom anglo-saxon ?), tenu récemment à Sainte Croix . L’erreur est, on le voit, tenace, vicieuse, le sophisme pervers. Est-ce là le sens implicite de cet étrange referendum voulu par les plus grosses fortunes de France ? Une sorte d’escroquerie morale et de duperie de la démocratie ? Pauvre démocratie, prise et manipulée dans ce bourbier du sens : elle y succombera. Un conseil toutefois : abstenez-vous de participer à ce referendum qui n’est qu’une duperie.

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