Un entretien avec Irene, à propos d’un livre sur la question de la violence des femmes, de l’auto-défense et de la violence féministe. Quelques réflexions
Pour un féminisme de la terreur
« On dirait qu’on a peur de casser le patriarcat radicalement ». Faut-il réactiver une pensée stratégique de la violence féministe ? Peut-on se satisfaire d’une lutte seulement symbolique ? Comment s’organiser entre femmes pour faire usage d’une violence qui permette de frapper au cœur le capitalisme patriarcal ?
Ce mois-ci en librairie paraissait un petit livre d’une jeune militante et instagrameuse : Irene – prononcer Iréné – aux éditions Divergences. À rebours de l’idée courante selon laquelle « le féminisme n’a jamais tué personne », Irene brosse de rapides portraits de femmes qui ont eu recourt à la violence. En mêlant des figures assez célèbres avec de parfaites inconnues, ce livre est à comprendre comme une sorte d’hommage qui ne fige pas les gestes de violence dans l’histoire, mais permet au contraire de poser des questions à notre présent. Faut-il réactiver une pensée stratégique de la violence féministe ? Peut-on se satisfaire d’une lutte seulement symbolique ? Comment s’organiser entre femmes pour faire usage d’une violence qui permette de frapper au cœur le capitalisme patriarcal ?
Si le livre est assez léger, il participe d’un retour de ces questions dans le champ féministe, dont le succès du livre de Elsa Dorlin Se défendre ou la réédition du Scum Manifesto de Valérie Solanas sont également des signaux.
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- On dirait qu’on a peur de casser le patriarcat radicalement