Oiseaux des jardins : une hécatombe, déclin de 41 % en 10 ans

Mais le tas d’argent des milliardaires et les Machines se portent très bien

vendredi 27 janvier 2023, par Les Indiens du Futur.

Les seuls oiseaux qui intéressent la civilisation industrielle et ses serviteurs zélés ce sont les créatures numériques de Twitter, les autres, les petits oiseaux des jardins, peuvent tous crever en silence.
Un comptage des oiseaux survivants est organisé ce week-end du 28-29 janvier.
Mais cette action de comptage ne sauvera hélas pas les oiseaux. On aimerait plutôt pouvoir compter combien d’entreprises techno-capitalistes disparaissent, combien de projets inutiles et néfastes gourmands en terres et en énergies/matériaux sont annulés définitivement, combien d’usines de pesticides sont démantelées, combien de technocrates et de ministres sont virés sans solde, combien de machines complexes et gourmandes sont détruites, etc.

- Oiseaux : dans nos jardins, une « hécatombe » - Martinet noir, verdier d’Europe... En 10 ans, l’Observatoire des oiseaux de jardin a constaté un déclin de 41 % des populations au printemps, en France. Un comptage est organisé ce weekend : tout le monde peut y participer.
(...) Le président de la LPO l’affirme sans détour : si nous voulons préserver ces populations, nous devons « revisiter notre mode de vie ». « C’est un changement de paradigme sur les thèmes de l’agriculture intensive, de l’artificialisation des sols... », énumère-t-il.
(...) « Ces comptages sont très importants, parce que l’oiseau est un indicateur de l’état de la biodiversité, dit Allain Bougrain-Dubourg. Lorsque les populations d’oiseaux sont en nombre, c’est le cortège du vivant, les insectes, les mammifères, les batraciens, qui s’épanouit. En revanche, quand les oiseaux disparaissent, la biodiversité s’estompe. »

Oiseaux des jardins : une hécatombe, déclin de 41 % en 10 ans
Flickr / Philippe Roizet / CC BY-NC-ND 2.0

La civilisation industrielle, ses servants et ses machines, se foutent déjà de leur responsabilité dans les désastres climatiques en cours, alors les animaux, les plantes, les bestioles, rien à péter.
Ils veulent continuer à créer des carnages, faut que le moteur économique tourne. Ils prononceront peut-être quelques paroles désolées pour la forme sur fond de blabla type « transition écologique ».
Les zozios vivants ça sert à rien pour la fabrique à cash - des pesticides, des drones et des machines électroniques c’est plus rentable et plus efficace.


Forum de l’article

  • Oiseaux des jardins : une hécatombe, déclin de 41 % en 10 ans Le 3 février 2023 à 12:51, par Célia

    Je suis désolée d’insister, mais ce que lis de votre part est ceci : ce n’est pas de notre faute, c’est la faute des riches. Même si ce n’est pas faux, ça revient à dire, s’ils ne font rien, je ne fais rien. Ou encore, une fois de plus, je m’en lave les mains du moment que j’ai toutou, minou et mon portable. On a déjà entendu ça et c’est une bonne recette pour l’apocalypse

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    • Oiseaux des jardins : une hécatombe, déclin de 41 % en 10 ans Le 3 février 2023 à 14:23, par Heska

      Insistez autant que vous voulez, vous ne savez rien de moi. Vous ne savez même pas si j’ai des animaux domestiques...
      Alors je vais vous en donner un aperçu.
      JE NE SURCONSOMME PAS ! (avec 900 balles/mois à 2 ç’est pas compliqué)
      Je milite activement dans une perspective de luttes des classes, seule voie selon moi pour se débarrasser de la bourgeoisie parasitaire destructrice du vivant. Je n’en fais pas une montagne car c’est tellement insuffisant puisque nous sommes peu nombreux. Donc je ne fais pas « rien » et je ne me lave pas les mains de la situation que nous connaissons. Avec ma femme nous nourrissons les oiseaux qui ne savent plus si on est en hiver ou au printemps, et avons créé une petite zone humide qui regorge de vie. Sûrement la plus belle chose qui soit, et ça, nous l’avons fait au nom de toutes les zones humides et autres espaces naturels que l’industrie, les capitalistes et le tourisme de masse ravagent.

      Mais soit : éliminons les animaux domestiques, et alors quoi ?

      Fin de l’exploitation des océans, des terres rares, des minerais, de la forêt, des hommes et femmes ? Fin de la destruction des zones humides ? Fin de la multitude de jets privés, de yachts, de villas de 800m² ? Fin des résidences secondaires et des voyages à l’autre bout de la planète ?

      Vraiment je suis saoulé parc ce que j’apparente à l’idéologie du colibri pesant sur les classes les plus populaires. Si je pisse dans ma douche et que je n’ai pas d’animaux, et même si nous sommes nombreux à faire ça, la planète ne se portera pas mieux. Ouvrez les yeux, le problème c’est le capitalisme et l’Etat qui lui donne le cadre légal dans lequel exercer ses malfaisances.

      Si on est incapable d’identifier la cause fondamentale de nos problèmes, on peut gigoter tant qu’on veut, il n’y a rien qui changera.

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    • Oiseaux des jardins : une hécatombe, déclin de 41 % en 10 ans Le 4 février 2023 à 13:44, par Les Indiens du Futur

      Bonjour,

      On est tellement dans la merde que tout le monde devrait changer de mode de vie pour consommer et produire moins. Surtout les riches bien sûr.
      Certes les plus pauvres peuvent contribuer aussi comme ils peuvent.
      Mais en fait les pauvres subissent de plein fouet ce système et ses produits, leur marge de manoeuvre est très très réduite. Vu l’organisation sociale (du travail, plus la pub) qui les matraque sans arrêt, vu que les bons produits/logements sont quasi toujours plus cher hors de leur portée financière (ou aussi indisponibles dans leur zone de vie), il leur est difficile de changer de mode de vie, voir impossible, qu’il s’agisse des animaux domestiques ou d’autre chose.

      Dans tous les cas, même si plein de monde (surtout les riches) consommait nettement moins dans tous les domaines (à commencer par les trucs les plus polluants/destructeurs) un changement de modèle social est indispensable pour inviter, inciter, obliger parfois (notamment les multi-possédants) à agir de manière responsable, socialement juste, écologiquement soutenable.
      Si on ne produit pas de la merde et qu’il n’y pas de matraquage publicitaire permanent, personne ne peut l’acheter.

      La voie de sortie de ce système catastrophique n’est pas dans le concours individuel de qui sera le plus vertueux dans la sobriété et la consommation éco-responsable (qui vire souvent au capitalisme vert de surcroit), mais de lutter collectivement pour opérer une bifurcation radicale ouvrant la voie à un autre type de société pour tout le monde.
      Vivre et consommer de manière plus sobre n’est pas inutile, ça entraîne à se passer en partie de ce système, à chercher de l’autonomie socialie, à désirer autre chose, et si y a vraiment beaucoup de monde qui s’y met ça sape un peu la reproduction du capitalisme et la marchandisation générale.

      Faut aussi prendre conscience que le maintien, la maintenance, des infrastructrures techno-industrielles existantes consomme déjà énormément de ressources (routes, ponts, réseaux électriques et numériques...).
      De plus, dans le capitalisme, les ressources non consommées dans une région le sont dans une autre vu qu’il en faut toujours plus pour que la machine à cash tourne. Donc les effets de la sobriété localisée sont limités.

      Parlons du tél portable, c’est de la saloperie, ok. Seulement, ce système social pousse très fortement à en avoir un pour ne pas être exclu de tout. La solution n’est pas que des « héros » se privent de téléphones (ou plus simplement en achètent d’occase et les font durer), mais qu’on bâtisse un autre type de société, conçue elle pour fonctionner sans mobiles. (on y arrivait bien avant les années 90 donc...).

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  • Oiseaux des jardins : une hécatombe, déclin de 41 % en 10 ans Le 3 février 2023 à 10:10, par Heska

    Save the planet
    Kill a rich
    Not a pet !

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  • Oiseaux des jardins : une hécatombe, déclin de 41 % en 10 ans Le 2 février 2023 à 08:04, par Célia

    « Si nous voulons préserver ces populations, nous devons « revisiter notre mode de vie ». « C’est un changement de paradigme sur les thèmes de l’agriculture intensive, de l’artificialisation des sols... », énumère Alain Bougrin-Dubourg.

    200 % d’accord. En Bretagne, dans les années 60 et 70, afin de mécaniser les cultures, 200 000 km de haies ont disparu. D’où une chute verticale des petits mammifères et petits oiseaux. 200 % d’accord. Mais n’oublions pas nos couches sales. Parmi les causes de la disparition des petits oiseaux, il faut compter les…chats (chats qui bouffent des croquettes à base de viande. Il faut savoir que la bouffe pour animaux esclave incarcérés est le second poste d’épicerie sèche dans les supermarchés). Le nombre de chats et de chiens a explosé ces dernières années, reflet probablement de la dissolution des rapports sociaux. Un animal, c’est pas comme un gamin ou un ami : ça ne râle pas, ça ne conteste pas, ça t’aime même si tu le tapes. Y a une limite : changer le monde d’accord, mais sans toucher à notre confort : le portable et minou…du moment qu’il nous reste la liberté de nous plaindre de la disparition des petits oiseaux.

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    • Oiseaux des jardins : une hécatombe, déclin de 41 % en 10 ans Le 2 février 2023 à 12:54, par Heska

      Oui les chats font des ravages parmi les oiseaux.
      Mais la multiplication des animaux domestiques pour cause de délitement des structures sociales (de plus en plus de personnes seules) ne doit pas conduire à casser le thermomètre plutôt que de traiter le problème.
      Dans son but de réduire l’empreinte carbone des pauvres et leur consommation indirecte d’énergie, Klaus Schwab (par ailleurs fils d’un industriel membre du NSDAP qui fit tourner ses usines avec les esclaves du STO durant la guerre) vient de « militer » au Forum Economique Mondial de Davos pour diminuer le nombre d’animaux de compagnie.
      Quand on aura réussi, contre les capitalistes, à refaire société, à mettre fin à la course au profit et à l’exploitation du vivant, je ne doute pas que le nombre d’animaux domestiques diminuera.

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      • Oiseaux des jardins : une hécatombe, déclin de 41 % en 10 ans Le 2 février 2023 à 21:26, par Célia

        Les industriels de la bouffe industrielle doivent être contents d’une telle réflexion qui confirme mon propos et celui de pasmal de climato-négationnistes/techno-solutionnistes : la fin du monde, oui mais avec minou et mon portable, ou, autre version, j’arrêterai de tuer la planète quand les autres commenceront. On est pas sortis de l’auberge

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        • Oiseaux des jardins : une hécatombe, déclin de 41 % en 10 ans Le 3 février 2023 à 09:28, par rutabaga

          On dit que le chat est un animal de compagnie donc bla bla bla.
          En réalité il n’y a aucun critère sérieux pour définir les animaux de compagnie.
          Certaines personnes ont un poisson ou un lapin de compagnie ou un cheval de compagnie et pourtant on mange du poisson du lapin ou du cheval....etc..
          Pendant la guerre les prisonniers français mangeaient les chats des allemands. Si on enlève la tête on ne voit pas la différence...
          Le lobby de la nourriture pour chat inonde internet de photos de chats mignons pour faire craquer les enfants . C’est une partie du grand complot mondial des conservateurs climatosceptiques (dans la fosse).

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        • Oiseaux des jardins : une hécatombe, déclin de 41 % en 10 ans Le 3 février 2023 à 10:05, par Heska

          Mais ça va s’arrêter quand la culpabilisation des pauvres ?

          Ce discours « on doit tous faire des efforts » est grotesque et passe à côte du fait que la pollution est avant tout un phénomène de classe.

          Ca, c’est le jeu de Scwab et autres libéraux autoritaires et technpphiles qui entendent garder les ressources pour leur petite caste.

          Les 10% les plus riches de la planète sont responsables de 48% des GES. Donc grosso modo de 48% de la pollution, de l’activité extractive, de l’artificialisation des sols.

          Chez moi on vit à 2 avec 900 balles par mois ! Notre impact écologique est insignifiant tellement on ne peut rien acheter de superflu, ni faire des km pour les loisirs ou les vacances. Les dernières remontent à plus de 10 ans !

          Et vous ?

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