Une tribune parue dans Libération le 1er novembre appelle à manifester le 10 novembre à Paris « contre l’islamophobie ». L’UFAL ne participera pas à cette mascarade, qui voit des personnalités et associations authentiquement antiracistes emboîter stupidement le pas aux islamistes et reprendre leurs mots d’ordre.
L’appel à manifester a été « initié » notamment par des personnalités et associations islamistes, souvent proches des Frères musulmans : Madjid Messaoudène, élu communautariste de Saint-Denis [1] ; Marwan Muhammad, ancien porte-parole du CCIF, organisme vitrine des Frères, fondateur de L.e.s. Musulmans, etc. Il participe clairement de l’agenda frériste « d’islamisation des musulmans » et de conquête du pouvoir dans « l’Islam de France » (malheureusement mis en place par le Gouvernement). Leur stratégie consiste, sous couleur de « lutte contre le racisme », à élargir au-delà des habituels « islamo-gauchistes » ou « idiots utiles » le soutien à leur propagande en propageant :
l’idéologie victimaire selon laquelle les « musulmans » seraient les premières voire uniques victimes de « discriminations » ;
l’égalité entre pratique de l’islam et port du voile par les femmes — alors que cet usage est précisément en question chez les musulmans ;
la confusion entre les règles de l’espace civil (liberté de port de signes religieux, sauf s’ils dissimulent le visage) et celles de la sphère publique (obligation de neutralité religieuse à tous ceux qui participent à l’exécution du service public).
Le but est double : intimider les partisans de la laïcité, ou celles et ceux que l’affichage religieux ostensible incommode, en les discréditant comme islamophobes, racistes, ou fascistes ; soumettre les musulmans en France à leur gouvernance extrémiste, en les enfermant dans le communautarisme.
L’UFAL dénonce la rhétorique nauséabonde de cet appel, et notamment l’amalgame éhonté entre les propos humiliants d’un élu RN à Dijon et un attentat antimusulman réel à Bayonne (avec deux blessés graves) ; le rejet des lois de la République qualifiées de « liberticides ».
Il ne pouvait en aller autrement sous le mot d’ordre « islamophobie », dont l’UFAL rappelle qu’il s’agit d’une arme anti-laïque et antirépublicaine destinée à faire taire toutes celles et tous ceux et qui refusent le communautarisme islamiste. L’UFAL appelle à la « vigilance » républicaine les responsables politiques, syndicaux, ou associatifs qui se sont laissé prendre à ce piège.
Le combat contre le racisme antimusulman, comme contre toutes les formes de racisme, qui menacent la République, est une obligation trop sérieuse pour qu’on permette aux islamistes de le détourner.
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