Voici un document édifiant, nourri à des sources de première main au sein même des forces de l’ordre sur la « doctrine » du maintien de l’ordre sous l’ère Macron. La disruption dans la répression.
Alexandre Langlois, secrétaire général du syndicat de police VIGI, est un lanceur d’alerte. Grâce à son témoignage on apprend comment des escadrons de CRS positionnés autour d’une place ignoraient qu’ils formaient collectivement nasse. Seule la salle de commandement, dirigée par des hommes nommés par M. Castaner, ou parfois en personne par le Ministre de l’Intérieur lui-même. Quand l’ordre était donné depuis la salle de commandement de charger, les CRS pensaient pousser la foule vers une sortie…inexistante. Maintien de l’ordre ou interdiction de s’exprimer et stratégie de la tension ?
Gaz et cyanure
« Suicidez-vous », criait une poignée de Gilets jaunes imbéciles. On les a laissé sortir tranquillement de la nasse. Ensuite de quoi M. Castaner s’écrie ; « C’est inadmissible. Je mettrai tout en œuvre pour retrouver ces gens ! » Mais alors pourquoi les avoir laissé partir sans les inquiéter ? Sous-entendu : aurait-on sciemment utilisé un incident fortuit, ou pas ? s’étonne MCCC dont le syndicat a par ailleurs soutenu les Gilets jaunes, dont il estime partager les conditions pratiques.
Le fabricant américain des gaz employés lors ders manifestations en a arrêté la production, car les forces police étatsunienne ne respectaient pas les préconisations d’utilisation, restreintes à des conditions extrêmes de maintien de l’ordre (dégagement en contexte de, affrontement ouvert et armé). Restrictions en rapport avec la dangerosité de ces gaz, qui forment du cyanure dans le sang, aux effets pathologiques à très long-terme –plusieurs dizaines d’années. Etrangement, tous les laboratoires français ont refusé d’analyser les doses de cyanure dans les sang de personnes exposées. Les résultats des analyses menées à l’étranger confirme la présence de cyanure dans le sang.
Privé de fonction, privé de salaire
Pour son adhésion honnête aux valeurs républicaines, Alexandre Langlois a été lourdement sanctionné. Privé de fonction, privé de salaire, une famille à charge, il reste pourtant délégué syndical. Le déboulonner pourrait enflammer les autres syndicats de police, qu’on bâillonne chaque jour un peu plus. On compte sur l’usure pour faire dégager M. Langlois.
Pourtant avec Alexandre Langlois s’esquisse ce que pourrait être une police républicaine, au service des gens dans le cadre d’institutions strictement démocratiques.
« Une manifestation réussie, pour moi, dit un CRS, cité M. Langlois, c’est une manifestation où les gens passent en famille, en demandant ce qu’ils ont à demander. Je ne fais rien qu’à les regarder passer, les protéger au cas où, et je rentre chez moi à l’heure » Loin, bien loin de l’agression de populace, qui semble