Titre : Mauvais temps
(À lire à voix haute dans sa tête)
Les temps sont durs,Les tensions durent,La grisaille appui sur les esprits autrefois gais,Elle nous étouffe,Arrêt respiratoire,Le temps a cessé,Cisaillé par morosité en quelques miettesrépandues sur le sol.Tachées, souillées,les maux rosses de l’aigriétouffent les mots roses qui l’égaie.Vieux combat de cotepour savoir qui des deux,des plus « pop », eu l’air.La tendance est pourtant de ne pas bouger,de rester las,sans rien faire,sans même remuer le petit qui doit suffoquer sur l’asphalte.Vide.Seul au sol.Au milieu des autres,Seuls aussi.Sans nez, ni bouche.Seulement les yeux bougent.Cherchent la vérité.Ils scrutent, matent, lisent…Épitaphe !!Se prennent en pleine poire la bouillie de moult bouilles blafardes.Le blanc cassé des tronches couchées.Tessons d’or pâles de mines rêches.Statiques.Pourtant,sans nez ça renifle.La buée chauffe les taset ça fume,trop d’abus de fourvoiement.Le regard alerte,la pupille en l’air,l’ibis, dilettante, survol la scène,il remonte du sudpour annoncer le printemps arable de nos idées.Si on s’y met toutes et tous,ensemble,nous pourrons pointer du doigtet désigner les bords de notre nouvel objectif,plus large que notre simple regard.Vue d’ensemble.De la boule,faisons nous bulbe.De l’abysse à l’ibis.Du fin fond à la fine fleur.Du frisson à la chaleur.Bourgeons nos corps !