Marche blanche en hommage à Cédric Chouviat, tué par la police

L’arbre devant la forêt - Des proches de victimes de la police en banlieues présents

mardi 14 janvier 2020, par Auteurs divers.

Voici un article de La Meute qui relate cet événement fort :
Marche blanche en hommage à Cédric Chouviat à Levallois-Perret : l’arbre devant la forêt
Une marche blanche en hommage à Cédric Chouviat s’est tenue ce dimanche 12 janvier à Levallois-Perret, où il résidait avec sa famille. La mairie de Levallois-Perret en la personne d’Isabelle Balkany est à l’initiative de la Marche ; une tentative de récupération politique qui fait grincer des dents chez les militant.e.s et les familles de victimes de violences policières. Son décès est allé jusqu’à attirer l’attention du ministre de l’Intérieur, qui a reçu la famille de Cédric ce mardi. Une première dans l’histoire des violences policières qui interroge également les familles de victime de violences policières et les habitant.e.s de la ville. Le père de Cédric Chouviat a demandé au gouvernement d’interdire le plaquage ventral, l’une des dangereuses techniques d’immobilisation des forces de l’ordre.

- Extraits de l’article :

“Pourtant, si on nous avait écouté•es…” se désespère Assa Traoré, la soeur d’Adama Traoré, mort suite à une interpellation des gendarmes en juillet 2016, présente ce jour pour apporter son soutien à la famille Chouviat. Assa fait référence à cette technique d’immobilisation policière en cause dans la mort de Cédric comme dans celle de son petit frère : le plaquage ventral. Car les expertises médicales parlent aussi d’une asphyxie pour Adama Traoré. “Ce sont des techniques qui ne doivent durer que quelques secondes normalement… Ramata Dieng [sœur de Lamine Dieng, mort en 2007 dans un fourgon de police après avoir, lui aussi, subi un plaquage ventral lors de son interpellation, NDLR], et le collectif Vies Volées se battent depuis plusieurs années pour que ces techniques d’immobilisation soient interdites comme dans certains pays européens et aux États-Unis” poursuit Assa Traoré en discussion avec Christian Chouviat, quelques minutes avant le départ de la marche blanche.

Les jeunes hommes ont fait leur recherche : ils évoquent une impunité policière quasi systématique en citant Adama Traoré ou encore “Serge Partouche, un autiste qui a été tué de la même façon, avec un plaquage ventral. Il y a eu un jugement mais les policiers n’ont rien eu, à part du sursis” souffle l’un d’entre eux. [Trois policiers ont été reconnus coupables d’homicide involontaire pour la mort de Serge Partouche et condamnés à six mois de prison avec sursis, NDLR]. Si ces jeunes disent avoir peu d’espoir en la Justice, ils ont tenu à être là ce dimanche, “par respect pour la famille.”

« Tout le monde se reconnaît en lui », analyse Amal Bentounsi dont le frère a été assassiné en 2012 (le policier a été condamné à cinq ans de prison avec sursis pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, NDLR) et qui est présente à la marche blanche en signe de solidarité. « Il s’appelle Cédric, ça change tout », ajoute-elle. “S’il avait été noir ou arabe, on en aurait pas parlé comme ça” constate Arnold.

Les violences et crimes policier.e.s font rarement la une des journaux quand la victime s’appelle Adama ou Wissam. Et ils.elles s’invitent rarement dans l’agenda politique. « Jamais les familles [de victime de violences policières] n’ont été reçues, quel que soit le gouvernement », constate celle qui tient, avec le collectif Urgence notre police assassine, un recensement des victimes de la police. Même étonnement pour Arnold qui se méfie de l’attitude de la maire par intérim, Isabelle Balkany, présente à la marche : “Pour moi, c’est une récupération politique. Ça fait des années que les jeunes se plaignent de la Police Municipale et de ses abus”. Pour exemple, la même mairie n’a jamais réagit lorsqu’Idriss, jeune levalloisien, s’est fait brutalement interpeller par la police nationale le 19 mai dernier, en marge de la CAN des Quartiers.

Les tentatives de récupération politique multiples depuis la mort de M. Chouviat et le traitement médiatique qui en est fait ne peut pas couvrir d’un voile toutes les autres victimes, tout le travail des autres familles.

Justice pour Cédric. Justice pour Toustes !
Pas de Justice, pas de Paix.


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