Macron : toujours des miettes pour l’hôpital et la santé, mais des moyens pour les flics, l’armée et l’engraissement des riches

Le macronisme divise partout et favorise les lobbys et les déjà riches - Le macronisme c’est l’unité des oligarchies capitalistes contre les peuples

jeudi 26 mars 2020, par Camille Z.

« PLAN MASSIF POUR L’HÔPITAL » : ON NOUS A DÉJÀ FAIT LE COUP EN NOVEMBRE

Hier soir, Macron est venu faire un discours en mode « chef de guerre », comme disent les éditorialistes qui, dans leur délire fiévreux du moment, ont évidement kiffé. Il a annoncé un « plan massif pour l’hôpital », ce qui fait dire à tous les débiles qui peuplent nos écrans qu’il a vraiment fait un gros « virage social » (le 10e depuis qu’il est arrivé au pouvoir du coup).

Sauf que sauf que, le « plan massif pour l’hôpital » on y a déjà eu droit à l’automne dernier. Ce n’était pas pour répondre à une épidémie mais à un mouvement social « contagieux » (avant le Covid-19 les éditocrates utilisaient déjà des métaphores médicales) dans les hôpitaux français.

Evidemment, il ne s’agissait pas d’un « plan massif » mais d’une gesticulation budgétaire de plus. Et c’est ce à quoi nous avons eu droit hier soir, rien de plus.

Et c’est normal, parce que pour qu’un « plan massif » pour l’hôpital public existe, il faudrait que le macronisme se renie totalement. Car comme il n’y « pas d’argent magique » et qu’il faut bien le prendre quelque part, cela impliquerait, de la part de nos chers dirigeants, qu’ils aillent le reprendre là où il a été distribué généreusement depuis 3 ans : dans l’argent public versé sous forme d’exonérations d’impôts sur le capital et les entreprises (ISF, Flat Tax et CICE) et dans les cotisations sociales dont sont exonérées les entreprises pour booster leur « compétitivité ».

On vous expliquait ça en septembre dernier, le gouvernement a mis artificiellement la sécurité sociale et donc l’assurance maladie en déficit pour mieux justifier les coupes à venir, et ce en mettant fin à la compensation par l’Etat de ses exonérations de cotisations sociales pour les entreprises.

Bref, le seul « plan massif pour l’hôpital » qui puisse exister implique nécessairement le départ précipité de Macron, Véran, et toute leur clique pathétique, sans remplacement par les mêmes version de droite ou en de gauche.

(post de Frustration Magazine)

Macron : Toujours des miettes pour l’hôpital et la santé, mais des moyens pour les flics, l’armée et l’engraissement des riches

En complément :

  • Ou comment masquer sa gestion catastrophique - Macron préfère déployer l’armée qu’un plan sanitaire à la hauteur - Face à une crise sanitaire qui ne va qu’en s’aggravant, Macron n’a pas dit un mot sur les masques, respirateurs ou tests. En lieu et place, des « promesses » lointaines pour l’hôpital public qui n’engagent à rien. En revanche, Macron promet une Opération Résilience qui verra l’armée déployée dans le pays et dans les colonies où elle pourrait… « soutenir les forces de sécurité intérieure ». (...) Si le gouvernement a par ailleurs remercié la réserve sanitaire, il n’a décliné aucune mesure de mobilisation des cliniques privées ou de réorientation de la production pour augmenter les moyens en respirateurs artificiels. Il n’a annoncé aucuns moyens supplémentaires pour payer décemment les étudiants infirmiers réquisitionnés qui reçoivent 1,4€ de l’heure. Pour le concret, il faudra donc regarder sur le terrain militaire, du côté de l’armée. (...) A l’heure où la gestion de la pandémie appelle centralement à des mesures d’ordre sanitaire, pour dépister massivement, soutenir le personnel soignant, augmenter le nombre de lits en réanimation, c’est à la réaffirmation symbolique et pratique de l’état de guerre que se consacre Macron.
  • Coronavirus : Macron préfère l’armée à la santé - Dans son discours du 25 mars au soir, Emmanuel Macron n’a de nouveau annoncé aucune mesure concrète pour la santé et pour faire face à la crise économique. Sa seule annonce réelle est le déploiement de l’armée
  • Le gouvernement attaque le Code du travail, mais refuse que les riches fassent un effort - Mercredi 25 mars, le gouvernement a adopté en Conseil des ministres pas moins de 25 ordonnances, dont trois bousculent le droit du travail. Celles-ci réforment en profondeur les droits des chômeurs, le temps de travail, les relations entre salariés et employeurs.

Post FB :
“Les nouvelles armes de maintien de l’ordre et de « gestion démocratique des foules » sont responsables de dizaines de mutilations à vie et de blessures graves. Qu’importe ! Le ministère de l’Intérieur vient d’entériner de nouvelles commandes massives : 10 000 grenades de désencerclement par an, qui s’ajoutent aux centaines de lanceurs de balles de défense (LBD) achetés en fin d’année dernière. Plus étonnant, la place Beauvau a acheté 25 millions de cartouches de fusils d’assaut pour les quatre prochaines années. « Allô, place Beauvau ? C’est pour une commande » : enquête sur ces étranges appels d’offres.

Le ministère de l’Intérieur ne cesse d’étoffer son stock d’armes, non létales comme létales. Il avait déjà passé commande, le 23 décembre dernier, de 1280 nouveaux « lanceurs mono-coup » type LBD, principalement pour la gendarmerie, et de 450 LBD semi-automatiques – des « lanceurs multi-coups » (LMC) [1] pour les policiers. La place Beauvau vient successivement d’acheter 40 000 nouvelles grenades à main de désencerclement (GMD) à effet assourdissant, et de lancer un appel d’offres visant à acquérir, sur les quatre prochaines années, 25 millions de... cartouches de fusil d’assaut pour une valeur estimée à 11 millions d’euros [2].”

- Source : Le ministère de l’Intérieur commande en masse des munitions pour fusils d’assaut et des grenades de désencerclement - juin 2019

Macron En Marche : Toujours des miettes pour l’hôpital et la santé, mais des moyens pour les flics, l’armée et l’engraissement des riches

- Lire aussi : « Pour Emmanuel Macron, tout l’enjeu consiste à sauver le capitalisme sanitaire et ses grandes industries » - Après avoir évoqué le retour d’un « État-providence », Emmanuel Macron vient d’annoncer un « plan massif d’investissement pour notre hôpital ». De quoi, enfin, répondre aux revendications des soignants mobilisés depuis plus d’un an à ce sujet ? Rien n’est moins sûr à en croire Pierre-André Juven, sociologue de la santé publique, qui met en garde contre les discours en trompe-l’œil. Entretien.

P.-S.

- Quand on voit ce gouvernement et sa doctrine politique, on vomit tellement tous les jours qu’on en a mal à l’estomac - Les médicaments antiacides nous seront-ils remboursés ? ;-)


Forum de l’article

  • Macron : toujours des miettes pour l’hôpital et la santé, mais des moyens pour les flics, l’armée et l’engraissement des riches Le 29 mars 2020 à 16:48, par Camille Z

    🆘 CORONAVIRUS ET SURVEILLANCE PAR DRONES - EN ROUTE VERS LE PIRE DES MONDES POSSIBLES
    ****
    « On utilise la crise et la panique, et l’utilisation de mesures exceptionnelles comme l’état d’urgence pour sortir du tiroir ce qui était déjà prêt, mais que l’on n’aurait jamais osé utiliser en temps normal. Immédiatement, il y aurait eu des levées de boucliers ».
    Laurent Mucchielli, sociologue

    Ouest-France pose la bonne question et publie un article de qualité que nous reproduisons :
    " Coronavirus : le confinement, bon prétexte pour lancer la surveillance par drones ?
    Il y a encore quelques années, ces images appartenaient à la science-fiction. Désormais, des drones sont déployés dans plusieurs villes de France pour contrôler le respect des mesures de confinement en pleine pandémie de coronavirus.
    Il y a plusieurs semaines, la vidéo d’un drone équipé d’un mégaphone, apostrophant les citoyens non confinés dans les rues de plusieurs villes de Chine avait indigné beaucoup d’internautes. Désormais, cette surveillance digne d’un film de science-fiction est une réalité. Pas seulement en Chine, en France aussi.
    À Nice, un drone diffuse des messages demandant aux habitants de rentrer chez eux. utilisent un drone équipé de haut-parleurs pour faire appliquer les règles. Près de Nantes, aussi, les gendarmes ont sorti le drone pour surveiller un parc fermé aux promeneurs et joggeurs afin d’éviter la propagation du coronavirus.
    Le 20 mars, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, assistait aux premiers essais du nouveau dispositif de surveillance par drone dans la capitale. L’objectif : repérer plus facilement les citoyens qui ne respectent pas les mesures de confinement mises en place en pleine crise du coronavirus.

    Des messages à 100 décibels
    « Les drones que l’on voit sur les images sont des Mavic 2 Enterprise, de la marque chinoise DJI », relève le site internet de vulgarisation scientifique Futura Sciences.
    Ces drones polyvalents, pesant moins de 1 kg, ont plutôt une vocation professionnelle et se vendent autour de 2 300 €. Ils peuvent être équipés d’un petit haut-parleur capable de diffuser des messages avec une puissance sonore de 100 dB.
    Cette pratique développée en pleine pandémie de coronavirus, est dans les cartons depuis plusieurs années, selon Laurent Mucchielli, sociologue et directeur de recherches au CNRS (Centre national de la recherche scientifique).
    « Dès 2017, certains maires se vantaient déjà d’avoir acheté des drones pour leur police municipale. Il n’est pas du tout étonnant qu’en période de crise, on voit sortir ces choses, car elles sont déjà prêtes depuis longtemps », relève le chercheur.

    Pour le sociologue, « on utilise la crise et la panique, et l’utilisation de mesures exceptionnelles comme l’état d’urgence pour sortir du tiroir ce qui était déjà prêt, mais que l’on n’aurait jamais osé utiliser en temps normal. Immédiatement, il y aurait eu des levées de boucliers ».

    Le risque : que l’exceptionnel perdure
    Il suffit de remonter seulement quelques années en arrière pour s’apercevoir que le contrôle des populations a tendance à se renforcer en période de crise. « Pendant les deux ans d’état d’urgence qui ont suivi les attentats de 2015, un certain nombre de revendications des lobbies sécuritaires sont passées. On s’est mis à armer toutes les polices municipales, sans distinction. On voit arriver les drones, la reconnaissance faciale », énumère Laurent Mucchielli. Selon le directeur de recherches, le risque est que l’exceptionnel perdure.
    « Presque systématiquement, une fois que l’on a rogné les libertés individuelles et les entorses à notre arsenal juridique, on ne revient pas en arrière. Le risque est là ».

    Quel usage des drones après le confinement ?
    Surveiller les manifestations, repérer les migrants sur les plages du Pas-de-Calais ou encore traquer les chauffards : au-delà du confinement, et passée la pandémie de coronavirus, l’usage de ces drones pourrait se propager à d’autres domaines de surveillance des populations.
    « On va prendre l’habitude de voir des objets qui volent au-dessus de nos têtes et surveillent nos allées et venues. Cela s’est déjà passé avec d’autres technologies telles que la vidéo surveillance, donc il n’y a aucune raison que ça ne continue pas », redoute le directeur de recherches au CNRS.
    Seul garde-fou capable de freiner cette surveillance par drone : le Parlement, et sa capacité à mettre des limites légales à ces pratiques.

    De la vidéosurveillance à la vidéo verbalisation
    « La question qui va se poser, c’est : jusqu’où est-on prêt à aller en termes d’abdication des libertés individuelles au nom de la sécurité ? Et que va-t-on banaliser pendant cette période d’état d’urgence et qui perdurera par la suite ? », s’interroge Laurent Mucchielli.
    Dans son livre Vous êtes filmés ! Enquête sur la vidéosurveillance, paru aux éditions Armand Colin (2018), le sociologue démontre que dans la plupart des grandes villes, on détourne la vidéosurveillance pour faire de la vidéo verbalisation.
    Se stationner en double file, doubler sur la ligne blanche : les infractions du quotidien sont rapidement repérées par l’objectif des caméras. « Dans des villes comme Nice ou Marseille, c’est même devenu la première fonction de ce dispositif, parce que c’est rentable. Il y a tout à parier que les drones suivront le même chemin ». Le décollage semble imminent.

    (Rouen dans la rue)

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