Lyon 7 mars : violences policières méthodiques pour faire peur, traumatiser, marquer les chairs et faire des « exemples »

Retour sur la manifestation du 7 mars 2020 à Lyon

mardi 17 mars 2020, par Camille Z.

Voici un article édifiant sur la brutalité policière à Lyon lors d’un appel national mêlant gilets jaunes, étudiant-es, précaires, retraité-es...
Ces violences policières ne sont pas de bavures, mais une stratégie assumée pour faire peur aux contestataires, traumatiser, marquer les chairs et faire des « exemples », du terrorisme en somme.

- Une banalisation de la sur-violence : retour sur la manifestation du 7 mars à Lyon - L’acte 69 des Gilets Jaunes appelé ce samedi 7 mars a été le théâtre d’un niveau de violence rarement vu auparavant en manifestation à Lyon ! Le bilan détaillé reste à établir avec l’aide des autres groupes médics et du collectif Surveillons-Les. Mais on dénombre à ce jour : - au moins quatre tirs de LBDs dans la tête, un tir dans la main ayant entraîné une perte de sensation dans deux doigts, plusieurs dizaines de tirs de LBD supplémentaires dans les membres inférieurs ou le torse, également plusieurs blessures similaires dues à des tirs tendus (nombre incertain à ce jour). Récapitulatif de cette journée par le collectif Médic’Action.

- Extraits :

Le bilan détaillé reste à établir avec l’aide des autres groupes médics et du collectif Surveillons-Les. Mais on dénombre à ce jour :

  • au moins quatre tirs de LBDs dans la tête ;
  • un tir dans la main ayant entraîné une perte de sensation dans deux doigts ;
  • plusieurs dizaines de tirs de LBD supplémentaires dans les membres inférieurs ou le torse ;
  • également plusieurs blessures similaires dues à des tirs tendus (nombre incertain à ce jour)

Nous soulignons en revanche une énième fois le travail de sape méthodique du mouvement social par le gouvernement et ses milices. Samedi en fut une de ses plus frappantes représentations dans le cadre des contestations lyonnaises. Pendant que les représentants communiquent sur leur soit-disant irréprochabilité et transparence (tout en niant le concept même de « violence policière »), leur milice redouble d’inventivité pour meurtrir aussi bien les corps que les esprits.

Nous pointons enfin du doigt les média qui, à quelques exceptions près, ont surtout évoqué les blessés côté flics, sans mention de leur gravité ou de leurs causes et repris les informations tronquées de la préfecture comme argent comptant.

Nos blessé-es ne valent pas vos images de banques caillassées ?

Les derniers événements de ce Week-end à Lyon —auxquels s’ajoutent les violences à l’encontre des marches féministe à Nantes et Paris— ne nous démotivent pas. Nous sommes, une fois de plus, écoeuré-es mais pas surpris-es, en rage mais déterminé-es.

La lutte continue.

Lyon 7 mars : violences policières méthodiques pour faire peur, traumatiser ; marquer les chairs et faire des « exemples »

Forum de l’article

  • Lyon 7 mars : violences policières méthodiques pour faire peur, traumatiser, marquer les chairs et faire des « exemples » Le 23 mars 2020 à 19:21, par alain harrison

    Bonjour.

    Avec le coro-19, la macronie aura beau jeu de réprimer encore plus les rassemblements. Mais alors, profitons de ce temps pour approfondir des actions futures plus élaborées. Et "en même temps, prenons le temps d’explorer des pistes de solutions pour un changement radical : le passage de ce système incohérent mené par l’état de droit faillite (il nous mène vers le Moyen âge....?) vers l’état démocratique (que le peuple contrôle) dont les portes paroles sont assujettis.
    Mais. le point faible de toute tentative pour faire ce changement réside dans le chaînon faible qu’est le système économique « classique » qui a permis sa mutation dans les années 80, en système financier. Un nouveau paradigme économique est nécessaire si nous voulons mener à bien la Révolution. Ce que dit Jaurès à ce propos.

    Pour Jean Jaurès, la révolution socialiste n’est concevable que dans le cadre de la légalité démocratique, c’est-à-dire par une conquête graduelle et légale par le prolétariat des institutions parlementaires et de la puissance de la production.

    Pour ceux qui suivent depuis plusieurs années les politiques au Venezuela, il semble bien que celles-ci sont en accord avec l’idée ci-haut de Jaurès.

    Mais, en France, le programme du CNR avait mis en branle une nouvelle base économique, la Cotisation, que le macronisme et ses prédécesseurs ont décidé de déconstruire. Ça se passe en ce moment avec la retraite.

    Aussi je conseille d’explorer :

    Vidéo, Séminaire Mensuel Juin 2019 - Les régimes de retraite entre salaire continué et revenu différé
    http://www.reseau-salariat.info/videos/baa67c4bdc5926e2dfc9b1e45cdec401/

    Salaire, retraite, l’employeur frappe toujours deux fois, Conférence de Bernard Friot.
    https://www.youtube.com/watch?v=JbsOo95gPBA&feature=youtu.be

    Je le conseille surtout aux Gilets Jaunes. Comme je l’ai dir, l’économie est la pièce maîtresse.
    Nous avons trois outils puissants

    La Constituante Citoyenne (les institutions)
    Le nouveau pacte social (pour une éducation juste, dans le sens de justesse.....)

    le nouveau paradigme économique

    Appel : Tout le PIB pour la cotisation !

    Extrait :

    La cotisation n’est pas un coût sur le travail, c’est une contribution décisive au PIB qui change le sens du travail.
    Le taux de cotisation est passé de 0% du salaire brut plafonné dans les années 1920 à 16% dans les années 1930, après la législation sur les assurances sociales et sur les allocations familiales et à 32% en 1945 avec la sécurité sociale. Les luttes salariales ont permis d’imposer à nouveau son doublement entre 1945 et le milieu des années 1990, où il atteint 66% du salaire brut total (22% de cotisations dites « salarié » et 44% de cotisations dites « patronales »). La sécurité sociale n’est pas une « dépense publique » financée par un « prélèvement obligatoire » : c’est une production publique qui génère un ajout de valeur anticapitaliste. Et c’est parce que depuis quinze ans le taux de cotisation stagne, voire recule, que notre économie s’installe à la fois dans la récession et dans la fuite en avant capitaliste.

    http://www.reseau-salariat.info/articles/3d02042ea4f8daa3b5dda0f837ed0971/

    Comme dit M. Friot, nous avons de l’ouvrage devant nous.
    Mais nous sommes si nombreux.

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