« A voté ! »
L’opportunisme des partis politiques doit nous interroger, qu’ils soient nationalistes et anti-européens comme les Patriotes dont le chef de fil a déposé la marque Gilets jaunes, ou pro-européens comme la nouvelle formation d’une Marine Le Pen qui devant les JT en extase, jure que toute sa famille porte le gilet jaune… sur la tête de son père.
La France insoumise n’a pas hésité non plus à endosser le gilet et a récemment mis à la une de son site, un appel aux dons pour financer les campagnes de ses candidat-es lors des élections européennes du mois de mai.
Devant l’ampleur du mouvement Gilets jaunes et le cri de cœur assourdissant des oprimé-es que nous sommes pour un changement radical de société, comment expliquer l’aplomb et l’attitude « business as usual »(1) de ceux et celles qui en 2017, étaient concurrent-es pour la place encore chaude de celui qui au premier tour, a gagné seulement 18% de voix inscrites et au second, 43%, un record négatif dans l’histoire électorale française ?
Ironiquement et paradoxalement, les partis politiques suscités s’empressent à agiter la baguette magique de la fée RIC, ce lapin sortit du chapeau, que dis-je, de l’urne du prestidigitateur politicien pour attirer l’attention publique vers le rideau derrière lequel on glisserait un petit papier dans une petite enveloppe tout en priant que le moins mauvais ne perde pas.
« The Old Deal »
Conscient du fait que le produit Macron a un peu trop rapidement dépassé sa date de péremption, l’oligarchie ne serait-elle pas en train de dessiner sur le verso de l’enveloppe portant l’adresse « RIC, Assemblée nationale, Paris », une feuille de route bricolée petit à petit depuis le 17 novembre, selon lequel, vite, vite, le bon peuple doit assumer la réalité du système électoral et se préparer soit pour les élections européennes dans 4 mois, soit avant pour des élections anticipées pour destituer le titulaire actuel et le remplacer par celui ou celle qui, tel un David Copperfield, nous promettra RIC-rac, monts et vallons.
Nos urnes ?
Les mandaté-es présent-es à la première Assemblé départementale des Gilets jaunes de la Drôme qui aura lieu le 20 janvier, malgré les intimidations policières –coups de fil harcelants et visites au domicile, doivent forcément réfléchir aux questions suivantes : Comment faire pour que les urnes soient nos urnes ? Comment éviter encore la confiscation démocratique ? Comment s’organiser pour que notre légitimité prime sur leur légalité ?
L’initiative de l’AG-GJ26 avec pourquoi pas une AG bi-départementale Drôme-Ardèche au mois de février au Pouzin et une AG régionale Auvergne-Rhone-Alpes au mois de mars, alliée aux autres initiatives telles que celle de l’AG de Commércy le 26 janvier, portent en elles un début de réponse.
Regardez-vous bien dans le miroir avant de vous prononcer sur le RIC !
(1) Le magasin reste ouvert pendant les travaux