Quelques articles sur les violences policières, judiciaires, médiatiques et politiques.
Avec le cas récent extrêmement révoltant de Gabriel, battu au sol par la police, 10 jours d’hôpital ! Sur fond de racisme ou pas, en france les « forces de l’ordre » mutilent et tuent, pire qu’aux USA selon Lordon.
- Les nombreux clusters de violences policières, politiques et médiatiques identifiés
- En premier lieu, l’Elysée et ses occupants, qui devra être mis en quarantaine
- Clusters, par Frédéric Lordon - l faut être capable de le reconnaître : il y a des clusters en France. Des clusters de violence institutionnelle, de racisme, de mensonge et de déni. Nous ne sommes pas complètement démunis : nous pouvons les localiser avec une grande certitude : la préfecture de police, la Place Beauvau, l’Élysée — on a repéré également des super spreaders Quai du Point du Jour (CNews, LCI), dans le 15e (France Télévision, BFM) et à Radio France (notamment à l’étage de France Info). Nous devons aussi admettre que nous n’avons pas été assez vigilants pendant trop longtemps : nous n’avons pas appliqué convenablement les gestes barricades, pas assez porté nos masques. Et voilà où nous en sommes. Mais nous pouvons nous ressaisir. Nous le devons même : nous sommes en guerre.
- Les violences policières et ses traitements judiciaires par Farid El Yamni - Le 25 mars 2018 se tenait à la bourse du travail de Saint-Denis une journée de rencontres et des débats autour de la justice sobrement intitulée « Farce doit rester à la justice – La violence quotidienne d’une institution ».
C’est dans ce cadre que Farid El Yamni est intervenu concernant le décès de son frère le 1er janvier 2012 dans un commissariat de Clermont-Ferrand. (...) Quand une personne est victime de violences policières et d’une injustice en général, est-ce que de façon automatique nos droits sont respectés ?
Aujourd’hui, nos droits ne sont pas automatiques et des droits qui ne s’exercent pas de façon automatique sont des droits qui au fond n’existent pas.
Je ne peux pas vous parler des violences policières et de la farce judiciaire sans vous parler de la question des expertises et des figures d’autorité. - Police, États-Unis, France - La fenêtre ou le miroir » (...) la police française est violente, raciste et hors de contrôle (...) Il ne faut pas attendre que les institutions de la surdité générale — pouvoir, police, médias — tirent en France les leçons de ce qui se passe aux États-Unis. Tous les relais de parole institutionnels ayant fait faillite, si les gens ont un message à faire passer ici, il va falloir procéder comme là-bas : avec des décibels et, en plus, le « petit quelque chose ». Avec également de la peinture et un pinceau pour le commentaire : « Et maintenant, vous entendez ? »
- « Police, illégitime violence », chronique des abus ordinaires contre les « indésirables » - En 2015, des adolescents ont porté plainte collectivement pour violences volontaires contre une brigade de police du XIIe arrondissement de Paris. En suivant leur combat, ce film lève le voile sur les mécanismes de cette violence.
- L’appel d’Omar Sy : « Réveillons-nous. Ayons le courage de dénoncer les violences policières en France » - Après la mort de George Floyd aux Etats-Unis, le comédien, personnalité préférée des Français, s’engage dans le combat contre les discriminations et les violences policières.
Il demande justice pour Adama Traoré et appelle de ses vœux une « police digne de notre démocratie ».
(NOTE : sic, c’est plutôt parce que nous n’avons pas de démocratie que nous subissons une telle police brutale, ce système policier est en fait exactement à l’image des institutions antidémocratiques en vigueur) - Racisme dans la police : « C’est très loin d’être un phénomène isolé », dénonce un délégué du syndicat Vigi - Pour Noam Anouar, l’administration policière "adopte une attitude de complicité passive de tous ces actes racistes". Il affirme aussi qu’il existe un deuxième groupe de forces de l’ordre sur Facebook avec des propos racistes, antisémites, sexistes et homophobes.
Un policier lors d\’un contrôle de véhicule, à Calais le 31 janvier 2020 (photo d\’illustration). (...) J’ai moi-même porté une affaire de racisme avec des éléments matérialisés devant l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Les individus dont il a été établi qu’ils étaient les auteurs de mails et d’échanges à caractère raciste ont été promus au grade supérieur et moi, j’ai été suspendu 24 mois, dont 18 avec sursis. Donc, en fait, l’IGPN et les autorités m’ont envoyé un signal très clair : on ne dénonce pas le racisme dans la police. - La veuve de Cédric Chouviat accuse : « Il a connu la même souffrance que George Floyd » - Doria Chouviat fait le parallèle entre la mort de son mari lors d’un contrôle de police à Paris, début janvier, et l’affaire qui secoue les Etats-Unis.
- La famille de Liu Shaoyao, tué par la police, réclame vérité et justice - La nouvelle est tombée, brutale : le policier qui a tué Liu Shaoyao ne sera pas jugé. Malgré le choc, sa famille, qui pourtant croyait en la justice, continue la lutte.
🔴 GABRIEL, 14 ANS : INTERPELLÉ ET TABASSÉ AU SOL PAR LA POLICE
Il témoigne pour Loopsider. (post et VIDEO sur Rouen dans la rue)
« J’ai cru que j’allais mourir en garde à vue »
« Il y a une femme qui m’a tenu les pieds, pendant qu’un policier me tapait avec la pointe de ses pieds » : Gabriel a été interpellé à Bondy. Il a accepté de raconter son histoire à Loopsider.
Entretien avec David Perrotin.
Dans la nuit du 25 au 26 mai, Gabriel, un ado de 14 ans est arrêté par la police de Bondy, soupçonné d’avoir tenté de commettre un vol. Le lendemain, il ressort défiguré, gravement blessé, avec 30 jours d’ITT, et un œil très abîmé.
Comment Gabriel, pesant une quarantaine de kilos et mesurant à peine plus d’un mètre 70 s’est-il retrouvé dans cet état ?
Il raconte le déferlement de violences : « Ils m’ont plaqué au sol, ils ont mis un genou sur ma tête, un genou sur mes épaules, ils m’ont mis les menottes. La femme qui est blonde tenait mes chevilles pendant qu’un agent barbu, assez gros, me donnait des coups de bottes derrière la tête et au visage ».
Le choc aurait été tel qu’il aurait perdu connaissance. Il se réveille à l’hôpital, défiguré. Il saigne à la bouche, la partie gauche de son visage est complètement tuméfiée et ses incisives ont sauté. Le scanner décèle des lésions encore plus graves : une fracture de la zone orbitale, et le risque de perdre son œil.
Le médecin de l’unité médico-judiciaire lui a prescrit 30 jours d’incapacité totale de travail. La mère de Gabriel, elle, ne comprend pas que les agents du commissariat de Bondy aient pu faire ça à son fils alors qu’ils n’ont rien fait quelques semaines plus tôt quand elle a été menacée à son domicile. Une plainte a été déposée.
Quoi qu’il ait pu faire, quelle est la dose de sadisme pour tabasser au sol un enfant ? Quel est le degré d’inhumanité, pour immobiliser un garçon au sol et lui shooter la tête à coup de pied alors qu’il est arrêté ?
sources :
Forum de l’article