Les microplastiques sont partout et se chargent de polluants et microbes

Le recyclage ne change rien, ce sont les usages qui doivent chuter

samedi 12 avril 2025, par Les Indiens du Futur.

Vous avez aimé les PFAS, les PCB, les métaux lourds et les pesticides, vous allez adorer les microplastiques, d’autant que ces derniers facilitent la dissémination et la concentration des premiers.

Vous avez intérêt d’adorer les polluants plastiques, parce que la civilisation industrielle a prévu de tripler sa production d’ici 2060. On n’a pas fini d’en bouffer ! A moins que... une vaste insurrection radicale balaie ce modèle toxique pour laisser la place à des sociétés vivables.
Car le recyclage atteint vite ses limites, et l’usage, l’usure et la fabrication disséminent inéluctablement les microplastiques un peu partout, aussi dans les fleuves, jusque bien sûr dans tous nos organes.

Avantage, nos corps plastifiés auraient un rôle isolant, et nous seront moins sensibles aux risques d’électrocution ! LOL

Les plastiques et les nuisances qui vont avec sont indispendables à la civilisation industrielle, mais heureusement la civilisation industrielle n’est pas un modèle de société indispensable ni inéluctable.

- Microplastiques : une pollution invisible mais massive dans tous les fleuves européens - Des études scientifiques sur neuf grands cours d’eau montrent une pollution « alarmante » en petites particules. Pour la première fois, une bactérie virulente pour les humains a été retrouvée sur des microplastiques.
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quand on s’intéresse aux microplastiques, invisibles à l’œil nu et les plus dangereux pour les organismes vivants, tous les grands fleuves européens sont pollués, et à des concentrations jugées « alarmantes » par les scientifiques
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ces « petits » microplastiques sont encore plus susceptibles d’être ingérés à tous les échelons de la chaîne alimentaire
Très peu étudiés, ces « petits » microplastiques préoccupent les scientifiques, car ils sont encore plus susceptibles d’être ingérés à tous les échelons de la chaîne alimentaire, du microzooplancton aux poissons.
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Alors que les « grands » microplastiques se trouvent principalement en surface, le travail des chercheurs révèle que, si 65 % des « petits » flottent à la surface des cours d’eau, 35 % coulent dans les profondeurs, se déplacent avec les courants marins et touchent donc tous les écosystèmes, de la surface aux abysses.
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Les microplastiques charriés par les fleuves fonctionnent comme des radeaux pour les micro-organismes qui vont s’y accrocher et s’y développer. Ces micro-organismes peuvent être pathogènes.
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Outre les bactéries, les microplastiques fonctionnent aussi comme des « éponges » à polluants. En exposant des moules – qui sont de redoutables filtres à pollution – à des granulés de plastique retrouvés sur des berges, les chercheurs ont mis en évidence que les particules de plastique pouvaient capter et relarguer des produits chimiques toxiques comme des métaux lourds, des hydrocarbures ou des pesticides en plus des additifs – on en recense plus de 16 000 – qui entrent dans leur composition. Pour les chercheurs, la toxicité des plastiques ne se limite donc pas à leur composition chimique intrinsèque, mais doit aussi prendre en compte le « cocktail chimique » que le plastique capte telle une éponge.
(...)
un quart des « grands » microplastiques récoltés sur les berges des rivières et des fleuves français ne sont pas des déchets, mais des granulés de plastiques industriels. Ces petites billes à la base de la fabrication des articles en plastique s’échappent dans l’environnement lors de leur transport. Le reste est principalement constitué de débris de plastiques à usage unique et majoritairement d’emballages alimentaires. Ces résultats rappellent que les microplastiques ne sont pas seulement issus de la fragmentation de déchets sous l’effet du soleil ou de l’abrasion, comme on le croit souvent, mais aussi de l’usure de tous les objets incorporant du plastique (vêtements, pneus), et que des particules sont par exemple émises à chaque ouverture ou fermeture de bouteille en plastique. La réponse à la crise du plastique ne se résume donc pas à la question de la gestion des déchets.
(...)
« Ces résultats démontrent que la seule solution pour lutter contre cette pollution catastrophique, ce n’est pas d’améliorer le recyclage, qui ne fonctionne pas, mais de réduire la production de plastique »
(...)
Estimée à 460 millions de tonnes par an, la production mondiale de plastique devrait tripler d’ici à 2060. A cet horizon, si on ne ferme pas le robinet, ce sera l’équivalent de trois camions-poubelles remplis de plastique qui se déversera chaque minute dans les océans.

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