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1. Communiqué : « En réponse à l’invitation de Vanina à la Rétive »
Nous aurions pu nous réjouir à l’annonce d’une lecture-débat féministe à la Rétive, ce local bien connu d’Alès, ayant vocation à offrir un espace aux luttes (entendez, aux luttes très à gauche). Nous sommes nombreux·euses à Alès et dans les Cévennes, à apprécier la perspective d’entendre ou de partager des réflexions sur le féminisme, la lutte des classes, la révolution anticapitaliste et antipatriarcale. Voir même d’échanger des critiques et des analyses des théories queer, des outils intersectionnels, de la récupération des luttes LGBT et bien d’autres sujets.
Quelle ne fut pas notre déception, voire notre colère, d’apprendre que la Rétive, parmi tout le champ des possibles sur ce sujet, a choisi de consacrer sa soirée du vendredi 12 janvier à l’autrice Vanina et son livre "Les leurres postmodernes contre la réalité sociale des femmes".
Point d’analyse architecturale, postmoderne désigne ici au choix, et au fil des pages : LA théorie queer (la seule, bien connue), le féminisme intersectionnel, la French Théory du philosophe Foucault, les transsexuels infiltré· e·s voire carrément les wokes et leur cancel culture. L’idée centrale de ce livre et de son autrice, c’est que les luttes queer, surtout les luttes transgenres, mais aussi tout autres luttes "minoritaires" seraient des leurres utilisés par le capitalisme pour détourner de la lutte des classes et s’ouvrir de nouveaux marchés.
La pensée de Vanina se déroule au fil d’un argumentation hasardeuse, qui mélange des références historiques érronées1 voire complètement mensongères2, des jugements à l’emporte-pièce de théories féministes sans sources ni citations3 et des analyses au doigt mouillié4 le tout dans un vocabulaire emprunté aux mouvements réactionnaires (wokisme, la théorie du genre, cancel culture, idées universitaires américaines, transactivisme, etc.)
La cible principale de ce discours réactionnaire arrive rapidement : les personnes transgenres dites "transactivistes" qui seraient en réalité des hommes infiltrés, qui expriment un "ressenti" pour détourner les luttes féministes. Et ici Vanina ne s’embarasse plus de la réalité des faits : pour elle il s’agit d’un "nouveau marché capitaliste de l’industrie pharmaceutique"5, on pousse "les mineurs de 14 ans à pratiquer des mamectomies" ou encore "obliger des lesbiennes à coucher avec des femmes à pénis".
Les TERF, trans-exclusionary radical feminist, c’est-à-dire les féministes radicales qui veulent exclure les personnes trans des mouvements de luttes, sont une petite minorité dans les mouvements militants radicaux. La plupart du temps, les idées des TERF les amènent en dehors du mouvement radical, voir complètement du mouvement féministe : voir l’exemple de Marguerite Stern, ex-Femen, ex-colleuse féministe, publiée maintenant à l’extrême-droite et apportant son soutien au collectif fasciste Némesis. Et même chez les féministes libertaires critiques de l’aspect révolutionnaire des théories queer, il ne leur viendrait pas à l’esprit de s’en prendre aux camarades trans qui font partie de leurs luttes depuis toujours.6
Et c’est ainsi qu’un discours que l’on entend habituellement dans les tribunes de Marianne ou dans les micros de Livre Noir7 se retrouve maintenant, sous couvert de luttes des classes, à être cité également dans certains milieux libertaires guère informés.
L’exemple des affiches inclusives du Planning Familial est clairement cité par Vanina, qui se permet d’expliquer ainsi que les luttes pour l’accès à l’IVG ou contre la précarité menstruelle sont invisibilisée au sein de ce mouvement féministe.8
Inviter une telle autrice à quelque mètres du local du Planning Familial du Gard, qui se bat depuis 65 ans dans le département pour un accès inconditionnel aux droits des femmes et des minorités de genre, est une provocation. Plusieurs collectifs féministes et/ou queer sont consternés par la tenue de cet évènement. Et c’est le cas de nombreux·euses anonymes, meufs militantes, camarades libertaires, lesbiennes révoltées, transpédés énervés, transmeufs exploitées, d’Alès et des Cévennes, qui se sont réunie pour répondre à cette provocation.
Et si Vanina est prête à affronter la critique en affirmant que "Quiconque se risque à contester la théorie queer peut être insulté ou menacé par des « transactivistes », ou poursuivi pour « transphobie » devant les tribunaux." (sic) nous sommes tout aussi prête.e.s à ne pas laisser La Rétive et ce genre d’autrices occuper le terrain rural de nos luttes.
Signatures :
Planning Familial du Gard, Hameaux Imaginaires, Boucan, Groupe LGBTQIA+ d’Alès et Cévennes et bien d’autres militant•e•s anonymes.
1 "Thatcher par exemple c’est elle s’est attaqué au syndicat ouvrier elle a mené une politique d’austérité mais dans le même temps elle a fait l’éloge de la diversité elle a dépénalisé l’homosexualité elle a légalisé l’avortement". Gays et lesbiennes anglais qui ont connu l’époque de la Section 28 seront content de compter l’ignoble Dame de Fer parmi leurs alliés objectifs
2 "-il y a 50 ans - Ni les folles, ni les travestis, ni les transsexuels ne revendiquaient être des femmes" explique doctement Vanina dans une interview au mouvement transphobe WDI. Les concernées encore en vie doivent rire (jaune) à l’énoncée de telles inepties.
3 "l’oppression féminine est noyée dans bien d’autres oppressions ou discriminations qui sont liées à la race à l’âge la validité etc. tandis que l’appartenance de classe est perdue de vue. C’est ainsi, même si beaucoup de féministes post-modernes affirment qu’elles recherchent une convergence des luttes en France, en tout cas non." Argument définitif de la part de Vanina.
4 "les questions de genre figurent de nos jours parmi les sujets de prédilection des élites" explique-t-elle en préambule de son interview.
5 Quid des pénuries régulières des hormones, des années d’attentes pour une opération, des démarches administratives infernales à chaque étape et du prix exhorbitant empéchant l’accès au soin des personnes trans souvent précaires
https://www.revolutionpermanente.fr/Penuries-d-hormones-pour-les-personnes-trans-ne-laissons-plus-la-production-aux-capitalistes
https://www.komitid.fr/2018/05/02/parcours-trans-sofect/
6"Après, quand on assassine des trans, je suis d’accord pour manifester. Comme quand Kara, cette trans arrêtée pendant le mouvement contre la loi « travaille », détenue au printemps 2016 dans une prison pour hommes, est restée en plus sans hormones pendant je ne sais combien de temps... Je suis toujours concernée par la répression de ce genre de chose" Lola Miesseroff ex militante du Front homosexuel d’action révolutionnaire
7 Livre noir est un média d’extrême droite créé par Erik Tegnér, ex-FN, en 2021 et qui a notamment invité Marguerite Stern, raciste transphobe notoire, citée par Vanina en comme une féministe victime des attaques des "transactivtistes"
8 "En 2022 il y a eu une grosse polémique autour d’une affiche édité par le planning familial qui disait que les hommes aussi peuvent être enceints cette affiche a semble-t-il été retirée des locaux du Planning" Vanina semble oublier un peu vite que cette polémique est venue de l’extrème-droite, accompagnée de violentes attaques, jusqu’à la dégradation physique des plusieurs locaux en France. Le Planning Familial du Gard l’invite à constater que l’affiche est toujours présente dans leur local, à cotés de toutes les luttes qu’iels mènent au quotidien.
2. Lettre au Planning familial du Gard, aux Hameaux Imaginaires, Boucan, Groupe LGBTQIA+ d’Alès et Cévennes et aux autres militantes et militants anonymes, suite au message « En réponse à l’invitation de Vanina à la Rétive »
Nous avons pris connaissance de votre « déception », voire de votre « colère » à l’annonce du débat que nous avons organisé avec Vanina, autour de son livre « Les leurres postmodernes contre la réalité sociale des femmes ». Effectivement, la Rétive est un lieu pour les luttes et la reflexion, dans des perspectives émancipatrices et révolutionnaires (plutôt que « très à gauche » – ce qui ne veut pas dire grand-chose aujourd’hui). C’est donc un lieu de débat et, en tant que tel, il reçoit plus ou moins régulièrement des auteurs et autrices dont les exposés fournissent des éléments d’information et nourrissent les réflexions. Ces échanges questionnent les luttes et les pratiques de solidarités menées partout dans le monde et nous permettent de faire évoluer les nôtres.
Le combat féministe fait partie des sujets qu’il nous semble important de mettre en avant mais, également, en question dans ses formes, théories et finalités. Ce mouvement est historiquement tel qu’il est actuellement, à savoir composé de courants qui pour certains s’opposent. Vanina prend part à ce débat et y inscrit la position qui est la sienne. Son livre peut, comme tout autre, comporter quelques imprécisions ou lacunes. Néanmoins, la position qu’elle défend nous parait pertinente. S’écartant du consensus, elle porte un éclairage différent sur une tendance en faveur (qu’on appelle postmodernisme), tendance qui nous semble impliquer des biais dans la réflexion et des limites dans les pratiques. Les milieux qui luttent pour l’émancipation sociale et individuelle, qu’ils soient révolutionnaires ou non, devraient toujours être en capacité de remettre en question, de manière objective et dépassionnée, ce qui apparaît comme une évidence. D’autant qu’il s’agit souvent d’évidences propres à l’époque, de « vérités » du moment, que le processus de réflexion théorique viendra éventuellement invalider. Examiner avec calme et lucidité nos pratiques et discours n’est jamais superflu et, quand de nombreuses catégories et milieux sociaux se trouvent déconnectés des mouvements pour l’égalité et l’émancipation sociale, un tel examen devient indispensable.
Ce souci de rigueur et d’honnêteté intellectuelle n’a manifestement pas motivé les retours que nous avons reçu — dont votre texte — qui condamnent sans appel le travail critique d’une camarade « communiste-libertaire », comme elle se définit elle-même, active depuis longtemps dans le mouvement féministe. Certains groupes et certaines personnes n’hésitent pas à lui appliquer les qualificatifs les plus diffamants (« transphobe », « complaisante avec l’extrême-droite »...), accusant la Rétive de promouvoir de telles positions. Pour en arriver à de telles conclusions, il faut largement déformer les propos de l’autrice ! En effet, est-il nécessaire de le préciser ? nous ne l’aurions jamais invitée si nous avions sur elle le moindre soupçon de cet ordre !
Nous trouvons malheureux et terriblement contre-productif qu’on en arrive à de telles extrémités pour faire taire des camarades parce qu’ils ne partagent pas les positions largement répandues dans certaines sphères. Malheureusement encore, c’est une pratique qui se généralise, ces dernières années, à l’encontre de ceux qui s’expriment contre ce nouveau corpus idéologique qu’on appelle communément postmodernisme. Plusieurs auteurs et éditeurs se sont retrouvés attaqués, y compris physiquement, et leurs livres détruits lors de discussions ou sur des salons du livre. Agir de la sorte au nom de l’émancipation, c’est un comble !
Ceci dit et pour revenir à votre message, nous allons prendre le temps d’étudier chacun des points qui y sont abordés afin de vous faire une réponse avisée.
Malgré cette agitation numérique (et le joli message apposé sur le mur de notre local qui y trouve toute sa place – merci aux colleurs et colleuses !), nous sommes globalement satisfaits de la soirée du 12 janvier. Nous tenions à le préciser. Plus d’une quarantaines de personnes étaient présentes (pour les trois quarts extérieures à notre collectif) avec une grande diversité de genres, orientations, sensibilités. Le débat, animé et nourri, qui a suivi la présentation s’est tenu dans le respect mutuel. Des positions diverses ont pu s’exprimer. Malgré quelques a priori initiaux, nous pensons que beaucoup d’incompréhensions ont pu être levées. Nous avons pu ébaucher un début de réflexion sur les théories féministes et issues du féminisme et sur les questions de dominations et de violences liées aux genres et aux orientations sexuelles, qui sont hélas pleinement d’actualité. Il va sans dire que le débat aurait tout intérêt à s’approfondir afin que, les un.e.s et les autres, nous puissions renforcer nos pratiques individuelles et collectives pour contrer les tendances réactionnaires à l’œuvre dans la société, en France comme ailleurs.
Il est dommage que certains et certaines soient resté.e.s focalisé.e.s sur les accusations portées contre l’autrice et ne soient pas venues discuter de ces questions, pourtant centrales dans leur quotidien militant. Il est encore plus dommage que cette proposition publique à la Rétive ait été reçue comme une provocation et non comme une ouverture au débat.
Mais rien n’est perdu ! Nous restons disponibles et aurions volontiers avec vous une discussion, publique ou entres collectifs. Libre à vous de vous saisir de cette possibilité d’échanger et, on l’espère, d’avancer ensemble !
La Rétive / Exploités Énervés
3. EN RÉPONSE AU TEXTE CRITIQUANT MA VENUE À LA RÉTIVE :
Le postmodernisme est un courant de pensée qui s’est développé à partir des années 80 aux Etats-Unis, puis dans d’autres pays dont la France. Il a contribué à faire accepter l’idée que le capitalisme était désormais incontournable, parce que le « communisme » avait échoué et que l’organisation du monde était devenue trop complexe pour être modifiable. Cette vision des choses a incité divers milieux militants à s’adresser depuis à l’Etat pour améliorer le sort de tel ou tel groupe discriminé, plutôt que de chercher à contester par des mouvements d’ampleur à la fois le capitalisme et le patriarcat.
Les analyses intersectionnelles et la « théorie queer » issues de l’Université peuvent être associées au postmodernisme notamment par l’importance qu’elles accordent à l’individu, au langage et à tout ce qui est construit. Elles mettent l’accent sur les « identités » et la « déconstruction individuelle » plutôt que sur les classes et sur les luttes sociales.
Ces théories sont de plus en plus présentes dans les milieux militants réformistes, voire « révolutionnaires ».
Si j’ai employé dans mon livre le terme « leurres » pour les désigner, c’est parce qu’elles incitent à adopter une démarche d’intégration plutôt que de rupture avec l’ordre établi. Or, je pense que l’on doit se battre au quotidien contre toutes les discriminations, mais que l’on ne peut venir à bout des inégalités sociales sans s’attaquer aux structures capitalistes et patriarcales elles-mêmes – ce qui implique à la fois d’avoir un projet commun et de mener une action collective. Enfin, contrairement à ce que votre texte semble suggérer, je ne considère pas que le capitalisme a créé les théories postmodernes (elles ne découlent d’aucun complot machiavélique), mais qu’elles le servent bien.
Je distingue dans mon livre, comme dans la présentation que j’en fais, les idées des personnes.
Je n’attaque jamais des personnes – tout individu devant selon moi être libre des choix qui le ou la concernent et libre de disposer de son corps. En revanche, je critique des modes de raisonnement ou des pratiques qui vont selon moi à contre-courant d’un combat pour l’émancipation sociale. Par ailleurs, je n’amalgame absolument pas « personnes transgenres » et « transactivistes », ainsi que votre texte le sous-entend : ma critique de certaines pratiques transactivistes est politique et je ne raisonne pas en termes « identitaires ».
A vous lire, on peut constater que les vieilles pratiques militantes consistant à procéder par amalgame et à raisonner en termes binaires n’ont pas perdu de leur vigueur. Naguère, c’était les staliniens qui accusaient leurs adversaires, quels qu’ils ou elles soient, d’être « fascistes ». Aujourd’hui, on traite de « TERF » ou de « fachos » des féministes de gauche, d’extrême gauche ou libertaires parce qu’elles portent un regard critique sur la « théorie queer », sur les analyses intersectionnelles ou sur des pratiques transactivistes.
Est-il donc impossible de dépasser les fonctionnements du type « qui n’est pas avec moi est contre moi » ou « qui veut tuer son chien l’accuse de la rage » ?
L’accusation d’accointances avec (sinon d’adhésion à) l’extrême droite est, certes, aussi facile qu’efficace. Par exemple, dire « la théorie queer » et non « les théories queers » suffit apparemment à en constituer une « preuve » irréfutable ; et ce genre d’étiquette infamante vous rend infréquentable aux yeux de quiconque craint de subir le même ostracisme. Mais vous savez parfaitement que l’extrême droite n’est pas seule à dire « la théorie queer » – il n’y a que les petits « milieux informés » pour mettre ces mots au pluriel (afin de se démarquer du « queer » enseigné à l’Université ?). Et, surtout, vous savez parfaitement que la critique des théories postmodernes faite dans les milieux de gauche, d’extrême gauche ou libertaires n’est pas la même que celle de l’extrême droite – en particulier parce que l’extrême droite n’est ni anticapitaliste ni antipatriarcale.
Pour finir, quelques précisions concernant les notes de votre texte :
1. L’information que j’ai donnée par rapport à Margaret Thatcher était partielle, et de ce fait inexacte. Quand elle était porte-parole du parti conservateur à la Chambre des communes, Thatcher a été parmi les rares député-e-s de ce parti à voter la loi sur la légalisation de l’avortement et la loi sur la dépénalisation (partielle) de l’homosexualité, en 1967. L’amendement « Section 28 » proposé par les conservateurs et interdisant la promotion de l’homosexualité a en revanche été voté en 1988 alors qu’elle était Première ministre.
2. Constater que dans les années 70 « ni les "folles", ni les "travestis", ni les "transsexuels" ne revendiquaient être des femmes » n’est pas « complètement mensonger » comme vous le dites : un certain nombre rêvaient sans doute d’être une femme, mais ils n’en faisaient pas une revendication.
3. A propos de mes « jugements à l’emporte-pièce de théories féministes sans sources ni citations » : je pense que lorsqu’on est dans les milieux militants, féministes, « de gauche » ou « radicaux », en France ou ailleurs, on a forcément entendu des personnes déplorer que la « race » y soit davantage mise en avant que la classe, que les comportements « classistes » soient plus dénoncés que le capitalisme, etc. De tels témoignages sont impubliables. Pour m’en tenir à des textes édités, donc : « Decolorise it ! », émanant des milieux antiracistes allemands et qui date de 2012 (voir Timult n° 9, paru en mars 2016) ; « Contre l’anarcho-libéralisme et la malédiction des Identity Politics », écrit par le collectif anglais Woke Anarchists en 2018 (voir par exemple sur Info Libertaire) ; ou, en France, le récit qu’a fait Aurore Koechlin dans son livre La Révolution féministe, en 2019, de son expérience dans un collectif intersectionnel.
4. Constater que les « élites » se servent des « questions de genre » n’est ni une « analyse au doigt mouillé » ni une « explication », mais juste une remarque basique – comme de rappeler que les identités constituent autant de marchés pour le capitalisme.
5. Depuis la pandémie de Covid, il existe de plus en plus de pénuries dans l’industrie pharmaceutique. Elles sont liées pour une bonne part à une « internationalisation » de sa production qui la rend dépendante de la Chine. Ces pénuries pharmaceutiques traduisent les contradictions inhérentes à l’organisation capitaliste mondialisée de la production en général... mais l’existence de ces pénuries n’est pas contradictoire avec le fait que l’industrie pharmaceutique considère la « transidentité » comme un marché d’avenir.
6. Citer Lola Miesseroff en présentant ses propos comme étant à l’opposé des miens est un procédé assez dégueulasse : j’aurais bien évidemment la même position qu’elle, dans l’exemple donné, comme toutes les fois qu’il est question de répression et de solidarité.
7. « Certains milieux libertaires guère informés » sont obligés de vous croire sur parole, quand vous affirmez qu’une femme est « TERF » ; mais les femmes qui quittent les « mouvements militants radicaux » le font-elles vraiment parce que leurs idées les amènent à ce choix, selon vos dires, ou parce que certaines pratiques de « transactivistes » ou autres à leur égard les y incitent ?
8. Concernant l’affiche du Planning et son retrait, j’ai juste rappelé cette information. Et je ne vois pas bien en quoi le fait que la polémique déclenchée par l’affiche soit venue de l’extrême droite, ou le fait que l’affiche soit toujours dans le local du Planning du Gard, y change quoi que ce soit.
Vanina
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