Les leurres post-modernes contre la réalité sociale des femmes

Je copie - colle une recension d’un article de « Courant Alternatif » le mensuel de l’OCL, qui me paraît intéressant.

mercredi 21 février 2024, par Rakam le Rouge.

Remarque de l’équipe d’animation de Ricochets :
De manière à offrir plusieurs points de vue sur ce livre de Vanina et sa réception lors de ses différents déplacements, nous mettons en Post Scriptum le communiqué de différentes assos et militant.e.s féministes lors de sa venue à la Rétive, une bibliothèque autogéré d’Alès. Nous mettons ensuite la réponse de la Rétive, puis pour finir la réponse de l’autrice elle même.

JPEGCe livre est rédigé par une militante communiste libertaire. Il a pour axe principal une critique de la « théorie queer » et des analyses intersectionnelles, à la mode dans les courants militants d’extrême gauche et même libertaires. Actuellement, toute critique du « queer » tend à y être volontairement assimilée à l’extrême droite, justifiant les actes de violence contre qui la porte. Vanina sait donc qu’elle risque d’en subir «  des désagréments ». Et c’est donc un livre militant salutaire d’une camarade inscrite dans le courant anarchiste depuis le milieu des années 1970. Elle n’a pas la prétention de développer des aspects théoriques mais plutôt, posant un point de vue matérialiste militant, de développer son regard personnel sur différents axes associés à la « théorie queer » afin d’inciter à la réflexion dans l’objectif de mieux lutter contre « le système capitaliste et patriarcal ».

Pour Vanina, le capitalisme et le patriarcat sont deux systèmes différents, mais le premier s’appuie sur le second et ils sont donc à combattre ensemble. Sur cette base, elle revient sur le mouvement dit féministe actuellement dominant, ses cadres théoriques, son vocabulaire. Les chapitres du livre sont thématiques. Il se lit très facilement car le discours tenu rappelle, de façon claire, en ligne de fond l’évolution des rapports politiques et sociaux. Par ailleurs, le texte est agrémenté d’une multitude de citations qui, analysées de façon lucide et intelligible, donnent de la chair à des raisonnements souvent trop abstraits dans d’autres ouvrages.

Le premier chapitre revient sur l’histoire du mouvement féministe avec ses différents courants. Vanina rappelle qu’au début des années 1970 « les hommes et les femmes sont [considérés comme] deux catégories qui composent la société humaine et qui se distinguent par leurs organes sexuels. C’est à partir de cette différence physiologique que le système d’oppression patriarcal a assis la domination des hommes sur les femmes ». Le chapitre 2 revient sur le postmodernisme, courant de pensée où c’est le discours qui forge la réalité, et donc il faudrait déconstruire les discours pour redéfinir le réel. Par une lecture historique et politique, Vanina montre la convergence de vues entre le postmodernisme et le néolibéralisme  : le courant postmoderniste critique tout projet politique d’envergure, sacrifiant la classe sociale à l’individu, les raisonnements se centrent dès lors sur la personne et ses émotions, oubliant les structures sociales et les classes sociales ; en conséquence, l’objectif devient d’améliorer l’existant plutôt que de le chambouler. Le troisième chapitre pose une critique de l’intersectionnalité telle que pratiquée aujourd’hui. Si l’intersectionnalité a raison de considérer que dans la société coexistent de multiples rapports d’oppression, ce cadre théorique renforce dans sa pratique militante l’atomisation qui empêche une conscience collective de contestation contre les structures sociales capitalistes. Le quatrième revient sur les développements théoriques de Butler pour qui le genre construit le sexe. L’objectif de Butler est de brouiller les identités de genre et de sexe, théorie fondatrice de ce qui deviendra la « pensée queer ». Vanina expose avec nuance et de façon intelligible une critique de ce que Butler expose. Les deux chapitres suivants questionnent donc la « théorie queer ». Pour cette dernière, l’ennemi devient l’hétéronormativité. Le « queer », qu’il est difficile de définir tellement ce terme est approprié de différentes ma- nières, renvoie en quelque sorte à un réformisme citoyenniste sous prétexte d’un nouvel insurrectionnalisme. En effet, les transgressions, affirmées radica- les, impulsées par le «  queer » au travers de la déconstruction du genre se veulent le levier d’une transformation radicale de la société, mais sont en définitive bien inoffensives pour modifier les rapports sociaux. Ce courant, essentiellement com-posé d’intellectuel·les ou de personnes issues des classes moyennes, tend à ignorer l’importance de la sexualité et de la procréation dans l’oppression des femmes. Tout le vocabulaire est modifié car aujourd’hui, même au niveau institutionnel, un homme devient par simple ressenti et déclaration « femme » (« transfemme »). Il n’y a plus bipolarité sexuelle, nous sommes sur un « continuum » sexuel et chacun·e peut se définir selon son envie sur ce continuum : homme, femme, agenre, non-binaire, pansexuel… Les questions sociales sont ramenées à des reconnaissances d’identité individuelles. Vanina pose dès lors une critique de cette dilution du social dans un ensemble composite, fluide et extensible à l’infini. De là, les chapitres 7 et 8 font une synthèse de ce qu’est la « transidentité » dans le monde, permettant un regard large et clair. Sont évoqués ensuite le courant « woke » et la « cancel culture » avec tout le regard critique que l’on doit y porter. Le livre prend alors un tournant : le chapitre 9 développe le concret de la GPA dans le monde actuel et la marchandisation des utérus de femmes pauvres ; le chapitre 10 est une synthèse actualisée et bienvenue de la réalité de l’oppression et l’exploitation des femmes sur le terrain socio-économique ; le chapitre 11 offre un panorama des mouvements féministes dans le monde, avec toutes leurs disparités sociales et politiques. L’autrice questionne, dans le dernier chapitre, les limites des tentatives de convergence entre matérialisme et intersectionnalité, marxisme et « queer ».

Affiche polémique du Planning Familial sur les « hommes enceints »
La conclusion est un appel à dépasser les théories postmodernes en vogue aujourd’hui. Il faut noter que le regard est toujours social et politique, ainsi Vanina ne pose pas de critique sur le choix individuel d’une personne qui décide de « transitionner » vers une autre « identité de genre », mais questionne les dynamiques sociales et politiques derrière ces actes individuels. La régression idéologique que marque le postmodernisme s’inscrit dans une régression sociale depuis les années 1980. Les analyses intersectionnelles ont mis au second plan la lutte des classes. La « théorie queer » « a recyclé la notion de genre en un formidable instrument contre les femmes » car elle «  n’analyse rien en termes de rapports sociaux. Elle pointe à raison l’invisibilisation de la norme hétérosexuelle, mais sans se préoccuper des structures sociales hiérarchisées qui imposent cette norme ». Or, « le combat contre le patriarcat oblige à identifier les rapports existant entre l’Etat, l’économie et des structures de pouvoir matérielles (la famille, l’école, l’entreprise, la médecine […]) et idéologiques ». L’atomisation des individus favorise la recherche des identités individuelles et permet ainsi de ne pas questionner les problèmes de fond de notre société, qui sont structuraux. Aujourd’hui, « être “révolutionnaire” paraît consister à additionner les « anti » (on est antiraciste + antisexiste + antifasciste + anticolonialiste, etc.) sans forcément chercher à avoir une vue d’ensemble ». Toutes ces théories postmodernes « reflètent en grande partie les aspirations et modes de fonctionnement autocentrés et consuméristes chers aux « classes moyennes » ». Vanina rappelle que « c’est en raison de leur sexe biologique que la plupart des femmes sont opprimées et doublement exploitées dans les sphères privée et publique ; et c’est au « sexe social » rebaptisé un temps « genre » qu’il faut se réattaquer ». Catégoriser « femmes » des hommes qui se sentent « femmes » parce que s’assimilant aux codes féminins ne sert en rien la cause des femmes, bien au contraire, car une telle approche réinscrit les femmes dans le carcan normatif du « sexe social ». S’il faut combattre l’oppression subie par des hommes qui ne se conforment pas aux normes masculines, cela ne doit pas nous amener à nier le sexe biologique à la source de l’oppression sexiste. « Le problème, avec les postmodernes, est qu’ils/elles brandissent les libertés individuelles pour « régler » des questions sociales, ne veulent voir ces questions qu’au prisme de ces libertés, et prétendent trop souvent « silencier » qui ne cède pas à leurs volontés ».

En conclusion, Vanina estime qu’« on ne réglera pas la question de l’oppression féminine en évacuant celle de l’exploitation économique. La lutte contre le capitalisme ne peut, à elle seule, venir à bout du patriarcat ; mais, sans elle, le féminisme restera dans l’impasse des leurres postmodernes ».

Voir en ligne : Les leurres post-modernes contre la réalité sociale des femmes

P.-S.

- ces 3 messages ont été ajoutés à l’article par l’équipe de Ricochets :

1. Communiqué : « En réponse à l’invitation de Vanina à la Rétive »

Nous aurions pu nous réjouir à l’annonce d’une lecture-débat féministe à la Rétive, ce local bien connu d’Alès, ayant vocation à offrir un espace aux luttes (entendez, aux luttes très à gauche). Nous sommes nombreux·euses à Alès et dans les Cévennes, à apprécier la perspective d’entendre ou de partager des réflexions sur le féminisme, la lutte des classes, la révolution anticapitaliste et antipatriarcale. Voir même d’échanger des critiques et des analyses des théories queer, des outils intersectionnels, de la récupération des luttes LGBT et bien d’autres sujets.

Quelle ne fut pas notre déception, voire notre colère, d’apprendre que la Rétive, parmi tout le champ des possibles sur ce sujet, a choisi de consacrer sa soirée du vendredi 12 janvier à l’autrice Vanina et son livre "Les leurres postmodernes contre la réalité sociale des femmes".

Point d’analyse architecturale, postmoderne désigne ici au choix, et au fil des pages : LA théorie queer (la seule, bien connue), le féminisme intersectionnel, la French Théory du philosophe Foucault, les transsexuels infiltré· e·s voire carrément les wokes et leur cancel culture. L’idée centrale de ce livre et de son autrice, c’est que les luttes queer, surtout les luttes transgenres, mais aussi tout autres luttes "minoritaires" seraient des leurres utilisés par le capitalisme pour détourner de la lutte des classes et s’ouvrir de nouveaux marchés.

La pensée de Vanina se déroule au fil d’un argumentation hasardeuse, qui mélange des références historiques érronées1 voire complètement mensongères2, des jugements à l’emporte-pièce de théories féministes sans sources ni citations3 et des analyses au doigt mouillié4 le tout dans un vocabulaire emprunté aux mouvements réactionnaires (wokisme, la théorie du genre, cancel culture, idées universitaires américaines, transactivisme, etc.)

La cible principale de ce discours réactionnaire arrive rapidement : les personnes transgenres dites "transactivistes" qui seraient en réalité des hommes infiltrés, qui expriment un "ressenti" pour détourner les luttes féministes. Et ici Vanina ne s’embarasse plus de la réalité des faits : pour elle il s’agit d’un "nouveau marché capitaliste de l’industrie pharmaceutique"5, on pousse "les mineurs de 14 ans à pratiquer des mamectomies" ou encore "obliger des lesbiennes à coucher avec des femmes à pénis".

Les TERF, trans-exclusionary radical feminist, c’est-à-dire les féministes radicales qui veulent exclure les personnes trans des mouvements de luttes, sont une petite minorité dans les mouvements militants radicaux. La plupart du temps, les idées des TERF les amènent en dehors du mouvement radical, voir complètement du mouvement féministe : voir l’exemple de Marguerite Stern, ex-Femen, ex-colleuse féministe, publiée maintenant à l’extrême-droite et apportant son soutien au collectif fasciste Némesis. Et même chez les féministes libertaires critiques de l’aspect révolutionnaire des théories queer, il ne leur viendrait pas à l’esprit de s’en prendre aux camarades trans qui font partie de leurs luttes depuis toujours.6

Et c’est ainsi qu’un discours que l’on entend habituellement dans les tribunes de Marianne ou dans les micros de Livre Noir7 se retrouve maintenant, sous couvert de luttes des classes, à être cité également dans certains milieux libertaires guère informés.

L’exemple des affiches inclusives du Planning Familial est clairement cité par Vanina, qui se permet d’expliquer ainsi que les luttes pour l’accès à l’IVG ou contre la précarité menstruelle sont invisibilisée au sein de ce mouvement féministe.8

Inviter une telle autrice à quelque mètres du local du Planning Familial du Gard, qui se bat depuis 65 ans dans le département pour un accès inconditionnel aux droits des femmes et des minorités de genre, est une provocation. Plusieurs collectifs féministes et/ou queer sont consternés par la tenue de cet évènement. Et c’est le cas de nombreux·euses anonymes, meufs militantes, camarades libertaires, lesbiennes révoltées, transpédés énervés, transmeufs exploitées, d’Alès et des Cévennes, qui se sont réunie pour répondre à cette provocation.

Et si Vanina est prête à affronter la critique en affirmant que "Quiconque se risque à contester la théorie queer peut être insulté ou menacé par des «  transactivistes », ou poursuivi pour « transphobie » devant les tribunaux." (sic) nous sommes tout aussi prête.e.s à ne pas laisser La Rétive et ce genre d’autrices occuper le terrain rural de nos luttes.

Signatures :

Planning Familial du Gard, Hameaux Imaginaires, Boucan, Groupe LGBTQIA+ d’Alès et Cévennes et bien d’autres militant•e•s anonymes.

1 "Thatcher par exemple c’est elle s’est attaqué au syndicat ouvrier elle a mené une politique d’austérité mais dans le même temps elle a fait l’éloge de la diversité elle a dépénalisé l’homosexualité elle a légalisé l’avortement". Gays et lesbiennes anglais qui ont connu l’époque de la Section 28 seront content de compter l’ignoble Dame de Fer parmi leurs alliés objectifs

2 "-il y a 50 ans - Ni les folles, ni les travestis, ni les transsexuels ne revendiquaient être des femmes" explique doctement Vanina dans une interview au mouvement transphobe WDI. Les concernées encore en vie doivent rire (jaune) à l’énoncée de telles inepties.

3 "l’oppression féminine est noyée dans bien d’autres oppressions ou discriminations qui sont liées à la race à l’âge la validité etc. tandis que l’appartenance de classe est perdue de vue. C’est ainsi, même si beaucoup de féministes post-modernes affirment qu’elles recherchent une convergence des luttes en France, en tout cas non." Argument définitif de la part de Vanina.

4 "les questions de genre figurent de nos jours parmi les sujets de prédilection des élites" explique-t-elle en préambule de son interview.

5 Quid des pénuries régulières des hormones, des années d’attentes pour une opération, des démarches administratives infernales à chaque étape et du prix exhorbitant empéchant l’accès au soin des personnes trans souvent précaires
https://www.revolutionpermanente.fr/Penuries-d-hormones-pour-les-personnes-trans-ne-laissons-plus-la-production-aux-capitalistes
https://www.komitid.fr/2018/05/02/parcours-trans-sofect/

6"Après, quand on assassine des trans, je suis d’accord pour manifester. Comme quand Kara, cette trans arrêtée pendant le mouvement contre la loi « travaille », détenue au printemps 2016 dans une prison pour hommes, est restée en plus sans hormones pendant je ne sais combien de temps... Je suis toujours concernée par la répression de ce genre de chose" Lola Miesseroff ex militante du Front homosexuel d’action révolutionnaire

7 Livre noir est un média d’extrême droite créé par Erik Tegnér, ex-FN, en 2021 et qui a notamment invité Marguerite Stern, raciste transphobe notoire, citée par Vanina en comme une féministe victime des attaques des "transactivtistes"

8 "En 2022 il y a eu une grosse polémique autour d’une affiche édité par le planning familial qui disait que les hommes aussi peuvent être enceints cette affiche a semble-t-il été retirée des locaux du Planning" Vanina semble oublier un peu vite que cette polémique est venue de l’extrème-droite, accompagnée de violentes attaques, jusqu’à la dégradation physique des plusieurs locaux en France. Le Planning Familial du Gard l’invite à constater que l’affiche est toujours présente dans leur local, à cotés de toutes les luttes qu’iels mènent au quotidien.

2. Lettre au Planning familial du Gard, aux Hameaux Imaginaires, Boucan, Groupe LGBTQIA+ d’Alès et Cévennes et aux autres militantes et militants anonymes, suite au message « En réponse à l’invitation de Vanina à la Rétive »

Nous avons pris connaissance de votre « déception », voire de votre « colère » à l’annonce du débat que nous avons organisé avec Vanina, autour de son livre « Les leurres postmodernes contre la réalité sociale des femmes ». Effectivement, la Rétive est un lieu pour les luttes et la reflexion, dans des perspectives émancipatrices et révolutionnaires (plutôt que « très à gauche » – ce qui ne veut pas dire grand-chose aujourd’hui). C’est donc un lieu de débat et, en tant que tel, il reçoit plus ou moins régulièrement des auteurs et autrices dont les exposés fournissent des éléments d’information et nourrissent les réflexions. Ces échanges questionnent les luttes et les pratiques de solidarités menées partout dans le monde et nous permettent de faire évoluer les nôtres.

Le combat féministe fait partie des sujets qu’il nous semble important de mettre en avant mais, également, en question dans ses formes, théories et finalités. Ce mouvement est historiquement tel qu’il est actuellement, à savoir composé de courants qui pour certains s’opposent. Vanina prend part à ce débat et y inscrit la position qui est la sienne. Son livre peut, comme tout autre, comporter quelques imprécisions ou lacunes. Néanmoins, la position qu’elle défend nous parait pertinente. S’écartant du consensus, elle porte un éclairage différent sur une tendance en faveur (qu’on appelle postmodernisme), tendance qui nous semble impliquer des biais dans la réflexion et des limites dans les pratiques. Les milieux qui luttent pour l’émancipation sociale et individuelle, qu’ils soient révolutionnaires ou non, devraient toujours être en capacité de remettre en question, de manière objective et dépassionnée, ce qui apparaît comme une évidence. D’autant qu’il s’agit souvent d’évidences propres à l’époque, de « vérités » du moment, que le processus de réflexion théorique viendra éventuellement invalider. Examiner avec calme et lucidité nos pratiques et discours n’est jamais superflu et, quand de nombreuses catégories et milieux sociaux se trouvent déconnectés des mouvements pour l’égalité et l’émancipation sociale, un tel examen devient indispensable.

Ce souci de rigueur et d’honnêteté intellectuelle n’a manifestement pas motivé les retours que nous avons reçu — dont votre texte — qui condamnent sans appel le travail critique d’une camarade « communiste-libertaire », comme elle se définit elle-même, active depuis longtemps dans le mouvement féministe. Certains groupes et certaines personnes n’hésitent pas à lui appliquer les qualificatifs les plus diffamants (« transphobe », « complaisante avec l’extrême-droite »...), accusant la Rétive de promouvoir de telles positions. Pour en arriver à de telles conclusions, il faut largement déformer les propos de l’autrice ! En effet, est-il nécessaire de le préciser ? nous ne l’aurions jamais invitée si nous avions sur elle le moindre soupçon de cet ordre !

Nous trouvons malheureux et terriblement contre-productif qu’on en arrive à de telles extrémités pour faire taire des camarades parce qu’ils ne partagent pas les positions largement répandues dans certaines sphères. Malheureusement encore, c’est une pratique qui se généralise, ces dernières années, à l’encontre de ceux qui s’expriment contre ce nouveau corpus idéologique qu’on appelle communément postmodernisme. Plusieurs auteurs et éditeurs se sont retrouvés attaqués, y compris physiquement, et leurs livres détruits lors de discussions ou sur des salons du livre. Agir de la sorte au nom de l’émancipation, c’est un comble !

Ceci dit et pour revenir à votre message, nous allons prendre le temps d’étudier chacun des points qui y sont abordés afin de vous faire une réponse avisée.

Malgré cette agitation numérique (et le joli message apposé sur le mur de notre local qui y trouve toute sa place – merci aux colleurs et colleuses !), nous sommes globalement satisfaits de la soirée du 12 janvier. Nous tenions à le préciser. Plus d’une quarantaines de personnes étaient présentes (pour les trois quarts extérieures à notre collectif) avec une grande diversité de genres, orientations, sensibilités. Le débat, animé et nourri, qui a suivi la présentation s’est tenu dans le respect mutuel. Des positions diverses ont pu s’exprimer. Malgré quelques a priori initiaux, nous pensons que beaucoup d’incompréhensions ont pu être levées. Nous avons pu ébaucher un début de réflexion sur les théories féministes et issues du féminisme et sur les questions de dominations et de violences liées aux genres et aux orientations sexuelles, qui sont hélas pleinement d’actualité. Il va sans dire que le débat aurait tout intérêt à s’approfondir afin que, les un.e.s et les autres, nous puissions renforcer nos pratiques individuelles et collectives pour contrer les tendances réactionnaires à l’œuvre dans la société, en France comme ailleurs.

Il est dommage que certains et certaines soient resté.e.s focalisé.e.s sur les accusations portées contre l’autrice et ne soient pas venues discuter de ces questions, pourtant centrales dans leur quotidien militant. Il est encore plus dommage que cette proposition publique à la Rétive ait été reçue comme une provocation et non comme une ouverture au débat.

Mais rien n’est perdu ! Nous restons disponibles et aurions volontiers avec vous une discussion, publique ou entres collectifs. Libre à vous de vous saisir de cette possibilité d’échanger et, on l’espère, d’avancer ensemble !

La Rétive / Exploités Énervés

3. ENPONSE AU TEXTE CRITIQUANT MA VENUE À LATIVE :

Le postmodernisme est un courant de pensée qui s’est développé à partir des années 80 aux Etats-Unis, puis dans d’autres pays dont la France. Il a contribué à faire accepter l’idée que le capitalisme était désormais incontournable, parce que le « communisme » avait échoué et que l’organisation du monde était devenue trop complexe pour être modifiable. Cette vision des choses a incité divers milieux militants à s’adresser depuis à l’Etat pour améliorer le sort de tel ou tel groupe discriminé, plutôt que de chercher à contester par des mouvements d’ampleur à la fois le capitalisme et le patriarcat.

Les analyses intersectionnelles et la « théorie queer » issues de l’Université peuvent être associées au postmodernisme notamment par l’importance qu’elles accordent à l’individu, au langage et à tout ce qui est construit. Elles mettent l’accent sur les « identités » et la « déconstruction individuelle » plutôt que sur les classes et sur les luttes sociales.

Ces théories sont de plus en plus présentes dans les milieux militants réformistes, voire « révolutionnaires ».
Si j’ai employé dans mon livre le terme « leurres » pour les désigner, c’est parce qu’elles incitent à adopter une démarche d’intégration plutôt que de rupture avec l’ordre établi. Or, je pense que l’on doit se battre au quotidien contre toutes les discriminations, mais que l’on ne peut venir à bout des inégalités sociales sans s’attaquer aux structures capitalistes et patriarcales elles-mêmes – ce qui implique à la fois d’avoir un projet commun et de mener une action collective. Enfin, contrairement à ce que votre texte semble suggérer, je ne considère pas que le capitalisme a créé les théories postmodernes (elles ne découlent d’aucun complot machiavélique), mais qu’elles le servent bien.

Je distingue dans mon livre, comme dans la présentation que j’en fais, les idées des personnes.
Je n’attaque jamais des personnes – tout individu devant selon moi être libre des choix qui le ou la concernent et libre de disposer de son corps. En revanche, je critique des modes de raisonnement ou des pratiques qui vont selon moi à contre-courant d’un combat pour l’émancipation sociale. Par ailleurs, je n’amalgame absolument pas « personnes transgenres » et « transactivistes », ainsi que votre texte le sous-entend : ma critique de certaines pratiques transactivistes est politique et je ne raisonne pas en termes « identitaires ».

A vous lire, on peut constater que les vieilles pratiques militantes consistant à procéder par amalgame et à raisonner en termes binaires n’ont pas perdu de leur vigueur. Naguère, c’était les staliniens qui accusaient leurs adversaires, quels qu’ils ou elles soient, d’être « fascistes ». Aujourd’hui, on traite de « TERF » ou de « fachos » des féministes de gauche, d’extrême gauche ou libertaires parce qu’elles portent un regard critique sur la « théorie queer », sur les analyses intersectionnelles ou sur des pratiques transactivistes.

Est-il donc impossible de dépasser les fonctionnements du type « qui n’est pas avec moi est contre moi » ou « qui veut tuer son chien l’accuse de la rage » ?
L’accusation d’accointances avec (sinon d’adhésion à) l’extrême droite est, certes, aussi facile qu’efficace. Par exemple, dire « la théorie queer » et non « les théories queers » suffit apparemment à en constituer une « preuve » irréfutable ; et ce genre d’étiquette infamante vous rend infréquentable aux yeux de quiconque craint de subir le même ostracisme. Mais vous savez parfaitement que l’extrême droite n’est pas seule à dire « la théorie queer » – il n’y a que les petits « milieux informés » pour mettre ces mots au pluriel (afin de se démarquer du « queer » enseigné à l’Université ?). Et, surtout, vous savez parfaitement que la critique des théories postmodernes faite dans les milieux de gauche, d’extrême gauche ou libertaires n’est pas la même que celle de l’extrême droite – en particulier parce que l’extrême droite n’est ni anticapitaliste ni antipatriarcale.

Pour finir, quelques précisions concernant les notes de votre texte :

1. L’information que j’ai donnée par rapport à Margaret Thatcher était partielle, et de ce fait inexacte. Quand elle était porte-parole du parti conservateur à la Chambre des communes, Thatcher a été parmi les rares député-e-s de ce parti à voter la loi sur la légalisation de l’avortement et la loi sur la dépénalisation (partielle) de l’homosexualité, en 1967. L’amendement « Section 28 » proposé par les conservateurs et interdisant la promotion de l’homosexualité a en revanche été voté en 1988 alors qu’elle était Première ministre.

2. Constater que dans les années 70 « ni les "folles", ni les "travestis", ni les "transsexuels" ne revendiquaient être des femmes » n’est pas « complètement mensonger » comme vous le dites : un certain nombre rêvaient sans doute d’être une femme, mais ils n’en faisaient pas une revendication.

3. A propos de mes « jugements à l’emporte-pièce de théories féministes sans sources ni citations » : je pense que lorsqu’on est dans les milieux militants, féministes, « de gauche » ou « radicaux », en France ou ailleurs, on a forcément entendu des personnes déplorer que la « race » y soit davantage mise en avant que la classe, que les comportements « classistes » soient plus dénoncés que le capitalisme, etc. De tels témoignages sont impubliables. Pour m’en tenir à des textes édités, donc : « Decolorise it ! », émanant des milieux antiracistes allemands et qui date de 2012 (voir Timult n° 9, paru en mars 2016) ; « Contre l’anarcho-libéralisme et la malédiction des Identity Politics », écrit par le collectif anglais Woke Anarchists en 2018 (voir par exemple sur Info Libertaire) ; ou, en France, le récit qu’a fait Aurore Koechlin dans son livre La Révolution féministe, en 2019, de son expérience dans un collectif intersectionnel.

4. Constater que les « élites » se servent des « questions de genre » n’est ni une « analyse au doigt mouillé » ni une « explication », mais juste une remarque basique – comme de rappeler que les identités constituent autant de marchés pour le capitalisme.

5. Depuis la pandémie de Covid, il existe de plus en plus de pénuries dans l’industrie pharmaceutique. Elles sont liées pour une bonne part à une « internationalisation » de sa production qui la rend dépendante de la Chine. Ces pénuries pharmaceutiques traduisent les contradictions inhérentes à l’organisation capitaliste mondialisée de la production en général... mais l’existence de ces pénuries n’est pas contradictoire avec le fait que l’industrie pharmaceutique considère la « transidentité » comme un marché d’avenir.

6. Citer Lola Miesseroff en présentant ses propos comme étant à l’opposé des miens est un procédé assez dégueulasse : j’aurais bien évidemment la même position qu’elle, dans l’exemple donné, comme toutes les fois qu’il est question de répression et de solidarité.

7. « Certains milieux libertaires guère informés » sont obligés de vous croire sur parole, quand vous affirmez qu’une femme est « TERF » ; mais les femmes qui quittent les « mouvements militants radicaux » le font-elles vraiment parce que leurs idées les amènent à ce choix, selon vos dires, ou parce que certaines pratiques de « transactivistes » ou autres à leur égard les y incitent ?

8. Concernant l’affiche du Planning et son retrait, j’ai juste rappelé cette information. Et je ne vois pas bien en quoi le fait que la polémique déclenchée par l’affiche soit venue de l’extrême droite, ou le fait que l’affiche soit toujours dans le local du Planning du Gard, y change quoi que ce soit.

Vanina


Forum de l’article

  • Les leurres post-modernes contre la réalité sociale des femmes Le 5 mai à 23:04, par zora

    Bonjour, je suis très contente de lire tout cela, ce débat m’a énormément manqué depuis toutes ces années, et conduite à me retirer de l’activisme féministe. N’étant pas une grande théoricienne mais plutôt dans le concret du terrain, j’ai fréquenté énormément de personnes trans, en militant avec et travaillant aussi en contact avec les personnes prostituées de ma ville. J’ai même à l’époque oeuvré à favoriser l’intégration du mouvement queer dans le féminisme radical pro sexe. Mais au final concrètement j’ai vu tellement, mais tellement de réalités tout à fait insensées dans la mise en pratique de la théorie Queer, et si peu de choses améliorantes pour qui que ce soit, que j’ai perdu foi en ce mouvement féministe qui le soutenait. Des femmes biologiques qui prennent des hormones puis qui le regrettent et ne peuvent plus revenir en arrière. Puis qui tombent gravement et durablement malades. Des femmes, qui devenues hommes se comportent comme des ennemis. Des hommes trans-genre (M to F) qui utilisent pourtant très allègrement leur bite pour perpétrer impunément des abus sexuels en séries pendant des années, des femmes trans-genre (F to M) qui se cachent dans une masculinité artificielle pour oublier et donc éviter de soigner réellement les séquelles de l’inceste. Des jeunes femmes ultra féminines, ultra séductrices sur un mode ultra normé et rivalisant avec les autres, décider du jour au lendemain qu’elles veulent être un homme ?!? c’est une hécatombe.
    Oui je veux bien croire qu’il arrive que les sexes puissent être charcutés à la naissance. Les sexes extérieurs. Pas le système reproductif dans son ensemble, à l’intérieur du ventre. Ce n’est techniquement pas possible. Donc en termes d’organe de reproduction, il y a bien une réalité posée. Lorsqu’ensuite une personne se sent d’un autre genre que son organe biologique, certes c’est une pure galère dans ce monde de fou. oui. Mais ce sont les normes et leur violence qui sont à changer, pas nos corps. Pour moi changer mon corps ce serait me soumettre. Voilà. M’abaisser à tordre ce que je suis, juste pour que ça rentre dans leur cases. Il n’y a pas de cases. C’est du flan. De la pub. Du délire. Nous sommes comme nous sommes, et c’est bien ça notre étendard, et c’est bien ça qu’illes nous envient. Si certain.es ont envie de changer de genre ou autres formules à l’infini, qu’illes le fassent mais cela n’est PAS le lieu de la théorie, ni le lieu de la lutte. On n’a pas avancé d’un pouce en terme de lutte en se transformant. Cela n’est PAS lutter. Et ce n’était en effet en aucun cas une revendication des trans au départ. Historiquement, j’y étais, je l’ai vu. Iels étaient bien trop tourné.es sur elleux mêmes (souffrances extrêmes pour un bon nombre) et sur leur sexualité en mode slurp pour penser les choses sur un plan politique. Faut parler clairement. Cela était vécu comme un parcours personnel. Genre c’est pas quand je fume un buz, que je sexe et que je m’addicte que je lutte, nan, nan. Lutter c’est pas ça. C’est se lever entier.e, se tenir debout bien droit.e et se battre. Nommer, expliquer, encourager, écrire, brandir. C’est se soutenir, s’allier pour cela. Détruire ce système totalement obsolète et non transformer sa forme pour s’y adapter. C’est le système que je veux transformer pour y faire place. En le regardant droit dans les yeux et en le faisant reculer. Je crois qu’il a fallu beaucoup de souffrance et d’errances pour en arriver dans la confusion où nous en sommes maintenant. Et ça se comprend parfaitement. Mais nous avons avancé. C’est très bien déjà. Continuons.
    Et une fois de plus, grand merci à Ricochet pour son salutaire travail intelligent et conscient.

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  • Les leurres post-modernes contre la réalité sociale des femmes Le 25 février à 07:09, par Sandrine

    Genevieve Gluck

    Un homme norvégien s’identifie désormais à une femme handicapée et utilise un fauteuil roulant « presque tout le temps

    Traduction d’un article d’actualité de Genevieve Gluck, paru le 1er novembre 2022 sur le média féministe Reduxx.

    ...

    En Norvège, un homme suscite l’indignation sur les réseaux sociaux après avoir été complaisamment interviewé au sujet de sa décision de commencer à s’identifier comme une femme handicapée.

    Le 28 octobre, l’émission de télévision Good Morning Norway (God Morgen Norge, GMN) a diffusé une interview de Jørund Viktoria Alme, 53 ans, un homme valide qui s’identifie désormais comme une femme handicapée. Dans l’interview, Alme a déclaré qu’il avait toujours souhaité être né comme une femme paralysée au-dessous de la taille.

    Alme, analyste de crédit senior à Oslo pour Svenska Handelsbanken, l’une des plus importantes banques scandinaves, a bénéficié d’une couverture positive dans les médias norvégiens depuis qu’il a publiquement annoncé son trans-handicap sur Facebook en 2020. Il a donné plusieurs interviews, souvent aux côtés de sa femme, Agnes Mjålseth.

    Bien qu’il ne souffre d’aucun handicap physique, Alme utilise actuellement un fauteuil roulant « presque tout le temps ».

    Outre la dysphorie de genre, Alme affirme souffrir d’un trouble de l’intégrité corporelle (TIC), évoquant une « dissonance » entre la façon dont il se perçoit et le fonctionnement de son corps. « J’ai lutté contre ça tous les jours de ma vie », a déclaré Alme à Vi, un média norvégien, plus tôt cette année.

    « C’est une dissonance cognitive : de la même manière que je vis le fait d’être une femme dans un corps d’homme, je vis le fait que j’aurais dû être paralysé au-dessous de la taille. Il ne s’agit pas d’un désir d’être un fardeau pour la société. Il s’agit d’un fauteuil roulant qui m’aide à fonctionner dans la vie de tous les jours, à la fois en privé et au travail », a déclaré Alme.

    Les critiques de l’« identité » d’Alme ont été si nombreuses que le programme d’information de TV 2 en Norvège a présenté les points de vue de quatre femmes handicapées dans les jours qui ont suivi la diffusion de son interview sur GMN.

    Emma Sofie Grimstad, 18 ans, est l’une des nombreuses femmes qui ont dénoncé l’« identité » handicapée d’Alme. Au début de l’année, Grimstad a passé deux mois en fauteuil roulant après avoir contracté le syndrome de Guillain-Barré, une maladie inflammatoire aiguë qui attaque les nerfs et peut entraîner une paralysie.

    Grimstad a critiqué Alme, le décrivant comme une « personne avec des jambes fonctionnelles qui choisit de s’asseoir dans un fauteuil roulant », et a souligné que « beaucoup de gens qui ne disposent pas ce choix ».

    « Je ne pense pas que n’importe quoi devrait bénéficier de temps d’antenne », a déclaré Grimstad au programme d’information de TV 2 en Norvège. « L’interview [d’Alme] peut nuire aux personnes qui sont en fauteuil roulant et qui n’ont pas le choix. Elle peut même entraîner des soupçons vis-à-vis des personnes qui n’ont aucune maladie visible », a‑t-elle ajouté.

    Noomi Alexandersen, 23 ans, est une autre femme dont les préoccupations ont été soulignées dans le reportage de TV 2. Alexandersen est atteinte de paralysie cérébrale, ce qui fait qu’elle n’a pas l’usage complet de son bras et de son pied gauche.

    « Cela conduit à ridiculiser ceux qui sont confrontés quotidiennement à des défis liés à leur handicap », a déclaré Alexandersen, qui a ajouté que l’« identité » d’Alme était ressentie comme une insulte envers la communauté des personnes handicapées.

    La présidente de la Coalition des jeunes handicapés, Ingrid Thunem, a déclaré à TV 2 qu’elle avait personnellement reçu plusieurs « demandes de renseignements » en réaction à l’interview d’Alme dans l’émission Good Morning Norway la semaine dernière, et a souligné que « beaucoup sont accusés de prétendre qu’ils ont besoin d’aide ». La coalition est composée de 38 organisations et groupes de jeunes handicapés ou atteints de maladies chroniques, et représente au total environ 25 000 personnes.

    Immédiatement après les remarques critiques des femmes, TV 2 a proposé une définition du trouble de l’intégrité corporelle (TIC). Dans une brève déclaration, la chaine a présenté Alme sous un jour sympathique en le décrivant comme atteint d’un « sentiment profond que certaines parties ou fonctions de son corps lui semblent étrangères ou pas comme elles devraient être ».

    Ensuite, Alme a répondu aux critiques formulées à son encontre.

    « J’ai lutté contre ma propre honte et mes préjugés pendant 50 ans avant d’être tellement dérangé par le TIC que j’ai finalement dû en parler », a déclaré Alme à TV 2. Alme a poursuivi en disant qu’il vise à faciliter « la diversité et l’inclusion ».

    La déclaration de TV 2 sur le TIC, parfois aussi appelé trouble de l’identité de l’intégrité corporelle (TIIC), faisait également référence à une pathologie appelée apotemnophilie, définie par la recherche médicale comme « un syndrome dans lequel une personne est obsédée par le désir d’amputer un de ses membres sains ». Le terme a été inventé par le sexologue John Money en 1977, en référence à des hommes qui voulaient devenir amputés parce qu’ils trouvaient l’idée sexuellement excitante. C’est à Money que l’on doit en grande partie l’invention du concept le plus communément admis d’« identité de genre ».

    Une étude menée en 2005 sur des personnes atteintes de TIIC a révélé que cette maladie « recoupait » largement d’autres paraphilies. Dans cette étude, 90 % des personnes interrogées étaient des hommes et, sur l’ensemble des participants, 87 % ont admis être sexuellement attirés par les amputés. Près d’un tiers ont déclaré avoir au moins une autre paraphilie, ou fétichisme sexuel, notamment le travestisme, le fétichisme, le masochisme ou la pédophilie. Les chercheurs ont fait remarquer qu’il y avait « des similitudes entre le trouble de l’identité de genre et cette affection ».

    En septembre, Alme confiait à iNyheter que son identité de femme handicapée était sexuellement motivée. Lorsque la question de savoir s’il agissait sous l’impulsion d’un fétichisme sexuel a été abordée, Alme a répondu : « Je ne sais pas, peut-être que oui. »

    « Je convoitais souvent les belles chaussures que j’achetais pour Agnès. Une fois, j’ai trouvé une paire de chaussures pour elle. Puis j’ai découvert qu’ils avaient la même paire de chaussures dans une pointure plus grande. Alors je les ai achetées aussi. C’était très excitant d’acheter une paire de chaussures à talons hauts », raconte Alme à Vi.

    Après qu’Alme a commencé à commander des chaussures pour femmes en ligne, sa femme Agnès lui a demandé s’il portait ses robes en privé. Lorsqu’il lui a dit que c’était le cas, elle a été choquée, et ce choc s’est ensuite transformé en frustration.

    « Quand j’ai entendu cela, j’ai été choquée. Et en colère — j’étais effrayée. J’avais l’impression qu’il avait détruit tout ce que nous avions ensemble et que je devais le quitter », raconte Agnès.

    Pourtant, malgré l’indignation de sa femme, Alme a commencé à s’habiller en femme à la maison, une situation qui est « devenue une contrainte » pour elle, car elle luttait contre un récent diagnostic de cancer. Agnès n’a pas caché ses difficultés à accepter les comportements fétichistes de son mari et a déclaré qu’elle avait d’abord « essayé de le quitter » à deux reprises « par désespoir et par chagrin ».

    Agnes, membre du conseil d’administration et directrice d’une école maternelle à Molde, avait déjà travaillé avec des enfants handicapés et en fauteuil roulant, ce qui l’avait amenée à se sentir préoccupée par les comportements de son mari.

    Alme a déclaré aux médias norvégiens que son désir d’être handicapé provenait d’un souvenir d’enfance. Il se souvient avoir été « envieux » d’un autre enfant blessé à la jambe qui utilisait des béquilles alors qu’il était à l’école primaire.

    « Ma réaction a été un intérêt intense. Mon cœur battait la chamade, mon pouls augmentait et tout mon corps était stimulé. J’étais incroyablement concentré sur lui et sur ce dont il s’agissait. Tout le monde s’est rassemblé autour et allait essayer ses béquilles, tandis que je gardais mes distances. J’avais tellement peur que quelqu’un découvre ce qui se passait en moi », a déclaré Alme à Budstikke.

    Au départ, Alme a dit à Agnès que le fait qu’il s’habille avec ses vêtements, qu’il se passionne pour des chaussures et qu’il souhaite utiliser un fauteuil roulant était un fétichisme sexuel — un récit qu’il a ensuite changé pour mettre l’accent sur le trouble de l’intégrité corporelle après qu’elle a exprimé sa détresse.

    En raison de l’insistance d’Alme et des explications concernant le TIC, Agnès a depuis dit qu’elle acceptait la nouvelle identité de son mari.

    « C’est une personne sage et optimiste, et j’ai compris que le truc du fauteuil roulant est quelque chose de réel. J’ai donc trouvé des moyens de le soutenir. Au début, je lui ai dit : « Il faut que tu me donnes du temps. » Je savais, grâce à mon travail avec les enfants, que lorsqu’on a le temps et la paix pour réfléchir, les choses se passent bien », a déclaré Agnès.

    Vaishnavi Sundar, réalisatrice et représentante de l’organisation de défense des droits des femmes Women’s Declaration International (Déclaration internationale des femmes), s’est entretenue avec plusieurs dizaines de femmes de différents pays ayant divorcé ou quitté leur mari pour des raisons liées à une « identité de genre » autoproclamée.

    Son prochain film, Behind the Looking Glass (Derrière le miroir), présentera des entretiens avec ces femmes, qui sont parfois appelées « veuves trans ». Sundar exprime son inquiétude pour la femme d’Alme. « Il n’est pas rare que les hommes transidentitaires revendiquent une profonde victimisation et exigent de leurs femmes qu’elles jouent le jeu. Dans certains cas, ces hommes revendiquent des niveaux supplémentaires d’oppression ; par exemple, en s’identifiant comme juifs, ou en prétendant souffrir d’une sorte de handicap corporel », explique Sundar.

    « Cela me semble être un moyen de satisfaire leur perversion sexuelle qui se nourrit de l’impuissance, ou d’être considéré comme une personne encore plus privée de droits, et méritant donc davantage d’attention, etc. […] » Sundar affirme que les épouses des hommes qui se lancent dans un changement de mode de vie motivé par une paraphilie se retrouvent parfois piégées par les circonstances, citant d’éventuelles dépendances financières, parentales ou émotionnelles.

    « Ainsi, même lorsqu’elles trouvent ce comportement déroutant, absurde ou complètement abusif, elles restent mariées, sont obligées de justifier le fétichisme et de jouer le jeu », explique Sundar.

    « C’est très traumatisant pour les femmes qui sont obligées de rester dans la relation car c’est une forme de violence émotionnelle. On attend d’elles qu’elles jouent un mensonge jour après jour et elles sont réprimandées quand elles osent le contester. Elles sont obligées de remettre en question leur propre identité dans ce processus et certaines doivent alors vivre le reste de leurs vies comme des « lesbienne » dans certains cas. Sans parler du fait qu’elles doivent répondre à des exigences sexuelles et gérer le ménage pendant qu’il s’en va dépenser toutes leurs économies en vêtements, chaussures et maquillage. »

    Depuis la diffusion de l’interview d’Alme, Good Morning Norway a reçu de nombreuses réponses indignées postées sous l’article sur leur page Facebook.

    Une femme, mère d’un enfant handicapé, a fait remarquer qu’elle avait dû se soumettre à un processus de demande difficile afin de recevoir une aide financière pour l’achat d’un fauteuil roulant. Un autre commentateur a qualifié l’« identité » d’Alme de « moquerie », tandis qu’un autre a suggéré qu’il avait un fétichisme sexuel envers les personnes handicapées.

    Good Morning Norway a déclaré dans son message qu’il supprimerait activement les réactions « offensantes ». Une personne a affirmé avoir vu 900 commentaires sous l’article la veille, et s’est dite choquée qu’au moment de sa réponse, seuls 47 commentaires étaient encore visibles.

    Genevieve Gluck

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  • Les leurres post-modernes contre la réalité sociale des femmes Le 24 février à 15:36, par Clara

    La lettre du planning familial du Gard (et autres collectifs) est peu précise dans sa réponse. On y sort les éternels poncifs : ces idées émanent de l’extrême droite, c’est une « terf »...
    Mais sans jamais répondre directement à la soi-disant « argumentation hasardeuse » et références « mensongères » de l’autrice.
    Quand assisterons nous à de vrais débats, non diffamants et sans les éternelles étiquettes qui coupent toute discussion (fascistes, méchantes terfs...) avec de vraies réponses sur les points qui posent de profondes questions sur les plans féministe (invisibilisation des femmes - ce terme ayant été totalement remanié et approprié, donc lutte féministe caduque, disparition progressive des espaces non-mixtes), capitaliste, éthique (détransitions, transitions médicales d’enfants...) etc ?

    Et il est ironique de voir les auteur-ices de cette lettre parler des « terfs » comme « une petite minorité dans les mouvements militants radicaux » ! Sans avancer de chiffres ni de sources, et même s’il s’agissait d’une vérité, en quoi le fait d’être une « petite minorité » consisterait un argument valable pour quoi que ce soit ? Les personnes transgenres et autres personnes s’identifiant à un genre ne constituent-elles pas aussi une minorité de la population ? Et en quoi cela prouve-t-il qu’on devrait moins les écouter ?

    Les auteur-ices de cette lettre ouverte choisissent de citer comme exemple de féministe « terf » Marguerite Stern - qui a effectivement des accointances assumées avec l’extrême-droite depuis peu - et il me semble qu’elle est devenue un vraie épouvantail pour les personnes qui daigneraient s’écarter un tant soi peu de la bienpensance de l’idéologie du genreet du féminisme post-moderne.
    Il me semble qu’il est ici stratégique de parler de Stern et non des nombreuses féministes brillantes et éloquentes, libertaires ou de gauche, qui s’expriment la remise en cause du mouvement de lutte pour l’émancipation des femmes que l’idéologue du genre créé ces dernières années. En voici quelques unes : Ana Minski, Audrey Aard, Vanina donc, Julia Bindel, Victoria Smith, Jane Clare Jones, Genevieve Gluck, entre autres. En Angleterre, en Espagne, notamment, on assiste à des débats beaucoup plus relayés dans les médias, qu’ici en France où l’omerta règne dès qu’on sort un peu des clous. Mais peut être faut-il qu’on en arrive à des situations telles que vivent ces pays (et l’Ecosse, et la Norvège...) pour qu’on ose enfin réflechir à ces sujets plus sérieusement.

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    • Les leurres post-modernes contre la réalité sociale des femmes Le 25 février à 06:54, par Sandrine

      Audrey Hard - Présentation du livre -Délire et misogynie trans

      "Le féminisme est aujourd’hui confronté à l’un de ses plus grands débats : la question trans. Les termes « sexe », « genre » et « femme » sont au centre d’une âpre dispute. Issue de la tradition féministe engagée pour la justice sexuelle et l’égalité effective entre les femmes et les hommes, Alicia Miyares dissèque la distinction « sexe/genre » : le sexe est un fait biologique indéniable et le genre est l’ensemble des dispositions, stéréotypes et idéologies qui conditionnent les inégalités sociales subies par les femmes. La doctrine queer/trans conteste ce binôme : elle nie le sexe en tant que catégorie biologique, le condamnant à l’insignifiance politique et juridique, tout en affirmant le genre en tant qu’identité auto-perçue et subjectivement autodéterminée. Cela risque d’occulter l’oppression des femmes en tant que réalité sociale au profit d’une « politique subjectiviste » de l’identité de genre. Cette tendance se reflète dans la sphère juridique, compromettant la signification des lois contre les discriminations basées sur le sexe ou l’orientation sexuelle. En exposant les liens avec le transhumanisme, une idéologie prométhéenne qui pose comme vision une intervention totale dans la condition humaine, et ses dérivés dans de nouvelles formes de misogynie, Miyares propose un argument renouvelé pour un féminisme qui ne dilue pas la signification traditionnelle du binôme sexe/genre [rôle socio-sexuel] et, par conséquent, qui ne fait pas naufrage dans un chaos d’identités et de pièges conceptuels conduisant à son morcellement, son déguisement et sa dépolitisation."

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      • Les leurres post-modernes contre la réalité sociale des femmes Le 26 février à 08:13, par Heska

        Il y a dans cet argumentaire un gros problème : au moins l’une des prémisses est parfaitement fausse. Le sexe n’est pas un "fait biologique indéniable". Chaque année des milliers de nouveaux-nés sont opérés pour procéder à l’ablation des organes sexuels les moins développés. Ielles sont intersexué.e.s, et naissent avec des organes sexuels masculins et féminins. Même si la pollution, par les PCB notamment, peut-être mise en cause, on connait des témoignages remontant à l’antiquité (Sandra Boehringer, « Sexe, genre, sexualité : mode d’emploi (dans l’Antiquité) », Kentron. Revue pluridisciplinaire du monde antique, no 21,‎ 31 décembre 2005, p. 83–110 ).

        Plus personnellement maintenant : je ne comprends pas cette confusion entre le transhumanisme et les théories de (du, des) genre. Le transhumanisme a pour vocation première de repousser les limites de la mort au delà de l’espérance de vie maximale (environ 120 ans chez l’humain), voire chez les plus optimistes ou délirants, de la supprimer. Il n’y a rien de cela chez les théoricien.ne.s du genre, seulement la reconnaissance d’un fait social du genre ressenti et la possibilité de l’exprimer sans être victime d’oppression, de violences, de stigmatisation.

        Le fait que ponctuellement les transhumanistes et les personnes trans ou non-binaires utilisent des technologies médicales récentes ne suffit pas à en faire des alliés objectifs. Ou alors toute personne guérie de son cancer grâce à une thérapie génique doit entrer dans l’une des deux catégories ?

        Le fait que ces deux groupes peuvent (ce n’est pas nécessaire) mettre en place des démarches actives pour changer leurs conditions d’existence ne suffit pas non plus à les assimiler l’un à l’autre. Un ou une militant.e politique qui refuse de voir s’exprimer politiquement l’agressivité des mâles et leur emprise sur les femelles, les tendances au suivisme de homo sapiens, les rapports difficiles que notre espèce entretient avec l’altérité (pour tous ces points voir Bertrand Lahire) est-il ou elle transhumaniste ? Ce militant est-il ou elle transhumaniste parce que il combat politiquement la propension de notre espèce à penser et agir de manière normative (voir les propositions du paéloanthropologue Ludovic Slimak sur nos différences avec Neanderthal) ?

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        • Les leurres post-modernes contre la réalité sociale des femmes Le 27 février à 11:13, par Sandrine

          "Il y a dans cet argumentaire un gros problème : au moins l’une des prémisses est parfaitement fausse. Le sexe n’est pas un « fait biologique indéniable ». C’est indéniable. Tout comme il est indéniable que l’humain n’a pas de bras - voir les multiples naissances thalidomide - deux nez, un oeil derrière l’oreille, que la terre est plate, que le Covid est une invention du grand capital ou encore que la liberté c’est l’esclavage selon Poutine ou Orwell. « Inondez la toile de merde », enjoignait Bannon, cette sorte Goebbels de Trump. Fuyez la déréalisation du monde que tous les fanatiques désirent !

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          • Les leurres post-modernes contre la réalité sociale des femmes Le 27 février à 12:54, par Heska

            Vous mélangez tout et votre soupe est indigeste. je vous dit que c’est un fait que à la naissance des enfants naissent avec les deux sexes et que c’est un chirurgien qui va leur en attribuer un et vous me parlez Trump, Covid, Goebbels ou terre plate... Trump est pourtant le genre de personnage qui dirait comme vous que le sexe est un fait biologique indéniable...

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            • Les leurres post-modernes contre la réalité sociale des femmes Le 27 février à 21:23, par Clara

              L’existence de personnes dites intersexes, c’est à dire ayant un troubles du développement sexuel (DSD), ne remet en rien en cause le fait l’humanité se divise en mâles et femelles (comme chez tous les mammifères, et comme dans la majorité des autres espèces animales).
              Les personnes intersexes ne constituent pas un « troisième sexe » ou « neutre », elles sont bien des personnes mâles ou femelles mais ayant des organes génitaux ou chromosomes présentant des anomalies génétiques, qui parfois se manifestent comme l’apparence de caractéristiques des deux sexes. (Le terme « anomalie »n’est aucunement péjoratif, mais médical).

              Et de toutes façons, quel rapport entre les personnes ayant un DSD (intersexes) et les personnes transgenres ? L’écrasante majorité ne sont pas intersexes.
              Cet argument est régulièrement brandi dès lors qu’on rappelle simplement la binarité de sexe de l’humanité. Il me semble que ça ne fait que se rajouter à la confusion entre sexe et genre qui est souvent propagée dans les idées queer/pro genre. Et ça revient à dire que l’existence des aveugles ne permet pas d’affirmer que l’espèce humaine voit.

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        • Les leurres post-modernes contre la réalité sociale des femmes Le 6 mars à 12:17, par moriel

          Les naissances d’enfants présentant des désordres du développement sexuel représentent moins d’une naissance sur 5000 (soit moins de 0,02%), et parmi celles ci une très faible proportion d’hermaphrodites vrais. Ceci ne permet en aucun cas de remettre en cause la binarité des sexes, ni le fait qu’il s’agit d’un caractère biologique indéniable. Le mode de reproduction sexué, mettant en jeu la rencontre de 2 gamètes morphologiquement distinctes est le plus répandu dans les espèces animales et végétales. La remise en cause de la notion de sexe biologique, sa relativisation en qualité de « phénomène social construit » et la mise en exergue de la notion de genre a conduit à plus de confusion que de compréhension des phénomènes sociaux et comportementaux.

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  • Les leurres post-modernes contre la réalité sociale des femmes Le 24 février à 01:35, par Camille

    Je suis effaré de voir que ça parait OK de "débattre" de... de quoi d’ailleurs ? Avec des phrases comme "(...)au niveau institutionnel, un homme devient par simple ressenti et déclaration « femme »", ne pas avouer que l’on est transphobe, qu’on méconnaît complètement le sujet et/ou qu’on veut nuire aux personnes concernées ça a quoi de différent des gens qui disent "je suis pas raciste, mais..." ?
    Quand il est écrit "Il n’y a plus bipolarité sexuelle, nous sommes sur un « continuum » sexuel et chacun·e peut se définir selon son envie sur ce continuum : homme, femme, agenre, non-binaire, pansexuel…", l’orientation sexuelle et le genre sont confondus, par quelqu’un qui écrit un livre sur le sujet ? Par une nostalgique d’un joli monde bien binaire ? Ca me sidère de lui consacrer un article de cette manière.

    Je sais que le féminisme n’est pas la préoccupation principale de ricochets, mais là quand même...

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  • Les leurres post-modernes contre la réalité sociale des femmes Le 23 février à 12:14, par Rakam le Rouge

    Merci d’avoir pris le temps d’ouvrir le débat. Rappelons que le débat est un élément essentiel de la critique sociale et que l’exclusion est habituellement l’apanage des autoritaires (Salut les « post-modernes »).

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