Les hôpitaux démolits volontairement par les gouvernements pour pouvoir mieux les privatiser

Le capitalisme a besoin de nouveaux relais de croissance monétaire, le secteur de la santé est un très bon filon

mercredi 24 novembre 2021, par Alberto.

C’est une volonté répétée des gouvernements de répondre, de gré ou de force, aux exigences insatiables du capitalisme.

❌ HÔPITAUX : MARTIN HIRSCH SE MOQUE DE NOUS

« L’hôpital est en grande difficulté parce qu’on a vécu deux ans monstrueusement difficiles » selon Martin Hirsch. Le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris impute la mauvaise santé de l’hôpital public à la pandémie de Covid-19.

➡️Les difficultés rencontrées durant la crise sanitaire ne sont-elles pas imputables à 40 ans de politiques destructrices de notre système de santé ? Est-ce que ce ne sont pas les « restructurations » des hôpitaux, les fermetures de lits et les salaires misérables que l’État accorde aux personnels soignants qui seraient responsables des ces difficultés ? 5700 lits supprimés en 2020 en pleine crise sanitaire. 80000 fermetures de lits en 20 ans. 1 lit sur 5 fermé dû au manque de personnel.

➡️ En France, le salaire net d’un infirmier ou d’une infirmière est nettement plus bas que nos voisins européens. la France se classait en 2017 au 22e rang des 33 pays de l’OCDE en termes de rémunération moyenne de ses infirmiers. Ils touchent aujourd’hui moins que le salaire moyen de l’ensemble des travailleurs. M.Hirsch, cette doctrine à un nom que s’appelerio Libéralisme.

➡️ Et ce haut fonctionnaire, le sait très bien. 4 décennies de reformes libérales ont fini par asphyxier l’hôpital. Pousser le système de soin à bout de souffle pour favoriser à la privatisation de notre système de santé... Tant pis pour les plus précaires. Tant pis pour les malades. Les responsables politiques successifs ont fini par saccager l’hôpital public. Tout ce petit monde a du sang sur les mains, du PS au RPR en passant par l’UMP jusqu’à LREM.

(post Nantes Révoltée)

Les hôpitaux démolits volontairement par les gouvernements pour pouvoir mieux les privatiser
La santé est un secteur très lucratif qu’il faut à tout prix privatiser intégralement pour que le capitalisme en tire de l’argent indispensable à sa survie

Sous le joug de l’Etat et du capitalisme, la destruction de tous les communs et de tous les services publics continuera

Comme l’Etat ne peut pas se passer du productivisme et du système capitaliste, il doit à tout prix « sacrifier » les derniers biens communs et les derniers services publics pour que le volume d’argent augmente.
Du fait de ses mécanismes fondamentaux (concurrence, valorisation du capital, accumulation...) le capitalisme doit toujours chercher de nouveaux marchés rentables. Après les télécoms, les transports ferroviaires, la Poste, GDF, les autoroutes, les barrages... c’est au tour du secteur de la santé d’être disloqué par les coupes budgétaires et les « réformes » ultra-libérales, puis son cadavre remembré en mode Frankestein servira sur mesure les intérêts des start-ups et des grands groupes.

En réalité, l’Etat-capitalisme profite sans scrupule de la pandémie pour virer les soignant.e.s réfifs et rétives, celleux qui pourraient le plus se révolter contre la privatisation. Le passe sanitaire et la vaccination obligatoire sont un bon prétexte pour accélérer le processus.

Sans sortir radicalement du capitalisme et sans s’émanciper de l’Etat, ce processus antisocial continuera quel que soit le gouvernement en place, surtout si les protestations en restent à attendre quelque chose des gouvernements, à se cantonner à des postures de demandes, à des actions symboliques éparpillées, à des objectifs réformistes et des non-reculs.
Ca fait des années qu’ils-elles lancent l’alerte, les personnels de santé ne pourront pas s’en sortir seuls, seule une énorme offensive générale impliquant des secteurs clefs de l’économie, radicale dans les objectifs et déterminée dans les modes d’action, à la fois locale et à grande échelle, pourrait inverser cette tendance mortifère.

Vous préférez le capitalisme et l’étatisme OU un secteur santé au service des peuples et contrôlés par eux ?

Au delà des questions urgentes de survie financière des exclu.e.s pour cause de refus de vaccination, c’est de celà dont il faudrait parler lors des réunions et événements rassemblants soignant.e.s et habitant.e.s.


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