Les grandes ONG maintiennent la contestation écologique et sociale sous contrôle ...des oligarques milliardaires

Sortir des réformettes, des illusions et de l’anti-capitalisme tronqué

mercredi 16 mars 2022, par Groupe écolo.

Les grandes ONG connues et leurs professionnels de la mobilisation empêchent toute résistance sérieuse en enchaînant les mobilisations creuses, les réformettes de surface ou cosmétiques, le refus de nommer les véritables problèmes et coupables.
Les grands médias, complices, s’en font l’écho, ce qui achève d’invisibiliser les mouvements véritablement subversifs et laisse croire au bon peuple que tout baigne, que « le problème est géré ».
Donc auto-organisons nous, soyons vigilants, libérons nous de la « consommation des luttes », de la pseudo écologie mainstream techno-idolâtre, et de l’adulation de l’anticapitalisme tronqué adossé à l’alter-étatisme portés par les gauches traditionnelles (par leurs syndicats et partis politiques).

Les grandes ONG maintiennent a contestation écologique sous contrôle ...des oligarques milliardaires
Exemple des soutiens d’OXFAM

L’ONG-ISATION OU LA PROFESSIONNALISATION DE LA CONTESTATION

...est une terrible nuisance. Au travers de l’institutionnalisation du principe de l’ONG, l’État et le capitalisme ont institutionnalisé un simulacre d’opposition, une protestation en trompe l’œil permettant de donner le change aux yeux de monsieur et madame tout le monde. Toutes les ONG ne sont bien entendues pas uniformément nuisibles. Mais toutes les plus connues, c’est-à-dire, bien souvent, les plus richement dotées, le sont — ce qui, là encore, n’empêche pas qu’elles puissent, ci et là, entreprendre des actions qui, considérées isolément, sont tout à fait louables.

Cela signifie surtout qu’elles ne s’opposeront jamais frontalement à l’ensemble du monde qui leur permet d’exister, qu’elles ne développeront et n’exprimeront jamais d’analyse ou de perspective générale contrariant sérieusement les ambitions des dominants. Oxfam, par exemple, qui prétend lutter « contre les inégalités et l’injustice de la pauvreté », mobiliser « le pouvoir citoyen contre la pauvreté », ne se prononce pas en faveur de l’abolition de la propriété privée et héréditaire, de l’État, du système marchand, en faveur de la désindustrialisation, de la détechnologisation, de la désurbanisation, n’appelle pas à l’expropriation ou à « Tuer les mandarins, tuer les riches, épargner le peuple », comme les Nian, en Chine, au milieu du XIXe siècle, mais demande seulement que « les grandes fortunes » paient « leur juste part d’impôt », mais nous propose de « mettre les banques au service du climat » au travers d’un formidable « guide vers une épargne verte ». Autrement dit, Oxfam fait la promotion des mensonges verts habituels sur le plan écologique et des inepties habituelles ou, disons, de platitudes relativement inoffensives en matière de social.
Même chose pour bon nombre d’ONG.

& l’« ONG-isation de la résistance », c’est aussi sa professionnalisation, qui fait qu’on se retrouve avec des « activistes professionnels », salariés, payés pour organiser des manifestations, rassemblements et autres happenings, chanter « on est plus chauds, plus chauds, plus chauds que le climat », etc., et qui — avec, semble-t-il, une grande fierté, sans voir l’absurdité, le ridicule de la situation — affichent ainsi « chargé de mobilisation » pour telle ou telle ONG sur leur glorieux CV (et leur profil LinkedIn). & bien souvent, au cours de leur brillante carrière de révolutionnaire professionnel, ces « activistes professionnels » passeront fluidement d’une ONG à une autre — c’est, de toute façon, du pareil au même, le fonctionnement est le même, seuls les mots-clés changent.

Au plus simple, on peut parler de « cogestion » du désastre. En échange d’un salaire plus ou moins important (en fonction de l’échelon où il se situe dans l’organisation), l’employé d’ONG accepte de participer à la grande valse du compromis, de ne pas s’opposer à la source des maux qu’il va s’employer à dénoncer (lorsqu’il a conscience de la véritable source de ces maux, ce qui est loin d’être toujours le cas), mais plutôt de plaider en faveur de réformes, de changements mineurs, voire purement cosmétiques.

(Sur le graphique, les flèches indiquent un financement et/ou partenariat. Je n’ai évidemment pas pu tout représenter. La toile dans laquelle Oxfam est imbriquée est très vaste !)

(post de N Casaux)

L’ONG-isation de la résistance (par Arundhati Roy)
par [Deep Green Resistance France - Le Partage->https://www.youtube.com/channel/UCjI5ayHwe-O3l42vwrJrMnw]
https://www.youtube.com/watch?v=HLlEFYssN0g

Forum de l’article

Répondre à cet article

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
[Se connecter]
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Partagez la page

Site réalisé avec SPIP | | Plan du site | Drôme infos locales | Articles | Thèmes | Présentation | Contact | Rechercher | Mentions légales | Suivre la vie du site RSS 2.0
Médial local d'information et d'expression libre pour la Drôme et ses vallées, journal local de contre-pouvoir à but non-lucratif, média participatif indépendant :
Valence, Romans-sur-Isère, Montélimar, Crest, Saillans, Die, Dieulefit, Vercheny, Grane, Eurre, Loriol, Livron, Aouste sur Sye, Mirabel et Blacons, Piegros la Clastre, Beaufort sur Gervanne, Allex, Divajeu, Saou, Suze, Upie, Pontaix, Barsac, St Benois en Diois, Aurel...
Vous avez le droit de reproduire les contenus de ce site à condition de citer la source et qu'il s'agisse d'utilisations non-commerciales
Copyleft