Ajouter d’autres énergies industrielles aux énergies fossiles et nucléaires pour renforcer l’alimentation des machines et des industries qui ravagent la biosphère dans les grandes largeurs ? C’est le plan greenwashé des états, des capitalistes, des technocrates et de nombreux pseudo-écologistes complices (qui se laissent abuser ou préfèrent le déni et les illusions à l’indispensable et urgente bifurcation radicale).
- Les capitalistes, les illusions vertes et le mouvement mondial pour le climat
- Les illusions et le déni, meilleurs alliés des puissants et des tyrans de tout poil
« Supposons que nous sommes sur un train du progrès, roulant en avant toute selon la méthode approuvée, alimenté par la croissance rapace et l’épuisement des ressources et encouragé par des économistes grassement récompensés. Et si nous découvrons alors que nous nous dirigeons vers le désastre certain d’une chute brutale à seulement quelques kilomètres de la fin des rails, devant un gouffre infranchissable ? Accepterons nous le conseil des économistes de mettre plus de carburant dans les moteurs pour continuer à une vitesse toujours plus élevée, probablement dans l’espoir de produire une pression assez forte pour nous faire atterrir sans danger de l’autre côté du gouffre ; ou nous précipiterons nous sur les freins pour stopper le train aussi rapidement que possible en faisant grincer les roues et tomber les bagages ? Le progrès est le mythe qui nous assure que « en avant toute » n’a jamais tort. L’écologie est la discipline qui nous enseigne que c’est un désastre. […] » (Lisez Le Mythe du Progrès https://infokiosques.net/spip.php?article611 )
Notre problème n’a rien à voir avec un mauvais usage de la technologie
L’idée que la technologie serait neutre et que l’usage fait par les humains constituerait l’essentiel du problème est répandue. Cette idée est fausse. Le système technologique est un nouveau milieu, un paysage artificiel qui suit ses propres lois évolutives, où les machines prospèrent au détriment des espèces vivantes, de la nature. L’humain est esclave de la machine dans ce nouvel environnement.
La technologie ne pousse pas dans les arbres, car sa production a des implications sociales et écologiques. En 2020, le système technologique a englouti plus de 100 milliards de tonnes de matières premières. Ces matériaux servent principalement à la construction d’infrastructures, de bâtiments et de machines lourdes. Une étude parue la même année dans la revue Nature estimait que la masse totale des productions artificielles – constructions et infrastructures principalement – était aujourd’hui équivalente à la biomasse terrestre vivante sur Terre.
Cette problématique n’a rien à voir avec une question de gouvernance. Qu’un régime politique soit de gauche ou de droite, il faudra toujours 3 000 tonnes de sable et de gravier pour construire un bâtiment des dimensions d’un hôpital, 30 000 tonnes pour un kilomètre d’autoroute et 12 millions de tonnes pour une centrale nucléaire. Remplacer ces matériaux par d’autres ne change fondamentalement rien au problème : le développement et l’entretien des villes et des infrastructures implique d’arracher en continu des quantités stratosphériques de matériaux à la croûte terrestre.
👉 https://antitechresistance.org/principes/
(posts de « Memes anti-technologiques pour autogestion forestière »)
- Les capitalistes, les illusions vertes et le mouvement mondial pour le climat
- De nouvelles industries (« vertes ») pour alimenter les usines et machines qui ravagent le monde
Avancement du chantier d’éoliennes en mer près du Havre
Nous vous offrons un petit compte-rendu de l’avancement du chantier d’éoliennes en mer au large de Fécamp, près du Havre :
Ravager 36 hectares sur l’estuaire de la Seine pour construire une usine de pales et de nacelles d’éoliennes - FAIT
Extraire le sable pour la fabrication du béton des 72 fondations gravitaires - FAIT
Fabriquer la résine époxy pour les pales en composite - FAIT
Fabriquer le béton des fondations gravitaires - FAIT
Fabriquer les fondations béton : 5000 tonnes de béton pour seule éolienne - FAIT
Fabriquer la fibre de verre pour les pales en composite - FAIT
Raccorder le futur parc éolien en mer via des câbles électriques à haut voltage dont les champs électromagnétiques rendent les vaches malades et dont l’enterrement détruit les tristes derniers refuges de biodiversité que représentaient les bords de routes (le reste des terres étant déjà ravagé par l’agriculture intensive) - FAIT
Récolter le balsa qui sera pris en sandwich entre deux peaux de fibre de verre (toujours pour les pales). Pour répondre à la demande croissante, les multinationales ont créé de grandes plantations de balsa dans les plaines côtières de l’Équateur. La forte demande a poussé à une accélération des coupes de bois dans les forêts équatoriennes entre 2017 et 2020. Le phénomène s’est étendu au Pérou - FAIT
Fabriquer les pales (entre 75 et 81 mètres de long chacune), les mâts (100 mètres de haut) et les nacelles - EN COURS
Acheminer via des barges démesurées les fondations gravitaires, les mâts, les nacelles et les gigantesques pales - EN COURS
Le tout servant à alimenter la civilisation industrielle et ses dignes représentants havrais : raffineries (TOTAL), fabrication de pièces d’avions d’affaires (SAFRAN), usine RENAULT, fabrication de machines destinées à la fabrication des bouteilles en plastique (SIDEL), etc.
Mais vous pourrez sereinement acheter les objets connectés, les vélos électriques et autres trottinettes qui vous permettront de faire baisser votre bilan carbone, et qui garantiront le plein emploi des chinois : la puissance du port du Havre vous en assurera l’approvisionnement !
(post de Deep Green Resistance France)
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