le monde à mal aux pieds, ses chaussures, ses chaussures !
Le monde a mal aux pieds, ses chaussures sont serrées .
Il a beau s’en acheter de nouvelles, il grandit bien trop vite pour elle .
Il a beau les prévoir sans lacets, c’est des bottes de sept lieues qu’il faudrait .
Où est la fenêtre que je l’ouvre un peu ?
Elle est là, peut être dans tes yeux .
Le monde a mal aux genoux ! ça cavale, ça cavale !
Le monde a mal aux genoux ! ça cavale comme fou !
Il a beau monter sur sa machine, pour la faire tourner, il s’échine !
Il a beau s’arrêter sur un banc ? Voilà l’banc qui se met en mouvement !
Où est la fenêtre que je l’ouvre un peu ?
Elle est là peut être dans tes yeux .
Le monde a mal aux dents ! elles lui poussent ! elles lui poussent !
Le monde a mal aux dents, elles lui poussent en même temps .
Il a beau s’arracher les molaires ? elles lui poussent à nouveau de travers !
Il a beau préserver ses racines ! voilà ses dents de sagesse qui le mine .
Où est la fenêtre que je l’ouvre un peu ?
Elle est là peut être dans tes yeux .
Le monde a mal au corps, sa chemise, sa chemise ?
Le monde a mal au corps, sa chemise l’étrangle à mort .
Il a beau couper son col, ses manches ,
elle l’oppresse à nouveau à la hanche ,
Il a beau jeter tous ses vêtements ?
Il est mal dans sa peau maintenant .
Où est la fenêtre que je l’ouvre un peu ?
Elle est là ! peut être dans tes yeux .
Le monde a mal au cœur ? à la foire, à la foire !
Le monde a mal au cœur à la foire des malheurs !
Il a beau répéter qu’il s’en fout ? Il de sent accrocher malgré tout !
Il a beau vouloir prendre la fuite ? Il est là vissé sur le grand huit .
Où est la fenêtre que je l’ouvre un peu ?
Elle est là peut être dans tes yeux ?
J’ai sauté en marche, advienne que pourra !
pour rejoindre l’arche de tes bras .