Le meurtre de Nahel n’est pas une bavure ni un cas isolé, c’est la férocité d’un État raciste et policier

Le système policier : une milice armée à la solde de l’Etat, chargée de protéger la bourgeoisie et le suprémascisme blanc

mercredi 28 juin 2023, par Chronique du régime policier.

Cet assassinat policier est à ajouter aux rassemblements du 28 juin, d’autres rdv viendront le 30 juin...
Solidarité, colère et résistance.

Le gouvernement, qui participe à l’extrême droitisation générale, favorise l’impunité policière, renforce le sentiment de toute puissance de flics largement acquis à l’extrrême droite, multiplie les lois et postures répressives, augmente la répression et les mutilations, lance des opérations « coloniales » à Mayotte, appelle à présent au calme...! Aucune honte ni dignité n’habite Macron et sa clique d’incendiaires qui imposent leur politique criminelle partout. Les pyromanes professionnels invitent à ne pas jouer avec des allumettes...!
Dissolution du gouvernement et du monarque ! A bas l’Etat et sa violence intrinsèque.

Le meurtre de Naël n’est pas une bavure ni un cas isolé, c’est la férocité d’un État raciste et policier

🔴 MEURTRE DE NAËL À NANTERRE : UN CRIMEPUBLICAINE

Après l’exécution de Naël, jeune adolescent abattu froidement d’une balle dans le cœur, la police ne change pas ses habitudes.

Comme à l’accoutumée, les suites viennent légitimer les révoltes et la police continue de verser de l’huile sur le feu.
Quelques heures après le drame, elle continue à s’en prendre violemment aux habitants des quartiers populaires en multipliant les provocations : insultes racistes, injures envers la victime, gazage massif, contrôles abusifs…
Une violence et une humiliation quotidienne qui se matérialise encore plus violemment dans ces moments où la tension atteint son paroxysme .
Dans ces conditions, difficile de garder son calme et la révolte est on ne peut plus légitime.

Rien n’a changé depuis les marches du MIB, la mort de Zyed et Bouna ou encore le tabassage de Michel Zecler.

Ces exécutions sont régulières, et leur fréquence s’est même accélérée depuis 2017 avec l’article L435 qui a élargi le cadre juridique de la légitime défense, redéfini concrètement en permis de tuer sans rendre de compte. Le nombre de personnes tuées par la police ne cesse de grimper.
On dénombre au moins 30 décès en 2019, 46 en 2020 et 53 en 2021.
Rien qu’en 2022, 13 personnes ont été tuées pour un refus d’obtempérer. Dans l’écrasante majorité des cas, celles-ci n’étaient pas blanches.
Aucune fatalité ici. Il s’agit d’une volonté aussi morbide que froide du pouvoir politique de faire plus de morts.
La police tue des noirs et des arabes en toute décontraction, sans être inquiétée outre mesure.

Ce drame n’est qu’un exemple de plus de ce qu’est la Police Française, une milice armée à la solde de l’Etat, chargée de protéger la bourgeoisie et le suprémascisme blanc.
La colère qui a explosé dans plusieurs quartiers de France cette nuit est légitime et nécessaire. Elle est également politique et doit être soutenue de manière inconditionnelle, peu importe la forme qu’elle prend.
2005 aura été un tournant dans la prise de conscience politique pour certains d’entre nous, une demande divorce précoce avec la République (et la gauche par la même occasion).

Avec l’arrivée des réseaux sociaux et des smartphones, il arrive que ces homicides volontaires soient filmés et que la vérité éclate.
Une génération grandit avec ces images en boucle et l’idée que le bras armé de l’État applique ces piètres valeurs républicaines à la lettre.
Elle sait que les policiers sont prêts à tuer pour faire régner leur vision de l’ordre.

Le meurtre de Naël, n’est pas une bavure, ni un cas isolé, c’est la férocité d’un État raciste qui se manifeste de manière la plus concrète.

La police tue en toute impunité. Protégeons-nous, défendons-nous.

(post de CND)

Le meurtre de Naël n’est pas une bavure ni un cas isolé, c’est la férocité d’un État raciste et policier
Communiqué des avocasts de la famille

Meurtre de Nahel : la police tue.

- Meurtre de Nahel : la police tue - Mardi 27 juin, la police a exécuté sommairement un lycéen de 17 ans pour un délit routier.

Le meurtre de Naël n’est pas une bavure ni un cas isolé, c’est la férocité d’un État raciste et policier

DEUX SEMAINES AVANT NAËL : UN MORT À ANGOULÊME

C’était deux semaine avant le meurtre de Naël à Nanterre par un policier. Les faits ont eu lieu le 28 juin à Angoulême et les médias en ont très peu parlé.
Ce matin là, Alhoussein Camara, 19 ans, se rend au travail à 4h30 du matin. Guinéen arrivé en France en 2018, il a obtenu un CAP de cuisine et travaille dans une base logistique d’Intermarché. Il vivait dans un foyer de jeunes travailleurs et faisait partie de ces « premières lignes » qui exercent des emplois de nuit, difficiles.
C’est donc en roulant avant l’aube pour travailler qu’il est abattu lors d’un contrôle routier dans une banlieue d’Angoulême. Après coup, la police parle de « refus d’obtempérer », justifie le tir au nom d’une légère blessure d’un agent. Sauf qu’Alhoussein lui, est mort d’une balle dans le flanc. Et, contrairement à Naël, il n’y a pas de témoin à cette heure précoce.

Dans la foulée le parquet ouvre une enquête contre le défunt pour « refus d’obtempérer et violence avec arme ». Alors que le décès d’une personne entraîne un arrêt des poursuites, c’est une procédure médiatique pour salir la victime. Une deuxième enquête est confiée à l’IGPN pour le tir mortel.

Le 17 juin, la communauté Guinéenne de la ville et les personnes solidaires organisent une marche à Angoulême qui réunit 1000 personnes. Alors que même la presse souligne qu’elle avait lieu dans le calme, les CRS tirent des grenades lacrymogènes et chargent. La violence physique et symbolique à son summum.

Mi-mai, un automobiliste avait été blessé à la tête par le tir d’un policier municipal en Seine-Saint-Denis pour un « refus d’obtempérer » présumé. En 2022, 13 personnes ont été tuées par la police pour ce motif, un record.

L’augmentation des meurtres policiers est la conséquence d’une loi de 2017 votée sous Hollande, qui a élargi le cadre d’usage des armes à feu par la police. Ils peuvent désormais tirer non seulement quand ils sont en danger, mais aussi sur un véhicule en fuite ou pour protéger une zone dont ils ont la charge.

Cette explosion des tirs policier mortels est toujours suivie d’un silence médiatique ou de mensonges de la police. Sauf quand la révolte parvient à faire entendre une autre version.

Le meurtre de Naël n’est pas une bavure ni un cas isolé, c’est la férocité d’un État raciste et policier

RACISME ET VIOLENCES D’ÉTAT

🔴 Mai 2023 : le fils d’Eric Zemmour provoque un grave accident en plein Paris sous l’emprise de l’alcool, en conduisant comme un chauffard en rentrant de soirée.
🔴 Mai 2023 : le fils de la politicienne d’extrême droite Nadine Morano provoque un accident de la route après avoir sniffé de la cocaïne et commet un délit de fuite.
🔴 Janvier 2020 : à Rennes, une jeune femme, Maëva, meurt après avoir été fauchée sur un passage piéton par une voiture de police banalisée roulant à vive allure sans avertisseur. Le conducteur aura du sursis.
🔴 Octobre 2022 : le président Les Républicains du département des Vosges est arrêté pour alcoolémie au volant et refus d’obtempérer.

Pour ces cas, et bien d’autres, la police n’a pas tiré et a procédé à des arrestations en douceur. La classe politique n’a pas réclamé de peine de mort extrajudiciaire. Pourquoi ces chauffards sont-ils vivants mais pas Naël qui, lui, ne représentait aucun danger ?
Malheureusement, nous savons tous très bien pourquoi...

(posts de Contre Attaque)

La généralisation des soulèvements est plus que jamais vitale.

MEURTRE DE NAHEL - POUR UN SOULÈVEMENT CONTRE L’ÉTAT POLICIER

Communiqué des "ami-es des Soulèvements de la Terre"

Invitation à lire ce communiqué dans les rassemblements de soutien aux Soulèvements de la Terre partout en France le 28 juin (en fonction du contexte, s’il n’y a pas d’autres témoignages ou gestes de soutien possibles) et à le diffuser au maximum.
Mardi matin, un policier a assassiné froidement à bout portant Nahel, un jeune livreur de 17 ans à Nanterre juste après avoir crié « Je vais te tirer une balle dans la tête ». Une vidéo amateur filmée par smartphone a tourné en boucle, battant en brèche la version policière qui a cherché à se couvrir en arguant de la « légitime défense » comme pour chaque crime policier depuis des décennies.
Après avoir mis en joue 150 jeunes à Mantes-la-Jolie en 2018, tabassé Michel Zecler sous des injures racistes en 2020, appelé par une tribune d’anciens généraux à un coup d’Etat en 2021, un nouveau palier est franchi.

Rien n’a changé depuis les marches du MIB (Mouvement de l’Immigration et des Banlieues) dans les années 90, les révoltes après l’assassinat de Zyed et Bouna en 2005, l’assassinat de Lamine Dieng en 2007 ou encore d’Adama Traoré en 2016. La situation s’est même aggravée.

Les exécutions sont régulières et leur fréquence s’est accélérée depuis 2017 avec l’article L435 qui a élargi le cadre juridique de la légitime défense, s’apparentant à un "permis de tuer" sans rendre de comptes. Le nombre de personnes tuées par la police ne cesse de grimper. On dénombre au moins 30 décès en 2019, 46 en 2020 et 53 en 2021. Rien qu’en 2022, 13 personnes ont été tuées pour un refus d’obtempérer.

Le corps policier, largement acquis à l’extrême-droite, s’assume de plus en plus comme une sorte de milice factieuse. Elle se sait indispensable aux gouvernements capitalistes pour réprimer toutes les forces qui cherchent à s’opposer à leurs politiques de destruction sociales et écologiques, tous les corps qui se soulèvent, les territoires qui construisent des mondes habitables.

Ce nouveau crime policier flagrant n’est pas une « bavure » ou une « dérive ». Il est symptomatique d’un ordre étatique raciste fondé sur la violence contre les personnes racisées et tous les corps jugés non conformes. Cette violence qui mutile, enferme et tue, s’est éprouvée de longue date au sein des colonies et des quartiers populaires.

Maintenant, elle s’étend par tache d’huile depuis quelques années sur les milieux militants, le mouvement social, les gilets jaunes, les luttes écologistes.
Concernant les Soulèvements, le 25 mars dernier, à Sainte-Soline, ce sont plus de 5000 grenades tirées en moins de deux heures sur les manifestant-es, faisant plus de 200 blessé-es, de nombreux-ses mutilé-es et ayant mis deux personnes entre la vie et la mort. Le 17 juin, la manifestation contre le Lyon-Turin s’est soldée par une trentaine de blessé-es côté manifestant-es, dont 6 hospitalisations.

Cette généralisation de la violence policière suscite des prises de conscience dans des milieux sociaux ou géographiques jusqu’alors épargnés par la violence d’État. Il ne tient qu’à nous de transformer cette prise de conscience en gestes de solidarités concrètes, partout où nous sommes dans les luttes écologistes et sociales, y compris dans les géographies plus éloignées des quartiers populaires ! Chaque fois que nous dénonçons la répression contre nos mouvements, n’oublions jamais que cet Etat policier s’applique avant tout au sein des territoires colonisés et des quartiers populaires. N’oublions jamais qu’il est simplement la « normalité » pour des millions de français le plus souvent non-blanc.he.s et/ou qui n’ont pas les bons papiers.

Hier soir, à Nanterre, en Île de France et dans quelques autres villes, des gestes de révoltes salutaires ont éclaté - à nouveau largement réprimés. Ce soir, Darmanin annonce la mise à disposition de 2000 policiers partout sur le territoire, tandis que le gouvernement cherche par tous les moyens à « appeler au calme » et en faire une affaire isolée.

La colère gronde partout. La mère de Nahel invite à une « marche blanche de la révolte » dès jeudi après-midi, et de multiples rassemblements et gestes de solidarité s’annoncent dans la soirée et les jours à venir.

Face à cet État policier en roue libre qui emmène notre pays vers un régime autoritaire, la généralisation des soulèvements est plus que jamais vitale. Et la dissolution de la police est une mesure de bon sens.

Pour Nahel, ni oubli, ni pardon ! Pas de justice, pas de paix !


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