Le groupuscule d’extrémistes le plus dangereux du monde à Versaille

Le poison mortel de la techno-croissance dite « verte »

mardi 16 mai 2023, par Antitech 26.

Le techno-capitalisme veut se « réinventer » en « vert », pour enfumer et surtout pour s’offrir de nouveaux marchés indispensables à la poursuite folle de sa fabrication sans fin d’argent.
Il s’agit pour le roi Macron et ses amis milliardaires d’« hyper-accélérer », et donc d’aggraver encore les désastres écologiques, humains, climatiques et sociaux, ...en le justifiant bien sûr opportunément par des emplois jetés aux gueux et par un verbiage insensé autour de « l’industrie verte ».
Pire que du greenwashing, il s’agit d’accélérer l’exploitation de la nature et de marchandiser tout ce qui ne l’était pas encore.
Ce délire productiviste n’est pas propre à Macron ou Musk, il est consubstanciel du système en place, la civilisation industrielle ne peut pas fonctionner autrement que dans le délire productiviste qui rend la planète inhabitable et invivable, au sens propre comme figuré.

Le groupuscule d’extrémistes le plus dangereux du monde à Versaille
Macron et sa bande de requins aux idées et pratiques criminelles font leur show à Versaille

LE GROUPUSCULE D’EXTRÉMISTES LE PLUS DANGEREUX DU MONDE À VERSAILLES

🇫🇷 La clique technocratique se rassemble aujourd’hui au sommet « Choose France » à Versailles. L’Élysée y invite les grandes entreprises internationales pour vanter les atouts de l’hexagone aux investisseurs étrangers potentiels, avec à la clé des promesses d’investissements de 13 milliards d’euros. Si la présence d’Elon Musk se fait remarquer, ne perdons pas de vue que chaque participant est hautement coupable de la destruction généralisée de la diversité biologique comme culturelle.
🔜 Des annonces ont déjà été faites :

• Une usine de production de panneaux photovoltaïques à Sarreguemines. « Pendant des années, nous avons subventionné des panneaux photovoltaïques qui étaient faits au bout du monde. Désormais, nous allons avoir des panneaux photovoltaïques fabriqués en France », s’est-il félicité le ministre de l’Industrie Roland Lescure.
• Le groupe taïwanais ProLogium a également annoncé qu’il allait implanter à Dunkerque (Nord) une usine de batteries pour voitures électriques, pour un investissement de 5,2 milliards d’euros. Tenté par le plan colossal d’aides de Joe Biden pour soutenir l’industrie américaine, le groupe a finalement choisi la France notamment en raison de son énergie nucléaire. « Nous avons besoin d’une bonne électricité stable, peu chère et verte », a-t-il expliqué.
• Un site de batteries lithium, toujours à Dunkerque. Le Chinois XTC et le Français Orano vont investir 1,5 milliard d’euros.
• Ikea promet de nouveaux investissements en France. Le géant suédois de l’ameublement va investir 906 millions d’euros supplémentaires, de 2023 à 2026, pour gagner davantage de clients et ouvrir un nouveau centre logistique près de Toulouse.

Business as usual. Les sommes en jeux augmentent aussi fortement que la bétonisation des espaces « naturels ». Vous pensiez que la transition énergétique allait limiter les mines, les industries lourdes et l’esclavage à l’autre bout du monde, loin de nos yeux ? Il n’en est rien : un sol riche en ressources minérales est un filon à exploiter pour le système technologique, qu’il se trouve en Chine ou en France. Les ouvriers qualifiés et les ingénieurs sont des vaches à lait à traire dès que possible et au diable les objecteurs de conscience. Un pays riche quadrillé par des infrastructures industrielles opérationnelles au cœur des négociations internationales est un cobaye parfait. Il n’y a plus à parler de spécificités : extractions, importations, exportations, transit, transformations, finitions sur place, production ou achat de produits finaux...pour exister, vous devez savoir tout faire et mieux que les autres.

⏳ Les sommets sur le climat et la biodiversité répondent aux sommets d’investissements qui répondent aux forums économiques. Une constante entre tous : des parasites qui organisent en toute impunité la déstructuration des sociétés humaines et du vivant pour les remplacer par un monde artificiel à leurs avantages. Nous pouvons aussi nous réunir, en conseils stratégiques. Nous pouvons aussi créer des alliances. Nous avons aussi notre logistique.

- La résistance s’organise. https://antitechresistance.org/strategie/

Voir aussi

  • Hélène Tordjman : « M. Macron est enfermé dans son délire productiviste » - Pour l’économiste Hélène Tordjman, les annonces d’Emmanuel Macron sur l’industrie verte ne changeront rien au système économique et aggraveront la destruction de l’environnement. (...)
    Les autorités prennent la crise écologique par le petit bout de la lorgnette. Ils ne parlent que de décarbonation de l’économie, c’est une forme de réductionnisme. Le carbone n’est pas le seul gaz à effet de serre. On oublie trop souvent le méthane ou le protoxyde d’azote qui sont aussi très polluants. Mais surtout, le réchauffement climatique ne peut pas être vu comme l’unique expression de la destruction plus générale de la nature.
    La décarbonation de l’économie va justifier des projets complètement fous d’un point de vue écologique : la construction de centrales nucléaires, la promotion de l’hydrogène, le renouvellement total du parc automobile en voitures électriques, etc. Ces mutations soi-disant « vertes » nous maintiennent dans un système productiviste, extractiviste et destructeur.(...)
    Quant à la technique, je l’entends ici au sens des grands penseurs de l’écologie politique et critiques de la société industrielle qu’ont été Jacques Ellul et Ivan Illich, comme une recherche effrénée d’efficacité et de rationalisation, au mépris de la sensibilité et de la recherche de relations harmonieuses avec les autres et avec la nature. Or ce que nous propose la croissance verte comme « solution », c’est encore plus de marché et de technique. Elle ne peut donc constituer une réponse au problème, elle est au contraire vouée à l’accroître. (...)
    L’industrie verte aggrave donc la crise écologique ?
    Oui, c’est ce que je montre dans mon livre. Si la destruction de l’environnement ne date pas d’hier — déjà, dans l’Antiquité, les Grecs et les Romains ont partiellement décimé les forêts méditerranéennes pour construire des bateaux —, nous avons franchi une étape majeure avec la révolution industrielle qui a décuplé la puissance de l’action humaine.
    Le capitalisme industriel est fondé selon moi sur deux piliers économiques, le marché et la technique. Le marché est une des institutions centrales du capitalisme, et tend à organiser un pan de plus en plus large des relations humaines à travers un mécanisme désincarné, celui des prix. Il s’attaque maintenant aussi à nos relations avec la nature. (...)
    Grâce à la croissance verte, le capitalisme s’étend désormais à de nouveaux domaines. Il conquiert de nouveaux marchés : les services écosystémiques, le carbone, la biodiversité, les génomes de tous les êtres vivants, etc. Dans sa nature profonde, le capitalisme cherche toujours à s’emparer de nouvelles ressources, il doit sans cesse être en expansion pour continuer.
    Les forêts sont ainsi seulement vues comme des puits de carbone à rétribuer, l’eau se cote en bourse, des séquences génétiques sont brevetées et transformées en marchandises au profit de grands groupes agrochimiques. La biodiversité est progressivement financiarisée et les raisonnements économicistes s’appliquent aux relations entre les êtres humains et à nos relations avec la nature. Ce processus ne cesse aujourd’hui de s’intensifier.(...)
    La crise écologique est devenue un prétexte pour accroître la compétition mondiale, la course technologique et le dumping social et environnemental. (...)
    Avec l’industrie verte, de nouveaux crédits d’impôt et des garanties vont être octroyés. On ne trouve pas 12 milliards d’euros pour les travailleurs et les retraites mais des centaines de milliards pour les grandes entreprises (environ 200 milliards en 2021 en subventions, crédits d’impôt et exonérations de charges, auxquels on peut ajouter les niches fiscales et l’évasion du même nom). Et tout cela sans aucune contrepartie sociale ni environnementale. (...)
  • Le mythe de l’entrepreneur : une fiction qui légitime l’ordre social - Dans un livre paru récemment chez Zones, Anthony Galluzzo met en pièces le « mythe de l’entrepreneur », ce grand récit capitaliste qui a pour triple fonction de louer les vertus créatrices du capitalisme, de dissimuler les mécanismes de reproduction des privilèges sociaux et de rendre chaque individu responsable de ses succès et de ses échecs. (...)

NOTE :
- Par définition, le système industriel, tout comme le capitalisme, ne pourra jamais être véritablement vert (écologique, soutenable) ni social (égalitaire, juste, émancipateur, démocratique), mais les puissants cyniques et menteurs aiment pervertir les mots/concepts et inverser leur sens (à l’image du Big Brother de 1984), ça leur permet d’endormir les naïfs, de semer la confusion et de justifier l’accélération de la fuite en avant dans les désastres par des formulations pseudo-vertueuses.
Par la ré-industrialisation de certains secteurs rentables et/ou subventionnés, ou par la délocalisation, le système techno-industriel dévaste les mondes vivants et les sociétés humaines.
Les solutions vivables ne sont pas technologiques, mais politiques et sociales (et radicales), on ne peut pas résoudre les problèmes créés par le système technologique productiviste par davantage de technologies et de productivisme.

💻 MUSK REÇU À L’ÉLYSÉE : QUI SE RESSEMBLE S’ASSEMBLE

Ce lundi 15 mai, le milliardaire Elon Musk propriétaire de Twitter était reçu dans les salons dorés de l’Élysée. Macron s’est vanté d’avoir parlé avec lui « de l’attractivité de la France » et « de régulation numérique. »
Lorsque Macron rencontre le propriétaire d’un réseau social, il faut toujours s’inquiéter. En mai 2019, le patron de Facebook, Mark Zuckerberg était convié à l’Élysée pour discuter « des moyens de lutter contre les contenus haineux sur Internet ». Le chef de l’État demandait une plus grande marge de manœuvre pour réprimer l’usage contestataire du réseau social. Peu après, Facebook s’engageait à délivrer systématiquement les adresses IP lorsque la justice française le lui demanderait. Et la plupart des pages Facebook engagées contre le gouvernement ont depuis été « ghostées », c’est-à-dire invisibilisées, et ont perdu l’énorme majorité de leur audience. Notamment Contre Attaque, dont la présence sur Facebook est désormais drastiquement réduite comparé à son nombre d’abonnés.

➡️ Revenons à Elon Musk. Le milliardaire n’est pas un « génie » qui se serait « fait tout seul » par la force de son travail. Il est né en Afrique du Sud, dans une famille Afrikaner, des descendants de colons européens. Son papa est un riche ingénieur, promoteur immobilier et propriétaire d’une mine d’émeraudes en Zambie.
➡️ Libertarien, Elon Musk n’a rien de « libertaire ». Le dogme libertarien est une idéologie qui pousse le libéralisme économique à son point le plus extrême. Le projet ? Aucune régulation, plus d’État, seulement le règne des entreprises privées, de l’argent et de la concurrence. Tout se vend et tout s’achète : la drogue, les corps, la sécurité, la santé… Dans ce monde rêvé, ce ne sont pas les élus ni les peuples qui décident, mais les ultra-riches, sensés être plus aptes à prendre les décisions. C’est un dogme à la mode dans la Silicon Valley. Évidemment, pour les libertariens, la retraite n’a aucun sens : elle doit être privatisée. Musk a donc publiquement soutenu la réforme des retraites de Macron.
➡️ Elon Musk a des rêves de toute puissance. Au milieu des années 2010, il affirme vouloir s’implanter sur Mars, éradiquer toutes les maladies en un temps record, mettre sur le marché des robots taxi en 6 mois… Cela n’a évidemment pas eu lieu.
➡️ Avec son projet Starlink, des milliers de satellites volent au dessus de nos têtes en orbite basse. Il prévoit d’envoyer jusqu’à 40.000 satellites ces prochaines années. Sa flotte nuit déjà à l’observation des étoiles, en laissant de grandes traînées lumineuses dans le ciel nocturne, polluant un bien commun : le ciel.
➡️ Autre idée de génie, des implants dans le cerveau. L’homme d’affaires promet une interface cerveau-ordinateur. En août 2020, il présentait Neuralink, un projet de puce implantée dans le crane qui permettrait à des personnes paralysées de « contrôler des prothèses robotiques ». Et qui serait même capable de « soigner des pathologies comme l’angoisse, la dépression, l’anxiété, l’addiction ». Le projet est actuellement embourbé dans des histoires de maltraitance animale : les équipes de Musk mettaient la pression sur les chercheurs pour rentabiliser au plus vite l’entreprise, quitte à tuer des animaux pour rien.
➡️ En 2022, Elon Musk a fait parler de lui en prenant le contrôle de Twitter. À peine une semaine après le rachat du réseau social, le milliardaire lance un « plan de réduction » de la moitié des effectifs de l’entreprise. Des milliers de personnes au chômage d’un coup, prévenues par un simple mail, avant de voir leur accès à leurs comptes professionnels et aux locaux de l’entreprise verrouillés. Trois semaines plus tard, le milliardaire proposait aux salariés restants de choisir entre se donner « à fond, inconditionnellement », de s’engager à « travailler de longues heures à haute intensité ». Il fallait cocher « oui » ou quitter la boite. Beaucoup ont démissionné.
➡️ En reprenant Twitter, Elon Musk prétendait rétablir la « liberté d’expression » sur le réseau. En réalité, il a remis en ligne de nombreux comptes d’extrême-droite, à commencer par celui de Trump ou de plusieurs suprémacistes blancs, tout en censurant de nombreux comptes de gauche. Musk appelle à voter Républicain, et a soutenu un dessinateur raciste. Il a aussi fermé un compte qui suivait ses déplacements en jet. « Free speech » à géométrie variable.
➡️ Enfin, Elon Musk est visé par une plainte pour harcèlement. Son entreprise SpaceX aurait payé l’une de ses hôtesses de l’air 250.000 dollars pour qu’elle abandonne les poursuites. Elle accuse le milliardaire d’avoir retiré son pantalon lors d’un vol pour lui demander un massage sexuel.
➡️ Elon Musk et Emmanuel Macron s’entendent très bien et la rencontre de ce 15 mai en témoigne. Entre managers tyranniques bouffis de toute puissance, on est d’accord sur l’essentiel.

posté par Contre attaque


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