Le gouvernement Lecornu mort-né : c’est le moment de lancer pour de bon grèves reconductibles et gros mouvement social ! Constituante et démocratie directe !

Avec les révoltes GENZ et les grèves en Italie comme « modèles »

lundi 6 octobre 2025

Fais chier, on a même pas eu le temps de critiquer le énième gouvernement putschiste macroniste pourrave nommé dimanche qu’il est déjà mort, Lecornu a démissionné !
Tandis qu’en parallèle la macronie intrigue à l’Assemblée avec le RN pour garder le pouvoir, les lamentables guéguerres pour les postes ne font rêver personne.

C’est la crise, la débandade et l’étripage fraticide parmis les droites et l’extrême centre, c’est donc le bon moment pour reprendre les choses en main depuis la rue. Avant que l’extrême droite puisse entrer en scène pour de bon poussée par une part croissante du bloc bourgeois et de ses merdias.
Les partis de gauche vont-ils à nouveau espérer une improbable « solution » institutionnelle en leur faveur ??
Les syndicats à la ramasse vont-ils cette fois avoir un peu de dignité et redresser la tête, poussés par les bases, pour lancer une vraie grève politique et offensive, avec reconductions et vrais coordinations avec les autonomes, le non-encartés et les « bloquons tout » ?
L’Italie l’a fait pour Gaza, pourquoi pas nous ?

En cas de nouveau gouvernement, les partis de gauche n’auront pas de 1er ministre ni de nombreux ministres. Et si par extraordinaire ce serait le cas, ils seraient entravés par les droites et les motions de censure, tout comme les droito-macronistes auparavant.
Il n’y a aucune solution institutionnelle valable, le recours aux urnes (législatives ou présidentielles) n’étant comme d’habitude qu’un erzatz faisandé de « démocratie », pouvant offrir de surcroît le pouvoir effectif à l’extrême droite.
On ne veut ni d’un énième gouvernement oligarchique ni de nouvelles élections.
On veut au minimum une assemblée populaire constituante tirée au sort disposant des pleins pouvoirs, avec préalablement des débats et assemblées locales le temps qu’il faudra, avec définition des règles d’une démocratie réelle par en bas. Avec aussi des mesures sociales d’urgence pour les précaires et les exclus, des sanctions fortes contre Israël et des moratoires sur tous les grands travaux contestés.

Si les syndicats, partis et autres institutions de gauche étaient conséquents, ils organiseraient et appeleraient très vite, pour cette semaine, ou la semaine prochaine à un grand mouvement social offensif (grèves reconductibles expropriatrices, manifs et blocages des secteurs clefs de l’économie) sur ces bases minimum

On s’en fout de la démission du tyran Macron ou de nouvelles élections, c’est secondaire et dérivatif, l’important c’est que les règles changent radicalement, et que ce soient les peuples qui décident en conscience et en débattant de ces nouvelles règles, pas des partis ou des oligarchies, aussi bien intentionnés fussent-ils.
On a pu voir, après des soulèvements, dans de nombreux autres pays ce qui se passait si les règles de fond ne changeaient pas : réformettes, retour rapide des mêmes oligarchies au pouvoir (quand elles étaient seulement parties...), aucun affaiblissement de l’étatisme ni du capitalisme, aucun changement dans les énormes inégalités sociales, aucune réduction du système policier, aucune réduction du pouvoir des milliardaires et de leurs médias, aucune inflexion pour l’écologie et le climat, etc.
Basta !
Qu’ils partent tous et qu’il en reste aucun ! Pouvoir aux peuples, expropriation des plus riches, démocratie directe réelle (et pas des référendums à grande échelle, le RIC n’est pas une solution vablable) !

- ci-après quelques actus et articles :

La démission de Macron, c’est la base, la suite dépend de nous

Hier soir, le Premier ministre Sébastien Lecornu, très proche de Macron, très conservateur et très partisan d’un rapprochement avec l’extrême droite, a nommé un gouvernement qui – ça alors – était très à droite. Pourtant, les partis de gauche, hors LFI, ainsi que les syndicats nous ont bassiné pendant trois semaines pour nous dire que ce monsieur était peut-être ouvert à la discussion et que des “ouvertures” étaient possibles. La micro-taxe Zucman sur les ultra-riches, un accord avec le PS… Fabien Roussel, le chef du Parti communiste, déclarait pas plus tard que vendredi que ce serait “raide” de censurer un Premier ministre qui annonçait vouloir renoncer à l’usage du 49-3. Alors que ce qui était vraiment “raide”, Fabien, c’est que ce même Premier ministre annonçait la même semaine vouloir continuer à réduire les impôts des entreprises et donc de leurs actionnaires ! Durant cette pseudo-phase de discussion, non seulement Lecornu n’a rien lâché du tout mais en plus il s’est contenté de maintenir l’essentiel du précédent gouvernement, faisant de la “chute” de début septembre un lointain souvenir. Pire, il a fait revenir un multi-accusé de corruption et camarade de l’ex-président tout juste condamné pour association de malfaiteurs avec un dictateur libyen, notoirement terroriste, Eric Woerth. Ainsi que Bruno Le Maire, artisan de la suppression de l’ISF, de la gabegie d’aides aux entreprises (en réalité aux actionnaires) et grand responsable du déficit record de la France.

Ces quelques semaines de mascarade coïncidaient avec la tentative menée par plusieurs centaines de milliers de personnes dans tout le pays, depuis le 10 septembre, de lancer un mouvement social populaire et réellement transformateur. En simulant la discussion et l’ouverture, directions syndicales comme partis de gauche ont tenté de retarder la prise de conscience de l’unique conclusion que l’on doit tirer de tout ça : il n’existe aucun recours parlementaire, aucun “dialogue” possible avec un gouvernement bourgeois corrompu et prêt à tout pour continuer à piller le peuple pour engraisser les riches. On peut s’étonner que ces mêmes personnes aient participé à cette même comédie trois fois de suite (une fois après la chute du gouvernement Attal, puis après celle du gouvernement Barnier, et maintenant après celle du gouvernement Bayrou) mais l’essentiel c’est que les gens ordinaires – ceux qui n’ont pas le syndrome du personnage principal et ne croient pas que la politique soit un épisode claqué de House of Cards – n’avaient aucune espèce d’attente dans cette mascarade. Pour autant, puisque la majeure partie des organisations en place – partis et syndicats – y croyaient, il nous a été difficile d’agir selon notre propre agenda – nous y reviendrons plus loin.

Mais ce faux nouveau gouvernement n’a duré que 12 petites heures.
(...)
Aujourd’hui circulent sur les groupes issus du mouvement du 10 septembre des appels à se rassembler ce soir, avec casseroles, banderoles et slogans, pour appeler à la démission de Macron. Ce sera aussi l’occasion de discuter de la suite.
La démission de Macron, ou son départ forcé, est évidemment une revendication forte, simple, lisible et qui réunit des gens de multiples sensibilités politiques, ainsi que de tous milieux sociaux, à commencer par les ouvriers et les employés qui, eux, l’ont toujours détesté – contrairement aux sous-bourgeois, petits bourgeois, cadres et parfois artistes qui, en 2017, nous chantaient ses louanges. Mais le départ de Macron est à double tranchant, comme le disait Rob Grams dans un article écrit au lendemain de la journée du 18 septembre, où plus d’un million de personnes est descendu dans la rue : « Si le départ de Macron n’est qu’une résolution institutionnelle d’une crise pourtant structurelle, qui n’aboutit qu’à l’élection d’un nouveau macroniste pour “faire barrage” ou bien d’un lepéniste, cela n’aura aucun effet positif pour notre camp social. Si toutefois cela signifiait la fin de la Ve République, cela serait très intéressant. Si des mesures d’austérité entraînent le départ d’un gouvernement puis d’un président, et même la fin d’un régime, cela laissera une trace forte, un traumatisme pour les capitalistes en France et en Europe. Et les politiciens hésiteront avant de s’y lancer trop frontalement. »
(....)
Nous voyons comment le mouvement social avorté de septembre a été contaminé par des décennies de passivité politique. Même lorsque nous nous mobilisons, nous attendons de nos représentants – ici, les syndicats – qu’ils nous disent quoi faire et quand. Et puisque ces représentants n’ont pas les mêmes intérêts ni les mêmes idéaux que nous, comme en témoigne leur participation systématique et naïve aux mascarades post-chute de gouvernement, nous sommes à chaque fois déçus. Il faut vraiment sortir de ce jour sans fin de notre minorité politique. Si nous voulons nous débarrasser d’un système politique conçu exclusivement pour le bien-être des riches et des puissants, il faut que nous sortions de nos attentes déçues, de nos réflexes rassurants. Attendre de nouvelles élections, perdre. Attendre le prochain jour de grève isolé, perdre. Aucune organisation établie – c’est-à-dire institutionnalisée et officielle – ne peut porter autre chose que ces logiques passives et perdantes. Le mouvement du 10 septembre a montré la voie : il a montré à des milliers de gens à travers tout le monde, de milieux sociaux divers, et de la plus grande ville à la plus petite, que nous pouvions agir par nous-mêmes, sans attendre les consignes. C’est un travail de longue haleine, ça ne se fera pas en un jour, mais une chose est sûre : le contexte nous est favorable.
(...)
Des idées, on n’en manque pas :

  • Des rassemblements festifs, bruyants et évidemment non déclarés. Des pancartes, des casseroles, des bonnes chaussures et c’est parti.
  • Mettre en place une logistique qui permet de proposer des services gratuits aux gens et mettre en scène la société chaleureuse et solidaire que nous appelons de nos vœux : opération petits déjeuners gratuits devant les France travail ou les CAF, cafés offerts aux ronds-points, collecte d’invendus chez les commerçants sympathisants du mouvement (il y en a partout !)
  • On peut même penser à des initiatives de santé communautaire, anonyme et gratuite, pour contrer les attaques contre la sécurité sociale et lutter à notre échelle contre les déserts médicaux. Comme les Young Lords l’ont fait aux États-Unis, dans les années 1970, dans les quartiers pauvres, déployer des médecins de gauche, étudiants en médecine, infirmières désireuses d’offrir un accès au soin et du conseil à des gens exclus du système.

Et surtout, préparer nous-mêmes une véritable grève reconductible, par exemple pour la fin du mois, en prenant le temps
(...)
Car la grève reconductible, ça marche. A chaque fois dans notre histoire c’est ce qui a permis de réelles avancées (en 1936, en 1968, en 1995… pour ne prendre que les exemples les plus connus). Nous connaissons donc l’arme suprême, il nous reste à travailler à l’activer, en étant bien conscient que les directions des syndicats n’ont aucune intention, une fois de plus, de la préparer. Faisons-le nous-mêmes, avec les nombreux syndicalistes “de base” qui n’en peuvent plus d’être aussi mal représentés.
(...)
Le contexte mondial plaide en faveur de mouvements massifs et radicaux. Que ce soit en Italie contre le génocide gazaoui, au Népal contre le gouvernement, au Maroc contre la corruption et la vie chère, aux États-Unis contre les rafles de l’ICE, partout les peuples se révoltent sans attendre les recours légaux boîteux qui leur sont proposés. En Belgique, le 14 octobre est annoncé un soulèvement de type « 10 septembre » qui pourrait lui aussi s’ancrer dans la durée. Pour une fois, l’Histoire est de notre côté : ne laissons pas cette occasion nous échapper en restant de bons élèves, obéissant aux consignes données par un système qui veut notre échec.

Si nous voulons que les choses changent vraiment, il faut agir sans espérer que nos prétendus représentants le fassent à notre place, ni attendre que d’hypothétiques élections nous permettent, une fois encore, de confier notre souveraineté à d’autres.

- article complet : https://frustrationmagazine.fr/demission-macron/

HISTORIQUE MALGRE LUI

Sébastien Lecornu a le mérite de nous faire rire dans une période bien sombre. Son gouvernement de tocards n’a donc tenu que 13 heures puisque le premier ministre vient de démissionner. Lecornu était pourtant déjà détenteur d’un record puisqu’il a été le 1er ministre le plus lent pour former son gouvernement (26 jours). Tout ça pour démissionner dès le lendemain, et donc devenir le 1er ministre le plus rapide à démissionner avec le gouvernement le plus court de l’histoire. On en rigole pour ne pas en pleurer tellement ce vieux monde est prêt à tout pour ne pas lâcher le pouvoir.

Le gouvernement Lecornu mort-né : c’est le moment de lancer pour de bon grèves reconductibles et gros mouvement social ! Constituante et démocratie directe !

Après la démission de Lecornu, exigeons celle de Macron

Après la démission de Lecornu, exigeons celle de Macron - Rassemblement à Nantes ce lundi, 19H, Préfecture - La comédie a trop duré. Depuis des années, un clan minoritaire dévaste les droits sociaux et les libertés à coups de 49.3 et de grenades, il contrôle les médias et intoxique la population. Ce clan n’a ni majorité, ni légitimité, ni mandat, et pourtant il utilise la violence, le mensonge et la destruction.
Désormais incapable de se maintenir au pouvoir tant il est isolé et sans majorité, il convulse : les Premiers ministres se succèdent, des intrigues politiques se multiplient, et le régime est dans une impasse, il ne reste que la fuite en avant autoritaire pour continuer à diriger. Les dirigeants ne cachent plus leurs rêves de guerre, d’État policier, d’extrême droite.
Après la démission de Lecornu, exigeons celle de Macron, et un changement de régime. La situation actuelle n’est plus tenable.
A Nantes comme dans le reste de la France, un appel à se réunir dès ce soir, lundi 6 octobre, circule. Rendez-vous à 19H devant la Préfecture. Faites passez le mot !

Messages de l’optimiste Jacques Chastaing :

Tous dans la rue pour une réponse d’en bas à la crise d’en haut
Ne laissons pas le vide politique à Retailleau, Le Pen, le Medef

Le gouvernement Lecornu mort-né : c’est le moment de lancer pour de bon grèves reconductibles et gros mouvement social ! Constituante et démocratie directe !

A LA CRISE D’EN HAUT, RIPOSTONS PAR LA MOBILISATION D’EN BAS

Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a remis sa démission au président. La Macronie s’effondre.
Macron démissionnera-t-il ? L’Assemblée nationale sera-t-elle dissoute ? Aurons-nous un gouvernement soit disant « technique » pour faire adopter le budget austéritaire ?
Le MEDEF par son rassemblement du 13 octobre exige déjà de ce futur gouvernement qu’il souhaite encore plus à droite, des attaques beaucoup plus violentes contre la retraite, l’emploi, les salaires, les chômeurs, la protection maladie, les aides sociales et la démocratie...
Nous verrons bien ce que Macron décidera. Mais, pour notre camp, dans les conditions actuelles, rester l’arme au pied - comme l’a intimé l’intersyndicale pour casser la dynamique des 10 et 18 septembre -, serait une catastrophe pour les travailleurs, nos droits, la jeunesse, la démocratie.
C’est le souffle du 10 septembre et les journées de grèves de ce mois de septembre accompagné par les mobilisations pour la Palestine et ce qui germe avec la génération Z, qui a tout changé, en provoquant notamment la chute du gouvernement Bayrou, indirectement la condamnation de Sarkozy, puis l’exacerbation de la crise politique, puis la chute de Lecornu.
Chaque étape de la crise politique en haut nous rapproche d’un pouvoir populiste ou carrément fasciste si nous n’intervenons pas. Attendre le nouveau gouvernement ou des élections sans rien faire par en bas, par nous-mêmes, par des mobilisations de rue, c’est assurément avoir rapidement un pouvoir encore plus à droite ou carrément à l’extrême-droite avec Retailleau et/ou Le Pen.

L’heure est à l’insurrection des consciences politiques ! Préparons dès maintenant l’avenir en poursuivant et renforçant nos mobilisations pour Tout Bloquer et Tout Reprendre par la construction de notre pouvoir à nous par la grève générale, pour une véritable retraite, des hausses des salaires importantes, des embauches massives dans les services publics, des conditions d’étude correctes, des écoles, des hôpitaux, des mesures pour protéger la planète, un véritable avenir pour la jeunesse !


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