Le capitalisme c’est la destruction non créatrice : exemples

Le pseudo-progrès technico-monétaire est en réalité un chaos destructeur indésirable

samedi 17 septembre 2022, par Auteurs divers.

Selon la théorie économique officielle, le capitalisme produirait de manière accélérée et perpétuelle une « destruction créatrice » du fait de l’innovation technologique, ce qui générerait un progrès (des forces productives et du volume d’argent).
Or, le capitalisme semble plutôt accélérer le chaos et les formes de destructions non-créatrices de quoi que ce soit, il crée surtout des pollutions et de la mort en série.
Quelques exemples actuels :

  • Plutôt que de livrer son gaz à l’Europe, la Russie le brûle - La géopolitique nuit gravement à l’environnement. Après avoir arrêté la livraison de gaz à l’Union européenne par le gazoduc Nord Stream 1, Moscou se retrouve obligé de brûler son propre gaz. Une enquête de la BBC, publiée le 26 août, rapporte que près de 4,34 millions de mètres cubes de gaz naturel (soit une valeur équivalente à 10 millions d’euros) étaient brûlés chaque jour près de la frontière russe avec la Finlande. Le « torchage » de ce gaz libèrerait environ 9 000 tonnes d’équivalent de CO2 par jour. Une catastrophe environnementale et économique selon la chaîne d’audiovisuel public britannique. Moscou ne dispose pas de capacité de stockage suffisante et ne peut réorienter vers d’autres destinations des gazoducs historiquement tournés vers l’Europe.
  • L’explosion de la bulle immobilière en Chine, 68 millions de logements neufs inoccupés. Les promoteurs les font sauter pour ne pas payer les frais d’exploitation et/ou éviter les procès pour malfaçons. #ecology #economy : VIDEO
  • Sans oublier bien sûr le réchauffement climatique catastrophique et la destruction de tas d’animaux, plantes et espèces.
  • On pourrait aussi citer la création et la diffusion planétaire du Covid-19 au crédit du capitalisme
Le capitalisme c’est la destruction non créatrice : exemples
A quand le retour de flamme ?

🔥 L’AMAZONIE EN FLAMMES

Le Brésil célébrait ce lundi 5 septembre la « Journée de l’Amazonie ». Le grand pays d’Amérique Latine est aussi en pleine campagne électorale.
Dans ce contexte, la plus grande forêt tropicale de la planète est en flammes dans une indifférence générale. Sur cette image de la société Windy réalisée à partir des mesures de monoxyde de carbone, on peut voir l’étendue des incendies qui touchent la forêt.
L’Institut national de recherches spatiales (INPE) évalue par satellite le nombre d’incendies observés. Il a identifié 12133 foyers d’incendie en Amazonie du 1er au 4 septembre. Une moyenne de 3000 foyers par jour. Un chiffre colossal, qui équivaut en 4 jours seulement à 70% du chiffre enregistré pour l’ensemble du mois de septembre 2021, qui était déjà une année record. Et cela a lieu après le pire mois d’août depuis 12 ans. Comme tous les regards sont rivés sur le scrutin entre le militaire d’extrême droite Bolsonaro et le candidat de gauche Lula, l’Amazonie n’est guère prise en compte.

La plupart des feux correspondent aux zones convoitées par les propriétaires terriens pour l’agriculture intensive. Ils sont allumés volontairement. Les zones de forêt brûlées peuvent ensuite servir de vastes prairies pour le bétail, ou de champs pour faire pousser de la monoculture bourrée de pesticides. Le désert capitaliste avance.

(post de Contre Attaque)

La destruction systématique du vivant au profit d’une création monétaire abstraite gigantesque

Pour une partie des terriens le capitalisme a pendant un temps généré une augmentation d’un certain type d’avantages et conforts matériels, au prix de la destruction forcée des cultures, organisations et savoir faire précédents. Au prix aussi du pillage colonialiste violent, de l’extractivisme qui ravage les forêts, les sols et les cours d’eau, au prix de l’aliénation du travail et de la marchandisation de tout, de vies absurdes et gâchées, de misère...
Au final, la civilisation industrielle à laquelle le capitalisme appartient dérègle complètement le climat, détruit la biosphère et ses habitants, au point de pouvoir rendre la planète inhabitable pour la plupart des espèces si ce système n’est pas arrêté d’une manière ou d’une autre.
La "destruction créatrice" qu’affectionnent les économistes signifie une destruction systématique de nos conditions d’existence et des mondes vivants, avec une création démentielle de Valeur, d’argent, et de machines.
Un productivisme étroitement piloté par les Etats (plus ou moins non-capitaliste) ne changerait pas grand chose à ce problème

S’il y a une "destruction créatrice" à étendre, c’est la destruction créatrice du capitalisme et de son monde.


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