Faut-il avoir plus peur des désastres certains et prévus provoqués par la civilisation industrielle, ou des incertitudes d’une révolution qui abatterait ce système ?
- La révolution ou le suicide collectif ? Chaleur extrême, sécheresse prolongée...
- Laisser la civilisation industrielle brûler la Terre et nous avec, ou « crâmer » la Mégamachine ?
🌡️ CHALEUR EXTRÊME, SÉCHERESSE PROLONGÉE : LA RÉVOLUTION OU LA MORT ?
Rapide résumé de la situation :
➡️ Il fait chaud, très chaud pour un mois de mai. Jusqu’à 37°C cette semaine en France, un record historique. Un « dôme de chaleur » s’est installé au dessus de l’Europe.
➡️ Certaines villes comme Lyon pourraient connaître au moins cinq jours de suite au delà du seuil de 30°C.
➡️ Les températures vont dépasser les 35°C en zone céréalière en plus d’une sécheresse persistante depuis des mois. La France se dirige vers un risque de pénurie de grain.
➡️ La Bretagne, terre humide et agricole, est en déficit de pluies depuis plus de six mois. « Nous sommes à la mi-mai et la végétation a l’apparence d’un mois de juin », estime un éleveur.
➡️ 40°C sont attendus en Espagne en fin de semaine. Les thermomètres culminent à 15°C au-dessus de la moyenne de saison.
➡️ Ce premier trimestre, les émissions de CO2 européennes ont atteint un niveau plus élevé qu’avant la pandémie.
➡️ Les riches du monde continuent de financer des grands projets destructeurs qui émettent du CO2. Les milliardaires achètent des bunkers en Nouvelle-Zélande. Les élus se rendent aux sommets sur le climat en jets privés.
➡️ En Inde, la température dépasse les 50°C, des oiseaux tombent du ciel sous l’effet de la chaleur extrême. Ils n’arrivent plus à voler.
➡️ Les médias français parlent en boucle des dangers du Burkini, de l’écriture inclusive, ou de candidatures de gauche.
➡️ Le désastre est là. La chaleur tue déjà. Nous avons le choix : la révolution ou le suicide collectif.
(post de Nantes Révoltée)
- La révolution ou le suicide collectif ? Chaleur extrême, sécheresse prolongée...
- Détournement contemporain de la BD géniale « Idées Noires », de Franquin
La France et le monde assommés par la chaleur - La France vit un « épisode de chaleur exceptionnel ». L’été sera sec : d’ici là, les nappes ne se rechargeront plus. L’Inde et le Pakistan, eux, suffoquent.
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La France est loin d’être une exception. L’Espagne pourrait connaître des pics à plus de 40 °C cette fin de semaine. Une grande partie de l’Europe de l’Ouest traverse un mois de mai particulièrement caniculaire. Cela va aggraver « l’extrême sécheresse » qui touche le continent depuis plusieurs mois, selon le service météorologique européen Copernicus : « Le déficit des précipitations a entraîné une baisse du niveau des fleuves, notamment le Po [Italie] et le Danube », pointait l’agence début mai. Production hydroélectrique amoindrie, récoltes compromises et tensions autour de la ressource en eau... L’année 2022 risque fort d’être catastrophique. Au Moyen-Orient : le thermomètre affichait plus de 48 °C à Jeddah en Arabie Saoudite et plus de 46 °C en Égypte.
Mais c’est en Inde et au Pakistan que le mercure a fait le plus de dégâts. Le record mondial de température en 2022 a été battu au Pakistan : il a fait 51 °C à Jacobabad, le 14 mai dernier. « Il est assez commun d’avoir de telles températures en mai dans ces pays, note Matthieu Sorel. Il s’agit de la saison chaude précédant la mousson. Ce qui est remarquable, c’est la durée de cette vague, il y a eu presque deux mois de chaleur suffocante. »
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- La révolution ou le suicide collectif ? Chaleur extrême, sécheresse prolongée...
- 2022 est bien partie pour poursuivre la liste des années les plus chaudes...
- Pénurie d’eau, coupures d’électricité, oiseaux tombés du ciel... L’Inde et le Pakistan écrasés par une vague de chaleur extrême - Depuis plusieurs semaines, les habitants de ces deux pays sont confrontés à des épisodes de canicule. Au Pakistan, les températures ont même dépassé les 50 degrés.
- En Inde, des oiseaux tombent du ciel sous l’effet de la chaleur extrême
- L’ONU s’alarme des nouveaux records battus en 2021 par quatre marqueurs-clés du changement climatique - Les concentrations de gaz à effet de serre, l’élévation du niveau de la mer, la température et l’acidification des océans ont établi de nouveaux records, préviennent les Nations unies dans un rapport publié mercredi. (...) Quatre indicateurs-clés du changement climatique « construisent une image cohérente d’un monde en réchauffement qui touche toutes les parties de la planète », fait savoir le rapport.
Les concentrations de gaz à effet de serre ont atteint un nouveau sommet mondial en 2020, lorsque la concentration de dioxyde de carbone (CO2) a atteint 413,2 parties par million (ppm) dans le monde, soit 149 % du niveau préindustriel. Les données indiquent qu’elles ont continué d’augmenter en 2021 et au début de 2022, la concentration mensuelle moyenne en CO2 à Mona Loa à Hawaï atteignant 416,45 ppm en avril 2020, 419,05 ppm en avril 2021 et 420,23 ppm en avril 2022, selon le rapport.
Le niveau moyen mondial de la mer a atteint un nouveau record en 2021, après avoir augmenté en moyenne de 4,5 millimètres par an de 2013 à 2021, selon le rapport. Il avait affiché une hausse moyenne de 2,1 millimètres par an entre 1993 et 2002, l’augmentation entre les deux périodes étant « principalement due à la perte accélérée de masse de glace des calottes glaciaires », souligne le document.
La température de l’océan a aussi atteint un niveau record l’année dernière, dépassant la valeur de 2020, selon le rapport. On s’attend à ce que les deux mille premiers mètres de profondeur de l’océan continuent de se réchauffer à l’avenir – « un changement irréversible sur des échelles de temps centenaires à millénaires », a déclaré l’OMM, ajoutant que la chaleur pénétrait toujours plus profondément.
L’océan absorbe environ 23 % des émissions annuelles de CO2 d’origine humaine dans l’atmosphère. Bien que cela ralentisse l’augmentation des concentrations atmosphériques de CO2, ce dernier réagit avec l’eau de mer et conduit à l’acidification des océans.
Pendant ce temps, le rapport indique que le trou dans la couche d’ozone de l’Antarctique est « exceptionnellement profond et étendu » de 24,8 millions de kilomètres carrés en 2021, entraîné par un vortex polaire fort et stable. (...)
(NOTE : sauf que ces irresponsables de l’ONU misent tout sur le "renouvelable", sans rien dire du capitalisme et de la société techno-industrielle de masse)
Avoir plus peur d’une rupture radicale salvatrice que de s’enfoncer de manière suicidaire dans le système qui génère inélucatablement les catastrophes ?
Avoir plus peur du chaos mortel planétaire concocté par le système industriel productiviste, les Etats et le capitalisme ou de la part d’inconnue d’une révolution radicale pour se libérer de la mégamachine et ainsi limiter la casse et se préserver un avenir à peu près vivable ?
Avoir plus peur de la répression étatique via ses polices et milices, ou des catastrophes climatiques, écologiques et sociales certaines si on ne se révolte pas franchement ?
Evidemment, médias dominants, riches, puissants et leurs amis minimiseront jusqu’au bout les dégâts terrifiants du système qu’ils défendent, et dramatiseront à outrance les « dégâts » et dommages liés à une révolution radicale. Il n’y a qu’à voir tout le foin qu’ils font juste pour quelques vitrines brisées ou redécorées...
La solution ? Ne pas les écouter, aller chercher les infos ailleurs, expérimentez soi-même.
Bien sûr, j’en entends au fond qui disent qu’il n’est pas du tout besoin de se lancer dans l’aventure d’une révolution radicale pour sauver la mise, qu’on pourrait modifier rapidement et suffisamment le système pour l’empêcher de nuire de trop via la décarbonation de l’économie de marché, le déploiement massif d’énergies alternatives dites « renouvelables », les bonnes actions mains dans la main des citoyens et des entreprises, que des réformes du système industriel sont possibles grâce aux élections, à la démocratisation de la Machine étatique technocratique, aux pétitions et aux marches climat, que si on laisse carte blanche aux techno-innovateurs startupés ils vont nous pondre presto des « solutions » techno-numériques géniales pour produire autant ou plus sans flinguer le climat, la nature et les humains.
Vous pouvez continuer de croire en ses balivernes « rassurantes » (qui ignorent la réalité implacable du capitalisme, de la technologie et de l’Etat) constamment démenties par les faits et l’analyse depuis au moins 50 ans, ou vous pouvez revenir à la réalité, et agir pour changer les choses réellement en participant à un basculement révolutionnaire porté par des luttes offensives et des réseaux d’autonomie.