La mégamachine tue implacablement nature, corps humain et « corps social » en leur appliquant sa logique mécanique et cybernétique

Détruire et remplacer ce monstre alien froid, autonome, insatiable, mécanique, aveugle, impératif, dévorant, dévastateur.... est la seule option

lundi 25 juillet 2022, par Antitech 26.

Voici un texte qui résume de manière percutante des points importants d’analyse critique de l’évolution de la civilisation et du techno-monde qui nous empoisonnent par tous les pores.
Renoncer à la vie ou détruire la mégamachine alien qui la ronge partout ?

La mégamachine applique la logique machinique et cybernétique à la nature, au corps humain et au « corps social »
Source : observatoiresituationniste - La mégamachine modifie l’atmosphère

Homo industrialis, ou le culte funeste de l’artificiel

Extraits :
(...)
À l’idée du monde naturel qu’il pourrait maîtriser, Homo industrialis a toujours associé celle des communautés humaines elles-mêmes comme objet de domination, comme masse homogène et inerte entièrement manipulable. Si bien que la rationalité technique, en tant que rationalité de la domination, a fini par être appliquée à tout : au « corps » de la nature, au corps humain, au « corps social ».

Si tout est « machine », si plus rien n’est constitué selon les catégories propres à la subjectivité vivante, mais tout selon les abstractions de la science mathématisée, alors la compréhension des choses les plus complexes consiste à les décomposer en éléments simples, puis à les reconstruire, conceptuellement et concrètement, selon leur modèle ou au gré de son imagination et de sa volonté de puissance. C’est la nature entière, inorganique et organique, qui est une « machine » soumise à ce processus de décomposition-reconstruction au sein de l’automate industriel ; c’est le corps du travailleur qui est une « machine » désagrégée en organes et en qualités, afin d’être recomposée scientifiquement en une « force de travail » docile et efficace ; c’est le corps du consommateur qui est une « machine » dont les rouages sont les pulsions, savamment réassemblées en cette « force pulsionnelle » l’attirant comme une mouche dans la glu du consumérisme industriel ; c’est le « corps productif » qui est une « machine » scindée en travailleurs parcellisés et reconstituée en un « travailleur global » par le management scientifique ; c’est le corps de tout un chacun qui est une « machine » composée de neurones, de gènes, d’atomes, de bits dont la recombinaison par les mécaniciens doit conduire à son « augmentation » illimitée ; c’est le « corps social », enfin, qui est une « machine » atomisée en individus isolés les uns des autres, restructurée par le Léviathan « intelligent » et livrée aux automatismes abstraits de la bureaucratie et du marché prétendument autorégulateur.

En détrônant l’humain et en intronisant la technoscience, ces processus convergent pour faire des habitants des territoires industrialisés les rouages impuissants de la puissance de masse qu’ils produisent et qui leur devient étrangère, les domine et finalement les voue à la dissolution complète.
(...)
Aucun humain ne peut avoir goût à la vie sans s’imaginer être un petit quelque chose qui a sa place en ce monde, plutôt qu’un moins que rien, un artefact insignifiant. L’orgueil naît avec sa prétention d’être plus grand qu’il ne l’est réellement, plus grand que ses congénères. Cette ambition devient démesurée lorsqu’il se voit plus grand que tout ce qui lui est extérieur ; lorsqu’il se met à croire que tout ce qu’il imagine pourrait et devrait être réalisé. Tel est l’Homo industrialis : un être présomptueux, avide et calculateur qui entend s’approprier le monde entier et le façonner selon son idéal, la machine. Car il aime peu ce qui est désordonné et incontrôlable, imprévisible et incertain, autrement dit ce que le hasard a fait naître et qui vit. Il lui faut donc « ramener la vie à une combinaison de phénomènes mécaniques13 », réduire tout être vivant à une chose, un objet, un artefact insignifiant. De là sa fascination pour la mort, « le seul fait certain dans l’existence ».
(...)
Le corps n’est pas un fardeau. C’est par notre corps entier, de la tête aux pieds, que nous sommes au monde, « en tant que nous percevons le monde [et les autres] avec notre corps ». Sans corps, comment savoir si l’on est en vie ? Comment goûter la vie ? Comment s’enraciner dans le réel ? Sans corps, comment apprendre, sachant que, quoi que nous apprenions – tout doit s’apprendre –, nous l’apprenons toujours « par corps » ? Il ne peut exister d’esprit – et donc de pensée – détaché d’un corps. La fin du corps impliquerait la fin de l’être-ensemble – et ainsi de l’histoire –, car tout ce qui cimente imaginairement une collectivité humaine s’incorpore.
Un être humain, n’ayant rien d’autre à percevoir que ce qu’il a fabriqué, ne peut que dépérir. Car qui pourrait – et qui voudrait réellement – vivre continuellement comme un astronaute mâle dans le monde hermétique d’un vaisseau spatial ? L’humain n’est humain, ne peut se comprendre comme humain et prendre conscience de lui-même en tant qu’humain, que dans l’appartenance à et la confrontation avec un monde sensible dont il n’est pas l’auteur et qui reste pour lui un mystère16 ; c’est-à-dire la nature, envers laquelle il devrait alors se montrer humble. Les humains sauraient difficilement vivre sans humus ; sans humilité, l’humus, fruit d’une nature sauvage, disparaîtra.
(...)

- Texte complet : https://observatoiresituationniste.files.wordpress.com/2022/07/homo-industrialis.pdf
(Source)

La mégamachine applique la logique machinique et cybernétique à la nature, au corps humain et au « corps social »
L’humain devient simple pantin au service de la Machine

Détruire la mégamachine ou disparaître dans ses entrailles mécaniques

Se fondre dans la Machine pour s’épargner les « peines » de l’existence (affres de la liberté, mort, souffrance...) ? C’est aussi supprimer ses joies, et en terminer avec la vie elle-même.

Il manquerait peut-être dans ce texte « Homo industrialis... » une manière d’insister sur l’interdépendance systémique de l’Etat moderne, du capitalisme, de la techno-science et de l’industrie, le tout constituant une sorte d’automate géant et aveugle, une mégamachine surplombante dominant les humains, un techno-monstre anonyme et autonome, imposant sa propre volonté mécanique et ses besoins dévastateurs même aux dirigeants et puissants qui s’efforcent d’en tirer profits ?
La civilisation industrielle a créé un monstre sans tête incontrôlable qui a pris les rênes des sociétés, qui détruit inexorablement les mondes vivants pour les remplacer par un techno-monde mort fait par et pour les machines, un système totalitaire qui ne tolère aucune existence en dehors de lui.
Se rebeller et détruire/arrêter ce monstre alien dévastateur est le seule option possible de survie. C’est lui ou nous.

A l’image des films d’anticipationTerminator, nous sommes déjà en guerre contre la Machine. Si des humains semblent encore être aux commandes dans les gouvernements et les conseils d’administration (et croient être aux commandes ou font semblant de l’être), ils se comportent en réalité comme des machines et agissent en fonction des intérêts puissants, froids, impératifs et ravageurs de la mégamachine, de ses flux d’argents, de marchandises et de matières, de ses besoins insatiables de croissance et d’énergies, de son monde de gestion cybernétique autoritaire, de son appétit dévorant qui anihile les humains et tous les autres vivants.
Guerre à la Machine et à ses servants !

La mégamachine applique la logique machinique et cybernétique à la nature, au corps humain et au « corps social »
Fascination narcissique pour le robot humanoïde, plus puissant que nous
La mégamachine tue implacablement nature, corps humain et « corps social » en leur appliquant sa logique mécanique et cybernétique
Auto-combustion d’une énorme machine agricole pour monoculture géante
La mégamachine applique la logique machinique et cybernétique à la nature, au corps humain et au « corps social »
Fascination morbide pour l’être mécanique, sans affects et immortel - Se fondre dans la machine pour s’épargner les complications de la vie ?

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