Ca fait longtemps que Mr Mariton et ses alliés ont démontré leur détestation de toute forme d’écologie authentique et de toute forme de décroissance.
Ils se complaisent dans les formes les plus éculées et conservatrices du libéralisme, de la « liberté » des plus riches de gouverner à leur guise et d’imposer leurs modes de vie destructeurs à tous les autres.
Depuis quelque temps, sentant l’ambiance générale tourner, et contraint par quelques réglementations, la mairie maritonienne organise de petits bugets participatifs et réalise quelques petits aménagements (quelques composteurs, arbres fruitiers (non entretenus), isolation de bâtiments publiques...) pour communiquer, se faire mousser et endormir les habitant.e.s.
Mais sur le fond, les aménagements structurels et les orientations, rien ne change, la mairie en place se contente de pirouettes langagières et de plaquettes publicitaires rutilantes, ou met en valeur les réalisations menées par d’autres.
A Crest, l’écologie n’est qu’un argument communicationnel et électoral opportuniste.
A Crest, la maritonie n’a rien fait contre les compteurs Linky, accepte sans rechigner la 5G, se limite aux exigences légales concernant les pesticides.
Tandis que par ailleurs le petit baron local réclame un réacteur nucléaire EPR à Tricastin avec les élus LREM.
A Crest, comme un peu partout d’ailleurs, on est encore dans le dogme de la croissance et du développement économique, la prédominance des voitures, l’attractivité du territoire via le tourisme, l’étalement urbain et l’extension des zones industrielles.
Ce n’est pas cette mairie qui va organiser de véritables débats approfondis sur les questions écologiques et sociales, et encore moins qui en tiendrait compte pour des projets consistants.
Cet archaïsme anti-écologique, autoritaire et antisocial n’est pas du seulement à la mentalité technocratique du petit baron local, c’est aussi le reflet des intérêts symboliques et matériels d’une grosse frange de la bourgeoisie et d’entrepreneurs, d’un clan réactionnaire qui se sert les coudes pour garder ses privilèges (il a peur des gauches et des écologistes qui les enserrent).
Si Mr Mariton se met en avant en toute occasion, n’oublions pas qu’il est soutenu très activement par d’autres élus, comme Stéphanie KARCHER, Jean-Pierre POINT, Audrey CORNEILLE, Boris TRANSINNE..., qui sont parfaitement complices et partie prenante de cette politique.
Et puis il y a aussi ici comme partout la passivité, le renoncement, l’accablement, l’à-quoi-bonnisme, le chacun pour soi, l’individualisme d’une bonne part de la population qui permet à cette « maritonie » de perdurer malgré tout, sans forces présentes nombreuses pour faire d’autres choses.
- Crest, la mairie en place accepte sans rechigner Linky et 5G, veut davantage de nucléaire et traîne toujours sur les pesticides
- Photo illustrative
Cette situation bloquée découle du système institutionnel antidémocratique en place et des clivages exacerbés à mort par l’économie de marché
D’une part, le système du vote majoritaire et de la possibilité donnée aux élus « gagnants » d’avoir tout pouvoir fossilise la vie politique et freine beaucoup les initiatives des habitant.e.s. Seules des formes de démocraties directes permettraient de vrais débats et donneraient envie de s’impliquer (à condition qu’on donne aux habitants le temps pour celà), tout en évitant les prises de pouvoir par une ou quelques personnes.
D’autre part, la concurrence inhérente au capitalisme exacerbe les tensions, la nécessité du toujours plus pour contenter la valorisation du capital, les rivalités, les peurs, les intérêts privés, au détriment de la recherche des communs, de l’intérêt collectif. Les inégalités sociales qui s’approfondissent, le dogme de la propriété privée, le marché du travail n’arrangent rien.
Tous les projets, toutes les perspectives, sont perverties, orientées, contaminées, évaluées, bloquées en fonction de ce cadre pervers. Ce qui mène souvent au plus petit dénominateur commun, à l’absence d’inventivité, à la préservation prioritaire des intérêts du groupe dominant du moment.
C’est triste, et c’est ce qu’on observe quasiment partout, on ne voit toujours pas de véritable résistance et de volonté affirmée et concrète de faire autrement se lever.
Il existe des initiatives individuelles et de micro-collectifs intéressantes, courageuses et dynamiques, mais pour l’instant rien de suffisamment puissant et collectif à même de bâtir des sociétés vivables et de couper court aux menées ultra-libérales, anti-écologiques et anti-sociales qui s’étendent aussi bien au niveau local qu’à plus grande échelle.
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