Le système policier très largement acquis à l’extrême droite a déjà fait deux morts, deux jeunes de 25 et 31 ans, tout de suite après la réélection pourrie de l’autocrate fascisant et mutilateur en série qui n’a pas arrêté de favoriser, armer et couvrir ses flics.
Et par ailleurs les médias du pouvoir ne font pas beaucoup de bruit pour parler des meurtres et exactions commises par des militants d’extrême-droite, ils préfèrent taper non-stop sur la gauche.
Les législatives ne suffiront pas, a priori, pour stopper le macronisme et sa clique, quand est-ce qu’un mouvement se lève ? Inutile d’attendre la multiplication des morts, des mutilés, des dégâts sociaux et écologiques.
- La macronie 2.0 commence : deux morts, garde à vue prolongée pour 4 jeunes, tabassage...
- Stopper le macronisme et sa clique avant qu’il ait le temps de multiplier les dégâts
MACRON, SAISON 2, JOUR 0 : UNE ATTAQUE FASCISTE, DEUX TUÉS PAR LA POLICE AVEC UN FUSIL D’ASSAUT
➡️Dimanche 24 avril, peu avant minuit, au cœur de Paris. Macron vient à peine d’être réélu. Sur le Pont Neuf, situé près du commissariat du 36 quai des Orfèvres et de la Préfecture de police, un policier d’une unité antiterroriste fait feu. Il tire sur une voiture avec son fusil d’assaut, pour un refus d’obtempérer. Une dizaine de tirs en quelques secondes, dont « cinq ou six impacts ont atteint les individus ». Deux jeunes hommes de 25 et 31 sont tués sur le coup, ils sont demi-frères. Un troisième homme est touché au bras. Malgré le récit à charge – contre les victimes – donné par les médias dominants, le tireur a été placé en garde à vue hier après-midi.
L’usage d’un fusil d’assaut en plein Paris pour un contrôle de véhicule est révélateur de la militarisation sans fin de la police française. L’arme qui a tué deux hommes en quelques secondes est un HK G36. Une arme de guerre allemande, qui permet de tirer en rafale. Ce fusil peut tirer 750 coups par minute, et les munitions peuvent traverser plusieurs corps. La police est équipée d’armes extrêmement puissantes réservées aux conflits armés, et s’en sert contre des civils suspectés d’une transaction suspecte et d’un refus d’obtempérer. Ce double homicide s’inscrit dans le cadre d’une explosion des tirs à balles réelles par la police, notamment sur des voitures, lors de contrôles.
➡️Quelques heures plus tôt, en plein scrutin, une attaque au couteau a lieu dans une Eglise de Nice. Un prêtre est poignardé à 20 reprises, ainsi qu’un fidèle. Les réseaux de droite et d’extrême droite chauffent déjà sur Twitter. Mais très rapidement, l’auteur est interpellé. Il s’appelle Kevin Ravenna, c’est un militant d’extrême droite de 31 ans qui est passé par le Rassemblement National. Il explique aux policiers « qu’il est de confession juive et qu’en ce jour d’élection, il voulait tuer Macron mais s’était finalement rabattu sur une église. » Kevin Ravenna a été filmé lors d’un documentaire, dans une réunion du Front National en train de tenir des propos racistes et homophobes. Ce qui aurait fait à coup sûr la « une » des médias pendant toute la journée sera quasiment passé sous silence jusqu’à la fin du scrutin. Comme pour l’assassinat de rugbyman Aramburu, les médias sont étonnamment discrets quand il s’agit de violences commises par les fascistes.
➡️Quelques jours plus tôt, le 19 avril, une vidéo circulait sur les réseau sociaux montrant un policier en civil cogner un jeune dans un hall d’immeuble. Selon l’avocat de la victime Yassine Bouzrou, le jeune homme, blessé « a cru qu’il allait mourir ». Il « a croisé un policier de la brigade anti-criminalité du Blanc Mesnil. Ce policier lui a fait comprendre qu’il souhaitait une altercation violente. Il l’a insulté, l’a isolé dans un hall d’immeuble et l’a roué de coups ». Sur les images, on voit clairement des policiers armés qui montent la garde devant l’immeuble, comme s’il s’agissait d’un combat « arrangé ». Une enquête préliminaire a été ouverte après une plainte pour violences volontaires en réunion sous la menace d’une arme par personnes dépositaires de l’autorité publique, pour des injures à caractère raciste et faux en écriture par personne dépositaire de l’autorité publique.
Policiers en roue libre et surarmés, violences d’extrême droite, absence totale de réaction des élus : bienvenue dans le deuxième mandat de Macron.
(post de Nantes Révoltée)
Des flics en roue libre qui agacent même leurs chefs
Des policiers désobéissent et poursuivent la charge afin de matraquer les manifestants place de la République à #Paris, dans la soirée suite à l’élection présidentielle. Leur commandant les gronde #Désobeissance
#presidentielles2022 #Elections2022
Vidéo : https://twitter.com/Desarmons_les/status/1518673382706974721
(post de Street Politics)
Si leurs propres chefs disent que ce sont des « débiles » et des « casse-couilles », alors que pouvons-nous encore ajouter ? Peut-être « fascistes » et « brise-ovaires » ? Qu’est-ce que vous en pensez ?
(post de Désarmons-les !)
COMMUNIQUÉ UNITAIRE
Grenoble, le 26 avril 2022
Garde à vue prolongée pour les quatre étudiant.e.s et lycée.ne.s grenoblois.e.s
Nous exigeons leurs remise en liberté et le respect de leurs droits
C’est donc ainsi que commence le nouveau mandat de Macron : 4 interpellations de jeunes lycéen.ne.s et étudiant.e.s militant.e.s ou s’étant mobilisé.e.s à l’entre deux tour, et ce dès 7h du matin, avec supplément perquisitions. Ces perquisitions ont été particulièrement impressionnantes, très tôt le matin et à grand renfort de présence policière. Une disproportion totale entre les accusations et la réponse policière ! En bref, la criminalisation de la jeunesse qui se mobilise face aux inégalités et aux réactionnaires.
Nous étions près de 80 à nous rassembler le soir même en solidarité avec nos ami.e.s, nos camarades de cours, nos compagnon.ne.s de mobilisations.
Ces arrestations font suite à des plaintes de L’UNI (Union Nationale Inter-universitaire) et des Républicains, relayées par des dirigeants nationaux de ce parti, dont Valerie Pecresse ancienne candidate des LR à la présidentielle, mais également par l’extrême-droite et ses réseaux de harceleurs en ligne.
L’UNI Grenoble est connu pour avoir perturbé plusieurs meetings politiques de gauche durant la campagne des présidentielle (F.Ruffin, N.Artaud, P.Poutou) et pour ses provocations et insultes régulières envers des militantes et militants. Allant même jusqu’à les suivre dans les transports en commun, en ville, sur le campus etc. L’UNI voudrait maintenant se poser en victime et jeter l’opprobre sur les milieux et les organisations qui rejettent les idées réactionnaires et leurs méthodes.
Placés en garde à vue depuis lundi matin, les 4 jeunes doivent maintenant être libéré.e.s !
Ces militant.e.s, étudiant.e.s et lycéen.ne.s n’ont rien à faire en garde à vue, en pleine période de partiels, d’examens et de révision du baccalauréat. Ils auraient très bien pu être convoqués et auditionnés de manière libre.
Alors que les policiers semblent les avoir contraint de prendre des avocats commis d’office, plutôt que les avocats qu’ils ont demandé, il est hors de question qu’ils soient forcés à passer en comparution immédiate ou qu’ils soient incarcérés !
Nous demandons leur libération immédiate, le respect de leurs droits
Nouveau rassemblement devant l’hotel de Police de Grenoble, 36 boulevard Maréchal Leclerc, le mardi 26 avril à 18h
Premiers signataire :
Collectif Anti Répression (CAR38)
Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire (LJR)
Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) Grenoble
Mouvement National Lycéen (MNL 38)
Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA 38)
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