La grève dans les raffineries est reconduite - Le gouvernement va-t-il déclencher une « guerre » avec la réquisition de grèvistes ?

Travailleurs, technocrates, gauches et capitalistes toujours tous ensemble pour les mêmes objectifs suicidaires ?

mardi 11 octobre 2022, par Camille Pierrette.

Autoritarisme toujours : après les menaces de 49-3 sur d’autres sujets, le régime macroniste menace de réquisitionner des travailleurs de certaines raffineries pour les obliger à travailler.
Ceux-ci annoncent que si des réquisitions se faisaient, le conflit s’aggraverait encore.

Capitalistes et Etat ont été contraints d’accepter l’existence du droit de grève, mais dès que celui-ci gêne trop la marche de l’Economie, tout est fait pour mettre fin à la grève. L’Economie passe avant la santé et les droits des travailleurs.

- Dans mes remarques plus bas, je m’interroge à nouveau sur l’objectif des grèves : rendre le techno-capitalisme moins insupportable pour certains tandis qu’il continue à tout ravager partout ?

- Pénurie de carburant : Elisabeth Borne annonce la « réquisition des personnels indispensables au fonctionnement des dépôts » d’Esso-ExxonMobil
La CGT et FO d’Esso-ExxonMobil ont reconduit, mardi, la grève dans les deux raffineries du groupe. Deux semaines après le début de la mobilisation, qui concerne aussi TotalEnergies, le gouvernement avait menacé d’intervenir.
La première ministre, Elisabeth Borne, a annoncé, mardi 11 octobre, la réquisition des personnels pour le déblocage des dépôts de carburants du groupe Esso-ExxonMobil, où un accord salarial a été conclu lundi par deux organisations syndicales, majoritaires à l’échelle du groupe mais pas de ses raffineries
(...)
Plus tôt dans la journée, la CGT et FO ont reconduit la grève qui touche les deux raffineries françaises du groupe Esso-ExxonMobil, malgré la signature de l’accord majoritaire sur les salaires par d’autres confédérations syndicales, qu’elles ont pour leur part rejeté.
« Il y a bien un accord validé par la signature de deux organisations syndicales [CFDT et CFE-CGC] », mais « ça ne change rien sur la position des salariés grévistes puisqu’on est toujours sur la même proposition que celle du 20 septembre, à l’exception de l’octroi d’une prime de 750 euros supplémentaire, appelée prime de mobilité durable », avait détaillé Christophe Aubert, délégué syndical central CGT, auprès de l’Agence France-Presse.
(...)

- Le gouvernement utilise donc la signature de deux syndicats "jaunes" (CFDT et le syndicat des cadres) pour tenter je justifier son attaque brutale et illégale contre le droit de grève.

VERS LA FIN DU DROIT DE GRÈVE ?

Élisabeth Borne annonce officiellement mettre fin au droit de grève en appelant à réquisitionner de force les travailleurs en grève.

La réquisition concerne quelques secteurs d’activités à ’instar des soignant.e.s, des travailleur.se.s chez Air France et d’autres secteurs, le refus de travailler peut alors se finir par une procédure pénale (comprenant des sanctions telles que des amendes, garde à vue et même pire…).

De leur côté, des leaders syndicaux rétorquent que les raffineries ne sont pas bloquées car les salarié.e.s sont en grève et donc qu’ils sont dans leur des droits.
Nous appelons les militant.e.s qui ont du temps libre, quand ils/elles le pourront à rejoindre les piquets de grève et les blocages, signe de soutien plus que symbolique au mouvement.

Nous espérons que les syndicats appeleront à étendre la grève à d’autres secteurs.
C’est votre existence même qui est actuellement mise en jeu.
Si la grève de 2019/2020 nous a laissé un goût amer, elle est la preuve que nous pouvons encore paralyser un pays et mobiliser plusieurs millions de personnes dans la rue.

Le 49.3 va de toute façon être dégainé dans tous les sens et nous allons morfler.
Nos conditions de vie vont empirer, réagir est au moins la preuve que nous ne nous laisserons pas faire.

(post de Cerveaux non disponibles)

La grève dans les raffineries est reconduite - Le gouvernement va-t-il déclencher une « guerre » en utilisant la réquisition de grèvistes ?
L’Economie n’aime pas être ralentie, alors les droits sont bafoués pour qu’elle reparte

LE NOMBRE DE STATIONS A SEC AUGMENTE TOUJOURS ET ATTEINT PRES DE 40% A L’ECHELLE DU PAYS, DU JAMAIS VU !

LES GREVES SE MULTIPLIENT PARTOUT, NOTAMMENT DANS L’AÉRONAUTIQUE !
LE GOUVERNEMENT PANIQUE ET MENACE D’ENVOYER LES CRS CONTRE LES GREVISTES !
ON PEUT LE FAIRE CEDER SI NOUS TENONS BON ET MONTRONS PARTOUT NOTRE SOLIDARITE ET NOTRE DETERMINATION

- A TOUS CEUX QUI HURLENT AVEC LES MEDIAS DES MILLIARDAIRES A LA « PRISE D’OTAGES » CONTRE LES RAFFINEURS EN GREVE :

La grève dans les raffineries est reconduite - Le gouvernement va-t-il déclencher une « guerre » en utilisant la réquisition de grèvistes ?
La grève pour améliorer ses chaînes à l’intérieur du cadre ou pour faire exploser pour de bon le cadre ?

LES PRENEURS D’OTAGES SONT A LA DIRECTION DE TOTAL ET ESSO

BP Martigues 10 octobre 2022, gazole entre 2,58 et 2,70 le litre (hors aide de l’état de 30 cent) Qui sont les preneurs d’otages ? Les travailleurs des raffineries en grève ou leurs patrons qui profitent de la pénurie pour augmenter encore plus leurs tarifs ?

UNE DES DEUX SEULES RAFFINERIES ENCORE EN ACTIVITE RENTRE DANS LA GREVE


Pénurie de carburant : la raffinerie TotalEnergies de Donges entre dans la grève : L’appel est lancé par la CGT et FO à partir de ce mercredi 12 octobre 2022, à 5 h du matin. Le site pétrolier rejoint ainsi un mouvement national qui se durcit.
(Ouest France)

ON VA GAGNER !
S’IL Y A REQUISITION DES GREVISTES, GREVE GENERALE !

DEBRAYAGES AUJOURDHUI 11 OCTOBRE DANS LES USINES DU GROUPE HUTCHINSON, FILIALE DE TOTAL
https://www.facebook.com/stephane.dufief/videos/584644553412004?idorvanity=1018528608489421
TotalEnergies, la lutte s’étend !
Des travailleurs d’Hutchinson, filiale de TotalEnergies sont en grève et viennent soutenir sur le site ExxonMobil de Gravenchon… Voir plus

CONTRE LA MENACE DE REQUISITION DES RAFFINEURS EN GREVE, LA CGT APPELLE A SOUTENIR MASSIVEMENT LES GREVISTES, A SE RENDRE SUR LES PIQUETS DE GREVE, A MANIFESTER DEVANT LES PREFECTURES ET ROMPT TOUTE DISCUSSION AVEC LE GOUVERNEMENT

La grève dans les raffineries est reconduite - Le gouvernement va-t-il déclencher une « guerre » avec la réquisition de grèvistes ?

(posts de Jacques Chastaing)

💥 COUP D’ÉTAT PERMANENT

➡️ Depuis trois semaines les raffineries françaises sont en grève. Les travailleurs exigent des augmentations de salaire au niveau de l’inflation. Et plutôt que d’écouter les immondices médiatiques contre les grévistes, nous devrions toutes et tous nous en inspirer et les rejoindre. Un tiers des stations service sont en pénurie d’essence. Il n’y a que deux options pour les patrons : accéder aux revendications ou réquisitionner des travailleurs forcés et débloquer les raffineries par la force. Macron a menacé lundi 10 octobre : « le blocage n’est pas une façon de négocier ». Alors qu’il s’agit au contraire de l’unique façon de se faire entendre

➡️ En même temps, le même président s’apprête à utiliser un recours exceptionnel pour passer en force à l’Assemblée. Les députés démarrent l’examen du projet de budget 2023. Un budget d’austérité et de reculs sociaux. Le gouvernement se prépare déjà à le faire passer sans vote, faute de majorité absolue pour les macronistes, à l’aide du 49.3.

La bourgeoisie au pouvoir, c’est l’interdiction pour le peuple de montrer sa force, mais l’usage permanent de la force par les élites. Des dominés réduits à l’impuissance et des dominants qui font ce qu’ils veulent. C’est le coup d’État permanent.

⛽« QUISITION » : LE GOUVERNEMENT ATTAQUE LA GRÈVE DES RAFFINERIES

– Le gouvernement du 49.3 et du LBD veut anéantir le mouvement

La Première Ministre de Macron l’a martelé ce mardi après-midi : elle veut attaquer le mouvement des raffineries, et mettre à mal le droit de grève. Alors que la voix nasillarde de l’infâme Eric Ciotti se plaignait que « la France n’est plus gouvernée », Elisabeth Borne s’est empressée de le rassurer : « j’ai demandé aux préfets d’engager, comme le permet la loi, la procédure de réquisition des personnels indispensables au fonctionnement des dépôts de cette entreprise. »

Pour rappel, le droit de grève est un droit fondamental, constitutionnel. C’est un acquis du mouvement ouvrier, qui a permis de gagner de nombreux droits essentiels dont nous bénéficions tous. Mais en 2011, Nicolas Sarkozy a fait voter des dispositions « autorisant le Pouvoir exécutif à prendre des mesures de réquisition des personnes pour les besoins généraux de la nation ».

Il s’agissait d’une attaque inédite du droit de grève par un gouvernement de mafieux en fin de règne. La réquisition ne concerne en principe que quelques secteurs d’activités essentiels, notamment la santé et certains secteurs des transports. En clair, si le gréviste refuse de reprendre le boulot, il peut être arrêté, poursuivi, finir en garde à vue, passer en procès...

Si Macron dégaine cette arme, c’est parce que la grève dérange, qu’elle est efficace. En Ile-de-France, 44 % des stations-service sont en pénurie, et autour de 30% dans tout le pays. C’est le principe d’une grève : faire pression pour obtenir des concessions du patronat ou de l’État. C’est comme ça que les avancées sociales ont toujours été arrachées.

Tout le monde connaît la formule : « la dictature c’est ferme ta gueule la démocratie c’est cause toujours. » Nous sommes aujourd’hui en démocrature. On a encore vaguement le droit de contester, mais tant que personne ne nous entend et que ça ne gêne personne. Comme par exemple la journée inutile de manifestations du 29 septembre dernier, dont personne n’a entendu parler et qui n’a même pas été un sujet pour le gouvernement. Par contre, si votre lutte est audible, dérangeante, c’est la répression immédiate, l’attaque du droit de grève, la violence d’État … C’est ce qui se passe pour les raffineurs.

De leur côté, des leaders syndicaux rétorquent que les raffineries ne sont pas bloquées, il ne s’agit que d’une grève. Pour empêcher les réquisitions, il suffirait donc que des personnes extérieures à l’entreprise viennent bloquer les raffineries pour empêcher le personnel réquisitionné d’accéder au site.

La raffinerie de Donges, entre Nantes et Saint-Nazaire, vient de rejoindre le mouvement. Ce mercredi à 5H, le personnel sera en grève, les salariés dénoncent le « blocage complet de la part de Total » malgré trois semaines de grèves dans les autres raffineries du groupe, et les annonces de réquisitions, qui sont la goutte de trop.

Donges est un site majeur pour l’approvisionnement en carburant du pays. Les Gilets Jaunes de Loire-Atlantique appellent à aller les soutenir dès demain matin … À suivre !

(posts de Contre Attaque)

  • Pourquoi il faut soutenir la grève des raffineries - Les travailleurs de plusieurs raffineries de TotalEnergies et Esso-ExxonMobil sont en grève, perturbant l’approvisionnement en carburant sur l’ensemble du territoire national. Cette grève a été reconduite cette semaine malgré les menaces du gouvernement. Hier, la première ministre Elisabeth Borne a annoncé la réquisition de personnel permettant le redémarrage des installations : il s’agit d’une méthode classique et bicentenaire pour briser les grèves en remplaçant le personnel. C’est une méthode extrême, qui montre à quel point le gouvernement fonctionne main dans la main avec le grand patronat.
  • Pénurie de carburant : la grève reconduite - En France, la pénurie dans les stations-service devrait durer. Le mouvement de grève dans les raffineries de TotalÉnergies, débuté le mardi 27 septembre, a de nouveau été reconduit le lundi 10 octobre, et même étendu à quinze stations-service autoroutières du réseau Argedis, filiale de TotalÉnergies.

Note : Les grands patrons et actionnaires ne sont pas seulement des "parasites" assistés grassement par l’argent public, ce sont surtout, tout comme les salariés et autres travailleurs, des agents du techno-capitalisme, un des pôles de la machine à produire toujours plus d’argent en détruisant la nature et en exploitant les humains.
Il ne s’agit donc pas juste de mieux répartir les richesses produites par le technocapitalisme, ni même de nationaliser ou d’auto-gérer la mégamachine, mais de la démanteler, de faire autre chose, de créer à la place des sociétés vivables libérées du techno-capitalisme, et donc aussi des Etats, de la civilisation industrielle en général.

Remarques : la grève juste pour obtenir des hausses de salaires et de meilleures conditions de travail ?

Bien, bravo, mais après ?
Continuer à se faire exploiter par des actionnaires et multinationales, à subir des petits chefs, à subir le stress et la concurrence pour l’emploi ?
Continuer à travailler pour le système techno-industriel mortifère, pour des industries pétrolières, automobiles et routières qui ravagent partout la planète et ses habitants humains et non-humains ?
Continuer à bosser pour un système social qui dérègle très gravement le climat, détruit les animaux, ruine la santé des gens, pollue la nature et l’intimité de nos corps ?
Continuer à privilégier l’accumulation d’argent et de richesses matérielles pour des minorités sur fond de régimes autoritaires, ou viser les richesses sociales, communes, culturelles, la richesse d’une société choisie ?
Continuer à vouloir imiter le mode de vie non généralisable et écocidaire des riches et grands capitalistes assistés et séparés, ou supprimer les classes sociales et les inégalités sociales, et vivre bien dans une société soutenable et vivable ?

Se sécuriser par la profusion de biens industriels, par la puissance de l’Etat tutélaire et des entreprises capitalistes « bien de chez nous », ou se sécuriser par la démocratie directe, l’auto-organisation, la vie sociale et politique quotidiennes et locales ?
Se sécuriser dans un monde cybernétique hors sol qui nous transforme en « robots » sous surveillance, ou se sécuriser dans les liens à nos semblables et aux mondes vivants ?
...etc.

- Continuer à rêver à un capitalisme « propre », à des technologies « vertes », à des marchandises « durables » et à un Etat démocratique ou se révolter pour démanteler tout ça et bâtir des sociétés vivables ? (voir livre « Que défaire » de Nicolas Bonanni)

- Un de mes articles sur ces sujets : Inflation, récession économique = grèves, manifestations... = simple rééquilibrage des richesses ou rejet profond du capitalisme ? - S’en tenir aux réformismes et aux luttes à l’intérieur du cadre est suicidaire

Extrait :

Pour quasi toute la gauche comme pour la plupart des travailleurs, il s’agit de « mieux répartir les richesses », de « taxer les super profits ou les multinationales », de remplacer les horribles énergies fossiles par les énergies alternatives, de mettre la mégamachine au service des peuples au lieu des actionnaires, pas de chercher à vivre une bonne vie sans dépendre totalement d’un système techno-industriel productiviste qui réchauffe le climat, détruit la nature et le tissu humain.
Ainsi, tout le monde est uni malgré tout pour maintenir en vie la mégamachine qui ravage tout au lieu de s’unir pour l’abattre. Les illusions technologiques et « renouvelables » aident à s’accrocher à la mégamachine. C’est la civilisation industrielle, ses énergies et ses machines, qu’il veulent à tout prix sauver, pas la nature et la liberté.
Les gauches et leurs « alliés » ont renoncé à toute forme de rupture, de révolution, alors ils font comme les autres, ils gesticulent et aménagent la mégamachine, ils n’ont à proposer qu’une variante ou une autre du techno-monde administré.
Ainsi, leur échec prévisible attise(ra) le désespoir et la survenue de grands tyrans autoritaires providentiels ou d’alliances d’extrême droite toujours là pour aider le capitalisme et les puissants avec des expédients criminels et des boucs émissaires pratiques.

P.-S.

Compléments sur l’anticapitalisme tronqué et le réformisme


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