La désertion du marché du travail grandie, jusqu’où ?

En France, aux USA et ailleurs, de plus en plus de monde déserte les marchés du travail depuis les confinements.
Véritable phénomène de société qui fait flipper les Etats et les exploiteurs.
Le capitalisme techno-industriel pourrait manquer d’ingénieurs ?
Les boulots pénibles et mal-payés ne trouveraient plus preneurs ?
Horreur, malheur, vite vite ,réenchantons le travail, ou durcissons la répression des déviants.

 Enquête — Luttes : La grande démission - Tout fuit de toute part. Des étudiants appellent à déserter les jobs destructeurs de la planète tandis que des millions de personnes décident de quitter leur travail. Un mouvement massif est à l’œuvre, qui pourrait fragiliser le capitalisme.

La désertion du marché du travail grandie, jusqu’où ?

Y a mieux à faire que se faire exploiter par un système qui détruit la vie sur Terre

1. La grande démission : comment la désertion gagne la France - Dans le monde occidental, des millions de personnes quittent leur travail. L’offensive néolibérale, la catastrophe écologique et la pandémie ont attisé cette fugue massive. Enquête [1/3]
2. La désertion, germe d’une contre-société - Loin d’être un inoffensif abandon, la désertion émerge comme une nouvelle stratégie de lutte face aux désastres de l’époque. Pour ses acteurs, il s’agit de « la première brique d’une émancipation collective ».
3. De l’esclave au prolétaire, « la désertion n’est pas qu’une histoire bourgeoise » - Syndicalisme révolutionnaire, communautés anarchistes, esclaves en fuite… L’imaginaire de la désertion puise dans une histoire riche de l’insoumission au capitalisme. Une histoire populaire et subversive.

La « VALEUR TRAVAIL » est toujours le mantra des politiciens de droite ou de gauche, pourtant il semble bien qu’elle a moins la côte.
Peut-être qu’un nombre croissant de personnes comprend (intuitivement ou très clairement) que dans ce système le travail sert surtout à fabriquer plus d’argent avec de l’argent pour que tournent le capitalisme et la machine anonyme de la Valeur.
Quand les puissants inculquent « la valeur travail » aux masses sous prétexte de salubrité publique, de dignité, de goût de l’effort et de moralité, il s’agit en réalité de les enfumer pour qu’elles se laissent exploiter sans broncher dans ce système inégalitaire et écocidaire qui fabrique de la Valeur monétaire comme une machine folle, un argent sale par nature qui est essentiellement capté par les plus riches.

Si cette désertion s’étend encore, et prend effectivement une dimension collective et politique, alors un gros verrou pourrait sauter et faciliter des actions et changements radicaux intéressants : effondrement du capitalisme, grève générale, fin du règne de l’Economie, autogestion, autonomie de la subsistance...

Des augmentations de salaires et une diminution du temps de travail ne suffiront peut-être pas à faire revenir les déserteurs dans les armées des emplois de la civilisation industrielle.