La civilisation néo-techno-industrielle détruit fatalement la nature, la liberté, le corps, l’amour, la vie

Vive la Machine et les prothèses cybernétiques !?

vendredi 4 février 2022, par Antitech 26.

La civilisation techno-industrielle dévore la planète pour nourrir sa quête de puissance et d’argent, alimenter ses machines et fabriquer ses marchandises.
Le monstre acéphale impose ses besoins, un monde dystopique à son image matricielle, où la nature, la liberté, le corps, l’amour, la vie sont instrumentalisés, détruits, remplacés, marchandisés, réduits à des attractions résiduelles pour zoos historiques.
Dream your life.

La civilisation techno-industrielle détruit fatalement la nature, la liberté, le corps, l’amour, la vie
Comme une lèpre ou un cancer, le techno-monde industrialo-capitalisto-étatique ronge les tissus vivants

La néo-techno-biosphère

La biosphère est remplacée par des mines pour l’extractivisme, du béton, du goudron et des usines, des produits chimiques dosés précisément par satellite.
Les animaux et les plantes sont remplacés par des drones, des robots, des organismes de synthèse.
L’écologie industrielle des combinats chimiques est bien plus efficace que les écosystèmes pour produire de l’argent.

Les capteurs à CO2 électro-mécaniques prennent déjà la forme des arbres.
Les immeubles sont en forme de montagne. Le béton imite le bois.
Des robots vont chercher à la demande votre commande « clic and collect » dans des entrepôts chargés de marchandises importées d’Asie par camions et porte-container ou dans des silos à légumes hydroponiques avec éclairage imitation lumière du jour.
Des drones pollinisent déjà des plantes à fleurs. Le béton alvéolé remplacera les coraux ?
Vivre dans des techno-maisons faite de béton et de verre produite par une chaîne industrielle mondialisés et des ouvriers exploités est 1000 fois mieux que dans une batisse en terre crue batie de ses propres mains avec l’aide des voisinEs ?
Des allées marchandes climatisées avec fontaine électrifiée remplacent avantageusement une place ombragée de village, c’est plus propre et vidéo-protégé en circuit-électronique court.
Stop and go.

La néo-techno-liberté

La liberté est remplacée par le consumérisme, le « choix » entre un panel de produits calibrés par les usines, la publicité et le système marchand, l’adoption éphémère de personnalités politiques et médiatiques préselectionnées en fonction de leur bonne conformité au modèle et de la mode du moment, les options entre des marques, des entreprises, des styles de niche, des marchés culturels identitaires.
Tout ce choix de pots de yaourths non recyclables au rayon frais, whouah, ça a quand même une autre gueule que les magasins de l’URSS !

Grâce à la pub personnalisée concoctée par toutes nos traces numériques qui alimentent le big data, chaque produit trouve son client, et inversement.
La technopolice pourra heureusement nous arrêter et nous proposer un stage de réhabilitation sociale avant même qu’on ait eu l’idée de commettre une toute petite illégalité.
Grâce à la vidéo-protection totale et aux puces électroniques avec géolocalisation H24 implantées dans chaque corps, plus de risque d’égarements, de disparition ou de vols, chacunE est libre de vaquer tranquillement à son rôle de citoyenE-consomm’acteurE.
Clic your story.

La civilisation techno-industrielle détruit fatalement la nature, la liberté, le corps, l’amour, la vie
Les machines transforment le monde en ruines, mais des ruines rentables et connectées

Le néo-techno-corps

Le corps est remplacé par des prothèses, des interactions intrusives avec des capteurs électroniques et numériques, des stimulations sensorielles virtuelles et des avatars. Il est mis sous la dépendance de produits pharmaceutiques industriels, de machines mobiles ou immobiles, implantées ou accessoirisées.

Le corps humain modernisé marche sur des tapis roulants au rythme décidé par le coach virtuel, se déplace dans une lourde carcasse de tôle polluante électrifiée, affublé d’une oreillette ou face à un écran.
On fait du sport dans des salles climatisées avec musique et écrans géants pour compenser une existence larvaire qui passe d’un véhicule à des bâtiments fermés.
Un corps sans passé ni futur, qui flotte dans l’instant, aiguilloné par les stimulis numériques et les injonctions amicales des réseaux internet, et des « intelligences artificielles » personnelles.
Un corps sans sexe ni odeur, reconfiguré à coup d’hormones et de spray déodorants parfum industriel.
Check your mobile.

Le néo-techno-amour

L’amour est remplacé par les sites commerciaux de rencontre, les poupées gonflables, la pornographie, les robots sexuels d’apparence humanoïde, les avatars virtuels capables d’assumer une gamme infinie de fantasmes.

L’amour c’est trop compliqué, on ne sait même pas ce que c’est, place au speed dating et aux contrats jetables, aux « idols » tokyioites et à leurs fans qui se ruinent en marchandising, aux logiciels « réalistes » de conversation avec les morts, aux relations rassurantes et simples avec une entité numérique imaginaire ajustée en temps réel à nos goûts et dégoûts.
Les amiEs s’achètent en location via agence spécialisée où s’identifient au nombre de like. Il ne reste plus que les chiens et les pigeons pour trouver un peu d’authenticité.

Baiser avec l’avatar de Brad Pitt ou de Catherine Deneuve coûtera plus cher qu’avec un profil anonyme. Il existera des programmes pirates pour découper Emmanuel Macron à la hache ou sniffer les bottes de Napoléon.
Love !

La civilisation techno-industrielle détruit fatalement la nature, la liberté, le corps, l’amour, la vie
Une montagne en béton, chouette !

La néo-techno-vie

La vie en général est remplacée par des machines, des dispositifs industriels et des logiciels, des marchandises mortes et une zombification sous l’emprise des écrans et bientôt des métavers.

Les corps et les esprits des humains civilisés s’atrophieront, les muscles devront être stimulés par des combinaisons à impulsions électriques pour éviter leur nécrose totale. Des stimulations neuronales 3 fois par jour seront recommandées pour éviter une involution totale des restes de cerveau disponible.
Grâce aux objets connectés de l’internet des objets, les humains aussi seront reliés H24 à la Machine, traités comme des stocks à gérer, distribuer, dispatcher, réaffecter au gré des besoins économiques et des envies fabriquées par les réseaux et leurs neurones artificiels.
Les combinaisons filtrantes avec air purifié et les vaccins ARN personnalisés protègeront efficacement des virus issus des écosystèmes ravagés ou des laboratoires de la concurrence bio-économico-politique.

En cas de désastres incontrôlables, si jamais la techno-science-économique n’arrivait pas à maintenir un climat et une biosphère habitable, la grandeur de l’espèce humaine sera heureusement préservée dans des enclos militarisés techno-industriels réservés aux plus riches et à leurs techno-scientifiques attitrés. Les autres, les moins que rien, seront éradiqués par des robots tueurs ou crèveront comme des mouches dans les ruines de leurs banlieues de seconde zone privées d’énergies fossiles.

La civilisation techno-industrielle détruit fatalement la nature, la liberté, le corps, l’amour, la vie
Des mâles hétérosexuels isolés, seuls, détruits par la Machine, croient vivre en se vautrant devant des starlettes juvéniles chosifiées, clean et fabriquées sur mesure

Double bénéfice de ces remplacements

L’instrumentalisation, la destruction, la marchandisation, le remplacement du vivant et des écosystèmes est inévitablement lié au fonctionnement de la méga-machine.
Et les destructions systématiques de la vie et de ses cycles naturels sont du pain bénit pour le techno-monde, car
 :

  • ainsi les sujets humains sont toujours plus vulnérables, débiles et dépendants. Ils sont prêts alors à toujours plus s’enchaîner à la Machine et ses machins, ils sont même avides de s’y perdre pour oublier leurs problèmes et espérer survivre aux désastres invivables qu’elle fabrique en flux tendus
  • toute cette vie naturelle, ces échanges gratuits et libres, cette possible coopération, ces animaux et ses plantes qui maintiennent et façonnent bêtement sans production de Valeur une biosphère habitable, peuvent être ainsi remplacés avec profits par des marchandises rentables, des services payants, des dispositifs industriels créateurs d’argent et de puissance motrice

Vos pires cauchemars se matérialisent en accéléré, la dystopie techno-bio-smart s’étend partout avec ces froids sourires mécaniques et ses matraques électroniques.
Soit suffisamment de personnes se révoltent franchement contre le techno-monde et arrivent à l’anéantir jusqu’aux cendres, soit toutes ces saloperies continueront de se répandre (tant que la société industrielle ne se crash pas pour de bon).
Fuir dans des îlots individuels ou groupistes bio-positifs n’empêchera pas les tsunamis techno-totalitaires et les catastrophes climato-écologiques de vous ravager avec tout le monde, c’est ça l’égalité techno-futuriste engendrée avec acharnement par l’Etat-Capitalisme !

Bien entendu, tout ça ne sont que des délires d’Amish rétrogrades et peureux, retournons vivement à nos jolis écrans plats annonciateurs d’un monde de rêve, peuplés des rires et des chants du cygne du techno-capitalisme et de l’étatisme totalitaires.

- Comme l’écrit Hervé Krief du collectif « Ecran Total » pour son livre « Ombres et lumières » :

La faible lueur d’une bougie est préférable aux ténèbres de la modernité connectée


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