La France vue d’ailleurs : Restriction de libertés, Régime illibéral, démocratie imparfaite et violences policières

Un pays autoritaire et raciste, voué au capitalisme et à la chasse aux pauvres et déviants

samedi 27 février 2021, par Camille Z.

Avec la chasse aux pauvres s’ajoutent la chasse aux contestataires, aux exilés, aux musulmans et la traque des personnes au faciès qui ne revient pas aux policiers.
Ca fait beaucoup.
La démocratie ne peut pas défaillir en France, ...parce qu’il n’y a jamais existé.
Alors c’est "juste" le régime policier et capitaliste qui s’aggrave, s’étend, se durcit, qui déroule ses plans au gré des besoins de l’Ordre et du Marché.

🌎LA FRANCE VUE D’AILLEURS : UN PAYS AUTORITAIRE ET RACISTE

- « Restriction de libertés », « Régime illibéral », « démocratie imparfaite » et violences policières

➡️ UTILISATION DE LA PANDÉMIE POUR LIMITER LES LIBERTÉS – Lundi, Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a déploré que l’épidémie de Covid-19 soit utilisée par certains pays pour limiter les libertés. « Brandissant la pandémie comme prétexte, les autorités de certains pays ont pris des mesures de sécurité sévères et des mesures d’urgence pour réprimer les voix dissonantes, abolir les libertés les plus fondamentales, faire taire les médias indépendants et entraver le travail des organisations non gouvernementales », a regretté le chef de l’ONU dans son discours annuel devant le Conseil des droits de l’homme (CDH). L’ONU ne précise pas si la France fait partie de ces pays, même si elle coche toutes les cases cités par le chef de l’ONU. Achats massifs de drones et d’armes répressives, suspension des libertés fondamentales, explosion du nombre de tués par la police, mesures impopulaires imposées pendant le confinement lorsque la contestation est impossible … Impossible de ne pas y voir une allusion à la France.

➡️ « MOCRATIEFAILLANTE » - Quelques jours plus tôt, une étude de The Economist faisait le même constat : « la pandémie de coronavirus a provoqué un énorme recul des libertés démocratiques, conduisant le score moyen de l’indice à son plus bas niveau historique. » Mais cette fois ci, la France est explicitement visée. Dans son classement des pays « démocratiques », la France arrive à la 24e place sur 167 pays. Elle est ainsi reléguée dans la catégorie des « démocraties défaillantes » avec un indice de démocratie s’élevant à 7,99 sur 10, contre 8,12 l’année dernière. Une forte baisse. Cet indice est calculé depuis 2006 en fonction de cinq critères : le processus électoral et pluralisme, libertés civiques, fonctionnement du gouvernement, participation politique et culture politique. Pour les chercheurs du groupe britannique, la France a perdu des points en raison des « restrictions de la liberté de déplacement » au travers de « plusieurs confinements et des couvre-feux nationaux », écrivent-ils dans leur rapport. Avec un résultat mondial de 5,37, c’est « la pire moyenne mondiale depuis la création de l’indice en 2006 ».

➡️ VIOLENCES POLICIÈRESNONCÉES À L’ONU – Ce n’est pas la première fois qu’une instance internationale comme l’ONU met en cause la France. En mars 2019, la Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU réclamait une « enquête approfondie sur les violences policières qui se sont produites pendant les manifestations des Gilets Jaunes. Pour cette porte parole, les Gilets Jaunes manifestent contre « leur exclusion des droits économiques et de (leur) participation aux affaires publiques » et ont fait face à un « usage excessif de la force » Dans le même rapport, l’ONU dénonçait la répression violente des manifestations au Soudan, au Zimbabwe et en Haïti, marquées par « un usage violent et excessif de la force, par des détentions arbitraires, des tortures et même selon certaines informations des exécutions extra-judiciaires ».

➡️ OBSESSION CONTRE L’ISLAM - Le déchainement raciste organisé par le gouvernement contre les musulman.e.s et celles et ceux qui les soutiennent fait parler au delà de nos frontières. « Séparatisme », « islamo-gauchisme » … Macron fait du Le Pen, et la presse américaine en parle. Le journal Le Washington Post revient longuement sur la campagne du gouvernement contre le prétendu islamo-gauchisme. Après avoir montré la vacuité de ce concept, et décrit la situation politique délétère en France, en particulier l’offensive contre le monde universitaire, le journal écrit que cette opération illustre « une guerre des cultures qui se répercute également dans d’autres parties du monde. Des gouvernements illibéraux et nationalistes, de la Hongrie à la Turquie en passant par l’Inde, ont pris pour cible certaines institutions universitaires et, dans certains cas, ont instauré des régimes de censure. Aux États-Unis, la droite politique a passé des années à s’en prendre à la gauche intellectuelle. La colère contre l’"islamo-gauchisme" est peut-être une préoccupation explicitement française, mais on peut déjà l’entendre implicitement dans la conversation américaine, avec les discours alarmistes sur les invasions de réfugiés aux frontières ». Bref, Macron mis sur le même plan que des Régimes autoritaires comme la Hongrie, et au même niveau que les milieux Trumpistes. Brillant tableau.

Macron n’a jamais été un « barrage à l’extrême droite », l’histoire retiendra même qu’il a été une autoroute vers le fascisme.

(Post et visuel de Nantes Révoltée)

La France vue d’ailleurs : Restriction de libertés, Régime illibéral, démocratie imparfaite et violences policières
Un régime autoritaire et raciste

- sources :

VALENTIN : VIOLENTÉ , ENFERMÉ ET JUGÉ ALORS QUIL MANIFESTAIT CONTRE LES IDENTITAIRES

- Racisme, fouille à nu, humiliations et violences en garde à vue : « je me sens honteux »

Le jeune homme qui se fait appeler Valentin nous a fait parvenir une série de photos de son visage tuméfié, avec de profondes plaies au visage. Il a été violenté par la police et mis en garde à vue alors qu’il se rendait simplement au rassemblement contre le groupe néo-fasciste Génération Identitaire, samedi 20 février à Paris. Son récit, accablant, démontre une fois encore la porosité, en idées comme en pratique, entre la police et l’extrême droite :

« Alors voilà , je suis arrivé à Montparnasse vers 11H15, j’ai rejoint des amis qui m’attendaient sur le lieu de rendez-vous de la manifestation. Au début tout se passait bien je prenais des photos du dispositif impressionnant des forces de l’ordre. Tout à coup, un attroupement s’est formé. Jérôme Rodrigues se faisait arrêter, j’ai voulu me rapprocher pour filmer la scène, et là je me suis retrouvé en plein milieu d’une nasse. » En effet, le Préfet de Paris avait autorisé la manifestation néofasciste tout en interdisant, de fait, le rassemblement contre l’extrême droite. Tout s’envenime lorsque Valentin est contrôlé, car il n’a pas ses papiers.

« Les flics ont effectué des contrôles d’identité, plusieurs policiers dont devenus très menaçants, à me pousser et presque à m’injurier. La tension est montée. J’ai voulu sortir de la nasse mais un flic m’a étranglé pour que je reste. Je me suis énervé, c’est vrai que les nerfs sont montés. Ils m’ont ensuite allongé au sol et m’ont mis les menottes pour m’emmener au camion. Une fois dans le camion ils ont proféré des insultes raciste, du genre ’’sale chinois, on t’a eu, ça t’apprendra à faire le malin !’’ » .
Valentin est emmené au commissariat, il est fouillé entièrement nu : « j’ai même pas pu garder mes chaussettes, un des policiers m’a retiré mon pantalon et m’a palpé les partie intimes et mis un doigt dans les fesses. Du coup je me suis emporté, ils sont arrivés à trois et m’ont cogné la tête contre le radiateur. J’avais la gueule en sang ».

Valentin fera 33H en cellule, sans avoir droit à une couverture : « j’ai pu voir le médecin qui ne m’a même pas passé un cachet pour mes douleurs à la tête. » Il est déferré au tribunal en comparution immédiate. Jugé de façon expéditive, il écope de 6 mois d’interdiction d’aller à Paris, de deux mois de prison avec sursis, de 70H de travaux d’intérêt général. Tout ça, à la base, pour un défaut de carte d’identité ! Aucun identitaire n’a été inquiété ce jour là.

Valentin ressort traumatisé de cette expérience : « je me suis senti humilié, surtout après avoir subi des attouchements et les doigts dans les fesses, ainsi que les insultes j’ai été touché à vif et dans mon honneur. Je me sens honteux. Et depuis qu’ils m’ont cogné, j’ai des douleurs et des vertiges. » Cet exemple, parmi d’autres, montre la continuité et la synchronisation entre la violence d’État d’une police raciste et la violence extra-légale des milices d’extrême droite.

(Post et visuel de Nantes Révoltée)

La France vue d’ailleurs : Restriction de libertés, Régime illibéral, démocratie imparfaite et violences policières
La France, un régime autoritaire, policier et raciste

FASCISATION DUBAT PUBLIC

Il y a quelques années, un maire d’extrême droite d’une mairie du Vaucluse décidait de supprimer la nourriture à l’école pour les enfants de familles pauvres. Cette semaine, le maire de Lyon a proposé des repas sans viandes dans les écoles.

Devinez ce qui a créé une « polémique nationale » ? Oui, en France, affamer des enfants pauvres fait moins de remous que de distribuer des repas végétariens. Pas de réaction dans le premier cas, des hurlements médiatico-politiques pendant des jours dans le second. Plus rien n’a de sens.

Oui, en France en 2021, le débat est saturé par les mots de l’extrême droite : « séparatisme », « islamo-gauchisme », les tentes d’exilés sont lacérées, les opposant.e.s sont mutilés.

Cette saturation fascisante du débat public est créée en entretenue par les grands médias et la classe dirigeante qui organise, méthodiquement, l’installation d’un climat néo-fasciste avant les élections présidentielles. Dans cette atmosphère irrespirable, développons les résistances, les contre-pouvoirs, la créativité et la joie. La mort est de leur côté, la vie du nôtre.

(Post de Nantes Révoltée)


Forum de l’article

  • La France vue d’ailleurs : Restriction de libertés, Régime illibéral, démocratie imparfaite et violences policières Le 28 février 2021 à 20:28, par Camille Z

    LE GOUVERNEMENT CRAINT-IL L’APRÈS COVID ?

    L’information se trouve dans le dernier numéro du très informé Canard Enchaîné. La ministre proche de Macron Marlène Schiappa prophétise une catastrophe après la pandémie.

    « L’après Covid va tourner au cataclysme. La faute aux gens qui vont se lâcher » aurait-elle lâché auprès de responsables LREM. Un cataclysme fait de « comas éthyliques », « violences » et « débordements permanents ». On notera à quel point le gouvernement est hors sol : la catastrophe est déjà là. Plus de 80 000 morts, des dizaines de milliers de cancers non détectés car le système de Santé n’a pas les moyens de suivre, des lits d’hopitaux supprimés, la violence policière omniprésente, des violences conjugales en hausse, des dépressions et des suicides qui explosent ... En réalité, le gouvernement a peur de redonner un peu de liberté à la population.

    Schiappa est très explicite, elle craint une « prolifération des affrontements », un retour des Gilets Jaunes et même « une version française de l’invasion du Capitole ». En clair, le gouvernement n’en a que faire des morts, de la misère, de la fin de toute vie sociale. Ce qu’il craint, c’est qu’en relâchant l’étau sanitaire, la cocote minute qui bout depuis des mois ne relâche la pression. Que la population demande des comptes au pouvoir. Ce qui explique pourquoi le gouvernement fait tant traîner les mesures, maintient un couvre-feu absurde et risque de nous reconfiner au printemps. Faire durer la crise semble idéal pour continuer à verrouiller le pays indéfiniment.

    post de Nantes révoltée

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